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Critiques de Pierre-Henry Gomont (293)
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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Fin du diptyque, fin de l'histoire...

J'ai adoré les dessins et lorsque j'adore le dessin et bien le scénario devient très très secondaire pour moi.

Cette BD a un charme à l'ancienne.

Un bon coup de crayon, une colorisation parfaite .. des personnages bien trempés ... beaucoup de douceur et une bonne dose d'humour !

Alors peut-être que cela ne colle pas tout à fait avec le scénario, traquenard, gros sous, grosse magouille, gros ennuis et mafia mais cela lui donne un ton beaucoup plus léger qu'il ne devrait sans doute avoir et renforce le sentiment global de grande débrouille et d'opportunités . Nos héros ne sont pas des escrocs de haut vol juste des opportunistes. Une certaine idée de ce qu'a pu être la Russie de ces années-là et des débuts foireux des fameux oligarques.

Nous ne sommes pas ici dans de la BD purement historique, mais plutôt dans une aventure sympathique sous fond de mafia, menée par des énergumènes très attachants. Je trouve encore une fois, un petit côté Spirou à cette histoire et regrette que le personnage de Slava n'ait pas pris toute son envergure.

Très agréable moment de lecture !

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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Suite des aventures de Slava et Lavrine qui cherchent leur chemin dans ce pays en décomposition qu'est la Russie post-soviétique.

Rien de bien nouveau dans ce deuxième volume, on peut même s'y ennuyer, l'humour sarcastique du premier laissant place à ... autre chose.

Les deux personnages m'ont paru moins sympathiques, emportés dans leurs aventures séparées. Peut être était-ce leur interaction qui donnait du rythme et des situations souriantes.

Les interventions croisées des oligarques divers et des autres personnages secondaires m'ont un peu lassé.

Lavrine réussit à devenir un capitaliste prospère. Bravo.

Slava réussit à devenir un peintre médiocre. Bravo.

Un bon point pour la belle Nina...

Côté graphique, c'est toujours aussi nerveux, aussi précis et porteur d'une touche très personnelle. C'est la qualité numéro un de ce deuxième volume, à l'égal du premier sur ce point.

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Pereira prétend (BD)

📚Pereira prétend être un homme sans histoire. Chroniqueur littéraire du Lisboa, journal indépendant catholique, il se fascine pour les grands auteurs français. Mais quand il tombe sur un article de Francesco Monteiro Rossi, il décide de l'engager pour écrire des nécrologies anticipées. Pereira prétend que cette rencontre va changer sa vie



🖊Pereira prétend de Pierre-Henry Gomont est l'adaptation du roman éponyme d'Antonio Tabucchi. Hymne à la résistance et au journalisme dans une époque de censure et d'oppression, Pereira prétend est aussi le portrait d'un homme contrarié, cultivé mais peu enclin au combat. Le récit de Pierre Henry-Gomont, illustré avec une grande intelligence narrative, nous enjoint à regarder le monde qui nous entoure et à rester vigilant face aux abus d'autoritarisme.Ce récit se déroule à l'aube de la seconde guerre mondiale mais trouve un écho encore très actuel.



🧔chronique complète : https://www.mtebc.fr/pereira-pretend-gomont/
Lien : https://www.mtebc.fr/pereira..
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Slava, tome 1 : Après la chute

Un scénario original et du très beau dessin !



Visuel

Très très beau travail !

Il y a un petit côté rétro très charmant dans le traitement des personnages notamment. Je trouve que Dimitri a un petit côté Fantasio, en beaucoup plus enrobé.Nina ressemble à une skieuse d'affiche publicitaire vintage . Son père a quelques ressemblances avec Champignac dans Spirou ou peut- être avec jean Rochefort mais en beaucoup plus énervé. Un personnage très réussi, et très drôle !

Quant à la colorisation, elle est superbe. De très belles palettes de bleu parcourent l'ouvrage. Il faut dire que tout se passe dans un paysage enneigé, alors le bleu est une bonne idée pour casser la monotonie de la neige.



Scénario

Je trouve l'idée de départ très réussie et assez inédite. D'autant plus qu'elle est traitée avec beaucoup d'humour. L'auteur a prudemment glissé un avant propos, expliquant que la guerre d'Ukraine n'avait pas débuté lorsqu'il a entrepris cette œuvre. La Russie n'est plus un sujet très porteur en effet.

Il s'agit ici des années 90, les années qui ont suivi la chute du mur et qui ont ébranlé l'économie du pays. Un pays à la dérive, complètement désarmé face au capitalisme, où certains ont vite flairé le filon. De l'argent facile, beaucoup trop facile et du business à l'escroquerie, il n'y a qu'un pas dans cette nouvelle économie sans règles et sans scrupules !



Mon avis



Un vrai bonheur de lecture, et même si quelques longueurs viennent ralentir le rythme, le dessin, l'humour tout en légèreté et le charme qui se dégage de l'album m'ont vite fait oublier ce petit défaut. Notre jeune héros, Slava, reste néanmoins assez effacé dans ce tome un d'une série qui porte son nom. Je suppose qu'il va prendre son envol au tome deux. Affaire à suivre....

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La Fuite du cerveau

J’ai passé un super moment en lisant la fuite du cerveau de Pierre Henry Gomont, l’histoire est très bien rythmée, les personnages attachants, les dessins toujours aussi beaux surtout les grandes planches de paysages, cerise sur le gâteau chaque chapitre commence par une citation.

Pourtant lorsque j’ai refermé l’ouvrage, il me manquait quelque chose. On passe d’un scientifique qui cherche à assouvir une réussite qu’il n’a jamais eu, puis a une course poursuite, un côté thriller avec un savant fou ou encore un Buddy Movie. Tout ces éléments sont bien scénarisé mais à la fin on s’y perd un peu .

La fin nous ramène cependant à l’essentiel : les histoires et leurs conteurs.
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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Dans ce deuxième volet, il est surtout question de Lavrine, même si la couverture met en exergue l'amour qui unit Slava et Nina.

Lavrine a trouvé une merveilleuse complice en la personne de Magdalena Ivanovna. A eux deux, ils ratissent tout ce qu'ils peuvent. Ce ne sont pas les scrupules qui les étouffent.

Et pendant ce temps, les mineurs tentent tout pour sauver leur emploi, la mine.

Hélas, ce n'est pas simple.

Le tome se termine de telle façon qu'on souhaite une suite.

Peut-être en 2024 ?

Et toujours de belles couleurs, de beaux dessins, une histoire intéressante.
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Slava, tome 1 : Après la chute

Cette fois, c'est à jamik que je dois cette lecture, d'ailleurs signalée comme "coup de coeur" à la bibliothèque.

Slava, un artiste engagé, a été démobilisé par le démantèlement de l'Union Soviétique. Il lui faut bien alors se nourrir et il ne va pas choisir le bon chemin puisqu'il s'associe à un escroc de taille, dans tous les sens du terme : Lavrine.

Les images montrent la Russie post-soviétique, avec ses constructions sans grâce, ses bassins industriels en déshérence, ses ouvriers désespérés. Et les oligarques pleins de fric et prêts à tout acheter qui ait un peu de valeur et ce, à n'importe quel prix. Une vraie manne pour les magouilleurs.

J'ai tout aimé, histoire, dessins, couleurs. Tout.

Et je vais lire la suite dans la foulée.

Je me surprend moi-même: voilà que j'apprécie la BD. Qui l'eut cru ?
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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Un second tome, à mon sens, plus réussi que le premier.

Nous suivons maintenant les parcours parallèles de Slava, toujours avec les mineurs, et Lavrine qui tente de trouver les moyen de bâtir la richesse tant rêvée en utilisant les moyens nouveaux de ce pays en pleine re/dé/construction.

L'histoire est nerveuse et vive avec, tout de même, de beaux moments d'émotion. Les personnages sont attachants et très bien rendus.

Le dessin, nerveux et vif à l'image de l'histoire, sert parfaitement la narration.

Une très bonne série.

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Slava, tome 1 : Après la chute

Nous suivons les aventures de Slava, jeune artiste prodige de la fin de l'ère communiste et qui se retrouve, par choix et aussi par la force des choses à détrousser de leur contenu les bâtiments de l'ancien régime afin de satisfaire les envies de possession des Russes qui retrouvent le plaisir de l'acquisition.

Le principe et le choix sont intéressant. Cette période de l'Histoire de la Russie qui (re)découvre la liberté d'acheter (et de vendre) est peu exploitée et donne à cette BD un intérêt supplémentaire à celui des seules aventures de ses personnages. Car ceux-ci sont également très intéressants, attachants et intrigants. Aucun n'est vraiment clair ni vraiment sombre, tous semblent nous cacher des choses et des motivations qu'on a hâte de découvrir.

Le dessin est dynamique, nerveux, avec ce qu'il faut de stylisation pour donner à l'ensemble un petit côté humoristique que le propos ne contient pas ou si peu.
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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Après un premier tome prometteur, P-H Gomont nous livre le deuxième tome de Slava, sa trilogie virevoltante consacrée à la Russie des années 1990. Et c'est à nouveau une pleine réussite, ce qui n'a pas échappé au festival d'Angoulême qui a eu le bon goût de retenir dans sa sélection officielle Les nouveaux russes.
Lien : https://www.actuabd.com/Slav..
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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Ce deuxième tome de Slava reste globalement dans la même dynamique que le premier...



Il a les mêmes atouts : des décors remarquables (architecture...), avec des couleurs intenses (contrastes de bleu et de rouge) se mariant parfaitement avec l'encrage noir ; un univers fouillé, qui permet de toucher du doigt l'histoire de la nouvelle Russie ; un découpage moderne, qui n'est pas sans rappeler le travail de Rémi Farnos ou de Blain, pour ne citer qu'eux, avec une variation maîtrisée des cases (en particulier pl. 39) ; et enfin des moments forts dans la narration.



Mais Slava 2 souffre des mêmes défauts que son grand frère : le mélange des genres entraîne quelques lourdeurs ; c'est d'ailleurs très verbeux, avec une narration parfois pesante, qui perturbe la suspension d'incrédulité ; certaines expressions de visages se répètent et manquent de réussite (visages de Nina qui parle la bouche à peine ouverte pl. 64).



Pour moi, la grande nouveauté de ce deuxième album, c'est la place prépondérante prise par un personnage un peu second, mais plein de relief. A tel point qu'on peut se demander qui est le héros de cette histoire ? S'il y en a un...



Je dois avouer que l'histoire d'amour de Slava et de sa copine m'a semblé un peu terne, comparée à la passion capitaliste dévorante qui en anime d'autres. D'ailleurs, Nina est souvent cantonnée à un rôle de concubine et ses prises d'initiative sont un peu téléguidées. Pas facile de trouver sa place dans ce monde de brutes.



Mais, si Slava est l'un des protagonistes de cette histoire, qu'il fait figure de narrateur dans un jeu complexe de mise en abîme, son nom lui permet aussi d'incarner la nation russe. Car, ce sont bien les Russes qui sont au cœur du propos, qu'ils soient héros ou contre-héros.



Ainsi, quoique je me sois un chouia ennuyé, les particularités de cette série me donnent envie de voir la suite...



Mais j'ai peur que ça finisse en une Lavrine...
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Slava, tome 1 : Après la chute

Une fiction qui mélange les genres...



avec de l'action, des investigations, de l'humour... et même un brin de romance.



Pour vous donner une idée : Slava est un artiste contemporain, qui accompagne une crapule guillerette, dont le but est de piller d'anciennes villas de l'ex-URSS, pour revendre ensuite son butin à des oligarques russes...



Pierre-Henri Gaumont, auteur complet, réalise une histoire consistante. Quoiqu'un peu stéréotypée par moment (« On est des russes, Nina. On survit. Le trafic coule dans nos veines. Avant, pendant, et après le communisme. »), l'ensemble reste assez convaincant, plutôt équilibré.



Le trait de P.-H. Gaumont, nerveux et élancé, m'a fait immédiatement penser aux dessins de Blain et à l'auto-désignée " Société nationale de bande dessinée " (avec Sfar, Sattouf et Sapin).



Les couleurs, lumineuses, font régulièrement référence au rouge communiste voir aux couleurs de la confédération de Russie (bleu, blanc, rouge).



D'ailleurs, depuis les Bidochons tome 5, je ne me rappelle pas avoir vu d'aussi bonnes représentations de l'architecture soviétique...



En tout cas, les graphismes sont convaincants et guident plutôt bien notre regard.



Par contre, j'ai été un peu perturbé par la narration omnisciente du personnage principal, qui apparaît dans les interstices.



De plus, le ton vulgarisateur, qui se rapproche de celui de la BD du réel (explications divers et utilisation d'allégories pour certains propos périphériques), m'a parfois rappelé certaines BD de Blain (En cuisine etc.)... mais sans les penchants de ce dernier (prise de parti, manque de recul critique, snobisme, idolâtrie). Heureusement...



Ainsi, quoique j'ai eu un peu d'appréhension par moments (Le monde sans fin de Blain n'a pas fini de me traumatiser...), Slava est une BD éclectique...



...et passablement moderne.
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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

La suite logique du précédent mais cette fois les aventures de nos deux protagonistes sont séparées et vont jusqu’à s’opposer de plus en plus. Lavrine, l’escroc renait de ses cendres et renifle la bonne affaire avec l’achat revente des vouchers et Slava, l’artiste amoureux apporte son soutien aux ouvriers qui veulent sauver leur boulot tout en n’y croyant plus vraiment.

C’est génial. Incontestablement bien écrit et très bien dessiné. Une pépite à lire absolument

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Slava, tome 1 : Après la chute

En préface, l’auteur explique (entre autres choses) qu’il a essayé de faire léger, et bien, c’est réussi. On ne se perd pas dans une histoire déprimante.

J’ai bien aimé l’histoire. Les réflexions du personnage principal qui se glissent dans les petits encarts hors vignettes participent pour beaucoup au bon moments de lecture. C’est de l’humour désabusé, très plaisant. La fin est brillante. Heureusement pour moi je lis ce premier tome avec le deuxième sous le coude

J’ai aussi beaucoup aimé tout la partie graphique.
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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

La Russie des années 90… La quête de l’Art, de la richesse, du fric, du bonheur, des sensations fortes, tout ce qui régit la vie, tout ce qui donne l’impression de vivre, dans un monde d’anarchie totale, c’est une vaste fumisterie dans laquelle nous entraîne Pierre-Henry Gomont, à la manière des cinéastes d’Europe de L’Est de l’après Perestroïka, dans un récit qui semble totalement improvisé, comme le dessin, le coup de plume limité à l’essentiel, vite jeté sur le papier, une colorisation tout aussi brute ou pourtant chaque détail raconte une histoire en soi. il y a un dessin au noir, à la plume, nerveux et vif, derrière en palimpsestes apparaissent des dessins au crayon, un trait bleu, un trait rouge, les personnages sont colorisées en aplats de couleurs, bavant un peu et les fond sont travaillés en couleurs passées, crayons de couleurs, délavés, grattés, dilués, poussiéreux. Tout ça est très vivant, mouvementé, tremblant, une assurance fragile, d’une légèreté puissante. Les onomatopées et les jurons sont écrits en cyrillique, les chiens aboient en cyrillique, je trouve cette idée géniale, d’un exotisme inquiétant. Chaque personnage à sa personnalité, même les plus secondaires, ils sont tous bourrés de contradictions, de certitudes erronées, de peurs, d’angoisses, de prétentions, d’arrogance, il ne reste pas beaucoup de place pour les bons sentiments dans tout ce merdier, cette partie de Poker sans foi ni loi.

Slava est une série complètement folle, belle et désabusée, cynique et majestueuse à la fois, l’auteur maitrise son jeu de contradictions avec une redoutable aisance. Ce second volet nous propose une montée en puissance formidable, vivement de troisième et dernier tome, même si je pense que Pierre-Henry Gomont pourrait décliner cette histoire à l’infini.
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Slava, tome 1 : Après la chute

J’aime beaucoup les personnages des histoires de Pierre-Henri Gomont, des affabulateurs, des magouilleurs, des tricheurs, ceux qui trichent avec les autres, ceux qui trichent avec eux-mêmes, des prétentieux et des désabusés, des peu causants et des casse-pieds, des amoureux, des idéalistes, des blasés, des aveugles, des lucides, tous malmenés par leurs propres contradictions… tous un peu complexes, remplissant plusieurs cases de cet inventaire à la fois.



Pour mettre en scène ces personnages qu’il affectionne, la Russie des années Eltsine est un cadre idéal, un univers bien chaotique, où capitalisme, collectivisme et anarchie se mixent au bon vouloir de chacun dans un bordel sans nom.



Le graphisme est assez brut, vivant, mouvementé, les silhouettes et les postures des personnages en racontent déjà beaucoup. Les décors aussi sont très parlant, avec ces anciens édifices pour apparatchiks qui contrastent avec le cadre de la mine, les espaces enneigés superbement représentés sont à la fois espaces ouverts laissant entrevoir une forme de liberté, et lieu d'oppression à cause du froid et de la rigueur. Le jeu des petites cases et des plus grandes nous entraînent dans un parcours mouvementé, ça va, ça vient, on s’y perd parfois, mais pas autant que les personnages.



Le scénario semble de la même manière être laissé à l’improvisation, on tergiverse, on bifurque, tel un labyrinthe où on se retrouve régulièrement dans une impasse. L’affaire que Dimitri Lavrine a monté avec les occupants de la mine est une quête improbable, les motivations sont diverses et pas vraiment acharnées de la part de certains, Slava Segalov semble toujours en dehors de l’intrigue, c’est lui le champion des contradictions. Tout cela donne une histoire rocambolesque, cocasse, subtilement cynique et joyeusement foutraque qui me rappelle le cinéma Russe de la perestroïka.



Je ne vais pas attendre trop longtemps avant de lire le deuxième tome pour rester dans cette ambiance.
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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Tandis que Nina et son père, aidés de Slava, tentent toujours de sauver leur mine, Lavrine, amputé de la main droite, erre en ville à la recherche d'une arnaque à monter. Il réussit à escroquer les détenteurs de bons de privatisation de l'industrie, avant d'être recruté par une étrange femme d'affaires qui fait de lui son bras droit.

Du côté de la mine, Slava et Nina filent le parfait amour, sous le regard bienveillant du père de cette dernière.



Le scénario de la bande dessinée continue à exploiter les errements de la fin de l'empire soviétique et du dépeçage de son économie par quelques oligarques bien introduits auprès du nouveau pouvoir.

Mais, pour forger les personnalités des principaux protagonistes, l'auteur s'égare parfois dans de multiples digressions, et l'on a alors un peu de mal à suivre tous les fils et à comprendre où il veut emmener ses lecteurs.

Après avoir lu le tome 1, il y a près d'un an et demi, j'avais très envie de découvrir le tome 2. C'est malheureusement une petite déception...

Je l'ai déjà dit, le scénario est quelque peu déroutant...

Il me semble ensuite que l'auteur hésite à choisir son héro. Le titre est bien "Slava", mais la place laissée à Lavrine entretient un doute. Et finalement, n'est-ce pas Nina et son combat qui prennent la première place ?

Le graphisme des images a peu évolué ; peut-être un peu plus coloré ? J'ai bien aimé l'utilisation de petits dessins plutôt que d'onomatopées dans les bulles de dialogue pour décrire les réactions des personnages.

Enfin, ce qui m'a le plus gêné, c'est le graphisme des textes. Je ne sais pas si c'est ma vue qui a baissé et mes lunettes qui ne sont plus adaptées, mais la lecture des textes a été pénible : utilisation exclusive de majuscules, lettres manquant de rondeurs et souvent trop petites, notamment les narrations entre images. J'attendais une amélioration par rapport au tome 1, et je constate plutôt une régression. Dommage !




Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

C'est la suite logique du premier tome avec le mêmes ruchesses et les mêmes faiblesses.



Le dessin et les couleurs sont toujours efficaces avec de beaux pastels, des nuances de gris, vert, orange qui traduisent fort bien les différentes situations.



Sur le fond, on suit les parcours séparés de Slava et Lavrine, ce dernier réapparaissant avec la même convoitise de faire fortune, mais toujours sur le dos de quelques-uns. Slava, lui, reste plutôt nonchalant, sauf dans les bras de la belle Nina qui lui redonne un peu le goût à reprendre la peinture.



Pour le reste, c'est toujours la même histoire, un peu confuse avec le sauvetage de l'usine du premier tome, mais rien de vraiment nouveau et d'exaltant dans ce deuxième opus, au dénouement encore incertain.
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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Un petit retour en arrière

« Cette fresque de la Russie des années 90,

Quand tout s'est écroulé et quand le peuple s'est retrouvé face au grand chamboulement… où sont nos valeurs d'autrefois ? … où est le chemin à suivre maintenant sans grand guide pour nous éclairer ? …

Une grande réussite … un regret … il va falloir attendre pour découvrir la suite ! »

Je n’ai pas attendu si longtemps le tome 2 vient de sortir.

Les aventures de nos deux compagnons de livre continuent, chacun de leur côté, l’un dans les montagnes, loin de tout, l’autre à la ville où magouille et compagnie continuent de faire fructifier un petit pactole.

Le dessin magnifie la nature, les paysages de montagne, l’autre l’architecture soviétique si particulière qui à petites doses est impressionnante et donne idée de la haute valeur que le pouvoir de l’époque avait de lui même.

Le scénario met en avant le sentiment de déclassement du peuple … « Certains pointent que certes, avant, il n’y avait rien dans les magasins, mais ils se sentaient appartenir à un pays fort. Ensuite, malgré des boutiques pleines, ils se sont sentis pauvres » … alors certains pris de frénésie n’ont de cesse de s’enrichir encore et encore … peut-être que c’est de cela que vient l’appétit véloces des apparatchiks de toutes sortes.

Le tome 3 est prévu pour quand ?

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Slava, tome 1 : Après la chute

Cette bande dessinée illustre plutôt bien les errements du système économique russe après la chute du communisme. Elle démarre très fort en campant trois personnages : Slava qui donne son nom au titre, Dimitri le pilleur des richesses communistes à l'abandon et Nina, jeune femme soucieuse de préserver les gens de sa vallée menacés économiquement par la fermeture de l'usine qui les faisait vivre.



Dommage que l'histoire s'enlise trop vite dans des longueurs que j'ai trouvées assez vite lassantes et qu'elle ne débouche pas vraiment sur un dénouement, mais il ya un deuxième tome qui va probablement clarifier les choses.



Le dessin est assez séduisant avec de belles couleurs, surtout pour les scènes dans la nature, les expressions des protagonistes traduisent très bien leurs sentiments, exprimés ou tus.



L'humour est au rendez-vous avec quelques bonnes répliques, lucides sur la situation de la Russie immédiatement après la chute du communisme, l'ensemble reste acceptable même si les premières pages laissent espérer mieux.
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