On tourne car tout est courbe. La courbe du monde, la courbe de nos corps, la courbe de nos vies. L'horreur c'est la ligne droite, prévisible, froide, banale. La courbe c'est la vie. Tous, on cherche la ligne droite. Celle du plus court chemin. Mais on se trompe. La courbe c'est le passage. C'est le détour qui est intéressant. Plus personne ne fait de détour. Les gens foncent, et dans la ligne droite se cognent contre eux-mêmes. Ce n'est que dans le détour que l'on trouve sa vérité.