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Critiques de Pierre Branda (12)
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Napoléon, l'esclavage et les colonies

Un livre qui aborde une facette peu connue et peu ...reluisante de l'épopée napoléonienne . A vrai dire une critique de cet ouvrage est une entreprise périlleuse dans la mesure où le sujet , l'esclavage et son rétablissement par Bonaparte, est souvent prétexte à des avis péremptoires qui ne contribuent pas qu'un peu au surgissement du fameux "point Godwin" lors d'une discussion !

Disons le tout net : qui de nos jours prendrait le risque de défendre l'esclavage ? l'asservissement de millions d'hommes chosifiés et utilisés comme tels ? qui trouverait "normal" que l'on déporte d'un continent à l'autre dans des conditions insoutenables des hommes , des femmes, et des enfants destinés à la vente ? Personne bien sûr.

Pourtant il n'en a pas toujours été de même. Si la Révolution française a eu le mérite de décréter l'abolissement de l'esclavage (loi du 4 février 1794) les lumières humanitaires ont mis du temps a imprégner les esprits de l'époque. C'est tout l'intérêt de ce livre passionnant de faire le point , sans prendre parti et avec certaines précautions, sur les décrets du 20 mai 1802 (Bonaparte est alors Premier Consul) . Ces décrets (comme d'ailleurs la loi abolitionniste de 1792) sont très équivoques dans la mesure où ils n'abrogent pas la loi de 1792 mais modulent les conditions de l'esclavage selon des modalités propres à chaque Colonie. Ainsi l'esclavage est-il confirmé dans les colonies à l'est du Cap Bonne Espérance (Mascareignes, Inde...) car celles ci n'ont jamais été concernées par la loi abolitionniste. En revanche aux Antilles la nouvelle loi confirme l'abolition à Saint-Domingue et en Guadeloupe , mais pas à La Martinique ! cette île ayant été occupée par les Anglais, remise à la France à la Paix d'Amiens, le régime esclavagiste n'y avait jamais été aboli.

En publiant ces décrets de loi Bonaparte obéi a plusieurs impératifs d'où sont absentes toutes préoccupations humanistes. Avant tout ne pas mécontenter les Anglais (toujours esclavagistes) après la difficile Paix d'Amiens (25 mars 1802) en généralisant l'abolition dans toutes les colonies. Contenter également le "lobby" colonial très fort dans l'entourage de Bonaparte (et pour cause : Joséphine......!). Enfin initier une nouvelle politique expansionniste de la France rendue possible par la paix avec les Anglais. Bonaparte avait de grands projets coloniaux qu'il gardait sous le boisseau tant que l'Angleterre était maîtresse des mers ; maintenant que la marine française (enfin ce qu'il en reste...) n' a plus à craindre la Royal Navy le Premier Consul est bien décidé à reprendre pied dans la plus riche colonie française : Saint-Domingue, et de là , une fois l'île reconquise envoyer son corps expéditionnaire en Louisiane (territoire beaucoup plus étendu que l'actuelle Louisiane) qui devait redevenir française une fois rétrocédée par l'Espagne en 1803.

Plus facile à dire qu'à faire. Saint-Domingue était depuis la Révolution et la publication de la loi abolitionniste, aux mains de Toussaint Louverture, un ancien esclave affranchi qui fédéra intelligemment les nombreuses rebellions de l' île. Louvoyant selon ses intérêts entre les diverses puissances de la région il n'en restait pas moins en 1802 l'obligé du gouvernement français. Il se disait d'ailleurs le vassal fidèle de Bonaparte même si son idée première était bien l'établissement d'un pays indépendant de la métropole. Lorsque le corps expéditionnaire français de 20 000 hommes avec à sa tête le général Leclerc, beau-frère de Bonaparte, débarqua à Saint-Domingue, rien ne se passa comme prévu. Loin de se soumettre les anciens esclaves noirs se rebellèrent n'ayant aucune confiance dans l'assurance que l'esclavage ne serait pas rétabli. Et ils n'avaient pas tort car Leclerc était muni de recommandations secrètes de Bonaparte portant sur le rétablissement du régime honni....

Le comportement de la France envers Toussaint Louverture ne fera pas honneur à notre pays. Arrêté , certainement par traîtrise, expédié en France au Fort de Joux dans le Jura il décèdera en 1803 affaibli par des conditions de détention inhumaines.

Leclerc décédé lui aussi, il est remplacé par le général de Rochambeau, fils du héro de la guerre d'indépendance américaine. Avec lui les opérations de reconquête de l'ile vont tourner au cauchemar. Maintenant c'est Blancs contre Noirs. Les anciens généraux de Louverture (Christophe, Dessalines, Pétion...) massacrent souvent indistinctement Blancs, Mulâtres, Noirs restés fidèles aux autorités ; les soldats français ne sont pas en reste : la guerre civile ils connaissent...Rochambeau est un raciste de la pire espèce . Il achète deux cents dogues à Cuba pour livrer ses prisonniers noirs à leurs crocs. Il assiste personnellement au spectacle et s'en délecte ouvertement. Même ses subordonnés, pas des tendres pourtant, sont révulsés par ces pratiques.

Pour couronner le tout la fièvre jaune met à mal plus de la moitié du corps expéditionnaire (c'est ce qui causera la mort de Leclerc). On comprend mieux pourquoi les beaux projets expansionnistes en direction de la Louisiane se solderont par ...la vente de celle-ci aux Américains. Quant au résultat de la "reconquête" de Saint-Domingue c'est la proclamation de la première république noire : Haïti.

A Saint-Hélene il paraît que Napoléon se repentit d'avoir pris ces funestes décrets. En effet les deux auteurs du livre montrent trop bien l'engrenage infernal qui conduisit la France a laisser définitivement la place à l'Angleterre et à un nouveau venu : Les Etats-Unis. Même Cuba profita des errements français. Enfin en ce qui concerne plus particulièrement l'esclavage , alors que la France était en avance sur tous les autres pays pour l'abolition de cette pratique, elle se fit distancer par son éternelle rivale qui abolit l'esclavage bien plutôt qu'elle. Même le Chili abolit l'esclavage avant la France....! il fallut attendre 1848 et la seconde République , même si Napoléon dans une décision qui l'honore mais qui fut de peu de portée , abolit la traite négrière (pas l'esclavage attention ! ) en 1815 pendant les Cent Jours.

Un livre qui mérite ses cinq étoiles.
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La saga des Bonaparte

De belles biographies concises de la famille Bonaparte.

Elles sont présentées de manière très attrayantes et originales en décrivant d'abord un évènement ou des traits de caractère du bonaparte, avant de continuer sur une biographie chronologique traditionnelle.



Dommage que l'auteur dispose d'une connaissance imprécise de la période révolutionnaire :

- "telle la journée du 20 août avec la prise sanglante des Tuileries. Au lieu du 10 août….

- l'absence de mention de Philippe Le Bas en tant que précepteur du futur Napoléon III…
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Joséphine de Beauharnais

Joséphine de Beauharnais doit-elle être réhabilitée ? C’est en tout cas ce à quoi s’attache Pierre Branda dans sa biographie publiée chez Perrin, Joséphine. Le paradoxe du cygne. Il faut dire que son image n’est pas exceptionnelle. Jugée volage et (trop) calculatrice, plus intéressée par son apparence que par autre chose, ou encore responsable du rétablissement de l’esclavage, car elle avait des intérêts financiers à la Martinique, voici, effectivement un portrait peu flatteur.



Pierre Branda va donc mener une enquête très fouillée pour voir si tous ces reproches sont justifiés. Enquête difficile, car Joséphine n’a jamais écrit de mémoires. L’auteur constate qu’elle est « assurément une grande muette de l’histoire. » Les sources écrites, sur la vie de l’impératrice, sont donc pour la plupart issues de ses contemporains et l’on sait tout ce que cela peut avoir de subjectif. Du reste, l’auteur dispose tout de même de nombreuses lettres authentifiées (plus de six cents), écrites de la main de Joséphine, dont il se sert comme base pour nous renseigner sur l’impressionnante vie de la jeune créole devenue impératrice.



Joséphine de Beauharnais… rien que ce nom est une construction qui ne doit rien à la principale intéressée. Elle ne l’utilisa jamais, mieux elle ne l’entendit jamais.



Née Marie-Joseph-Rose de Tascher de la Pagerie, le 23 juin 1763, elle s’appela Marie-Rose de Beauharnais suite à son mariage, désastreux, avec Alexandre de Beauharnais, le 13 décembre 1779. Puis Joséphine Bonaparte, après son mariage avec Napoléon Bonaparte, le 9 mars 1796. C’est Bonaparte qui la baptisa Joséphine. Il faut dire que ce grand romantique avait pris l’habitude de changer le prénom de ses conquêtes, il fit de même avec son premier grand amour, Désirée Clary, qu’il appela Eugénie.



Des jeunes années difficiles…



Mais revenons-en à la jeune créole de quinze ans qui s’apprête à quitter la Martinique pour épouser, à Paris, un jeune homme qu’elle ne connaît pas. La légende veut qu’avant son départ une vieille esclave lui ait dit ceci : « Vous vous marierez bientôt ; cette union ne sera point heureuse ; vous deviendrez veuve, et alors… vous serez reine de France ; vous aurez de belles années, mais vous périrez dans une émeute. » Que vous soyez superstitieux ou cartésiens, cela résume assez bien sa vie… dans les très grandes lignes.



La suite sur : www.actualitte.com
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Napoléon, l'esclavage et les colonies

Cet essai est un très beau travail ,extrêmement bien documenté , sur un épisode hautement sujet à polémique et qui constitue une tache sanglante sur l’épopée napoléonienne (ce n’est pas la seule) et l’histoire de France . Mené par des considérations géopolitiques et l’influence du lobby esclavagiste ( avec Joséphine comme figure de proue) le Premier Consul rétablit l’esclavage (en grande partie) , ce qui amena révolte , répression sauvage et , à terme , la perte de territoires. Détestant autant le déni systématique que la contrition permanente je trouve ce type d’ouvrage d’une grande utilité.
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La saga des Bonaparte

J’ai découvert ce livre par hasard à la médiathèque et je me suis dit que cela pouvait m’intéresser. La saga des Bonaparte (du XVIII° siècle à nos jours) retrace en effet les vies de plusieurs personnalités de la maison Bonaparte, en commençant par le premier d’entre eux, l’Empereur Napoléon Ier.



" Célèbres, méconnus ou inconnus, les représentants, depuis plus de deux siècles, d’une dynastie qui a sidéré le monde.



Ils sont dix-sept et auraient pu être plus nombreux. Le premier d’entre eux, Napoléon, est un géant de l’histoire. Autour de lui, une famille – les Bonaparte – qui participa à son épopée, mais perpétua aussi sa grandeur. Chacun, animé de ses forces et faiblesses, joua un rôle important dans son époque. Parmi eux, deux empereurs, trois rois, une reine, deux princes contestataires, une incomparable muse, un aiglon maudit, un autre tombé au champ d’honneur, une amie des poètes, une névrosée célèbre, un étonnant politicien américain fondateur du FBI, un héros de la Résistance.



Leur saga est éminemment française, mais pas seulement. Elle est aussi italienne, allemande, hollandaise, anglaise, espagnole, russe et même américaine. Ils ne furent pas seulement des aristocrates accomplis. Tous ont mené plusieurs vies, au point d’apparaître comme d’excellents personnages de romans que n’auraient reniés ni Balzac ni Dumas.



Pour les faire revivre durant près de trois siècles, l’auteur a mené l’enquête à partir de sources renouvelées, battant en brèche nombre d’idées reçues ou de légendes devenues vérités au fil du temps. Sur fond d’intrigues et avec une large place accordée au récit, Pierre Branda restitue leurs improbables et attachantes destinées. "



Pierre Branda est l’un des dirigeants de la Fondation Napoléon, et à ce titre un fervent admirateur de la famille Bonaparte. Cela se sent dans son ouvrage. Le long avant-propos consacré à Charles Bonaparte, le père de l’Empereur Napoléon, est à ce titre symptomatique : ses travers sont excusés et les rumeurs qui lui sont défavorables, si elles sont citées, sont rapidement balayées d’un revers de la main et mises sur le compte de la jalousie des rivaux face à la bonne fortune de la famille Bonaparte.



On retrouve la même approche subjective dans tous les chapitres suivants. Il faut donc prendre avec des pincettes les affirmations de l’auteur. Malgré tout, le livre permet de découvrir des personnalités de la famille Bonaparte que l’on connait mal, ou du moins que je connaissais mal voire pas du tout.



Ainsi, si le premier chapitre consacré à Napoléon Ier ne m’a pas appris grand chose, les suivants présentant ses frères et soeurs m’ont semblé plus utiles, car je connaissais mal ces personnalités historiques. Certains chapitres sont cependant plus ou moins intéressants que d’autres, en fonction de la personnalité évoquée et de sa destinée.



J’ai particulièrement aimé les deux chapitres consacrés d’une part à Napoléon II, popularisé sous le nom de l’Aiglon dans la pièce de théâtre du même nom d’Edmond Rostand, et d’autre part à Napoléon IV, fils de Napoléon III, qui n’a jamais régné et qui est mort en Afrique en combattant sous l’uniforme britannique, sa patrie d’exil et d’adoption.



J’ai également découvert des personnalités atypiques et peu connues, comme Charlie, issu de la branche américaine des Bonaparte, conseiller puis ministre de la Justice du président Théodore Roosevelt, et fondateur d’un bureau d’investigation fédéral qui deviendra plus tard le FBI. J’ai également redécouvert le destin du prince Louis, qui a refusé les offres de collaboration de l’occupant nazi et qui s’est engagé dans la Résistance, ce qui lui a valu quelques années après la guerre d’obtenir la révocation de la loi d’exil touchant sa famille.



Dans l’ensemble, le livre est intéressant, à condition de ne pas prendre pour argent comptant tout ce que déclare l’auteur. C’est d’ailleurs le principal reproche que j’adresserai à ce livre : sachant que l’auteur n’est pas objectif, le lecteur est obligé d’être méfiant face à ce qu’il lit, ce qui me semble le contraire de ce qu’on attend d’un ouvrage historique.
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Joséphine de Beauharnais

La postérité retient de Joséphine une personnalité frivole, aimant le luxe.

Pierre Branda nous permet avec son ouvrage de découvrir en Joséphine une maîtresse-femme qui sut s'adapter à quatre régimes différents. elle eut toujours un grand talent pour sauver sa situation, et surtout celles de ses enfants.

L'auteur met bien en relief l'intense complicité qui l'unissait à Napoléon. Alors que lui est vif et brutal, elle est au contraire calme et bienveillante.

Il apparaît également que sa liaison avec Barras est fort peu probable.

Sa stérilité, dont l'auteur, évoque les sources, contraint Napoléon au divorce. il a beaucoup hésité avant de se décider à divorcer. Joséphine fut la compagne des belles années de l'Epopée. Après leur séparation ce fut le début du déclin de l'Empire...

Le divorce contraint Joséphine à se retirer de la vie publique. le souvenir de son lien avec Napoléon ne la quittera pas.

Elle manifesta de l'opportunisme mais fut toujours aimable et généreuse envers les plus démunis.

C'est donc un portrait précis et plein de surprises que nous propose Pierre Branda.

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Du haut de ces pyramides L'expédition d'Egypt..

Paris, Le Caire, place Monge.



Noms de lieux et d'histoire.



Histoire qui s'écoule et s'affronte d'heures en minutes au long cours d'un fleuve de civilisations et de religions d'ailleurs.



De batailles en découvertes, les pages s'égrènent et les chapitres s'écoulent.
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Napoléon à Sainte-Hélène

L'une des plus grandes figures de l'histoire de France est aussi un personnage controversé, à la fois despote et visionnaire. Sa légende déchaîne toujours autant les passions deux cents ans après sa mort. Le 5 mai 1821, l'empereur Napoléon Ier s'éteint à cinquante-deux ans sur une île anglaise perdue au beau milieu de l'océan Atlantique, Sainte-Hélène, où la perfide Albion a choisi de l'exiler à 8 500 kilomètres, en compagnie d'une poignée de fidèles. Au terme d'une incroyable destinée, l'homme qui a remporté tant de batailles et fondé un empire à l'échelle de l'Europe rend son dernier souffle dans la petite chambre d'une bicoque battue par les vents : Longwood.
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Napoléon, l'esclavage et les colonies

Bien avant la polémique concernant Napoléon et son rôle dans l'esclavage, ce libre sorti il y a quinze ans portait déjà les justes questions, tout en soulevant pas un grand intérêt tant de la part du public que des médias. En fait, Bonaparte souhaitait reconstituer un empire colonial français en Amérique. Une garantie de prestige, mais surtout un atout économique : en 1789, un Français sur dix vivait du commerce colonial sous l'ancien régime. Saint-Domingue représentait à elle seule plus de la moitié de la production mondiale de sucre. Une manne qui tenait surtout à l’emploi d’une main-d’œuvre servile dans les plantations : un million d’esclaves arrivèrent donc.

Voilà le pourquoi bien expliqué dans ce livre, même si d'autres raisons secondaires existent. par contre, il est archi-faux de dire que son épouse Joséphine épouse l'(aurait poussé à abroger l’abolition de l’esclavage votée par la Convention en février 1794 pour l'intérêt de riches proches restés en Martinique.
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Le prix de la gloire : Napoléon et l'argent

L’argent, nerf de la gloire et du pouvoir ?



Très intéressante étude sur Napoléon sous un angle résolument novateur !



Cet ouvrage de Pierre Branda est particulièrement intéressant.



Il nous relate le rôle joué par l’argent, les hommes et les puissances de l’argent dans l’ascension puis la chute de Napoléon Bonaparte.



L’angle d’attaque du sujet Napoléon est résolument novateur et c’est tant mieux ! Le sujet est passionnant et superbement traité par un Pierre Branda au fait de son sujet mais aussi des méandres financiers du 19ème siècle !



le-prix-de-la-gloire-pierre-brandaCinq beaux chapitres tous aussi passionnants les uns que les autres:



.../...
Lien : http://www.bir-hacheim.com/l..
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Joséphine

Nous la connaissons sous le nom de Joséphine de Beauharnais ou encore de Joséphine Bonaparte et de l'impératrice Joséphine. Pourtant ce prénom est celui que lui a donné Napoléon (un coutumier du fait l'ayant déjà fait avec son premier amour 😉). Le vrai nom de Joséphine était Marie-Joseph-Rose de Tascher de La Pagerie.

Soyons clair, je ne connaissais que peu de choses sur Joséphine avant cette lecture. J'ai découvert une femme opiniâtre, influente, amoureuse, jalouse mais surtout malheureuse. Oui, elle a été impératrice et adulée des Français mais les coulisses de sa vie ne sont pas si roses. C'est une femme qui a su en tout cas faire sa place dans ce monde masculin et post-révolutionnaire en sachant utiliser ses atouts pour tisser sa toile. Elle est pour moi l'autre face de la pièce Napoléon compensant la rigidité de son époux par son entregent. Comme le dit Pierre Branda dans les dernières pages de cette biographie elle était "son double féminin de pouvoir" et s'en séparer a été l'erreur qui a conduit à sa chute et à la Restauration.

Le lien qui a uni Napoléon et Joséphine n'a pas été seulement celui de l'ambition et de la quête du pouvoir, il était plus profond.

Hortense, la fille de Joséphine (de son premier mariage) dans ses Mémoires retranscrit les paroles de Napoléon un an après la mort de Joséphine : "C'était bien la personne la plus remplie de grâce que j'ai jamais vue. Elle était femme dans toute la force du terme, mobile, vive et le cœur le meilleur."

Férue de botanique et d'art, elle a été également une "impératrice de la mode", collectionnent robes, foulards, bijoux, chapeaux et autres chaussures. A la croisée d'un monde en reconstruction, elle est une femme d'une grande modernité qui a été fortement décriée. Pierre Branda dan sa biographie rééquilibre la mémoire de Yeyette.
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La saga des Bonaparte

Portraits d'une famille hors norme qui compta dans ses rangs deux empereurs, trois rois, une reine, deux princes…




Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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