Pierre Stasse .
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Tu es comme un putain de contrebassiste ! Un putain de connard qui s'excite à l'arrière-plan et qui se rend pas compte que ses bruits sourds n'atteignent pas le public, alors il joue comme un diable et pince les cordes du plus fort qu'il peut et c'est un génie du rythme et ouais il a le swing ce connard de contrebassiste, il bouge tout le corps en osmose avec ses doigts silencieux et dans son cerveau quel vacarme d'enfer ! Quel tonnerre ! Mais nous, on entend des miettes car tout est dévoré par d'autres types qui ne se sont pas trompés d'instruments. Tu connais un putain de contrebassiste célèbre ?
La perte recouvre bien plus qu'une simple absence. La perte devient une partie du corps, la partie transparente.
La plupart des vengeances ne sont qu'un retour en arrière maquillé en désir de liberté.
Je filai vers l'aéroport d'Ezeiza. Toujours dans le bruit, les dos-d'âne et
les platanes. Au guichet, l'hôtesse me réserva un regard mauvais à cause du
smoking et de l'absence de bagage. Je revenais agréablement dépouillé.
Entièrement vide et tranquille. Je pouvais désormais cesser d'être un spectre. Et
réapparaître. Car là où je me rendais, les choses seraient ce qu'elles sont.
L'avenir appartenait aux réalistes, aux tenants de la force, à ceux qui maîtrisaient le sujet et qui comprenaient parfaitement qu'avec davantage de moyens militaires et policiers la rébellion serait matée comme on éduque un enfant en fixant des barrières.
Je crois que la honte salit tout et que le temps ne peut faire complètement son oeuvre.
Les phrases nominales c'est bien. Mais un roman où on en abuse, c'est fatigant.
Je ne recommanderais pas la lecture de ce roman peu agréable à lire.
Dommage... Il y avait de l'idée