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EAN : 9782808205801
152 pages
Le Lombard (26/08/2022)
3.86/5   436 notes
Résumé :
31 août 1997 au matin, dans un pavillon de banlieue, une mère de famille repasse le linge quand la télévision lui apprend la nouvelle : Lady Di est morte cette nuit. Au même moment dans la salle de bain, Lulu, son fils de 8 ans, se tartine la bouche de rouge à lèvre et s'imagine embrasser son petit voisin. De son côté, Cam, en pleine adolescence, cache son petit copain dans sa chambre sous le refrain de la musique du moment. Quant au père, il rentre seulement à la m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a des BD qui nous raconte une petite tranche de vie dans ce qu'il y a de plus quotidien. On va s'intéresser à une famille où le père est en partance, où la mère souffre de cette situation, où le fils et la fille connaissent leurs premiers émois amoureux chacun à leur manière.

Certes, les amateurs de sensations fortes ne seront pas à leur aise au cours de cette lecture. C'est bizarre car auparavant, ce type de récit m'aurait royalement ennuyé. Ce n'est plus vraiment le cas. Je pense qu'il y a un certain savoir-faire de la part de l'auteur Quentin Zuttion qui parvient à nous faire intéresser à cette famille pour entrer dans leur psychologie et dans leur intimité.

Oui, il y a ce petit garçon de 8 ans qui joue à la poupée. Qui a décrété que la Barbie était uniquement réservée aux petites filles ? Notre nouveau monde actuel ne donne plus dans ce type de stéréotype et de discrimination passive. C'est ainsi et il faut l'accepter.
Ainsi, on aura droit à une BD moderne dans son approche. A noter également un parallèle avec le décès de la princesse Diana en 1997. On se demande d'ailleurs si l'auteur n'a pas fait un récit autobiographique.

J'aime toujours autant la douceur du dessin aux couleurs généreuses qui donne une belle envie de lecture. Mais plus encore, j'apprécie toujours cette forme de bienveillance et de tolérance. Il y a également une très bonne fluidité ce qui confère un dynamisme à l'ensemble.

La question demeure : les princesses meurent-elles après minuit ? Oui, c'est bien arrivé à la princesse Diana sur le pont de l'Alma alors que sa voiture était poursuivie par une meute de paparazzis déchaînés.

C'est également une forme de métaphore pour cette famille dont l'équilibre va être sérieusement modifié suite au départ du père de famille. Et puis, c'est la fin du temps de l'innocence pour les enfants qui découvrent que les relations amoureuses peuvent être plus compliquées qu'il n'y paraît.

Au final, un beau roman graphique sur le thème du nouveau départ et d'une certaine forme de reconstruction. le message est très positif pour redémarrer du bon pied.
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Quentin Zuttion parvient à aborder plusieurs facettes de l'amour et de la sexualité dans un huis clos étouffant et subtil. La mère a pris conscience que son mari a une autre vie ailleurs, que tout est fini, Cam l'adolescente, découvre l'attrait sexuel et l'amour avec un goût amer, et enfin, Lulu, le garçon dont l'identité sexuelle n'est pas vraiment masculine, joue à la poupée et à la princesse.


Le dessin est doux, les couleurs semblent un peu râpées, grattées, des effets au pastel vont vibrer les couleurs pour les rendre parfois indéfinissables et floues à l'image des trois histoires sentimentales qui se chevauchent comme des palimpsestes. Les personnages sont centrés sur leur propre histoire, ne voyant ce qui se passe autour d'eux.


C'est la fin de l'été 1997, Lady Diana vient de mourir, on ne parle que de ça à la radio, et nos trois protagonistes sont comme des princesses échouées et meurtries. Quentin Zuttion joue sur la distance et la proximité entre les personnages. C'est une histoire d'atmosphère, façon Ettore Scola dans le film “Une journée particulière”, ou cinéma suédois. Avec l'identité sexuelle d'un enfant au centre du récit, il tend vers un propos subversif, un sujet sulfureux où un certain Bastien Vivès s'est cassé les dents, Quentin Zuttion parvient à ne pas tomber dans le voyeurisme et la provocation, au contraire, c'est tout en retenue, il y a beaucoup de douceur, les troubles sont très présents, très pesants dans la lecture, la radio en bruit de fond distille les infos sur la mort de Lady Diana, comme un leitmotiv rappelant leur condition aux trois membres de la famille. Deux autres personnages viennent s'ajouter, le père, souvent tronqué dans les vignettes, comme une absence en devenir, et un ami de Lulu, Yoyo, beau et charmant comme un prince, il reste dans l'ambiguïté dans sa relation avec Lulu, un âge où la frontière entre l'amitié et l'attirance sexuelle est encore une inconnue. Tout est parfaitement maîtrisé, le faux rythme, les silences, les plans vides de personnages, les dialogues sont simples parce que les non-dits sont plus forts, les équilibres se tiennent sur un fil, c'est ce qui donne ce résultat si juste et efficace.


C'est une belle lecture, très troublante, mais pas très confortable, on en sort un peu fébrile, l'auteur parvient à éviter les écueils d'un tel sujet avec sa délicatesse. C'est vrai qu'il surfe sur la mode du sujet de l'homosexualité dans la bande dessinée pour ados, mode un peu trop insistante et tombant souvent dans la bien-pensance sirupeuse. Mais je ne suis pas certain qu'ici, il s'adresse à un public aussi jeune. Quentin Zuitton n'évite pas les effets et quelques clichés, mais il s'en sort par sa justesse. J'avais détesté la fin tapageuse de “La Dame Blanche”, ici, le sujet s'y prêtait encore moins, il a su proposer une fin simple et pudique qui renforce le propos en restant dans l'atmosphère générale.


Une très bonne bande dessinée, un sujet pas facile à aborder qui rend la lecture un peu inconfortable, mais passé ce cap, on découvre de l'émotion, des sentiments, de l'analyse. Quentin Zuttion a su y mettre l'équilibre qu'il fallait.
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Au douzième coup de minuit, sonnera la fin du charme et de la magie.

Que l'on soit princesse de contes de fées ou la Princesse des coeurs elle-même, le sort est inévitable: après minuit, il existe toujours un désenchantement, une tragédie.

Le récit nous propulse directement à la date précise du décès de la Princesse Lady Di, soit le 31 août 1997. le monde entier éprouve l'émoi et le battage médiatique sans précédent suscités par cette tragique disparition.

La fin des vacances d'été pour une petite famille habitant un pavillon entouré d'un jardin avec piscine dans un quartier tranquille.

Papa distrait n'est pas rentré de la nuit. Maman intranquille s'occupe du ménage et de la maison. Cam rebelle flirte et fume la cigarette en cachette. Lulu romantique joue aux poupées Princesses Disney en attendant son meilleur ami Yoyo invité à la maison pour le weekend.

À l'heure prévue, Yoyo arrive enfin tel un soleil illuminant Lulu de sa blondeur. Il ne fait aucun doute que Lulu, du haut de ses huit ans, éprouve des sentiments sincères et authentiques pour Yoyo. Ce dernier n'en pense pas moins et accepte de bon coeur de jouer au jeu préféré de son hôte: la Princesse et le preux Chevalier.

C'est comme ça que le temps d'un weekend, tout bascule par la simple force des sentiments. Spontanément, l'on s'interroge, l'on se découvre, l'on se retrouve, l'on devient.

Dans cet album lumineux aux couleurs pastels magnifiques et aux dessins traditionnels qui rappellent les animations des Studios Ghibli, le drame familial est décrit avec beaucoup de justesse et de tendresse.

Pour ma part, j'ai été touchée par cette histoire peu ordinaire pour l'époque car je me rappelle des années 90 comme d'un temps encore trouble pour les esprits en dehors des conventions et des sentiers battus. À contrario, heureusement que de nos jours, chacun.e a la liberté totale et imprescriptible de choisir sa voie.

Clin d'oeil aux références inoubliables de l'ère avant l'an 2000: près de vingt-cinq ans après, l'on se souvient toujours des répliques des Princesses Disney et des paroles des tubes pop et variété de l'époque avec un brin de nostalgie !

Lu et approuvé sur aikadeliredelire.com

https://www.aikadeliredelire.com/2023/02/lu-approuve-toutes-les-princesses.html?m=1


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C'est la fin des grandes vacances en cette année 1997, un drame occupe les ondes : Lady di est morte.
Lulu a d'autres préoccupations. Son père est-il rentré à la maison ? Il surprend sa soeur Cam qui planque son petit ami dans sa chambre et Yoyo vient jouer avec lui aujourd'hui…

L'amour est au centre de ce récit, qu'il soit présent ou absent, Lulu découvre ce que c'est de ressentir quelque chose pour quelqu'un… il comprend qu'il est différent. Il n'est pas le seul à se poser des questions, sa mère et son père ne s'aiment plus comme avant et sa soeur se rend compte qu'être amoureuse ne rend pas forcément la vie plus facile…

Quentin Zuttion aborde ces personnages et leurs relations avec sa sensibilité habituelle. Cet album se démarque par sa délicatesse et sa douceur. Dans le propos et dans le dessin. Si l'ambiance graphique est tout à fait différente de son album précédent « La dame blanche », on retrouve le même talent pour nous transmettre des émotions, pour rendre ces personnages proches, pour entrer dans leur intimité avec respect et empathie.
Les couleurs ont la nuance délicate des pastels, on ressent bien la chaleur et la lumière de l'été et on s'attache vite à ce trio familial.

Quentin Zuttion confirme avec ce nouvel album qu'il sait y faire pour toucher nos petits coeurs de lecteurs tout en abordant des sujets forts avec sa délicatesse habituelle.
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Un titre et une couverture des plus intrigant, qui ont quelque chose d'attirant mais ne nous prépare pas du tout. Un résumé qui surprend.
C'est ainsi sans rien savoir de plus que je suis partie à la découverte de cette histoire avec des teintes douce, pastels. le dessin est agréable, il nous entraîne dans ces drôles de pages inattendues.
Dans un monde un peu plus lointain mais pas tant que cela, avant les années 2000, une famille dans un pavillon de banlieue, des mots parfois un peu durs, des références qui nous font sourire et nous touchent.
Les choses de la vie, les belles mais aussi les difficiles, grandir et les questionnements sur la vie, sur ce qu'on est. Des gens parfois cruels, d'autres heureusement savent être là malgré tout. L'amour sous toutes ses formes.
La vie de cette famille qui se déroule sous un soleil de plomb, alors que le monde pleure la mort de Lady Diana, un évènement réel qu'on a en toile de fond.
Cette façon de parfois avoir l'impression d'échapper du réel, puis d'y revenir brutalement. Apre et amer par moment, mais aussi porteur d'espoir. Puis l'idée des chansons est ingénieuse, les paroles sont mises dans la bande dessinée, n'hésitez pas à les écouter en même temps, pour encore un peu plus de puissance.
L'envie de vivre et s'épanouir malgré la cruauté et l'ironie de la vie par moment, heureusement il y a aussi de belles choses.
Un oneshot proposé par Lombard de Zuttion Quentin qui ne laisse pas indifférent.
Prêt à suivre cette famille et la découvrir ? Tout en délicatesse et subtilité en mettant en avant des sujets forts aussi.
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critiques presse (5)
Bibliobs
30 janvier 2023
Derrière ce titre énigmatique, se cache un album très tendre. Il n’est pas ici question de conte de fées ou de récit de fantaisie.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
BoDoi
29 août 2022
C’est surtout par le dessin que passe l’émotion, par des pastels vibrants et un jeu d’ombres et de contrastes très réussi. Cependant, le choix de condenser toutes ces problématiques dans une si courte histoire n’évite pas le recours à certains clichés.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bedeo
29 août 2022
Un mélodrame familial brûlant extrêmement construit, mais finalement bluffant et touchant.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LigneClaire
23 août 2022
On dira aussi que le dessin est plein d’amour, de tendresse, de douceur souvent et d’un beauté évidente. Le duo sœur et frère est touchant et émouvant au possible.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
LeSoir
19 août 2022
Maître dans l’art de toucher le lecteur, Quentin Zuttion dessine l’amour avec éblouissement.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Merci à toutes les princesses de contes de fées qui ont traversé ma vie.
Merci à la mélancolie d’Aurore, au sacrifice courageux d’Ariel, au dévouement de Cendrillon, et à toutes les autres.
On vous reproche beaucoup de choses aujourd’hui - parfois à juste titre - mais je ne peux que vous remercier d’avoir admirablement soulagé et rassuré un petit garçon de sept ans.
Merci aux princesses de la vraie vie. A mes grandes sœurs et à ma mère, dont les batailles souvent silencieuses seront toujours tellement plus puissantes que celles de leurs homologues masculins. Si ce ne sont pas elles qui tuent les dragons, ce sont elles qui les supportent depuis des siècles.
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Nous attendrons l'heure de notre bonheur... Toi, ma destinée, je saurai t'aimer...
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Tu connais la technique pour réveiller une princesse morte ?
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Maintenant, il va y avoir des jours un peu plus compliqués. Mais je te promets qu'on sera ensemble... Toujours.
Et maman aussi, elle sera là. Ça sera toi, moi et maman contre le reste du monde, tu comprends ?
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Maintenant, il va y avoir des jours un peu plus compliqués. Mais je te promets qu'on sera ensemble... Toujours.
Et maman aussi, elle sera là. Ça sera toi, moi et maman contre le reste du monde, tu comprends ?
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Quention Zuttion en interview pour planetebd com
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