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Critiques de Pierre Rosanvallon (45)
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Le siècle du populisme

Un essai de Pierre Rosenvallon, écrivain et sociologue, qui s'articule en trois parties:



la description de l'anatomie du populisme, en la constituant en idéal-type.

une histoire du populisme

sa critique



Cet ouvrage propose donc de comprendre le populisme comme une idéologie cohérente, qui offre une vision attractive de la démocratie. S'il exprime la colère et le ressentiment, le populisme se présente comme une «solution» aux maux de notre temps.



Cet ouvrage nous propose d'en finir avec les stigmatisations qui ne servent visiblement à rien pour l'endiguer et dessine les grandes lignes de ce que je considère être la seule alternative à ce populisme.



Phénomène du XXI ème siècle, le populisme sévit autant à gauche qu'à droite.

Chavez, Trump, Orban, Poutine...



Mélenchon, le pen quels rapports entre ces gens-là qui s'opposent souvent, et présentent des alternatives sociétales, économiques, politiques qui divergent mais ont aussi de nombreux points communs.



Le libéralisme, doctrine et philosophie politique fondée sur la liberté et la reconnaissance de l'individu, a été et est toujours une formidable source d'épanouissement et de bien-être cependant depuis des décénnies l'ultra-libéralisme (économique) cré des inégalités et de la misère, insupportable dans nos sociétés, la mondialisation n'a fait qu'aggraver le phénomène.



Une partie de la population se sent oubliée, délaissée, victime de la mondialisation, des inégalités et la colère monte, contre les «élites», les étrangers, la représentation de l'état (gendarmes, policiers, fonctionnaires, pompiers etc...) jusqu'à remettre en cause les principes mêmes de nos sociétés démocratiques.



Le pire c'est que dans nos sociétés tout est fait pour qu'il n'y est pas d'alternative économique. En France les gouvernements qui se sont succédé depuis trente ans ont fait «globalement» la même politique économique, et la mondialisation accentue le phénomène.Cela donne l'impression que droite, gauche c'est la même chose et alors pourquoi pas essayé autre chose...Il faut absolument revoir un système économique qui court à la catastrophe sociale, il est à réinventer.



Le populisme est la plaie de nos sociétés mais pour le résoudre il faut absolument répondre aux inquiétudes et aspirations des peuples, sinon s'en sera fini de la démocratie telle que je la conçois et «comme d'habitude» ce seront les plus fragiles qui seront les premiers exposés.



Ce n'est que mon humble avis, un livre passionnant.





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Hériter, et après ?

Réunir une flopée d’intellectuels et développer une notion, c’est le pari de ce livre. Réussi car s’appuyant sur une rencontre nommée Forum Philo ayant eu lieu en 2016 et réunissant ces contributeurs et bien d’autres sans doute... C’est donc bigrement intéressant, profond comme on peut s’y attendre, même si le niveau et l’intérêt que l’on peut porter à certains apports s’avèrent inégaux. Un petit trait d’humour : il manque juste la vision d’un économiste pour circonscrire entièrement le périmètre de l’analyse. Un Piketty ayant de remarquables idées sur la question aurait clôt l’affaire. Mais il est vrai que le focus de cet essai se situe plutôt du côté culturel et civilisationnel.

Du « legs » inquiet de Renouard pour qui la langue est primordiale : « à chaque fois que nous perdons une forme, un temps verbal, nous perdons une nuance dans la façon de dire le monde ; à chaque fois que nous adoptons sans examen un mot de l’anglobish, nous diminuons la capacité d’invention de la langue, qui est notre principal et plus précieux héritage, puisque c’est par lui que nous pensons » à l’engagement culturel de Chantal Del Sol : « Les théories postmodernes de l’individu sans héritage ne valent même pas la peine d’être récusées, tant elles sont hors-sol, et discourent sur un monde qui n’existe pas. La récusation de tout héritage particulier pour gagner la liberté entière (par exemple : nous ne lui apportons aucune croyance, il choisira quand il sera grand) est un leurre manifeste. L’enfant apprend à aimer à travers l’amour imparfait qu’il porte à ses parents, il apprend à croire en adhérant pour commencer aux croyances de ses parents, il apprend à parler à travers la langue dite maternelle, etc. Tout apprentissage se réalise à travers un héritage particulier, donc imparfait, partiel et partial, subjectif. »

en passant par Mona Ozouf et la révolution française qui souligne que « la nation est faite de la longue sédimentation des habitudes communes » ainsi que la très belle interrogation de Anne Cheng sur le cas contemporain de la Chine : « sur l’ère actuelle de la prétendue « post-modernité », force sera de constater que l’opération en cours de réappropriation du passé et d’invention d’une « spécificité chinoise » sert en réalité à entretenir l’amnésie d’un passé récent » , ce tour d’horizon des différents questionnements relatifs à ce que nous sommes, à ce que nous souhaiterions que nos enfants soient, aux systèmes d’organisation pouvant permettre cette dualité du passé/futur émancipatrice est vraiment très bien questionné ici.

La conclusion est laissée à Pierre Rosenvallon qui rappelle fort à propos : « L’Europe a été le continent des totalitarismes. Réfléchir à la démocratie, c’est donc réfléchir à cet héritage problématique, tant à cause du flou de ses définitions que du fait de ses perversions. Cela veut dire une chose fondamentale : personne ne possède l’idée de démocratie. Personne ne peut dire : je sais ce que c’est que la démocratie. ». Pour éviter le piège de la dictature, qui naît bien souvent d’une mauvaise interprétation de l’accomplissement ultime de la démocratie, Pierre Rosenvallon met en garde « Si on veut être un bon « apprenti » en démocratie, il faut donc être extrêmement vigilant et comprendre qu’une critique, même radicale, doit aller de pair avec la reconnaissance du fait que c’est à l’intérieur de ce système qu’il faut travailler et non pas contre lui. »

A bon entendeur salut !

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Le Parlement des invisibles

Dans ce court essai, Pierre Rosanvallon (ex PSU et PS) part d’un constat : bon nombre de Français se considèrent oubliés, voire ignorés, méprisés, même, par la sphère politique trop occupée à tourner sur elle-même et pour elle-même. Certes, le constat n’est pas nouveau, et malgré tout, personne ne semble s'en préoccuper outre mesure…



D’où l’idée de l’auteur de lancer une collection, au Seuil, et un site internet : « racontelavie.fr »…Une idée qui, à première vue, peut paraître séduisante : donner la parole aux anonymes, aux sans grade… Séduisante si elle ne rappelait pas un autre Objet Politique Non Identifié : la « démocratie participative » chère à Madame Marie-Ségolène Royal.



Un petit texte, finalement, qui enfonce pas mal de portes ouvertes (et certaines grandes ouvertes...) et dont je n’ai toujours pas compris ni l’intérêt, ni le but final, tant j'ai eu l'impression d'être face à un produit marketing.

Déçu…



Vu le « pédigrée » de Pierre Rosanvallon, chaire d'histoire moderne et contemporaine du politique au Collège de France, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), j’attendais beaucoup plus… et mieux. Preuve que la montagne peut accoucher d’une souris…ROSE !

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Le Parlement des invisibles

Malaise dans les démocraties occidentales. En France notamment, les citoyens ne se retrouvent pas dans les gouvernements ; les politiques mises en oeuvre ne correspondent pas à leurs besoins et revendications. Conséquences : ils boudent les urnes, votent par élimination ou pour des partis extrémistes aux discours démagos et faussement rassurants.



Beaucoup d'explications à ce malaise. Pierre Rosanvallon en retient une, il développe l'idée que l'individu ne se sent pas suffisamment écouté. Il épuise le sujet en soixante pages - quitte à ressasser des lieux communs - soulignant l'importance d'espaces de paroles ouverts à tous, où chacun peut se raconter, comme sur le site internet qu'il anime (raconterlavie.fr).



Je m'attendais à un exposé plus complet sur la crise de la démocratie, j'espérais notamment quelques pistes de réflexion sur la responsabilité des politiciens dans ce malaise citoyen. Il n'y a pas tromperie sur la marchandise, cela dit, le titre de l'ouvrage est clair, j'aurais dû le lire plus attentivement.

Mais j'ai beau adhérer à l'idée de faire parler les 'invisibles', je suis déçue par ce petit texte, essentiellement destiné à promouvoir le site de l'auteur et les ouvrages qui y sont mis en vente.
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Les Epreuves de la vie. Comprendre autremen..

Magistral c'est l'adjectif qui qualif ce livre.



Cet ouvrage n'est pas le plus facile à lire mais cela reste intéressant comme moment.



Monsieur Rosanvallon montre la société Française avec une très grande acuité.

Il y a beaucoup de thèmes qui sont abordés.

Au cour de ma lecture, on a toujours en note de fond que l'auteur cherche à être le plus juste dans son raisonnement.



Il est question de la fin de l'état providence, des gilets jaunes, du mépris classes, des injustices, d'humiliation ect..



Il y a des questions qui peuvent paraître pour de la curiosité mais qui cache un racisme.



Il y a de nombreuse références à pléthores d'auteurs.



Ce livre pour moi devait être lu par la classe dirigeant de notre pays ainsi que grands patrons.

Ce document nous donne une grille de lecture de comment peut commencer un mouvement social majeur.



Il fait bien la différence entre le ressenti et les chiffres.

L'auteur propose des solutions.

Merci à lui d'avoir permis à d'autres autrices et d'auteur de s'exprimer.



J'ai aimé que l'auteur s'intéresse à la littérature qui raconte la classe ouvrière de notre époque.
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Le siècle du populisme

« Comprendre, c’est en effet distinguer et donc résister aux amalgames simplificateurs. », écrit Pierre Rosanvallon à la première page de son essai.



Comprendre aussi pour combler un vide.



«Le populisme révolutionne la politique du XXIème siècle. Mais nous n’avons pas encore pris la juste mesure du bouleversement qu’il induit. Si le mot est partout, la théorie du phénomène n’est en effet nulle part. » sont les mots qui ouvrent son introduction.



« Ce livre a pour objet de proposer une première esquisse de cette théorie manquante. Avec l’ambition de le faire dans des termes qui permettent une confrontation radicale - c’est-à-dire qui va à la racine des choses - avec l’idée populiste. », écrit-il plus loin.



Voilà le programme que s’est fixé Pierre Rosanvallon avec prudence : « … une première esquisse », dit-il.

Mais prudence ne veut pas dire frilosité ni superficialité.

Le résultat est à la hauteur du projet : il y a bien confrontation.



Pour y parvenir, Pierre Rosanvallon structure son ouvrage en trois grandes parties : anatomie, histoire, critique.

Autant d’étapes qui permettent au lecteur d’entrer dans le sujet, d’en suivre les méandres et d’en comprendre toute la complexité.

Cheminant avec l’auteur, il pourra trouver réponse à ses questionnements et s’en trouvera grandement éclairé sur ce phénomène (nombreuses références et notes explicatives).



Pierre Rosenvallon conclut son livre par « L’esprit d’une alternative ».

Fidèle à la rigueur intellectuelle qui habite, d’un bout à l’autre, sa réflexion, il présente une « proposition concurrente » à celle du populisme en « réponse aux problèmes contemporains ».

Il y trace « les grands traits de ce que pourrait être une souveraineté du peuple généralisée et démultipliée qui enrichit la démocratie au lieu de la simplifier ou de la polariser. »

L’auteur annonce que « ses travaux en cours prolongeront ce travail d’élucidation et de conceptualisation des voies nouvelles à emprunter pour repenser et refonder simultanément l’activité citoyenne et les institutions démocratiques ».



Admirablement construit, proposant des analyses fines, nuancées et étayées par des faits, cet essai répond parfaitement à l’ambition affichée par l’auteur en début de livre dont on attend les prolongements.

Un livre riche et salvateur, indispensable en ces temps inquiétants où l’on voit la politique en pleine mutation et où l’on pressent que la démocratie doit se réinventer.



Cantus

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Le Parlement des invisibles

Ce n'est ni nouveau ni une surprise : depuis la fin des grandes idéologies fédératrices, de droite et de gauche, les électeurs, les citoyens ne se sentent plus représentés. Pire, ils ne se sentent ni compris ni visibles. Ils sont démunis devant les nouvelles inégalités, la fin du monde ouvrier industriels, les nouveaux clivages.

Alors, même si peut-être cela semble utopique, Pierre Rosanvallon tente de recréer du lien, de sens. Comment ? En créant un site internet sur lequel il est possible à TOUS d'écrire, de raconter sa vie. Ce site a pour ambition d'être un réseau social qui respecte l'engagement de son intitulé.

Certes, ce qu'il dit n'est pas inédit, chacun le voit, le comprend en regardant autour de lui. Mais son projet est un beau projet, une initiative que l'on peut saluer. Reste maintenant l'épreuve des faits : toutes les couches du pays vont-elles participer, ainsi qu'il le souhaite ?



L'adresse du site :

http://raconterlavie.fr/
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La société des égaux

Lire l'histoire de l'égalité pour la refonder à l'heure de l'individu ne peut qu'aider la société à se ressouder. Quand apparaît l'idée d'égalité? Au moment où apparait aussi le suffrage universel, l'idée que la voix de chacun a le même poids, malgré les différences de fortune ou de culture, qu'un homme a la même valeur qu'un autre homme, que tous les hommes ont le même droit à la liberté. Cette égalité n'a pas - ou ne devrait pas avoir - pour corollaire l'homogénéité, la mise à l'écart de ceux à qui l'on refuse le statut d'égal, la sélection de la caste qui en est digne. L'égalité, contrairement à ce que l'on pourrait penser, suppose la diversité, l'incompatibilité, le conflit des genres, des classes et des individus. Son histoire est celle de la conscience qu'une société a d'elle-même. Plus la société est solidaire, plus elle est égale et plus elle est forte. Notre monde, sans doute, souffre d'un effritement de l'identité qui se perd dans le recloisement, le réenclassement, la constitution de nouveau ghettos. On semble penser que l'égalité est la négation de la liberté. Ce n'est que quand ces deux valeurs seront repensées ensemble que l'on respirera mieux. Le grand mérite de Rosanvallon, c'est de rappeler cela : les hommes ne peuvent être égaux que s'ils sont libres (et vice-versa).
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Les épreuves de la vie

La collection du « compte à rebours » est une nouvelle proposition des éditions du Seuil. Elle cherche à proposer des textes accessibles sur des problématiques contemporaines et de les entourer d’échos ou textes annexes entrant en résonnance avec le principal. Cela m’a assez plu et même si la juxtaposition des publications ne remplace pas la relation d’un échange véritable ou la rédaction d’une synthèse faisant affleurer les convergences, cette discussion en rebonds fonctionne bien.

Le propos principal est bien sûr celui de Pierre Rosanvallon. J’avais lu il y a quelques années Les Passions ordinaires de David Le Breton dont le sous-titre annonçait une « Anthropologie des émotions ». J’avais beaucoup apprécié l’ouverture que proposait ce livre sur un champ d’étude dont j’ignorais à peu près tout et dont je sentais pourtant qu’il avait, pour moi en tout cas, plus à faire avec le réel que bien des objets sociologiques en étude alors. Plus récemment, Ci-git l’amer de Cynthia Fleury m’avait emballée. Autant dire que j’étais impatiente de lire ces Epreuves de la vie puisque le livre inscrit également émotions et société au cœur de son propos. Ou plutôt étudie le point de correspondance entre ce que peuvent être des émotions, un collectif mouvant et une manière d’appréhender le réel. Comment des ressentis tels que le mépris, l’injustice, la discrimination dépassent la conscience individuelle de celui qui les éprouve, transcendent la conception d’une société de classes pour devenir des points de convergences émotionnelles, des constituants de groupes que rien ne saurait rassembler sinon ces émotions communes. Et comment l’absence de reconnaissance institutionnelle de ces communautés fluctuante renforce l’épreuve du mépris, éloigne un peu plus d’un utopique vivre ensemble.

Ce qui est délicieux avec Pierre Rosanvallon, c’est la limpidité avec laquelle il pose et organise les éléments formant sa réflexion. Apportant à sa démonstration un éclairage historique remontant parfois jusqu’au 19e siècle mais toujours précis et opportun, il contextualise, nuance et éclaire chacun de ses objets d’étude. Loin des postures idéologiques toute faites ou des thèses slogan, on est conduits à saisir la complexité des notions abordées, la profondeur de leur enracinement dans des représentations collectives ou dans une histoire passée. Ainsi, le populisme, le sentiment de déclassement ou l’éloignement des partis politiques sont mis en perspective et deviennent les symptômes d’une société qui n’a plus les bonnes grilles pour se lire. Amenant de ses vœux d’autres modes de connaissance et de représentation pour qu’émerge une démocratie des épreuves fondée sur une philosophie partagée de l’égalité, l’essai se conclut par de possibles voies d’émancipation.

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Refaire société

Une série de courts textes, préfacée par Pierre Rosanvallon, sur le besoin de refonder les bases d'une société commune. Sans excès idéologique, des arguments nourris par une expertise réelle sur les enjeux liés à l'immigration, la financiarisation de l'économie, le droit social, l'inclusion des précaires. Tout à fait recommandable.
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La nouvelle question sociale : Repenser l'Ét..

Dans cette ouvrage, Pierre Rosanvallon tente de comprendre et d'apporter un éclairage sur la remise en question de l'Etat providence. Pour cela, il passe en revue différentes thématiques, évoquant particulièrement le délitement du lien social et de l'intégration par le travail. Clair et précis, cet ouvrage est à lire pour tout individu cherchant à comprendre les mécanismes en oeuvre dans notre société.
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Le Parlement des invisibles

Un livre qui se lit rapidement et qui sert un peu d’introduction à tous les livres de la collection raconter la vie et ça nous permet d’apprendre pas mal de choses.
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Les épreuves de la vie

Cet essai de Pierre Rosanvallon m'a fait du bien.

Il permet, je trouve, de décrypter très pertinemment ce qui se passe en France au sujet de ce qu'il nomme les épreuves (mépris, injustice, discrimination, incertitude) et des émotions (humiliation, ressentiment, colère, indignation, amertume, rage, anxiété ...) qu'ils génèrent en réaction.

C'est écrit de manière très didactique, presque scolaire en suivant un plan donné en introduction et en utilisant des références historiques qui montrent sans le dire que nos ancêtres ont vécus souvent des choses comparables.

Les rebonds proposé à la fin du livre sont tout aussi éclairant je trouve (protester au XIX siècle), c'est vraiment une approche très intéressante de laisser d'autre voix prendre part à cet essai pour l'enrichir et ouvrir sur d'autres perspectives.
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Le siècle du populisme

pierre Rosovallon considere d entree que le populisme est un " mot caoutchouc " mais il cosntitue une dimension inédite du cycle politique au tournant du 21e siecle. LA CULture populiste s exprime autour de 5 ELEMents, une concepption du peuple, une thérorie de la démocratie, une modalité de la representation , une politique et une philosophie de l économie et un régime de passions et d émotions. La partie intitulée " critique " revient sur le referendum , consacré dans la cosntitution de la 5e republique et repris ces derniers temps par les gilets jaunes. L exemple du brexit montre que le referendum tranche entre 2 propositions mais n indique pas les conditions de mise en oeuvre de l optpion retenue. Rosollvallon insiste sur le fait que la démocratie n est pas un modele figé, qu elle est de nature expérimentale , et il souhaite un renforcement du lien entre représentés et représentants . Pas toujours facile d acces, cet ouvrage est à lire car il permet de mieux comprendre les ressorts des troubles qui secouent nos sociétes. il est fondé sur un sous-jacent , la permanence d une exigence démocratique augmentée
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Le bon gouvernement

Comme toujours chez Pierre Rosanvallon, l'analyse historique (ici celle des relations entre les pouvoirs législatifs et exécutifs de la Révolution à nos jours) est brillante et extrêmement documentée.



Le diagnostic sur l'état actuel de la démocratie en occident est déjà moins original et moins étayé (oui, certes, les hommes politiques en campagne mentent, grande nouvelle...).



Mais c'est surtout quand il propose son modèle de "bon gouvernement" que Pierre Rosanvallon ne convainc pas vraiment. La description est trop générale et soulève trop de questions qui ne sont pas traitées (ainsi, les associations et les débats publics, cités en exemple, ne sont jamais questionnés quant à leur représentativité, la "démocratie-représentation" étant évacuée dès le début du livre comme une forme du passé).



Cela reste un ouvrage intéressant et qui, à défaut d'apporter beaucoup de réponses, permet de se poser beaucoup de bonnes questions.
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Le Parlement des invisibles

Une première partie pose le diagnostic d'une crise de la représentation politique dans la société française; les français ne se sentiraient pas bien représentés par ceux qu'ils ont élus dans les différentes instances de la République. Ce diagnostic justifie l'initiative éditoriale dont ce livre est en quelque sorte le manifeste-programme; le site internet et la collection du Seuil "Raconter la vie" ont l'ambition de donner la parole aux "invisibles".

La seconde partie - de loin la plus intéressante* - fait l'histoire de cette préoccupation; comment rendre visible des aspirations, des souffrances, des espoirs invisibles aux décideurs? Cette perspective historique dépasse celle - étriquée et franco-française - de la première partie. On y apprend que des initiatives similaires à "Raconter la vie" ont été tentées par le passée et France et ailleurs (aux États-Unis notamment) et comment ces entreprises ont pu engendrer des mouvements qui marquèrent l'histoire de la pensée - telle que le roman naturaliste français ou les Muckrakers américains en littérature ou l’École de Chicago ou les travaux de Pierre Bourdieu ou ceux Michel de Certeau dans les sciences humaines.

Enfin, la troisième partie dessine les lignes directrices du projet et affirme son ambition de constituer un espace "d'expérimentation sociale et politique, autant qu'intellectuelle et littéraire". En recentrant ses ambitions dans l'espace français, en oubliant les perspectives internationales esquissées dans la seconde partie, il n'y a aucune raison de penser que ce projet portera de meilleurs fruits que les initiatives passées.





* Avec la bibliographie en fin d'ouvrage.
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Les Epreuves de la vie. Comprendre autremen..

J'ai mis du temps à lire cet essai de Pierre Rosanvallon mais j'y suis arrivée.



Il décrypte les phénomènes sociaux (gilets jaunes, me too etc...), la montée du populisme, le vote des citoyens... à travers ce qu'il nomme les épreuves au nombre de 4 : mépris, injustice, discrimination, incertitude et des émotions (humiliation, ressentiment, colère, indignation, amertume, rage, anxiété ...) qu'elles génèrent en réaction.



À la fin de l'essai est proposé des rebonds et explorations avec par d'autres auteurs qui viennent creuser encore la réflexion sur les épreuves et émotions exposées tout au long du livre.



Malgré le fait de l'avoir trouvé intéressant j'ai eu du mal à me plonger dedans, je l'ai lu par petits morceaux car je l'ai trouvé assez lourd en termes d'informations et pas toujours accessible.

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Les épreuves de la vie

Ce livre tente de traiter des phénomènes sociaux qui n'apparaissent pas dans les statistiques : les peurs, les angoisses, les colères, tout ce que nous ressentons et qui génère le climat de défiance actuel et qui nourrit des mouvements comme les gilets jaunes ou #MeToo.

Car, oui, les citoyens votent plus selon leurs émotions que selon leurs intérêts.

L'exercice de style n'est pas évident mais il est bien traité par l'auteur. Je l'ai trouvé facile à lire, il n'y a pas besoin d'être un expert pour le parcourir, il explicite bien le climat de défiance entre les nouvelles fractures de la discrimination et de la dénonciation. J'ai trouvé la conclusion magistrale.
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Le siècle du populisme

L’une des grandes forces de Pierre Rosanvallon, dans Le Siècle du populisme, est, à rebours, de ne pas contourner l’obstacle, et d’affronter la nature spécifique d’un objet aussi incertain, dans lequel il voit une « culture politique originale ».
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Le modèle politique français : La société civile ..

Une petite histoire de notre démocratie à la française depuis la révolution : comment la chute des privilèges et l'interdiction des corporations visait à rendre chaque français unique et ayant le même poids démocratique que les autres, mais où progressivement les syndicats, associations, sont revenus.

Pas d'intermédiaire signifie aussi centralisation (ou jacobinisme)

La démonstration est claire et bien amenée quoiqu'un peu sèche parfois

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