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Critiques de Project Itoh (55)
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Genocidal Organ

Si j’étais passée complètement à côté de The Empire of Corpses du même auteur, écrit à deux mains avec Toh Enjoe, j’espérais que s’agissant de Genocidal Organ, il allait en être autrement. Force est de constater qu’avec ce nouveau roman, l’univers complexe de Project Itoh me donne une nouvelle fois (mais beaucoup moins quand même) pas mal de fil à retordre, et quelques nœuds au cerveau.



La suite sur Songe d'une nuit d'été 😉
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Genocidal organ, tome 1

Quand j'ai vu qu'il s'agissait d'une adaptation, j'ai fais des recherches sur l'oeuvre originale. Et je me suis aperçu qu'il avait également été adapté en film d'animation. Les critiques du film sont mitigées, soit on aime, soit pas semble t'il. Il y a de l'action, mais également une grosse partie de réflexion psychologique er de dialogues. Je ne l'ai pas vu, donc je ne peux en juger, en tous cas, ce tome 1 (sur une série prévue en 3 tomes) est loin d'être mou. Il y a de l'action, de l'infiltration, de la réflexion, et pas mal de mystères politiques. On est bien en place dans le récit, et j'ai hâte de voir comment la suite a été traitée. Affaire à suivre



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Genocidal organ, tome 1

Une troupe d’élite américaine est envoyée pour tuer un haut responsable. Mais certains membres finissent par se poser des questions. Et tout ne se déroule pas comme prévu. Le chef de la mission, Clavis Shepherd, est de plus en plus envahi par des visions macabres.



On est mis dans l’ambiance dès les premières pages. Dès le premier dessin. Clavis Shepherd est dans le noir. Et il y restera. D’ailleurs, peut-être cela vaut-il mieux. Car, quand la lumière se fait, il est entouré de cadavres en décomposition. Il marche littéralement au milieu de corps. Ensanglantés. Incomplets. Mais ce n’était qu’un rêve. Cet Américain est un fait le chef d’un groupe d’exception, appartenant au Département I. Les membres de cette section sont spécialement choisis et préparés pour tuer sans se poser de question. Ils ne doivent en aucun cas se laisser envahir par le doute. Aucune remise en question n’est possible pour que les missions soient correctement effectuées. Car elles sont terriblement dangereuses. Mais primordiales.



Vraiment ? Car le but de ces incursions en terres étrangères est de tuer des personnes réputées nocives pour le pays et le monde. En les éliminant, les quatre hommes, avec leurs visages d’anges et leur mentons fiers, sont censés protéger les sociétés stables et respectueuses des droits de l’homme. Pourtant, comme le fait remarquer un personnage, voilà des mois, voire des années que cette section opère et le monde est-il meilleur ? Pas si sûr. La géopolitique n’est pas faite que de blanc ou de noir. Le gris est la teinte la plus répandue. Et Clavis commence à s’en rendre compte.



Comme le montre la scène d’ouverture terriblement marquante et efficace, ce jeune « héros » se met à douter de l’intérêt de ses missions, de son rôle exact. C’est plus l’accumulation des cadavres, des morts, plus ou moins horribles, qui domine à présent. Sa mère, défunte, le guide dans son voyage entre les mondes : celui des vivants et celui des disparus. Ces questions vont venir progressivement perturber une mécanique fluide. Et Clavis ne semble pas le seul à montrer des signes de raté. Alex, un autre membre du commando, agit de façon étonnante. De quoi tout cela est-il le signe ? Il va me falloir lire la suite pour le découvrir.



Le scénario est l’œuvre d’un auteur que j’ai découvert grâce à La Machine à indifférence, la belle anthologie parue en 2021 à l’Atelier Akatombo. Dans la nouvelle éponyme, on était déjà en pleine guerre, épaulée par la technologie. Project Itoh, de son vrai nom Satoshi Itô, mort jeune (34 ans) en 2009, semblait préoccupé par ces monceaux de cadavres, cette mort omniprésente. Son cancer y était peut-être pour quelque chose.



Genocidal Organ est une trilogie, entièrement publiée, ce qui est sécurisant quand on commence la lecture d’une série. J’ai apprécié la lecture de ce premier volume, sombre et envoûtant à la fois. Même si j’ai été un peu gêné par le dessin des visages, au début (avec les casques, j’avais un mal fou à différencier les quatre membres de l’équipe d’intervention), j’ai vite apprécié l’efficacité des cadrages, le dynamisme des scènes d’action, le découpage des planches. Entre le manga (pour l’utilisation des traits) et la B.D. européenne pour les visages, peut-être. En tout cas, je vais de ce pas lire le deuxième volume. Histoire de comprendre ce qui se passe dans ces têtes, dans ce monde noir.
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Genocidal organ, tome 1

Le capitaine Clavis Shepherd et son unité d’élite partent en mission dans un pays de l’est. Ils doivent assassiner deux cibles, l’une, général en chef accusé de crime contre l’humanité et de génocide, l’autre, un Américain, traître et collaborateur avec le régime génocidaire du pays où ils sont infiltrés. L’opération est un demi succès. L’américain cible n’est pas au rendez-vous, il aurait déjà quitté le pays. Shepherd tient en otage le général despote quand Alex, un de ses hommes, le tue. Ensuite, Alex semble perdre le contrôle et menace sont capitaine. Ce dernier est obligé de l’abattre. Shepherd semble tellement entraîné que rien ne semble l’affecté il tue froidement en écoutant les ordres. Est-il encore humain ? Il est apprécié par ses supérieurs mais, quand il dort, ses fantômes le hante…



Visiblement, l’unité I ne fait pas dans le détail. Elle est composée de tueurs surentraînés. Comme parfois, dans la réalité, alors que nous avons pas toutes les informations, les Etats-Unis se veulent être les garants de la moralité mondiale et ingère la vie d’autres états en se croyant les justifiés du monde. Il suffit de voir le résultat en Irak, en Afghanistan et d’autres pays, pour ne pas parler historiquement de Cuba, où, presqu’heureusement ils se sont plantés et au Chili, pour comprendre que le mangaka a à peine exagéré son scénario. Ce premier tome nous permet d’apprécier un graphisme de qualité. Les dessins sortent de la culture manga pour s’approcher fortement de la bande dessinée européenne. Seuls, les flous de bougé, lors des scènes d’action et le sens de lecture nous rappellent que nous sommes bien en présence d’un manga. Le scénario ne perd pas de temps à nous plonger dans l’action. Derechef, nous savons je le capitaine Clavis Shepherd est le personnage principal. Il semble n’avoir jamais de remord mais ses rêves lui rappellent sans cesse que la mort fait partie de son quotidien. Si nous découvrons de suite l’univers de ses militaires d’élites et assassins légalisés par le système, nous avons peu d’information quand à la suite de l’histoire. Visiblement, nous naviguons dans les hautes sphères du pouvoir, qui croit sans doute qu’il a tout les droits car il est l’axe du bien s’est proclamé naturellement justicier. Ce manga se veut-il être une critique du système ? Nous sommes dans l’anticipation, un futur qui semble proche sans être réellement défini. La seule référence de temps est les attentats d’un certain onze septembre, suite auxquels aurait été créée l’unité I. je qualifierai ce premier tome de bonne amorce et pense que je vais attaquer la suite pour me convaincre ou non de l’intérêt de continuer cette série. Lu en numérique au format Kindle avec une très bonne numérisation.



Personnages :



Capitaine Clavis Shepherd : officier du détachement I. Il tue sans remord les personnes désignées nuisibles. Il fait preuve d’un sang froid hors norme, ce qui fait de lui un nettoyeur efficace. Il se défini athée.



Williams : soldat de l’unité I. Il est un grand ami du capitaine. Il partage presque toutes les missions avec lui et dans la vie, il lui consacre aussi beaucoup de temps, bien qu’il soit marié.



Leland : membre de l’unité I. Il va à la messe le dimanche mais personne ne sait s’il est croyant. C’est lui qui ferme la marche lors des opérations sur le terrain.



Alex : affecté à l’unité I, c’est un pisteur hors pair. Il parle couramment le géorgien. C’est un fervent croyant, catholique, il possède une maîtrise d’études religieuses. Shepherd a du le tuer dans le premier épisode car Alex semblait perdre la raison et voulait flinguer son capitaine.



Rockwell : militaire au grade de colonel, il dirige le détachement I.



Le Président : l’actuel président des Etats-Unis. Le monde voit sans cesse augmenter la menace terroriste, alors, il se sert des forces de renseignement pour imposer la justice en Amérique et dans le monde.



Le chef du parti : élu par les sénateurs, il décide de l’avenir des Etats-Unis et parfois du monde avec le président.



Détachement I de l’unité spéciale de recherches des forces de renseignement : unité chargée d’assassiner ceux considérés comme nuisibles à la société. C’est la seule entité autorisée à commettre des assassinats dans le cadre de ses opérations. Les membres sont surnommés « Les Bourreaux des Etats-Unis ».



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Genocidal Organ, tome 2

Concernant l’adaptation en elle-même, que je suis à même de comparer avec le récit dont elle est issue, je dois dire que je suis assez bluffée. À quelques variations près, tout est extrêmement fidèle au roman, et les moments-clés, souvent un peu lourds dans le livre, sont ici parfaitement bien résumés et accessibles. Un lexique en fin de manga permet d’ailleurs d’approfondir certaines notions rencontrées dans le texte sans appesantir l’ensemble.



La chronique complète sur Songe !
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Genocidal Organ, tome 2

Shepherd est utilisé comme espion. L doit approcher une jeune femme, professeure de tchèque qui vit et donne des cours à Prague. Elle serait la maîtresse de John Paul, l’Américain surnommé le Roi des Génocides et cible de notre héros. Entre lui et Lucia naît une forme d’amitié. Cette dernière l’entraîne alors dans Prague pour lui faire découvrir des lieux insolites. Il découvre l’existence d’une boîte de nuit où l’on peut entrer sans s’identifier et payer en liquide. L’endroit est parfais pour effacer sa trace. Lucia, en confiance, lui raconte lui avoue qu’elle a été l’amante de John Paul. Mais en sortant de la boîte de nuit, Shepherd, en soldat expérimenté, se sait pister. Il arrive à se débarrasser de ses poursuivants, pensant dans un premier temps que la cible de ses poursuivant est Lucia. Finalement, il se retrouve a les affronter mais il est capturé. Lors de sa capture, JohnPaul apparaît devant lui. John Paul lui explique comment il a découvert une forme de langage universel qui peut facilement déclencher les génocides. Le club Punk, la boîte de nuit, est complice avec lui et on participé à la capture de Shepherd…



Pour ce deuxième opus, le héros quitte son uniforme pour se transformer en espion. Le but n’est plus d’assassiner John Paul mais de le capturer vivant. L’homme reste mystérieusement insaisissable. Mais Shepherd s’approche de plus en plus de sa cible. Shepherd, réputé insensible lors de ses missions de tueur est toujours en proie à ses cauchemars. Mais il reste psychologiquement résistant au remord. Lors de sa confrontation avec John Paul, ce dernier va tenter de lui expliquer qu’ils ne sont pas différents. Lui provoque des génocides sans en souffrir des conséquences, Shepherd est capable de tuer même des enfants s’ils sont des ennemis potentiels. Le soldat à beau répondre qu’il ne fait qu’obéir aux ordres, John Paul essaye de le persuader que c’est lui seul qui prend la décision final de tuer froidement. La pression psychologique sur le personnage principal autrement ainsi de façon exponentielle. Nous sommes dans un futur proche où la technologie cible et identifie tous les individus ou presque. Nous sommes dans un monde ultra capitaliste, dans lequel l’armée américaine joue à la police du monde et où même une parie des conflits est sous-traitée par des entreprises privées. Vison de l’avenir qui risque de nous arriver si le monde actuel continue de se tourner sans réfléchir vers l’ultra capitalisme et les droites extrêmes. Le suspens est intense. Les héros ne sont pas tout blancs et les méchants ne sont pas tout noirs. Le graphisme est très beau, presque trop doux en comparaison du scénario qui est très violent. Peut-être que ça équilibre ce manga que je trouve intéressant. J’ai déjà téléchargé le tome trois et je vais le lire ce soir. Lu en format KINDLE avec une très belle numérisation.



Personnages :



Capitaine Clavis Shepherd : officier du détachement I. Il tue sans remord les personnes désignées nuisibles. Il fait preuve d’un sang froid hors norme, ce qui fait de lui un nettoyeur efficace. Il se défini athée.



Williams : soldat de l’unité I. Il est un grand ami du capitaine. Il partage presque toutes les missions avec lui et dans la vie, il lui consacre aussi beaucoup de temps, bien qu’il soit marié.



Leland : membre de l’unité I. Il va à la messe le dimanche mais personne ne sait s’il est croyant. C’est lui qui ferme la marche lors des opérations sur le terrain.



Alex : affecté à l’unité I, c’est un pisteur hors pair. Il parle couramment le géorgien. C’est un fervent croyant, catholique, il possède une maîtrise d’études religieuses. Shepherd a du le tuer dans le premier épisode car Alex semblait perdre la raison et voulait flinguer son capitaine.



Rockwell : militaire au grade de colonel, il dirige le détachement I.



Le Président : l’actuel président des Etats-Unis. Le monde voit sans cesse augmenter la menace terroriste, alors, il se sert des forces de renseignement pour imposer la justice en Amérique et dans le monde.



Le chef du parti : élu par les sénateurs, il décide de l’avenir des Etats-Unis et parfois du monde avec le président.



Détachement I de l’unité spéciale de recherches des forces de renseignement : unité chargée d’assassiner ceux considérés comme nuisibles à la société. C’est la seule entité autorisée à commettre des assassinats dans le cadre de ses opérations. Les membres sont surnommés « Les Bourreaux des Etats-Unis ».



John Paul : citoyen américain qui pourrait être à l’origine de tous les conflits génocidaires du monde. On le surnomme le touriste des génocides. Personne ne sait l’identifier ni le repérer. Il échappe à chaque fois aux missions des assassins de l’unité I.



Lucia Skroupova : Professeure tchèque de langue et de linguistique. Elle habite à Prague. Elle aurait été la maîtresse de John Paul. C’est pour cette raison que Clavis Shepherd l’approche en faisant croire qu’il veut devenir son élève.



Lukas : il est un ami de Lucia et gérant d’un club Punk libertaire. Un des rares endroits du monde où l’on peut payer en espèce sans laisser de trace de son passage. Il est cultivé et aime la philosophie. Il va approcher Clavis Shepherd.



Eugène & Krupps : entreprise militaire privée. Elle soustraite des interventions militaires là où les armées régulières, trop occupées par les nombreuses guerres civiles et le terrorisme, n’ont pas le temps ‘intervenir. Elle a aussi dans ses compétences la protection des ONG telles que La Croix rouge, l’ONU et d’autres organisations non gouvernementales chargées du désarmement.

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Genocidal Organ, tome 2

John Paul : l’ennemi à abattre. Celui que Clavis Shepherd et son groupe ont raté lors de leur mission précédente (Genocidal Organ 1). Cet homme au visage inconnu qui semble posséder un pouvoir phénoménal : là où il passe, le chaos dévaste le pays, la mort et la désolation règnent en maitre. Qui est-il ? Quel est son but ?



Heureuse surprise, ce deuxième volume est beaucoup plus riche, beaucoup plus dense que le précédent. Dans le tome 1, les auteurs mettaient en place les personnages et l’univers, sombre et macabre : des héros, sortes de machines à tuer, sans conscience apparente. Mais un leader fragilisé par des rêves de plus en plus forts et perturbants, où sa mère, cadavre écorché, lui servait de guide. On retrouve ces parenthèses oniriques et cauchemardesques dans cet opus.



Mais on découvre aussi où veulent nous emmener les auteurs. Car, pour retrouver John Paul, les équipes américaines envoient Clavis à Prague. C’est là que vit une ancienne maitresse de l’assassin recherché. Elle enseigne le thèque lors de cours particulier à son domicile. Pendant les discussions qu’elle a avec Clavis, Project Itoh met en avant, pour l’invalider, la théorie de Sapir-Whorf qui veut que le langage peut influer sur les individus et leur comportement. On retrouve cette idée dans les célèbres Langages de Pao de Jack Vance et Babel 17 de Samuel R. Delany. Mais ici, l’auteur va plus loin. Selon lui, et selon John Paul, le cerveau reconnaît une grammaire du génocide. Si on place les bons mots au bon endroit dans les textes entendus par une population, on peut déclencher un massacre. Et c’est ce que fait ce brillant chercheur. Là encore, comme dans « La Machine à indifférence », l’auteur nous conduit dans la part sombre de nos sociétés, avec les génocides et autres massacres difficiles à comprendre vus de loin tant ils sont intenses et violents.



La société décrite par Project Itoh est très centrée sur la surveillance. On ne paye plus du tout en espèces, mais avec un scan des empreintes de la main. Le moindre déplacement est enregistré, vérifié. La vie privée disparaît au profit d’une probable sécurité : le terrorisme a réussi à instiller cette peur suffisante pour que la population américaine abandonne ses secrets en espérant, en échange, ne pas subir d’attentat. Réflexion sur le prix que l’on est prêt à payer pour ne pas risquer d’accident. On peut aller plus loin avec le principe de précaution. Beaucoup d’entre nous sont prêts à céder énormément si on nous promet que nous pourrons mener notre vie sans drame inattendu. C’est en partie le discours de John Paul quand il compare les États-Unis et l’Europe, où la surveillance est moins drastique et où, dans certains bars, on peut encore utiliser des billets de banque. Cela me rappelle ma lecture actuelle, IA 2042 de Kai-Fu Lee et Chen Qiufan, qui évoque les progrès futurs de l’intelligence artificielle et les conséquences, plutôt bénéfiques selon eux, de ces améliorations. Toujours la même question : qu’est-on prêt à abandonner pour obtenir quel bénéfice ?



Nous sommes au cœur du récit et Genocidal Organ monte en puissance. Ce deuxième tome m’a conquis et convaincu de terminer, non par obligation, mais par choix, cette trilogie. Même si j’ai toujours du mal avec les mentons proéminents des personnages (dès qu’ils sont de profil, je tique), j’apprécie le scénario riche, les dessins dynamiques et la variété des plans qui rend l’histoire encore plus passionnante. J’attaque le 3.
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Genocidal organ, tome 3

Conclusion de cette trilogie du génocide. L’ennemi est connu. Il est localisé. Les troupes d’élite américaines partent en chasse. Avec Clavis à leur tête, ils capturent John Paul. Et accessoirement d’autres dirigeants corrompus. Mais le retour ne va pas se dérouler comme prévu.



Ce dernier tome s’ouvre à nouveau, après les habituels cauchemars de Clavis mettant en scène sa mère dans des états de décomposition variés, sur une scène d’action. On démarre sur les chapeaux de roue en pleine opération de récupération de l’ennemi numéro un. Toujours le même mode opératoire : la petite équipe est envoyée dans ses vaisseaux végétaux qui se détruiront une fois posés. Puis, ils se fraient un chemin jusqu’à leurs cibles sans faire de détails. Même si, comme cela était prévu dans le précédent volume, les adversaires rencontrés sont des enfants transformés en soldats. Pas de pitié : massacre garanti. Encore une fois la question : peut-on aller au-delà de l’horreur quand on a un but à atteindre ? Le dessin est efficace et tragique à la fois : on ne peut s’effacer devant le meurtre de ces jeunes guerriers fanatisés. Cette violence institutionnalisée est-elle acceptable au nom du bon droit ?



Car si ce tome fait la part belle à l’action, avec ses pages rapidement tournées, ses scènes aux lignes acérés marquant la vitesse, il continue la réflexion à propos de ce génocide ancré en nous, selon John Paul, et de ce que nous sommes prêts à faire pour défendre notre mode de vie. Le héros est américain, rappelons-le. Il tue au nom de l’American Way of Life. Mais est-ce le seul modèle ? Est-ce le bon modèle ? Et, par conséquent, est-il légitime d’aller de l’autre côté de la planète, sur un territoire étranger, sans demander aucune permission, afin d’abattre un homme qui ne correspond pas à nos critères ? Avouez que cette question est toujours d’actualité. Qui peut se permettre d’être juge et partie ? Certains, persuadés de leur bon droit, de la vérité qu’ils pensent détenir, s’arrogent le droit de décider pour d’autres. Et cela peut sembler légitime. Même à moi ?



Je ne vais pas épiloguer plus longtemps sur cette réflexion et vous laisser vous faire votre propre opinion. La fin de ce manga est certes convenue mais suffisamment forte pour perturber le lecteur. Qu’aurions-nous fait à sa place ? Que faisons-nous à notre place ?
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Genocidal organ, tome 3

Concernant l’adaptation en elle-même, que je suis à même de comparer avec le récit dont elle est issue, je dois dire que je suis assez bluffée. À quelques variations près, tout est extrêmement fidèle au roman, et les moments-clés, souvent un peu lourds dans le livre, sont ici parfaitement bien résumés et accessibles. Un lexique en fin de manga permet d’ailleurs d’approfondir certaines notions rencontrées dans le texte sans appesantir l’ensemble.



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Genocidal organ, tome 3

Après avoir lu les deux premiers tomes de harmony/, j'ai voulu continuer dans l'univers de Project Itoh. Je me suis donc penché sur Genocidal Organ, son titre précédent, et ... cruelle déception !



A trop attendre d'un livre, on finit toujours par ne pas y trouver ce qu'on y attendait. Une histoire bancale, des personnages oubliables, une vision manichéenne qui ne parvient pas à se démentir dans les dernières pages, et un style graphique inadapté aux scènes d'action, tout ça m'a laissé un goût amer en refermant le dernier tome.



Je n'ai pas lu le roman, et je ne le tenterai pas - d'autant que de ce que j'ai pu lire, l'adaptation est fidèle au modèle presque de bout en bout. Trop, peut-être, on ne lit pas un roman comme un manga. On ne parle pas d'adaptation pour rien, après tout... Je crois que je suis vraiment fâché avec le genre.



Quoi qu'il en soit, si quelqu'un a aimé ce triptyque, je veux bien qu'il m'en parle, je suis peut-être passé à côté de quelque chose.



La critique complète est disponible sur le blog (lien sous l'article).
Lien : https://paietapal.wordpress...
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Genocidal organ, tome 3

Shepherd a été sauvé de justesse à Prague. Son équipe en a profité pour capturer John Paul et des politiciens responsables de crimes contre l’humanité. Mais John Paul avait un complice dans le gouvernement américain. On l’aide à s’évader et les autres membres du voyage sont massacrés sauf Shepherd. Cette opération a permis d’identifier la taupe, ce qui devrait facilité la capture de John Paul. Ce dernier est réfugié près du lac Victoria, où des entreprises prospères font la guerre aux nations environnantes du lac pour s’emparer de leur territoire. Une nouvelle mission de tout les dangers attend le détachement I de l’unité spéciale de recherches des forces de renseignement. Shepherd est persuadé que sa mission est de capturer le roi des génocides. Leur engin est abattu au-dessus du lac Victoria et Shepherd est privé de communication. Malgré cela, il retrouve John Paul. Ce dernier le menace avec une arme quand Lucia apparaît et tien en joue son amant pour qu’il se laisse capturer par le capitaine. Mais Lucia est abattue par Williams, l’ami et frère d’arme de Shepherd. Pour une fois, l’émotion atteint le soldat réputé insensible. Peut-être l’amour, d’autant que Lucia, entraînée là malgré elle, venait de prendre La Défense du capitaine contre son amant. Le soldat apprend de son collègue que leur objectif était d’abattre John Paul et sa maîtresse. Il décide de fuir avec le roi des génocides en espérant le ramener vivant aux Etats-Unis car il ne veut pas que son pays échappe à un scandale politique. Durant la fuite, John Paul explique à Shepherd les raisons de son comportement. En déclenchant des conflits loins de l’Amérique, il protégeait ainsi les siens du terrorisme et de la guerre. Il désire mourir et arrive à convaincre le soldat de l’assassiné mais après lui avoir confié le secret du langage génocidaire…



Ce manga est inspiré du roman éponyme de Satoshi Itoh. Ce roman a également inspiré des films. Il puise ses racines dans les attentats du onze septembre deux mille un. Ces attentat ont changés la face du monde. Les Etats-Unis ont commencé à faire de l’ingérence dans certains pays du monde. (Enfin, commencé, ça fait longtemps qu’elle se mêle de vouloir faire tomber des régimes qui la dérange. Cuba, Chili… mais là, ce n’est pas seulement politique mais le fanatisme religieux qui est présent). Elle ouvre inconsciemment une boîte de Pandore. De plus, elle tire profit des conflits de part le monde. L’Etat, en nous persuadant que c’est pour notre bien et pour mieux nous protéger, nous surveille de plus en plus. Avec le net, les téléphones portables, les payements en ligne ou par carte, nous collaborons inconsciemment avec lui en lui permettant de nous pister et de nous étiqueter. Les grandes entreprises aussi profite de ces systèmes pour mieux nous piéger et nous inciter à consommer. L’intérêt des conflits est avant tout économique. Ils sont des mannes pour les industries ‘armement, d’acier, de pétroles. On pousse à l’ultra capitalisme et les services sociaux sont de plus en plus privatisés. Ils oublient leur fonction de service pour la remplacer par l’objectif du profit. La pauvreté augmente et quand. Les gens crient famine, il est plus facile de les convaincre d’entrer en conflit. Il suffit parfois de désigner de faux responsables de la misère pour s’inventer des ennemis et entrer en guerre, voir arriver au génocide. Les nazis avaient déjà utilisé la haine de l’autre, en le responsabilisant de la misère et des crises économiques, juste en désignant un peuple responsable. Sommes nous en train de préparer un avenir semblable ? Tout le porte à croire, sans même entre dans une théorie du complot. De là à anticiper un avenir sombre et d’inspirer des scénario comme celui de ce roman et de ce manga, il n’y a qu’un pas. Mais le sujet est tellement utilisé qu’il faut encore savoir trouver l’originalité. Je pense que cette mini série y arrive. Nous vivons cette histoire par le biais de la vie du capitaine Shepherd. L’homme a appris a ne pas juger ni remettre en question un ordre donné. Il se réfugie derrière son devoir de soldat pour échapper au remord. Mais de plus en plus, ses actions le poursuivent dans ses rêves. Un de ses collègue lui avait prédit, l’enfer est dans la tête. La mort de sa mère, pour laquelle il a autorisé les médecins à la débrancher provoque en lui les premiers remords. La rencontre avec Lucia, dont il tombe certainement amoureux va encore plus le plonger dans le doute. Ensuite, l’art de la parole et le don de convaincre de John Paul a finalement fini par faire tomber les certitude du soldat, sorte de chien de garde bien dressé et qui obéit à l’œil et au doigt de son maître. Le mangaka nous offre un questionnement politique et philosophique sur nos choix et nos comportements. Il le fait en utilisant la planète et l’humanité en général mais aussi au travers de quelques personnages qui, même s’ils sont les criminels, sont aussi les victimes du système. Si l’homme est un loup pour l’homme, il ne faut pas oublié que la majorité sont des agneaux pour ceux qui sont loup. Si nous continuons comme c’est le cas maintenant, en surexploitant, en consommant sans réfléchir, en suivant comme des moutons les politiques à qui nous avons pourtant confié nos droits et nos libertés et qui semblent tellement inaccessibles et fat qu’on se demande s’ils ont encore un intérêt pour le bien de la collectivité. Si nous continuons comme Léa, allons-nous vers ce genre de scénarios dystopiques ? Peut-être ? Ce manga est plaisant pur son graphisme. Il est violent, sanguinolent, cruel. Le scénario est intelligent et bien construit. La fin est vraiment émouvante et touchante. Elle apporte peu d’espoir et fore à la réflexion et à la méditation. Seront capable de laisser à nos enfant un monde meilleur que celui promis par cette série ? A nous d’y travailler. Lu en format KINDLE avec une très belle numérisation.



Personnages :



Capitaine Clavis Shepherd : officier du détachement I. Il tue sans remord les personnes désignées nuisibles. Il fait preuve d’un sang froid hors norme, ce qui fait de lui un nettoyeur efficace. Il se défini athée.



Williams : soldat de l’unité I. Il est un grand ami du capitaine. Il partage presque toutes les missions avec lui et dans la vie, il lui consacre aussi beaucoup de temps, bien qu’il soit marié.



Leland : membre de l’unité I. Il va à la messe le dimanche mais personne ne sait s’il est croyant. C’est lui qui ferme la marche lors des opérations sur le terrain.



Alex : affecté à l’unité I, c’est un pisteur hors pair. Il parle couramment le géorgien. C’est un fervent croyant, catholique, il possède une maîtrise d’études religieuses. Shepherd a du le tuer dans le premier épisode car Alex semblait perdre la raison et voulait flinguer son capitaine.



Rockwell : militaire au grade de colonel, il dirige le détachement I de ’unité spéciale de recherches des forces de renseignement



Le Président : l’actuel président des Etats-Unis. Le monde voit sans cesse augmenter la menace terroriste, alors, il se sert des forces de renseignement pour imposer la justice en Amérique et dans le monde.



Le chef du parti : élu par les sénateurs, il décide de l’avenir des Etats-Unis et parfois du monde avec le président.



Détachement I de l’unité spéciale de recherches des forces de renseignement : unité chargée d’assassiner ceux considérés comme nuisibles à la société. C’est la seule entité autorisée à commettre des assassinats dans le cadre de ses opérations. Les membres sont surnommés « Les Bourreaux des Etats-Unis ».



John Paul : citoyen américain qui pourrait être à l’origine de tous les conflits génocidaires du monde. On le surnomme le touriste des génocides. Personne ne sait l’identifier ni le repérer. Il échappe à chaque fois aux missions des assassins de l’unité I.



Lucia Skroupova : Professeure tchèque de langue et de linguistique. Elle habite à Prague. Elle aurait été la maîtresse de John Paul. C’est pour cette raison que Clavis Shepherd l’approche en faisant croire qu’il veut devenir son élève.



Lukas : il est un ami de Lucia et gérant d’un club Punk libertaire. Un des rares endroits du monde où l’on peut payer en espèce sans laisser de trace de son passage. Il est cultivé et aime la philosophie. Il va approcher Clavis Shepherd.



Eugène & Krupps : entreprise militaire privée. Elle soustraite des interventions militaires là où les armées régulières, trop occupées par les nombreuses guerres civiles et le terrorisme, n’ont pas le temps ‘intervenir. Elle a aussi dans ses compétences la protection des ONG telles que La Croix rouge, l’ONU et d’autres organisations non gouvernementales chargées du désarmement.

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Harmonie

Voilà un roman bien intéressant qui au travers d'une dystopie originale, dans laquelle le monde est aseptisé et uniformisé, dénonce en fait l'évolution du Japon après la deuxième guerre mondiale. Le peuple japonais s'est alors privé de toute individualité au profit de la communauté pour rétablir ordre et grandeur à l'empire nippon.



Roman original à mi-chemin entre science-fiction et philosophie, il interroge sur la place de l'individu dans la société et des limites à la privation de la liberté pour le bien et la stabilité de la vie.
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Harmonie

Tombé par hasard sur ce titre lors d'une navigation en roue libre sur le Web, mon attention fut attirée par la quatrième de couverture indiquant que ce roman avait reçu la citation spéciale du jury du Philip K. Dick Award en 2010.



Amateur de la littérature Dickienne, ma curiosité fut plus forte que la raison. Résultat : un achat impulsif d'un roman dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'alors.



Et là... Grande déception.



Dans un Japon d'après-guerre nucléaire, la population vit au sein d'une société aseptisée à outrance. A partir de l'âge adulte, les individus se voient dotés d'un assistant médical relié lui-même à un réseau médical central dont le but est d'éradiquer les agents pathogènes et autres virus à la source.



Dans cet environnement "utopique" où la santé de l'humain est totalement maîtrisée, deux ombres au tableau se profilent:



- Trois jeunes filles, en essayant de porter atteinte à leur propre santé, vont illustrer leur rébellion et crier leur volonté de ne pas appartenir à ce système trop contrôlé et impersonnel.



- Plus tard, des fanatiques, également motivés par leur non-adhésion à cet univers trop "lisse", s'en prennent au réseau médical en provoquant une vague de suicides contrôlés.



L'écriture de "Harmonie", froide, à l'image de la société décrite dans ce roman, propose peu d'actions et peu de descriptions.



Le roman, bavard, rabâche des idées éculées sur l'équilibre philosophique entre la réalité, la conscience, le désir et la volonté.



Malgré quelques bonnes idées, ce roman reste toutefois assez banal en tergiversant sur le mal de vivre et la recherche d'identité, lot de tout être humain devenant "adulte".



Même la fin du roman semble même incohérente vis-à-vis du dessein visé initialement par les protagonistes.



Le choix arbitraire d'un roman peut parfois aboutir à une bonne surprise. Cette fois-ci, ce fut pour moi une mauvaise pioche.

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Harmonie

D'un point de vue technique, ce livre est un livre jeunesse et cela se ressent dans l'écriture, un style léger pour une lecture facile.



Par contre, dans les sujets abordés, là, il me semble qu'il faut être bien accroché. D'une part l'auteur aborde de manière claire la question de notre conscience et de sa nécessité avec en question principale: La conscience individuelle est-elle un bien ou un mal? En corollaire, il aborde le thème de la souffrance et de la mort, la souffrance comme vecteur de notre bonheur. Faut-il souffrir pour être conscient de notre bonheur? Sans conscience, ne serions nous pas simplement heureux? La mort comme arme de persuasion car elle seule nous ramène finalement à la brièveté de notre bonheur et donc à la nécessité de faire des choix conscient pour un plus grand bonheur. Devenir éternel ou simplement en créer l'illusion au travers d'une santé à toute épreuve, nous permettrait-il d'évacuer notre besoin de conscience?



On le voit dans ma critique, l'auteur ouvre la porte a beaucoup de question et même si la fin du livre offre une tentative de réponse, elle n'est pas clairement affirmée.



L'auteur a visiblement écrit ce livre en même temps qu'il livrait combat contre un cancer qui lui fut fatal et cela se ressent très fort dans le livre, lui donnant une aura amère parfumée de formol. Il n'y a guère d'enthousiasme ou d'engouement, mais plutôt une sorte de descente aux paradis dont l'auteur ne veut pas proposer d'issue. Mais un paradis formaté, psycho-rigide, inodore, incolore, ... indolore, un paradis qui ressemble à celui évoqué dans Job : une comédie de justice de R. A. Heinlein, ou il n'y a de paradis que le nom tellement on s'y ennuie mais c'est surement une question de point de vue...



Pour finir, je dirais vu la nationalité de l'auteur que l'on se sent également un peu déstabilisé par une vision plus animiste et moins judéo-chrétienne propre à la culture japonaise.
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Harmonie

Malgré un rythme assez lent, un ton très froid et sans émotions, à l'image du décor aseptisé dans lequel se déroule l'intrigue, les interrogations des personnages et l'univers atypique ont maintenu mon intérêt jusqu'au bout. Le vrai défaut du livre se trouve plutôt dans certains passages trop répétitifs et descriptifs qui font un peu trop étalage de connaissances et de réflexions façon cours de philo. Une SF intelligente qui repose sur des idées intéressantes, mais pas évidente à lire et qui ne conviendra pas à tous les lecteurs.
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Harmonie

Ce livre est devenu l'un de mes favoris.

Après avoir vu le film d'animation Harmony, beaucoup de questions sont restées sans réponses: J'ai donc acheté le livre. Bien heureuse de l'avoir en français (Empire of Corpses ne l'ayant pas).

J'ai vraiment été transporté du début à la fin, et pire, j'ai dévoré l'ouvrage comme je ne l'avais pas fait depuis un moment. On prend conscience d'un monde à l'allure futuriste, tout en restant sur les bases humaines, et c'est ce différent avec les autres titres de science-fiction que j'ai particulièrement apprécié.
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Harmonie

Comment vous parlez de ce roman ? Il est hors du commun, au sens strict de l'expression. Il se passe dans un monde ravagé par une douceur et un degré social idéal.

Les humains sont catalogués, observés, surveillés, pour leur bien, et l'ambiance étouffante est magnifiquement peinte par l'auteur, euh, par le projet Itoh.

Chapeau bas pour cette fin magistrale qui nous donne à réfléchir sur la conscience humaine de ce qui est bien et de ce qui est mal, de ce qui est dans l'intérêt général et de ce qui paraît être pour le bien de tous. Je pense que ma vision de ce que pourrait être un futur idéal a quelque peu changé.

Beau livre de SF avec une belle clé de réflexion.
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Harmonie

Un livre qui pose et émet beaucoup de questionnement sur ; que sont exactement la conscience, la réalité, l'âme.

Qui décide? L'esprit? Le corps ?Qui gouverne qui ? Qui crée et quoi?

Un corps sans conscience est 'il vivant, à quoi sert elle? Est ce une invention de notre esprit, une production de l'évolution qui ne sert plus à rien? Les animaux s'en passent et pourtant ils sont vivants non !....

L’héroïne ou plutôt les héroïnes sont des adolescentes désabusées par l’évolution très contrôlé des vies au Japon ( assez proche du mode de vie actuel, et vécu très certainement comme étouffant pour l'auteur) et dans un monde post apocalyptique.

Plus de maladies, plus de souffrance, plus de besoins physiques non satisfaits, tout cela dans une société ou toute violence est bannie. Le mot d'ordre c'est : bienveillance envers le corps physique et social.

Même pas moyens de se faire du mal, des "watchme" et "médisoins" incorporés à chaque individu devenu adulte, rendent la vie parfaite et longue, sauf dans quelques parties du monde qui se sont acharnées à vouloir encore faire valoir leur lire arbitre, concernant leur corps fragile et corruptible.

Pour sauver le monde faut il détruite cette société parfaite et retrouver la barbarie d'antan?

La dernière partie du récit modifie, insidieusement, le raisonnement et les intentions des deux adolescentes, ce qui surprend et interroge.

Sauf, quand on apprend que ce roman a été relut et corrigé par l’auteur sur son lit de mort où son cancer l'achevait....on comprend mieux que la fin du récit porte essentiellement sur, après la mort , que reste il de la conscience, et d'ailleurs existe t elle, ou est ce juste une production à l’instar des hormones, qui permet que notre cerveau fonctionne et semble gouverner nos décisions, notre volonté. D'ailleurs est ce une réalité, sommes nous vivant ou sommes nous un rêve...rêvé ?

PS : A ne pas mettre entre les mains d'adolescents, ou de dépressifs...le questionnement très intéressant peut être déstabilisant.
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Harmonie

Le ton didactique du roman est parfois agaçant, tout comme les trop fréquentes comparaisons entre le vivisme et le nazisme. Project Itoh fait toutefois preuve d'une certaine inventivité en recourant à un pseudo-langage informatique (tout à fait digeste) pour raconter son histoire.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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Harmonie

Un roman SF des plus captivant avec tous les ingrédients pour faire un bon récit : un univers futuriste vraisemblable et bien construit dans lequel il est facile de se projeter, une bonne transposition de problèmes mondiaux actuels : conflit Tchétchène, conflit Touareg, moyen orient…Une trame bien rythmée alternant moments de réflexions intimes et rebondissements tonitruants, une empathie possible avec les différents protagonistes a travers leurs questionnements personnels sur le libre arbitre et la conscience s’y ajoute l’atmosphère particulière propre à la culture Japonaise que les amateurs de culture nippones apprécieront : thème du suicide et de la mort, conflit entre individus et société uniforme, états d’âmes intériorisés et parfois mélancoliques ect…Un récit tout en finesse, sans manichéisme ni idées préconçues
Lien : http://au-chat-pitre.izibook..
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