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Critiques de Piotr Kowalski (51)
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The Witcher : La Malédiction des corbeaux (Co..

On ne présente plus la saga "Le Sorceleur" / "The Witcher" d'Andrzej Sapkowski ! (non les anglo-saxons ne sont pas spécialement les maîtres du genre, c'est juste qu'ici comme dans d'autres domaines les décideurs français ne se cassent pas trop la nénette en se contentant de reprendre les blockbusters yankee pour profiter du marketing réalisé par les rouleaux compresseurs yankee). Dans un univers dark fantasy largement inspiré des légendes et des histoires slaves, nous suivons ainsi les heurs et les malheurs de Geralt de Riv, un chasseur de monstres qui aurait pu être un émule d'Elric de Melniboné (ce qui nous offre un "Supernatural" médiéval fantastique ^^)...

Dans la mini-série intitulée "La Malédiction des corbeaux" parue chez Dark Horse entre août 2016 et mars 2017, nous sommes après le jeu vidéo "The Wild Hunt" et nous retrouverons Geralt de Riv toujours en formation de son apprentie Ciri, qui se retrouvent engagés par une prêtresse / maquerelle de Novigrad pour neutraliser une stryge mais aussi pour garder un œil sur son fils Elid qui possède l'étrange faculté de se transformer en corbeau. Geralt fait à Ciri le récit de l'épisode bien connu de la saga du désensorcellement de la princesse Adda née stryge suite à une union royale incestueuse... Les deux affaires semblent avoir un lien, mais lequel ?



Mais désormais, le plus souvent, vous devrez faire un clic de plus savoir ce j'en pense plus précisément... (vous ne devriez pas être choqués de devoir passer par un clic de plus n'est-ce pas, au vu de l'inflation de clics consubstantielle à la "nouvelle mouture" de babelio ? ^^)
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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La Branche Lincoln - Intégrale

Intégrale presque grand format. La série des quatre volumes qui s'enchaînent, presque un kilogramme à bout de bras, à déconseiller comme lecture avant endormissement...

Bien qu'il soit difficile de s'endormir avec cette bande dessinée au rythme haletant.

Dix ans après sa parution, après les films "Bourne" et les séries XIII et toutes les franchises du même style, difficile d'y voir une vraie originalité.

Les dessins sont beaux, les planches très bien réalisées, les actions très compréhensibles, un travail graphique réussi.

Le scénario est finalement assez simple, résumé par le seul flic de la série : un gibier poursuivi par un groupe de chasseurs A et un groupe de chasseurs B.

C'est du politiquement correct : il y a eu complot mais c'est fini : le président de l'empire (blanc vu de dos, qui est-ce?) grâce à sa gentille administration (NSA) met fin à ces pratiques dépassées. Du coup, c'en est un peu risible.

Ainsi que le côté presque surhumain du jeune et beau héritier riche (pléonasme?). Aucun défaut, on croirait un super-héros de comics... C'est vrai qu'il est étasunien pour accréditer l'évidence.

Voilà, cela fait une bonne distraction sans aucune portée, sans même une once de questionnement.

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La maison des fragrances, tome 1 : Le parfu..

Après le vin, Eric Corbeyran s'attaque au parfum comme sujet de sa nouvelle série dans le monde du luxe. On va être au cœur d'une lutte de pouvoir dans une société qui compose les différentes flagrances pour le marché. C'est toujours intéressant de voir le processus de création de ces ingrédients qui vont composer une formule unique. La filière parfum est l'une des plus concurrentielles et les plus secrètes. Bref, on va découvrir en profondeur l'univers du parfum.



Il est vrai que cette saga familiale va démarrer avec une série de personnages et d'événements qu'il sera difficile de relier dans un premier temps. Pour autant, au fur et à mesure, on se rend compte des enjeux, qui sont les gentils et les vilains qui veulent le pouvoir dans cette entreprise très convoitée. Il y a également ceux qui se font avoir en beauté. Nul doute qu'il convient de ne pas accorder sa confiance à n'importe qui et surtout dans sa propre famille.



Je suis de ceux qui vont suivre la famille Capella installée dans la capitale du parfum à savoir Grasse. Cette guerre de succession promet de belles surprises. J'ai hâte d'avoir la suite. C'est bien dessiné et c'est bien ficelé au niveau de l'intrigue. Bref, voilà un auteur qui a du nez !



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The Witcher : La Malédiction des corbeaux (Co..

J'ai mis le temps pour commencer ce comic, alors que je l'ai depuis sa sortie. En fait j'ai pris le tome suivant, du coup je me suis dit que ce serait bien de lire celui-là.



A dire vrai, ça m'angoissait un brin. Grande fan du jeu The Wild Hunt et ses DLC, j'avais peur d'être déçue.

Bon je le suis un peu, surtout au niveau des dessins, qui sont assez bizarres, pas tellement beaux, mais bon, au final, ça se laisse lire.



On suit Geralt et Ciri, devenue sorceleuse après "The Wild Hunt", et Geralt raconte son aventure de "La Strige", que les joueurs connaissent vu que le jeu (le premier opus du jeu, plutôt) commence par cette cinématique. (enfin peut-être pas tous les joueurs, vu que le 1 n'était que sur PC et il n'y a que les fans dans mon genre pour l'avoir acheté à sa sortie (même pas sûre que c'était sous windows xp, mdr !). Je suis jamais arrivée au bout, trop ch*** à jouer sur pc au clavier, franchement je déteste ça, vive les manettes, mdr).



Bref, j'ai bien aimé le scénario, comment l'histoire est racontée, avec les flash-backs de Geralt. Le caractère de Ciri est moins mature que dans les jeux, ça fait un peu "retour en arrière" et j'avoue que j'ai eu du mal à situer ça APRES the wild hunt, vu que pendant ce jeu elle grandit vitesse grand V, mais passons, ce n'est pas le plus agaçant...



Le plus agaçant, c'est qu'il y a un truc curieux, quand même : on dirait qu'ils ont voulu garder l'ambiance "hot" des jeux (rappelons que Geralt peut aller dans les bordels à la demande et fait de nombreuses conquêtes féminines), mais sans aller jusqu'au bout, du coup on voit beaucoup Geralt et Ciri torses nus sans raisons, j'ai trouvé ça débile, et comme les dessins sont pas géniaux, bah euh, ça sert à rien ou presque, on s'en serait passé aisément, mdr.

Tant qu'à y être de rester dans l'ambiance du jeu, autant y aller carrément sur une page et puis basta, quoi. C'est encore ça qui m'a le plus agacé. Les trucs mi-figue mi-raisin qui essaient de ménager la chèvre et le choux, ça m'agace, que voulez-vous... Soit on met tout, soit on met rien, mais pas à moitié qui sert à rien.



Bon à part ça donc j'ai bien aimé, l'ambiance dark y est plutôt pas mal, et il semble que la suite soit mieux, donc à voir, je l'ai par là, je fais durer, je vais pas sauter de suite dessus. Enfin si j'y arrive... Mdr !

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Bloodborne, tome 1 : La fin du cauchemar

Si les dessins sont bien réalisés, je me pose des questions sur le scénario qui me semble un peu foireux. Moi, en tout cas, je n’ai pas compris grand-chose et je ne poursuivrai pas cette série de dark fantasy.



On comprend qu’une maladie ronge les habitants, les transformants en créatures monstrueuses, comme des loups-garous ou des espèces de zombies.



Les chasseurs les chassent…



Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? On ne le sait pas. Celle que l’on appelle chasseuse semble être une femme, mais elle ne possède pas de forme et se bat avec un masque sur le visage. Si le covid transformait les infectés en loups-garous, je pense que ça se saurait…



Il y a un monstre, immense, énorme. Des monstres… Mais on ne sait rien de plus.



L’histoire est difficile à suivre. Sommes-nous dans un jeu vidéo où quand on perd, on revient à la vie ? C’est ce qu’une scène m’a semblé suggérer. Mais est-ce le jeu d’un gamer que nous suivons ou tout simplement des êtres vivants piégés dans un jeu vidéo grandeur nature ? Je n’en saurai pas plus.



Les dessins étaient très beaux, ce sera tout ce que je retirerai de positif de cette lecture et je ne pousserai pas le vice plus loin en lisant les deux tomes suivants.



Merci et au revoir !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Bloodborne, tome 1 : La fin du cauchemar

La moyenne plus pour les planches que pour le fond de l’histoire.

En commençant ce récit, je ne savais pas qu’il avait été inspiré par un jeu vidéo c’est sûrement une partie de l’explication du déchaînement de iolence et de dialogues confus.

Reste une histoire qui peut rappeler Fréddy les griffes de la nuit jumelé à une série de science fiction macabre.

Expérience menée à son terme mais que je ne reitererai sans doute pas
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Sex, tome 4 : Daisy Chains

Ce tome fait suite à Sex Volume 3: Broken Toys (épisodes 15 à 20) qu'il faut avoir lu avant. Il regroupe les épisodes 21 à 26, initialement parus en 2015, écrits par Joe Casey, dessinés et encrés par Piotr Kowalski, et mis en couleurs par Brad Simpson. Le lettrage a été réalisé par Rus Wooton, et le design graphique de la publication par Sonia Harris. Il commence avec un trombinoscope très synthétique de 16 personnages, suivi par un rappel chronologique de 25 événements, en une phrase concise.



Dans un bar, une jeune femme avec un maquillage vaguement gothique et une tenue vestimentaire tout aussi gothique s'approche d'un homme accoudé au comptoir, échange quelques phrases compatissantes empathiques avec lui, et lui propose de passer un peu de bon temps ensemble, même si d'habitude elle n'est pas si directe que ça. Le lendemain, par une belle journée ensoleillée, Simon Cooke reçoit la délégation japonaise dans l'immense salle de réunion de son immeuble professionnel. Il présente ses excuses et ses condoléances à la délégation de l'entreprise Kansei de feu monsieur Tanaka. Monsieur Inoue, le responsable de celle-ci, indique qu'il transmettra ses paroles de réconfort, qu'il espère que Cooke gardera à l'esprit la proposition de rapprochement et de fusion des deux entreprises, et que madame Yoshiko Tanaka souhaite poursuivre cette conversation économique avec lui, dans un avenir proche. Leur conversation est interrompue par l'arrivée de Warren Azoff, très en retard. La délégation japonaise n'en prend pas ombrage, et prend congé. Une fois seul avec les membres de son équipe, Simon Cooke récapitule la situation : la nouvelle responsable de l'entreprise Kansei, un candidat sérieux pour des négociations de fusion, est la veuve d'un homme âgé, qui a trouvé la mort aux mains des prostituées dont il avait loué les services alors qu'il faisait du tourisme à Saturn City. Non seulement ces prostituées ont à leur tour été assassinées par les hommes de Tanaka, mais en plus elles étaient employées par l'un des gangs de rue les plus dangereux de la ville, les Skin. Simon poursuit en tête-à-tête avec Elliot en s'interrogeant sur le fait que la veuve Tanaka souhaite elle aussi venir à Saturn City, et ce que pouvait bien faire Warren pour être ainsi en retard.



Warren Azoff repense à l'occupation qui l'a accaparé : nu, attaché les bras écartés sur un lit, avec une demi-douzaine de femmes âgées en face de lui, vêtues uniquement de sous-vêtements, en cuir, prêtes pour une partie fine. Azoff assure Cooke qu'il n'y aura plus de retard, et demande à son patron comment s'est passé son rencart avec Annabelle Lagravenese. Simon lui explique qu'il n'a pas bien compris ce qu'elle voulait pendant le repas en amoureux, et qu'il s'est retrouvé à la pourchasser de toit en toit. Warren change à nouveau de sujet en évoquant la mission que Simon a confié à Elliot K. Barnes, enquêter sur le meurtre perpétré par les prostituées. Drexeler, un responsable parmi le gang des Skin, est justement en train de recevoir Barnes et de le soumettre à la tentation d'autres demoiselles de petite vertu. Dans une chambre d'hôtel, la femme au visage desséché s'apprête à avoir un rapport sexuel avec un autre jeune homme. Dans un quartier défavorisé, Keenan Wade en tenue du gang Breaks, discute avec son pote Skyscraper sur le comportement bizarre de l'amie de ce dernier qui est enceinte, et qui ne veut pas dire qui est le père.



C'est un vrai plaisir de retrouver cette série qui annonce clairement son thème principal dans le titre, tout en s'avérant beaucoup plus riche qu'une simple succession de galipettes coquines. Le scénariste a décidé d'inclure une scène de sexe par épisodes, avec nudité partielle ou totale, classique ou aventureuse, voire parfois déviante car pas forcément consentante. Il raconte l'histoire de Simon Cooke, un ancien superhéros qui a raccroché son costume, et qui a grandi pour prendre des responsabilités civiles dans la société, dans sa fonction de capitaine d'industrie multimillionnaire. La relation sexuelle (les siennes et celles des autres) devient le marqueur du passage à l'âge adulte, le révélateur du cœur de la personnalité des uns et des autres, et il est représenté de manière adulte, sans romantisme édulcoré, sans visée pornographique à base de performances acrobatiques. Dans ce tome, le lecteur assiste aussi bien à l'homme de loi s'offrant à des sexagénaires, qu'à une femme absorbant l'énergie vitale de son coup d'un soir, en passant par une relation consentie entre amants, à la misère sexuelle d'un employé loyal, ou encore à de la gérontophilie avancée. À chaque fois, les dessins sont dans un registre descriptif et factuel, sans gros plans, et sans hypocrisie, montrant aussi bien la nudité frontale des hommes que celle des femmes, sans gros plans anatomiques de pénétration. Effectivement, chaque relation sexuelle met en lumière un aspect de la personnalité des amants : leur pragmatisme, une forme de domination psychologique, une aventure pour une forme de plaisir sortant de l'ordinaire sans être glauque, une activité professionnelle, une manière de retrouver une forme de tonus physique, etc. Cette bande dessinée s'adresse à des adultes, mais elle n'est pas du genre qui se lit d'une seule main.



Depuis le tome précédent, le lecteur sait qu'il n'éprouvera pas de difficulté à se replonger dans l'intrigue, même s'il a laissé la série de côté pendant quelque temps. Les auteurs font tout pour lui faciliter la reprise : trombinoscope concis en ouverture avec quelques mots et une touche d'ironie gentille, et chronologie des faits les marquants. Il reprend pied sans aucune difficulté dans l'intrigue avec ses différents fils : Simon Cooke naviguant entre les tentatives de prises d'intérêt dans sa multinationale, Keenan Wade infiltrant l'un des deux principaux gangs de la ville, Annabelle Lagravanese essayant de retrouver une vie aventureuse, Sheila subissant sa grossesse, avec en toile de fond une guerre des gangs montant en puissance. Le lecteur observe Old Man en se demandant quel objectif il poursuit en s'approchant du terme de sa vie, les frères Cha-Cha & Dolph Alpha s'attaquant sans relâche à un site après l'autre de leurs concurrents, Masai le chef du gang des Breaks accélérant ses préparatifs pour une émeute généralisée, sans oublier l'enquête de la journaliste Juliette Jemas sur le citoyen Simon Cooke. Joe Casey entremêle ces différents fils d'intrigue avec une aisance remarquable, sans jamais perdre le lecteur, sans oublier la personnalité de chaque protagoniste, ni son histoire personnelle. Le lecteur reste curieux de découvrir ce qui va se passer, de savoir si tel personnage va s'en sortir, si tel autre parviendra à ses fins, le prix à payer pour celle-ci ou celui-là.



Comme dans les tomes précédents, la narration visuelle s'avère aussi naturelle que sophistiquée. L'artiste sait camper les personnages tels que le lecteur éprouve l'impression de pouvoir les croiser dans n'importe quelle grande ville, tout en ayant un physique inoubliable. Le jeu des acteurs et de type naturaliste, avec une expressivité remarquable, le lecteur pouvant ressentir leur état d'esprit en les observant, que ce soit l'intensité de l'implication de Keenan Wade dans ce qu'il entreprend, sa vie en dépendant littéralement, ou les hésitations un peu timorées d'Elliot K. Barnes, ou encore le plaisir manifeste de Warren Azoff toujours aussi étonné d'avoir trouvé la sexualité qui lui correspond le mieux et de pouvoir la pratiquer sans entraves et avec consentement. Le lecteur se rend bien compte que certaines teintes de couleur ressortent fortement car elles sont inattendues, mais il n'en prend conscience qu'après coup, car elles accompagnent parfaitement une émotion en la renforçant. Il faut qu'il fasse un effort conscient pour voir comment Brad Simpson utilise sa palette de couleurs pour établir une ambiance par séquence, tout en conservant une parfaite distinction entre les différents plans de chaque case, et entre chaque élément représenté. En outre, Piotr Kowalski aborde ses planches avec la volonté affichée et assumée de rester à un niveau descriptif élevé, en représentant les décors dans plus de 80% des cases, avec un niveau de détails aussi précis que nombreux. Cela n'aboutit pas à une apparence photographique un peu stérile, mais à des cases avec un ressenti plus organique, et très tactile.



Le lecteur peut donc se projeter dans des endroits très concrets, où évoluent des personnages plausibles, interagissant avec les objets et les obstacles qui les entourent, plutôt que d'évoluer sur une scène avec juste une toile tendue en fond. Les auteurs manient avec dextérité et à propos différentes conventions de genre : un peu de costume de superhéros en très faible nombre, un peu d'action, plus d'intimidation musclée ou menaçante, un peu de complot, pas mal de tension psychologique, et bien sûr du sexe régulièrement mais en quantité limitée. S'il le souhaite, le lecteur peut également se laisser gagner par les enjeux personnels, la quête existentielle de l'un ou l'autre, un caractère parfois obsessionnel. Il découvre avec délice les journaux de Quinn (Emily Carol Quinlan) évoquant la manière dont elle a entraîné Simon Cooke, son objectif en l'entraînant, sa rencontre et ses relations avec ses parents. Il est fasciné par l'implication totale de Keenan Wade dans son infiltration de gang, sans bien savoir ce qu'il recherche exactement, par les conséquences sur sa vie de couple. Il perçoit la même fibre obsessionnelle chez Juliette Jemas, la journaliste d'enquête au Saturn Sentinel, clin d'œil assumé à Lois Lane (attesté par le doublement de la lettre J, pour celui de la lettre L), tout en étant beaucoup plus crédible. Il se demande sur quoi va déboucher la fin de vie d'Old Man, etc.



Ce quatrième tome s'avère encore plus prenant que le précédent, à la fois pour l'excellence discrète de la narration visuelle, à la fois pour l'évolution de l'intrigue qui continue de construire sur les bases des tomes précédents, à la fois pour les relations sexuelles, pour les motivations profondes des personnages, pour l'implication viscérale plus ou moins consciente des unes et des autres qui rend leur vie beaucoup plus intense.
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Bloodborne, tome 4 : Par-delà le Voile

Un homme en quête de vérité se demande où se situe la vérité et où commence l'hallucination...



Après trois tomes de Bloodborne que j'ai beaucoup apprécié, voici le moment de lire enfin le tome 4, et j'avoue que celui-ci m'a laissée beaucoup plus dubitative. Sur le visuel, rien à dire, c'est toujours aussi beau ! Les monstres sont magnifiques, et la page parlant du Sang Ancien qui bascule lentement dans les tons rouges est superbe.



Côté histoire, j'ai trouvé celle-ci assez confuse, ce qui n'est pas un souci en soi. Par contre, de nombreux éléments ne sont pas raccords avec le lore, et là ça me gêne beaucoup plus, de même que ça m'empêche de véritablement me projeter dans l'histoire. Si certains passages se déroulent à Yharnam sans aucun doute possible, d'autres en revanche sont sujet à débat, et il est difficile de déterminer s'il s'agit de libertés prises par rapport au jeu (comme par exemples ces nombreuses statues présentant un visage découvert) ou alors s'il faut comprendre que le personnage se trouve ailleurs mais est poursuivi par ses cauchemars. Idem pour l'apparition de certains monstres qui n'ont aucun sens, comme ce combat entre Paarl Sombrebête et Celui Qui Renaquit : s'agit-il d'un fantasme du personnage qui peine à vraiment se remémorer ce qu'il a vu ou d'un simple passage de fanservice ? Je ne citerai que ces deux exemples, mais beaucoup d'éléments ont fait que j'ai eu du mal à me situer et donc du mal à apprécier ce tome 4. A mon avis, l'auteur aurait dû tracer plus nettement la frontière afin de pouvoir distinguer ce qui est à Yharnam (de manière fidèle) et ce qui ne l'est pas.
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Sex, tome 6: World Hunger

Ce tome fait suite à Sex Volume 5 (épisodes 27 à 34) qu'il est indispensable d'avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome pour comprendre l'intrigue. Il regroupe les épisodes 35 à 39 qui n'ont pas été publiés individuellement, mais directement en recueil, en 2019. Le scénario est de Joe Casey, les dessins et l'encrage de Piotr Kowalski, et la mise en couleurs de Brad Simpson.



La journaliste Juliette Jemas est dans le bureau de Mitch, le rédacteur en chef du journal We The People. Elle lui explique avec une conviction appuyée que Simon Cooke n'est pas un simple millionnaire PDG : il déploie des trésors d'ingéniosité pour afficher une vitrine de vie privée, de vie sociale riche, mais elle est entièrement factice. Mitch fait des efforts pour s'intéresser à ces propos, pour finir par lui faire remarquer qu'il a déjà consenti de gros efforts pour élargir le sens du terme Journalisme d'investigation, afin que cette enquête puisse en être qualifiée. Jemas ajoute qu'il vient d'être contacté pour être recruté dans le groupe Rothchild. Cela fait réfléchir Mitch. Elle continue : ce groupe tient une de ses réunions annuelles en Autriche et Cooke y est invité. Juliette continue, et Mitch explique que ça peut être intéressant, mais qu'il ne peut pas envoyer sa journaliste de manière officielle. Elle répond qu'elle s'y attendait et qu'elle sait à qui s'adresser pour s'introduire dans la place. Ailleurs, Keenan Wade passe un coup de fil à sa copine Vernita pour lui expliquer qu'il est en train de surveiller l'appartement de Skyscraper en espérant qu'il pointe le bout de son nez, car il veut l'aider. Il raccroche car il a un autre rendez-vous avec Masai, le chef du gang des Breaks. Celui-ci se trouve nu avec ses lunettes de soleil dans une pièce sans fenêtre pour s'entraîner contre 4 combattants à main nue. En même temps, il explique à Keenan que le temps est venu de s'en prendre au tigre de papier qu'est Bullchuck et son gang des Skins, pour s'emparer de Saturn City.



Dans un autre quartier, Drex, un chef intermédiaire des Skins, a décidé de passer à l'attaque de son propre chef, car il n'est pas d'accord avec la stratégie de Bullchuck. Dans la ruelle derrière son établissement, Annabelle Lagravenese s'entretient en toute discrétion avec Juliette Jemas qui est venue lui faire une proposition d'affaire. Cela étant, elle rentre à l'intérieur pour s'occuper de faire tourner sa boutique, alors que Eliot K. Barnes y pénètre et se rend à l'accueil pour passer commande de service sur le compte de la société Cooke. Pendant ce temps-là, Simon Cooke est en train de faire des exercices physiques dans son gymnase privé, tout en passant en revue les préparatifs qu'il a effectués : mettre Warren Azoff au courant de ses agissements, céder le contrôle de son entreprise à Lorraine Baines, ainsi que les réflexions de celle-ci en prenant place dans le fauteuil directorial, en particulier son appréhension de la réaction des membres du conseil d'administration. Elliot K. Barnes est en train de se laisser faire par 3 jolies jeunes femmes bien rémunérées, tout en expliquant à quel point son métier est stressant.



Le lecteur sait parfaitement pour quelles raisons il revient pour ce sixième tome : une intrigue montant en puissance et réservant des surprises, des personnages faillibles attachants, et bien sûr des scènes de sexe. Les accouplements restent présents, les auteurs tenant la promesse contenue dans le titre. Le scénariste continue d'intégrer des moments sexuels, révélateurs de la personnalité des uns et des autres, de leur évolution, et le dessinateur a trouvé le juste milieu entre des images explicites et une forme de distanciation qui fait que l'ouvrage ne tombe pas dans la pornographie sportive, et ne se lit pas d'une main. Cela commence avec Masai se battant nu contre quatre hommes torse nu : ce n'est pas un acte sexuel au sens premier du terme, mais il y a bien une démonstration de virilité sous une forme de fierté de son corps, les cases montrant un individu musclé sans gonflette avec un pénis de taille normale. Le lecteur bénéficie ensuite d'une vue de dessus d'Elliot K. Barnes, allongé sur un lit avec des draps de satin, avec trois jeunes femmes en lingerie cuir, dont une lui faisant une turlutte : là encore pas d'hypocrisie dans le dessin car on voit le sexe en érection, mais pas de gros plan non plus, ni d'élan romantique ou viril. Le rapport est suivant est beaucoup plus malsain : les frères Cha-Cha et Dolph Alpha tombent aux mains de Bone Collector. Cette fois-ci la nudité n'est pas frontale : les cases se succède avec des gros plans montrant le geste d'une caresse, d'un effleurement, d'un baiser léger. Il s'agit de montrer la montée du désir, savamment provoquée par une femme experte. Le lecteur y voit à la fois la personnalité de Bone Collector, une séductrice perverse, à la fois le détachement des frères Alpha cherchant le raffinement dans leur plaisir.



Il reste bien sûr le cas particulier de Simon Cooke, toujours non pratiquant. Le lecteur peut le voir supporter la souffrance physique pour retrouver sa forme physique après un combat qui l'avait laissé dans le plâtre sur un lit d'hôpital, endurant la souffrance physique, totalement focalisé sur le but à atteindre. À nouveau le dernier épisode lui offre la possibilité d'avoir un rapport avec une partenaire consentante, et à nouveau il préfère l'abstinence, pourtant Juliette Jemas est magnifique dans sa robe haute couture. À nouveau le lecteur s'interroge sur le sens que le scénariste veut donner à cette abstinence : un refus d'engagement, une volonté de sublimation de toutes ses pulsions sexuelles dans d'autres entreprises de sa vie ? Les auteurs continuent donc de tenir la promesse du titre, de représenter l'activité sexuelle de leurs personnages, en prenant bien soin de montrer que la personnalité de chacun se reflète dans ses pratiques, toujours sans aucune hypocrisie visuelle.



Tout en étant captivé par les développements de l'intrigue, le lecteur se rend bien compte qu'il souhaite également savoir ce qu'il va arriver à chaque personnage. Simon Cooke continue d'être une énigme par certains côtés. Le dessinateur montre un individu déterminé, disposant d'une réelle assurance, confiant en ses capacités, tout en restant conscient du danger, et ouvert à des possibilités sortant de l'ordinaire. Il en fait un homme d'une belle prestance, sans qu'il ne recherche un luxe ostentatoire, par exemple des costumes bien coupés et visiblement de prix, mais sans accessoire tape-à-l'œil. Casey parvient à maintenir le délicat équilibre entre le héros qui triomphe de tout, et l'individu qui peut connaître l'échec à tout moment. D'une certaine manière, Keenan Wade est le pendant inverse de Cooke : plutôt prolétaire, infiltré dans un gang de rue, se battant avec ses poings, engagé dans une relation chaude avec Vernita. Les dessins montrent effectivement un homme plus jeune, plus tendu, à la fois un peu aux abois, à la fois prêt à bondir au moindre danger, à la moindre agression. Dans ce tome, le troisième personnage à occuper le devant de la scène est Juliette Jemas. Au départ, le lecteur n'a vu en elle qu'une belle femme, journaliste de talent, souhaitant augmenter sa notoriété en s'intéressant au millionnaire Simon Cooke, sorte de Lois Lane (avec laquelle elle partage des initiales identiques pour le nom et le prénom) vraisemblablement nuisible pour le héros. Au fur et à mesure, il est tombé sous le charme de sa silhouette élancée, mais aussi de sa force de caractère, aussi déterminée que Cooke. Ici, il prend conscience de sa fragilité alors qu'elle se trouve dans une situation qui la dépasse, et qu'elle ne parvient pas à prendre l'ascendant sur Simon Cooke : une séquence des plus troublantes, grâce à un plan de prise de vue mettant en valeur un jeu d'acteurs tout en nuances.



Le lecteur reste tout aussi impliqué sur le plan émotionnel avec d'autres personnages : la rébellion d'Elliot K. Barnes qui monte en puissance, le désarroi de Skyscraper devant s'occuper d'un nourrisson, la détresse de Cha-Cha dont le visage émeut le lecteur, la rage contenue de Keenan Wade en découvrant Vernita à l'hôpital et en devinant les coups qu'elle a reçus en regardant les blessures, le comportement imprévisible de Bone Collector dont la folie apparaît par moment sur son visage, etc. L'intrigue n'est donc pas désincarnée, et l'évolution de chaque situation dépend du caractère des personnages impliqués. Elle continue à gagner en degré d'intrication, entre la guerre des gangs qui prend de l'ampleur, le risque que Lorraine Haynes ne parvienne pas à maîtriser la Cooke Compagny, la sorte de retour de Prank Addict, le mystérieux Viz Ibn Ziyad, la réalité du projet de société du groupe Rothchild, etc. Le lecteur se rend compte qu'il regrette l'absence d'autres fils narratifs faute de place, à commencer par le journal de bord de Quinn. Il se dit que le temps va être long jusqu'au prochain tome, d'autant plus en découvrant la dernière page. Elle annonce un tome 7 à paraître intitulé Crisis Apocalypto, mais sans date de précisée, et la parution en épisode mensuel s'est interrompue.



Il suffit de dire que ce tome est aussi excellent que le précédent, que ce soit pour l'intrigue, pour les personnages, ou pour les parties de jambe en l'air, la narration visuelle. Le lecteur en a pour son argent : ses attentes sont comblées, et les auteurs savent lui en donner plus, à la fois en termes de rebondissements, à la fois en visuels inattendus. Le lecteur est prêt à brûler des cierges pour que les auteurs puissent mener à terme leur histoire.
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The Witcher : La Malédiction des corbeaux (Co..

Lire les aventures de notre sorceleur est toujours un moment de plaisir surtout pour un passionné de l'univers comme moi. C'est surtout l'adaptation en jeux vidéo qui m'a permis de découvrir cet univers si particulier qui à mérité son nom au panthéon de l' Heroic-fantasy. J'ai pus donc découvrir les livres. Mais attardons nous sur la bande dessinée. J'avais déjà fait une critique sur le dernier tome qui est sortie récemment. Ce premier tome se rapproche beaucoup de l'univers que je connais, car il fait office de suite au jeux video The Witcher 3. Geralt et Ciri ont donc survécu à la chasse sauvage et poursuivent leur route en quêtes de nouveaux contrats. Entre temps, Geralt raconte à Ciri son combat contre la Strige (raconté dans le tome 1 des romans) car l'objet du contrat serait une nouvelle fois une Strige. Mais Geralt et Ciri vont découvrir que derrière ce contrat se cache autre chose.



Nous sommes donc en terrain connu c'est tout simplement le train de vie des sorceleurs. Quoiqu'il en soit cela m'a permis de poursuivre avec plaisir les aventures de Geralt et de Ciri.
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The Witcher : La Malédiction des corbeaux (Co..

Fan de la saga The Witcher depuis fin 2019 grâce à la série TV, aux romans et aux jeux vidéos, je ne cesse de m'intéresser à d'autres supports et mon attention s'est reportée sur les comics. L'histoire, inédite, de ce premier tome se situe après les événements du troisième jeu et j'ai trouvé que c'était un bon complément.



On retrouve donc Geralt de Riv et sa fille adoptive Ciri qui a embrassé son destin de Sorceleuse, en route pour Novigrad, attirés par un contrat concernant une strige. Geralt va alors lui parler de sa première expérience face à une strige qui n'était autre que la princesse de Témérie, fille du roi Foltest. Au cours de leur voyage, ils vont faire de bonnes mais aussi de mauvaises rencontres tels que des demoiselles à sauver, des trolls, des loups-garous, des dopplers...



L'histoire de la strige que raconte Geralt à Ciri est racontée tout au long du tome sous forme de courts épisodes. Il y a un parallèle entre ces deux histoires de stryges, Geralt et Ciri vont d'ailleurs s'en rendre compte. Ils devront être patients et mener l'enquête. En parallèle, Yennefer les rejoint pour les détourner de leur but mais Geralt n'est pas de cet avis. Leur dispute va énerver Ciri qui se lancera alors seule à la poursuite du monstre maudit. Les deux "parents" ne se doutant de rien bien sûr, avant qu'on ne les prévienne, arrivent juste à temps pour faire fuir la stryge. Cette histoire aura réveillé cette peur de perdre Ciri...



Le petit bestiaire à la fin est bienvenu avec différents monstres : guenaude, nekker, doppler, leshen... Je connaissais la majorité. J'ai bien retrouvé l'univers, ce qui fait le charme de The Witcher et c'est un délice. On retrouve donc des personnages connus : Geralt, Ciri, Yennefer. L'ambiance est chouette, super sympa avec quelques petites scènes de nudité en plus... c'est The Witcher quand même !



Et c'est toujours incroyable de voir à quel point je suis hyper à l'aise avec cet univers, avec les nombreux personnages, avec les termes propres à la saga, surtout que c'est une saga assez complexe. Je m'impressionne moi-même !



Les dessins sont plutôt sympas, j'aime assez bien. Ils sont agréables à l’œil. J'ai apprécié le contraste entre les couleurs (bleu, violet, orange). Ça accroche bien le regard. Le visuel des personnages est bel et bien celui qu'on connait via le jeu. On reconnaît bien Geralt, Yennefer et cie, j'entends.



En bref, j'ai beaucoup aimé ce premier tome. Pas indispensable, certes mais il fait un bon complément à la saga et je le conseille pour les fans. De plus, les dessins sont jolis. Je recommande !
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The Witcher : La Malédiction des corbeaux (Co..

Wiedzmin ou le Sorceleur en bon français est une série de romans et de recueils de nouvelles de Fantasy écrits par le romancier polonais Andrzej Sapkowski. Véritable en phénomène en Pologne ou l'auteur rivalise avec Stephen King, elle a surtout acquis sa réputation en Europe et dans le reste du monde grâce à son adaptations en jeux vidéos sous le titre de The Witcher.

C'est la seule série ou je trouve sa déclinaison, en l'espèce en jeux vidéos, supérieure au matériau de base. Si les romans ne sont pas mauvais je peine à les trouver exceptionnels. Ce fut donc avec enthousiasme que j'attaquais cette nouvelle déclinaison, en comics, qui avait pour auteurs des membres de CD PROJEKT RED, le studio de développement derrière la trilogie The Witcher.

Et ce fut, hélas, une lecture en demi-teinte.



L'intrigue prend place quelques temps après la conclusion de The Witcher 3: Wild Hunt, le dernier opus de la trilogie jeuvidéoludique. le premier bémol c'est la quasi-absence de contexte. Impossible de savoir qui d'Emhyr, de Radovid ou de Dijkstra a remporté la guerre. Certes, cela peut s'expliquer par la volonté des auteurs de ne pas invalider certaines de fins du jeu mais, il n'empêche qu'un peu de contextualisation n'aurait pas fait de mal.



Nous suivons donc les traces de Geralt de Riv qui forme sa fille adoptive Cirilla Fiona Ellen Riannon ou Ciri pour les intimes, au métier de sorceleur. Un sorceleur est, pour faire simple, un chasseur de monstres qui a subit des mutations pour augmenter ses capacités physiques et mentales en faisant, théoriquement, une machine à tuer sans émotions.

Le duo se retrouve engager pour éliminer une strige aux alentours de Novigrad, une aventure qui rappellera à Geralt l'un de ses anciens contrats. L'histoire prend donc la forme d'une traque, une chasse aux indices pour débusquer le monstre. Mais comme bien souvent dans ce monde, comme dans le notre, les véritables monstres se sont les Hommes.



On a donc assez l'impression de se retrouver dans l'une des très nombreuses quêtes secondaires du jeu et si l'on suit l'intrigue avec plaisir, j'ai ressenti comme un changement d'ambiance entre celle proposée par le comics et celle vécue dans le jeu, moins sombre même si l'on ne peut pas dire que le comics respire la joie. Les personnages sont attachants et restent tels qu'on les a connus, mais il est légitime de se demander si certains n'apparaissent pas plus pour le clin d'oeil que autre chose.

Les dessins, pour leur part, si ils sont sympathiques manquent un peu de finesse, malheureusement.



Au final sans être une déception, The Witcher: La malédiction des corbeaux n'arrive pas totalement à transporter l'ambiance des jeux dans ce comics, l'ensemble manquant un peu de profondeur.

A réserver aux fans donc.
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Sexe, tome 1 : L'Été du hard

Simon Cook était l’Ange En Armure, super-héros qui faisait la justice sur sa ville, Saturn City. Il prend sa retraite de justicier et tente de redevenir un citoyen normal. Enfin, normal, c’est peu dire car dans le civil, il est un riche et puissant homme d’affaire qui avait délégué ses pouvoir quand il était actif en tant que super-héros. Son conseil d’administration le presse de prendre des décisions concernant les affaires et il doit se montrer mondain par rapport aux politiciens et le gratin de la ville. Sa vie est donc faite de meetings, de rencontres et de sexe. Cependant, la nostalgie le taraude et il n’arrive pas à retrouver sa place dans la société ordinaire. Or, pendant ce temps, les criminels qu’il a combattus tentent de reprendre leur business peu scrupuleux.



Après avoir terminé cette bande dessinée, je reste assez mitigé. Entre l’ennui et l’envie d’en apprendre plus quand le deuxième tome apparaîtra. Je trouve les dessins surchargés, le scénario aussi. L’histoire semble complexe. On dirait une longue et monotone psychothérapie du héros qui regrette sa vie antérieure mais qui s’enferme jusqu’au bout dans une décision qu’il n’a pas prise seul. Il ne se passe donc jamais rien de concret dans la vie de ce héros qui est pressé de toute part pour faire bonne figure. En sous-oeuvre, il y a les méchants qui mettent en place de nouvelles stratégies pour reprendre le contrôle de la ville. Là non plus, rien n’aboutit. Et pendant ce temps, en fond, du sexe, de la prostitution, qui, on se le demande, ont quel rapport avec cette histoire ? Les personnages secondaires se multiplient, compliquant encore cette histoire sans queue ni tête. Si ce premier tome n’est qu’une mise en place de la suite de l’histoire, je me demande où cela va me conduire. Donc, je suis dans l’expectative de savoir si je la continuerai ou si je laisse tomber.

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Badlands, tome 2 : Le danseur au grizzli

Si vous aimez le western et le fantastique, vous trouverez des œuvres bien plus consistantes pour vous faire plaisir.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Bloodborne, tome 1 : La fin du cauchemar

Il est vrai que pour l'instant, je n'ai jamais lu une adaptation de jeux vidéos en bande dessinée qui m'est suffisamment marqué pour que je la qualifie de réussite. J'avoue avoir été assez souvent déçu. Ce bloodborne n'échappe malheureusement pas à la règle.



Certes, l'univers est assez intéressant mais c'est trop bourrin pour moi. Il y a certes ce monstre qui poursuit notre chasseur qui doit absolument protéger un enfant doté de pouvoirs magiques. C'est extrêmement gore. Trop pour moi. Il y a une surenchère que je n'apprécie pas vraiment.



Après, il est vrai que cela se laisse lire. Cependant, je pense que seuls les fans du jeu vidéo pourront réellement apprécié.
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Sex, tome 5

Ce tome fait suite à Sex Volume 4: Daisy Chains (épisodes 21 à 26) qu'il faut avoir lu avant. Il regroupe 27 à 34, initialement parus en 2016, écrits par Joe Casey, dessinés et encrés par Piotr Kowalski, et mis en couleurs par Brad Simpson. Le lettrage a été réalisé par Rus Wooton, et le design graphique de la publication par Sonia Harris. Il commence avec un trombinoscope très synthétique de 19 personnages.



Dans l'immeuble de l'entreprise Cooke, dans le grand bureau du PDG, Simon Cooke est en train de recevoir Lorraine Baines (Larry), tard dans la soirée. Il lui avoue qu'il a été le superhéros Armored Saint. Larry commence à pouffer de rire, puis éclate franchement de rire. Simon ne le prend pas très bien : elle lui explique qu'elle avait deviné depuis longtemps et qu'elle avait décidé de respecter le fait qu'il souhaite conserver le secret. Elle conclut la discussion sur le fait qu'il peut donc lui faire confiance, et qu'il ne reste plus qu'à se remettre au travail. Dans un autre quartier de la ville, Drexler, un responsable dans le gang des Skins, est en train de bénéficier d'une fellation, mais il trouve que la jeune femme n'est pas très efficace. Il est interrompu dans sa séance de relaxation par deux autres membres qui l'informent que le grand chef Bullchuck souhaite le voir séance tenante. Ce dernier est confortablement installé, avec cinq jeunes femmes nues qui s'occupent de lui, alors qu'il tient un cocktail dans la main droite. Il explique que Drexler s'est montré un peu trop prétentieux dans ses ambitions, mais qu'il va quand même lui confier une mission qui lui permettra de prouver qu'il mérite d'être promu. Dans le cabinet d'une conseillère matrimoniale, madame Barnes dit tout le mépris qu'elle a pour son mari Elliott, présent sur le canapé dans la pièce. La conseillère se tourne vers lui et lui demande si son malaise ne provient pas de l'évolution de la place du mâle dans la société. Il sourit timidement, en pensant à sa femme tombant dans le vide, après avoir traversé la paroi vitrée du cabinet situé à un étage très élevé d'un immeuble.



Dans le bureau du maire à la l'hôtel de ville, le maire Sedgwick reçoit l'inspectrice de police McGregor qui lui a apporté les photographies des dernières victimes en date de Bone Collector : des cadavres desséchés. La preuve est là : il faut faire quelque chose. La maire dit qu'il attend que McGregor lui fasse un rapport sur l'avancement de l'enquête quand elle aura plus d'éléments. Une fois qu'elle a quitté la pièce, il s'adresse à son adjoint Tucker : celui-ci lui confirme que les préparatifs de la rencontre entre Weber et Cooke arrivent à la fin. Le maire est satisfait : plus vite cette rencontre aura lieu, plus vite il se sentira soulagé. Au service de la maternité de Saturn City, Skyscraper veille devant la porte de la chambre où se trouve Sheila qui a accouché il y a peu. Keenan Wade lui veille dans la pouponnière surveillant le nouveau-né prématuré, encore très faible.



Le lecteur plonge dans ce nouveau tome avec un plaisir anticipé. Il sait qu'il va retrouver les dessins très consistants et l'intrigue qui monte en puissance, sans oublier les relations sexuelles dont la nature constitue une concrétisation du degré de maturité des personnages. Effectivement, Piotr Kowalski est toujours totalement impliqué dans la réalisation de ses planches. Le lecteur peut ainsi se projeter dans les différents lieux : la grande salle de réunion très dégagée avec une vue magnifique sur la ville dans le gratte-ciel Cooke Company, le bureau du maire tout aussi spacieux mais avec une décoration très différente, la chambre de l'hôtel dans laquelle Cooke reçoit Yoshiko, le toit du même hôtel, la salle de presse du Saturn Sentinel le soir après le départ des employés, les rues de Saturn ainsi que la vue des gratte-ciels depuis un étage supérieur, les pentes enneigées d'une ville des Alpes autrichiennes, les couloirs d'un hôpital et la chambre de Simon Cooke, la boîte de nuit de Lagravenese dans le quartier Freiheit, le niveau de parking de l'hôpital, le temple de Zuul dans le Teryzikstan, etc. À chaque fois, le dessinateur sait rendre le lieu unique par des détails spécifiques, et à montrer la nature du lieu grâce aux équipements ou à la décoration correspondante. En outre, il sait faire de la ville de Saturn City, un vrai personnage, avec ses immeubles reconnaissables, et ses différents quartiers, à l'urbanisme différent à chaque fois.



De la même manière, les personnages sont toujours aussi remarquables. Bien sûr, ils sont facilement identifiables : Simon Cooke un joli blond à la posture altière, Keenan Wade et son allure plus populaire, les frères Alpha et leur costume haute couture, Raymond & Reggie et leur allure rap, etc. Il voit qu'à l'évidence Annabelle Lagravenese et Juliette Jemas ne sont pas interchangeables, même s'il s'agit de deux jolies femmes. Ce n'est pas simplement que l'une est brune avec des lunettes, et l'autre bonde sans lunette : chacune porte une tenue vestimentaire différente correspondant à sa personnalité, et leur langage corporel diffère, comme si elles étaient interprétées par des actrices différentes. Le lecteur observe attentivement les uns comme les autres, par exemple Elliott K. Barnes en voyant sa rébellion enfler progressivement en lui, ou Sheila avec des attitudes de plus en plus repliées sur elle-même. Le dessinateur s'avère très impressionnant, capable aussi bien de transcrire des états d'esprit fugaces et ténus, que des moments spectaculaires relevant de l'aventure inattendue comme ce temple abritant des archives secrètes. À plusieurs reprises, le lecteur se rend compte qu'il a marqué une pause dans sa lecture pour profiter d'un visuel inattendu : la séance chez la conseillère matrimoniale, les hommes de main omniprésents dans la cage d'escalier, Weber en train de répéter ses phrases devant son miroir, Bone Collector en train de courir dans la rue pour échapper à la police, Juliette Jemas découvrant dans quelle pièce l'a laissée Annabelle Lagravenese, Keena et Vernita se promenant tranquillement dans la rue, etc.



Le lecteur se sent happé par l'intrigue aux fils entremêlés pour une tapisserie où il attend le prolongement de plusieurs motifs : la fusion entre Cooke Compagny et l'entreprise japonaise Kansei, la guerre des gangs qui montent puissance, l'enquête de Juliette Jemas sur Simon Cooke, l'objectif poursuivi par Bone Collector, le retour de Prank Addict. Le scénariste a su développer plusieurs fils narratifs qui s'entrecroisent, qui s'entremêlent. Il n'oublie pas d'en mener certains à leur terme, pendant que d'autres poursuivent plus loin, et que de nouveaux viennent s'entremêler pour apporter leur touche au dessin de la tapisserie. En fonction de sa sensibilité, le lecteur apprécie plus ou moins bien le retour de quelques éléments de genre superhéros. La lecture des journaux d'Emily Carol Quinlan (Quinn) apporte des révélations bouleversantes pour un personnage, mais peut-être moins pour un autre qui a réévalué sa carrière de superhéros de lui-même. Keenan Wade s'interroge sur l'issue qu'il va donner à son infiltration dans le gang des Break : quel est le bon moment pour mettre le holà à leurs ambitions ? Faut-il le faire ? Le lecteur ne s'attend pas forcément à ce qui arrive à Frank (Prank Addict), et à l'apparition d'un personnage bien mystérieux Maghazo, ou encore à l'évocation d'un autre personnage tout aussi mystérieux Viz Ibn Ziyad. Puis il se souvient qu'il est dans un comics avec une composante superhéros, et il se dit que ces éléments y ont tout à fait leur place. En prenant un peu de recul, il voit bien que le nom de superhéros de Simon Cooke (Armored Saint) préfigurait ce développement. Il soupçonne que Casey avait conçu ledit développement dès le début de la série.



Ce qui frappe encore plus le lecteur, c'est qu'il éprouve une grande empathie pour chacun des personnages, tout en s'interrogeant sur leurs objectifs réels, et leurs capacités réelles. Simon Cooke est-il aussi novice que ça en tant que meneur d'entreprise ? Keenan Wade est-il dépassé par l'ampleur de l'ambition du gang des Break, ou maîtrise-t-il la situation ? Juliette Jemas est-elle une journaliste redoutable, ou a-t-elle eu les yeux plus gros que le ventre, ou va-t-elle se laisser manipuler par Annabelle ? Jusqu'à quel point Simon peut-il faire confiance à cette dernière ? Elliot K. Barnes est-il en mesure de tenir tête à son épouse ? Chacune de ces questions prouvent à quel point le lecteur est investi dans chaque personnage, leur potentiel pour déclencher l'empathie, ainsi que leur ambivalence qui les rend si attachants, et qui entraîne le lecteur à essayer d'anticiper ce que va faire l'un, ou à ce qu'il va advenir de l'autre. Les auteurs n'en oublient pas le sexe pour autant. Comme dans les tomes précédents, le lecteur observe les parties de jambes en l'air, en voyant ce qu'elles révèlent des amants. Il éprouve de la commisération pour la misère sexuelle d'Elliot. Il voit Juliette utiliser son ancien conjoint pour une relation sexuelle purement fonctionnelle, un moment de vraie détente. Il regarde la fellation de Dexler et celle de Bullchuck comme une expression crue de leur soif de pouvoir et de domination. Et il continue de s'interroger sur le sens à donner sur l'absence d'activité sexuelle de Simon Cooke.



Un cinquième tome extraordinaire, où l'implication des auteurs reste entière, avec un enthousiasme au service du récit. Piotr Kowalski impression par sa narration visuelle parfaitement maîtrisée et riche. Joe Casey impressionne par son art consommé de tisser sa toile avec plusieurs fils narratifs, avec un équilibre parfait entre intrigue et personnages.
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La Branche Lincoln, tome 1 : Un secret hors..

Un début prometteur mais une suite beaucoup trop classique avec un héros gosse de riche séducteur insipide. Voilà pour résumer en quelques mots. A préciser que j'ai lu l'intégrale.



Je n'ai pas trop aimé les différentes sections et groupuscule. On ne sait plus qui travaille pour qui. On se perd dans les méandres des services secrets en tous genres. Par ailleurs, le lien entre notre héros blondinet et le reste de sa famille n'est pas très visible. C'est parfois lourd et fastidieux, d'autres fois plus léger. Cela manque surtout cruellement d'authenticité jusque dans les dialogues à la limite du ridicule.



Cependant, et malgré tout, cela reste un bon thriller d'espionnage dont la lecture pourra plaire sur le thème des sociétés occultes. Pour les fans de la société du complot. Je les rassure: le Vatican est dans le coup !
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Badlands, tome 2 : Le danseur au grizzli

Un deuxième et avant-dernier tome qui reste de très bon ton et qui conforte l’héroïne dans sa quête introspective des légendes indiennes.


Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Sexe, tome 1 : L'Été du hard

Casey nous offre une histoire atypique avec cet ancien super héros qui n’est plus que l’ombre de lui-même, désemparé et qui, faute d’amis ou de famille, explore comme il peut les pistes pour renouer contact avec la réalité. Ses premiers pas le tournent naturellement vers l’assouvissement de besoins primaires : le sexe. Mais si cet aspect est sans ambiguïtés, l’intrigue est loin de se limiter à cela.
Lien : http://www.bdencre.com/2014/..
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La maison des fragrances, tome 1 : Le parfu..

Lecture appréciée mais qui ne m’a pas touché pour autant.

Novice de la bande dessinée, je rédige mon premier avis.

J’ai eu du mal à comprendre les liens entre les différents personnages.

Ce n’est que lorsque l’intrigue se dévoilait que j’ai compris.

Sur le fond, j’ai appris le fonctionnement de la conception d’un parfum et ses enjeux, notamment concurrentiels.

Rien d’exceptionnel non plus, c’est une BD qui se lit aisément, sans prise de tête.

Finalement, ce qu’il faut retenir, c’est la morale de l’histoire, ne pas faire confiance à ses ennemis et encore moins à ses amis.
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