Citations de Quentin Zuttion (34)
Légaliser l'euthanasie est une question de liberté et de choix. Il faut accompagner pour mieux mourir.
Je ne veux pas être forte, je ne veux pas être courageuse, je veux retrouver ma légèreté.
Nous attendrons l'heure de notre bonheur... Toi, ma destinée, je saurai t'aimer...
- Et Lucas il m'a pris la main et m'a fait danser et tourner, tourner, tourner !
...
- Dites.
- Oui chaton ?
- Comment vous êtes tombés amoureux ?
- Oh...
- Eh bien... J'ai pris la main de maman... et je l'ai fait danser, et tourner, tourner, tourner, tourner, tourner...
- Ouais, glauque, ouais... T'as raison, j'suis qu'une cinglée. Tu sais pourquoi ? Parce que depuis dix ans, je passe mes journées à m'occuper d'eux. Je les soigne, je les nourris, je les lave, je les fais rire, je les prends dans mes bras... Et puis d'un coup, ils partent. Les familles viennent, tous me disent merci et puis... voilà. C'est fini. Le lendemain, un autre arrive. Et ça sera pareil. On recommence. J'ai 33 ans et j'ai vu des centaines de cadavres de gens que j'ai aimés. Personne, absolument personne, ne nous demande comment on va, nous.
[p91]
DEPUIS DIX ANS, JE PASSE MES JOURNÉES À M'OCCUPER D'EUX. JE LES SOIGNE, JE LES NOURRIS, JE LES LAVE, JE LES FAIS RIRE, JE LES PRENDS DANS MES BRAS.. ET PUIS D'UN COUP, ILS PARTENT. LES FAMILLES VIENNENT, TOUS ME DISENT MERCI ET PUIS... VOLÀ. C'EST FINL.
Déchargez la colère, transpercez la culpabilité, tuez la honte. Libérez-vous.
[p29]
Vous n'avez pas le droit de réécrire notre histoire.
(page 111)
Beaucoup de gens ici ne vivent que dans leurs souvenirs passés... d'autres les oublient... et d'autres encore s'en inventent...
- Après les cours, tu rentres à la maison tout de suite !
- J'suis gouine.
...
- Tu sais ce que c'est une "gouine", papa ?
En escrime, la mauvaise foi disparaît dès qu'on a l'avantage.
Merci à toutes les princesses de contes de fées qui ont traversé ma vie.
Merci à la mélancolie d’Aurore, au sacrifice courageux d’Ariel, au dévouement de Cendrillon, et à toutes les autres.
On vous reproche beaucoup de choses aujourd’hui - parfois à juste titre - mais je ne peux que vous remercier d’avoir admirablement soulagé et rassuré un petit garçon de sept ans.
Merci aux princesses de la vraie vie. A mes grandes sœurs et à ma mère, dont les batailles souvent silencieuses seront toujours tellement plus puissantes que celles de leurs homologues masculins. Si ce ne sont pas elles qui tuent les dragons, ce sont elles qui les supportent depuis des siècles.
Le lit découvre tous les secrets.
La santé est hypocrite, elle loge notre corps, mais à tout moment peut lui causer des torts.
Estelle, on est les dernières personnes qu'ils vont voir avant de mourir. Quand ils entrent ici, ils le savent bien. C'est facile de se dire qu'on sera leur famille, leur nounou, leur amie ... Mais c'est faux. Nous, on n'est rien d'autre que celles qui leur rappellent tous les matins en leur servant leur café qu'ils sont à la fin de leur vie.
(page 145)
Tu connais la technique pour réveiller une princesse morte ?
« Sa "lubie", c’est sa réalité. Je crois qu’au fond, ça n’a que peu d’importance de savoir d’où elle tire tout ça. Un souvenir, une image, un livre… C’était peut-être aussi un jeu ou un rêve, avec lequel elle a vécu toute sa vie. Elle s’est permis de le rendre réel… Pour elle, maintenant, c’est nous qui délirons. Peut-être qu’elle ne veut plus se souvenir. Je ne veux pas la forcer, personne ne peut. Beaucoup de gens ici ne vivent que dans leurs souvenirs passés… D’autres oublient… Et d’autres encore s’en inventent… il est là, je crois, mon travail d’infirmière. Reconnaître si c’est la vérité ou si c’est l’illusion qui fait mal… Et faire en sorte de les soulager.
J'ai 33 ans et j'ai vu des centaines de cadavres de gens que j'ai aimés. Personne, absolument personne ne nous demande comment on va, nous.
Sous le masque, vous devenez toutes anonymes.
Vous ne vous reconnaîtrez plus, votre adversaire peut prendre les traits de la personne que vous voulez.
Estelle, on est les dernières personnes qu'ils vont voir avant de mourir quand ils entrent ici. Ils le savent bien. C'est facile de se dire qu'on sera leur famille, leur nounou, leur amie... Mais c'est faux. Nous, on n'est rien d'autre que celles qui leur rappellent tous les matins en leur servant leur café, qu'ils sont à la fin de leur vie. p.145