Louis Ferdinand Herold
L'Orchestre Lyrique de l'ORTF sous la direction de Jean
Pierre MARTY interprète "Le Muletier",
opéracomique en un acte, paroles de Paul de KOCK, d'après
La Fontaine,
musique de Ferdinand HEROLD.
Distribution :
- André MALLABRERA : Henriquez
- Joseph PEYRON : Rodrigue
- Gérard FRIEDMANN : Flandrinos
- Lina DACHARY : Inesia
- Claudine COLLART : Zerbine
Chaque fois que l’évolution d’une maladie s’avère heureuse, il est à peu près certain qu’au-delà de l’aide que nous apportons au malade, ce dernier a retrouvé à un moment donné ses propres possibilités de lutte, ses mécanismes de défense dont la défaillance, à un autre moment, avait entraîné l’apparition de la maladie. La question demeure alors de savoir pourquoi un patient qui nous aide à certains moments ne nous aide pas toujours. Le patient, peut-être, plus ou moins obscurément le sait-il.
Nous comparons parfois […] l’effet de certains médicaments au tir à plombs sur une cible à balles. Le centre fonctionnel visé est en général atteint, mais les plombs qui s’écartent provoquent à leur tour des dysfonctionnements qu’on cherche encore à réparer par de nouveaux tirs à plombs, ainsi de suite.
Nous confondons souvent le début apparent et le début réel d’une maladie.
Les désorganisations progressives commencent en général chez l’adulte par une phase de dépression essentielle, qui rend compte de l’absence des tonus des instincts de vie, puis par une désorganisation de l’appareil mental [donc des identifications du sujet] dont témoigne la pensée opératoire. Le mouvement se poursuit par la désorganisation des systèmes de caractère et de comportement que révèle la diminution ou la perte des expressions instinctuelles correspondantes : c’est la vie opératoire. Surviennent enfin les désorganisations des fonctions somatiques de plus en plus archaïques sur le plan évolutif, de plus en plus fondamentales sur le plan vital. Le processus peut ainsi cheminer jusqu’à la destruction des équilibres biologiques primaires de la vie individuelle. Le temps de l’être lancé dans l’espace est alors terminé.
Il convient […] de se méfier de la fascination imposée par la limitation anatomique et par la localisation de l’organisme en cause. Les qualités de précision disparaissent en effet lorsque l’on considère à leur tour les fonctions afférentes à cet organisme.
Nous avons souligné à plusieurs reprises que la présence d’un agent pathogène ne s’accompagne pas forcément de sa « maladie ».
La prépondérance nouvelle des instincts de vie, un pouvoir organisateur retrouvé au niveau d’un système fonctionne antérieurement fixé, définit la régression. Une régression s’avère ainsi une réorganisation.
[Les instincts de vie sont ranimés après une préséance temporaire des instincts de mort, par les événements qui] promeuvent une nouvelle organisation des ensembles fonctionnels ayant résisté à l’action du traumatisme, donc des ensembles fonctionnels moins complexes et moins évolués que ceux qui ont disparu [selon la perspective évolutionniste].
En fait, nous jugions au lieu de comprendre.
Pendant la période de croissance, les Instincts de Mort participent en général davantage à la spécification structurale individuelle qu’à la désorganisation profonde de l’individu.