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3.66/5 (sur 65 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Neola , le 07/11/1914
Mort(e) à : Broken Arrow , le 18/03/2002
Biographie :

Raphaël Aloysius Lafferty est un auteur de science-fiction des États-Unis, décédé en 2002. Il est enterré à Perry, ville de son enfance.

Ce n'est que fort tard qu'il se mit à publier de la science-fiction. Mais même dans le contexte de la "nouvelle vague" de la SF américaine, ses innombrables nouvelles et ses singuliers romans dénotent une inventivité constante, une imagination débridée, une écriture très imagée et une grande assurance à assener les réflexions les plus démentielles.

"Plus que de la science-fiction, Lafferty donne parfois l'impression de créer une sorte de philosophie-fiction, unique en ce que la spéculation ontologique y tient une place plus importante que les interrogations sociologiques, psychologiques ou morales. Dans Le Monde comme volonté et papier peint (le titre anglais, The World as Will and Wallpaper, donne de plus un effet d'allitération), le narrateur, voulant explorer l'univers jusqu'à ses limites, perçoit au bout d'un temps des répétitions, se retrouve dans des situations similaires, et finit par prendre conscience que le monde est constitué d'entités de petite taille, nées chacune d'un acte de volonté identique, et indéfiniment répétées." Michel Houellebecq, "Sortir du XXe siècle", in Lanzarote et autres textes

Déjouant toute analyse, ses œuvres sont tombées dans l'oubli. Il était fortement influencé par sa foi catholique.

Des œuvres de R. A. Lafferty furent nominées à une reprise pour le prix Hugo du meilleur roman (en 1969), à trois reprises pour le prix Hugo de la meilleure nouvelle courte (en 1971, 1972 et 1973) et à trois reprises pour le prix Nebula du meilleur roman (en 1968, 1970 et 1971). En 1973, sa nouvelle "La Mère d'Eurema" ("Eurema's Dam") a gagné le prix Hugo de la meilleure nouvelle courte.
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Puisque je sais tout de vous, qui que vous soyez, il n'est que juste que vous appreniez quelques petites choses de moi. Depuis que j'ai appris à extraire le précis personnel de n'importe quelle personne présente ou absente, je peux vous faire venir ici au complet. Si je ne l'ai pas encore fait, c'est que vous n'en valez pas la peine. Qui que vous soyez, vous n'êtes qu'un fragment, et un fragment d'un certain type. Mais moi, je suis le compendium de tous les types. Les personnes qui sont en moi, les personnes qui sont dans le monde, je les voient comme elles sont. Pas comme elles se voient les unes les autres. Aussi je n'ai pas à attacher une très grande importance à l'apparence où à la présence physiques de l'un des fragments. Il n'y a que les personnes très fortes dont la présence ou l'absence compte. Quant aux personnes ordinaires, je les lis aussi bien d'une manière que de l'autre.
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Dans les temps troublés, les gens retournent presque parfois de la musique élevée et complexe aux simples mélodies (qui en réalité sont bien plus élevés et chargées de sens que la musique élevée), mais ils passent toujours à coté faute d'être suffisamment simples. La simplicité (jamais je ne serais obligé d'expliquer ces choses-là à une machine intelligente, mais il faut toujours mettre les points sur les i même pour une personne intelligente) n'implique pas une pauvreté dans le contenu ou le détail ; elle implique une unicité. C'est la complexité (cette division, cet échec de compréhension) qui est privée de détails de substance. Ramassez les morceaux éparpillés partout de n'importe quelle complexité et réunissez-les (car ils sont incapables de se réunir seuls) ; vous serez surpris de constater leur légèreté.
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Je contemple comme un veau la nouvelle porte de la porcherie. Si j'avais une bouche elle serait béante. Comment ai-je pu devenir si vite le partisan de cet homme à la puissance scintillante ? Je suis une machine et je ne devrais pas être le partisan de choses humaines. Je reçois un avertissement de Valérie, qui l'aime, d'Aloysius, qui l'aime, de Gregory, qui l'aime mais ne peut pas le souffrir : "Ce type est aussi faux qu'une coupure de trois dollars." Aussi unique qu'une coupure de trois dollars, devraient-ils dire ; la gravure spéciale ornant le billet constitue la genèse d'une douzaine d'arts.
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« Etes-vous mariés ? » leur demande Grégory avec amour.
« Faut bien », répond l’homme. « Qui d’autre nous accepterait ? »
« Ne ressentez-vous pas ce matin un grand débordement d’amour ? » - Valérie décrivit des cercles autour d’eux avec l’intonation croissante d’un tourbillon – « envers l’un l’autre, envers tout et tout le monde ? »
« En y réfléchissant bien, non, pas particulièrement, soeurette », fit la femme.
« Mais vous bouillonnez de quelque chose de neuf », insista Valérie. « Je suis sûre que vous vous sentez bouillonnants tous les deux.
« Nan, Boubouille, j’bouillonne pas », dit l’homme.
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Qu’est-ce que c’est donc que l’émotion ? C’est un mouvement, un mouvement de sortie, de l’intérieur vers l’extérieur. Et nulle réalité n’est plus profonde que celle-là.
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Le passé est une chose qui ne peut pas exister, Gaëtan, mais la chose est difficile à expliquer. Le temps est un tout qui grandit sans cesse, et ses racines profondes ne plongent pas plus dans le passé que son écorce nouvelle. Je tiens beaucoup au rôle vivifiant de l’écorce. Nous nous apercevrons, quand le passé aura pris suffisamment d’épaisseur, que nous avons déjà accompli les grandes choses qui semblent appartenir à l’avenir, que nous avons déjà atteint les étoiles et les rivages intérieurs les plus profonds ; nous comprendrons que toutes les actions du monde sont simultanées, et que toutes les actions d’une même vie individuelle sont simultanées. Nous saurons que nous sommes dans la fleur de l’enfance et en même temps au cœur de la maturité ; que l’expérience de la mort est contemporaine de toutes nos autres expériences, et que (comme Adam), nous avons tous les âges en même temps.
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« Etais-tu une vraie jumelle ? » demanda Gregory à Valérie.
« Oui », répondit-elle d’une voix étrangement distante. […] « Oui, au commencement. Mais j’ai mangé mon jumeau dans la matrice. Ce n’est pas très difficile quand les os sont encore bien mous. Il n’était pas mauvais. Plus tard, quand je suis née, maman m’a grondée pour cela. […] Je lui ai répondu que je ne savais pas mais c’était faux. Je le savais très bien. Ce n’était qu’un horrible fœtus. Je l’ai encore entièrement en moi, et il me sert beaucoup.
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Toi, lecteur de ce Haut Journal, si tu n’aimes pas les mots, comment aimeras-tu le message ? Sauras-tu pardonner mes tropes et transmettre l’amour ?
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Si l'on peut faire disparaître les serpents hallucinatoires grâce à un effort gigantesque, alors, on devrait pouvoir remettre au gout du jour les oreilles archaïques. Foley fournit l'effort gigantesque et les gens dans la rue n'eurent plus d'oreilles insolites. Ou, plutôt, ils n'avaient plus les oreilles archaïques des Renaissants. Ils avaient toujours des oreilles insolites. Freddy n'avait jamais fait très attention aux oreilles, mais il s'apercevait d'une chose dont beaucoup de gens ne s'aperçoivent jamais, c'est que les oreilles en elles-même sont irrémédiablement insolites.
Ayant vu clair au moins sur ce point, le brusque accès de clairvoyance de Freddy lui fit faire un deuxième pas en avant, il vit que les gens eux-mêmes sont insolites par nature, qu'il n'existe pas de norme. Ce qui ne lui fut pas d'un grand secours.
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C'était le marchand de bestiaux le plus malin de la vallée de Cimarron, un grand gaillard rouquin plein de taches de son, mais il ne faisait pas paysan. Il avait ces drôles d'yeux qui n'étaient pas d'ici. On aurait dit qu'il regardait avec le visage d'un autre homme, comme à travers un masque.
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