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4.47/5 (sur 34 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1986
Biographie :

Pierre Madelin est un essayiste et traducteur.
Il a grandi à Cuba et à Paris. Il a étudié la philosophie à la Sorbonne avant de devenir traducteur spécialisé dans les "humanités environnementales".
Depuis 2012, Pierre "Petul" Madelin vit et travaille à San Cristóbal de Las Casas dans l’État du Chiapas, au Mexique.

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Bibliographie de Pierre Madelin   (12)Voir plus

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Rien n'est évidemment plus moderne que le besoin d'échapper aux conditions de la vie moderne. Les paysans montagnards du 19e siècle ne partaient pas marcher plusieurs jours en montagne pour le plaisir. Ils n'en n'avaient probablement pas le temps, et lorsque qu'on entretient un rapport de subsistance avec la terre, on n'a pas l'idée d'en faire en espace de loisirs ou de recherche spirituelle. […] Il serait donc naïf de croire, comme certains écologistes, que lorsque nous sommes dans la nature et que nous éprouvons avec force le lien qui nous unit, nous renouons avec une sagesse ancestrale, ou que le besoin de nature sauvage fait partie d’un fonds universel et atemporel de l’esprit humain.
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Toute réflexion politique se voulant radicale mais ignorant la question écologique se condamne au ridicule, et toute écologie politique réformiste ou « environnementaliste » qui se limiterait, par exemple, à mettre en place des politiques de protection de la nature se condamne à l’impuissance. 
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Aucun élément du monde n’a d’existence en soi. […] À l’interdépendance des éléments et des êtres du monde répond l’interdépendance quasi ontologique des humains en société et, au-delà, l’interdépendance de la société des humains et du monde lui-même.
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L'écofascisme serait alors le nom d'une politique de gestion du capitalisme en crise qui ménagerait le milieu de vie non pas en réduisant prioritairement l'empreinte écologique des nations et des classes qui tirent profit des rapports sociaux capitalistes, mais en perpétuant au contraire les conditions socioécologiques de leur accès privilégié à l'abondance matérielle et énergétique, notamment par la marginalisation et l'élimination des groupes et des individus perçus comme surnuméraires. 
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En repoussant la Terre hors de soi et de son identité, en niant la dépendance qui le relie à la communauté des vivants, l’humain de l’anthropocentrisme s’efforce in fine de repousser la mort hors de soi.
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Dès ses origines, la création des parcs se fit régulièrement au prix de l’exclusion de ceux qui y vivaient. 
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Mais s'il me fallait choisir entre une montagne sans bergers, ni moutons, pleine de loups et de touristes (avec leur sinistre cortège de sentiers d'interprétation, de parcs accrobranche, de pistes de ski et de faux paysans sentant bon l'authenticité et la sagesse), ou une montagne sans loups, mais avec une économie paysanne agro-pastorale forte et respectueuse, j'opterais pour la seconde alternative.
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Pourquoi donc vouloir repeindre la montagne aux couleurs de l'hygiène, de la sécurité et du confort, quand la montagne est à l'évidence un espace dangereux, un espace de vie et de liberté où chacun peut réinventer son rapport au monde ; un espace où il est certes possible de s'émerveiller, mais également de se perdre, de se faire peur, de mourir et de pourrir sans que personne ne nous prête secours. Pourquoi, ici comme ailleurs dans notre civilisation en déroute, c'est un univers en trompe-l'œil, un univers factice qui doit triompher ? Pourquoi, ici comme ailleurs, l'espace doit-il être aménagé et domestiqué et ceux qui l'arpentent tenus en laisse comme de vulgaires caniches ? Pourquoi si ce n'est à cause d'une volonté morbide et inconsciente de tout contrôler, d'éradiquer les derniers espaces de vacance, où dans l'indétermination du monde l'homme peut retrouver sa propre indétermination, sa liberté.
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Je fus immédiatement séduit. La beauté organique de cette ville m’enchanta ; les rues étroites et pavées du centre historique, les escaliers du quartier du Cerrillo, l’adobe affleurant à la surface des murs où la peinture s’est effritée, les petites maisons colorées avec leurs toits en tuile envahis par les herbes, la transparence et le bleu du ciel le matin, le lent défilé des cumulus l’après-midi, la proximité saisissante des montagnes recouvertes de forêts humides, suintantes, d’une verdeur éclatante.
Il est des villes refermées sur elles-mêmes, sur leur propre espace et sur leur propre rythme, des villes abstraites, en quelque sorte, comme Paris et d’autres qui s’ouvrent au contraire sur le monde et sur ses horizons. A l’évidence, San Cristobal appartenait à la seconde catégorie. (p. 112-113)
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Jamais société n'a porté l'étendard de la liberté avec autant d'ardeur et jamais pourtant elle n'avait détruit avec autant de zèle les formes concrètes de la liberté et de l'autonomie. Jamais en effet notre vie quotidienne n'avait été à ce point asservie à des structures hétéronomes ;aujourd'hui la satisfaction du moindre de nos besoins fondamentaux - l'eau , l’électricité, l'habitat, la nourriture , le chauffage... est tributaire de systemes politiques , industriels et économiques complexes et fragiles sur lesquels nous n'exerçons aucun contrôle.
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