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Critiques de Rémi Devallière (21)
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Calculs sévères à Saint-Nazaire

Première rencontre avec le Commissaire Anconi, commissaire parisien à l’accent marseillais très, très prononcé ! Pour un Challenge, bien évidemment, il fallait un titre avec une ville ou un pays comportant Saint dans le nom.



Anconi est en vacances au Croisic et se retrouve à l’hôpital, opéré d’urgence de la vésicule. Il apprend qu’un des cadres de l’hôpital est décédé à la suite d'une opération effectuée par le même chirurgien. En fait il a été assassiné. Blanchard, ancien stagiaire du Quai des Orfèvres est Commissaire Principal à Saint Nazaire, en charge de l’enquête.



J’ai bien aimé le déroulement de l’intrigue de l’intérieur de la chambre d’hôpital mais je n’ai pas du tout accroché aux personnages ! Les dialogues sont surjoués “avé l’assent” et j’ai eu l’impression d’être devant un sketch bêbête ! Blanchard se comporte comme le bon élève de primaire devant son professeur et obéit à tous ses desiderata ! Quant à Madame Anconi... insipide ! Ce n’est pas parce que l’histoire se déroule à la fin des années 70 qu’il faut faire des femmes des espèces de gourde qui n’osent pas dire un mot devant l’homme !



Le marseillais parisien qui enquête en Bretagne ça manque déjà de crédibilité mais en plus quand les personnages sont caricaturaux à l’extrême ça ne passe pas. Humour pas pour moi !



Challenge Gourmand 2023/2024

Challenge Entre Deux Thématique 2024
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Nantes, le passager du Jules Verne

Dans ma jeunesse, j'ai toujours préféré Henri Vernes, l'auteur prolifique de la série Bob Morane chez Marabout Junior à Jules Vernes, l'auteur non moins prolifique des Voyages extraordinaires, dont les magnifiques couvertures rouge et or ont dû inspirer les éditions Monsieur Toussaint Louverture pour les livres de Michael McDowell.

Par la suite, j'ai préféré les romans historiques d'Alexandre Dumas aux romans d'anticipation de Jules Verne dont je connais les oeuvres majeures adaptées par le cinéma et la télévision.



Néanmoins, voyage à Nantes en vue, je me suis laissée tenter par Nantes, le passager du Jules Verne, de Rémi Devallière, présent à la Foire du Livre de Bruxelles début avril.



Le Jules Verne dont il est question dans le titre de ce polar breton est le luxueux train rapide TEE (Trans Europ Express) qui reliait Paris à Nantes jusqu'en septembre 1989. Pour les besoins du récit, Rémi Devallière prolonge son existence jusqu'en novembre 1989. A l'arrivée Gare Montparnasse, on trouve un cadavre étranglé dans les toilettes fermées de l'intérieur. Le commissaire Ancioni laisse à ses collègues le soin de retrouver les passagers et le personnel du train et se rend à Nantes d'où semble être originaire le défunt.
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Nantes, le passager du Jules Verne

Nous sommes en 1989,dans le train "Jules Verne" le Nantes - Paris, le contrôleur découvre un homme mort étranglé dans les toilettes verrouillées de l'intérieur. Selon l'état civil, l'homme serait mort en 1943. De plus l'autopsie retrouve des émeraudes dans son estomac.

Une belle intrigue qui nous embarque dans les rues de Nantes, pendant la seconde guerre mondiale jusqu'en Allemagne. Résistance et collabo...

L'histoire est bien menée, les inspecteurs sont attachants.

Un bon polar et quand on connaît les rues de Nantes, c est hyper sympa.
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L'esprit d'Hoëdic

Rien ne destinait Anconi, un commissaire parisien , à découvrir Hoèdic. Nous sommes en 1976 et il reçoit un appel téléphonique étrange de son ancien directeur, en retraite dans cette île isolée du Morbihan.

Quelques jours plus tard, il en apprend le décès par noyade. Suicide ? Accident ? Meurtre ? Il décide de s'y rendre avec son fidèle inspecteur Lefèbvre. Des disparitions déconcertantes, une enquête difficile l'attendent dans un monde insulaire un peu rude. Ce policier humaniste à l'accent marseillais, parfois un peu effronté, saura t'il comprendre l'esprit d'Hoèdic et dénouer les fils de l'histoire ?

La lecture est agréable.

A quelques détails près, une pipe, un chapeau et une Renault 16, je me suis revu dans un épisode du commissaire Maigret tel que la télévision nous en diffusait dans les années 70,

Anconi en est un disciple fidèle et se montrera à la hauteur de son modèle.
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L'esprit d'Hoëdic

Quelle étonnante rencontre que ce marseillais, commissaire à Paris, avec la Bretagne. Et surtout avec cette île d'Hoëdic, où le ciel semble toujours gris, et la pluie persistante. Parti sans trop réfléchir, avec un inspecteur suite à un coup de fil d'un de ses anciens patrons, qui trouvera la mort quelques jours plus tard, Anconi va nous entraîner sur celle île.

La faconde du commissaire, les silences et les coups de gueule des gens du coin, les sourires moqueurs donnent à cette histoire un certain charme. Il est étrange de se retrouver en 1976, avec les appels téléphoniques dans des cabines, sans internet pour faire progresser l'enquête.

L'ex-directeur de la PJ a été tué, il faudra démêler l'écheveau, dans la fumée des cigarettes et en parcourant l'île en tout sens.

Belles balades, quelques paquets de mer remueront tout ce petit monde, les hommes sont aussi rudes que le lieu.

J'ai apprécié l'écriture et la progression de l'enquête, même si je n'avais pas anticipé le dénouement. J'ai juste été surprise que la disparition d'un policier participant à l'enquête ne fasse pas plus de bruit que cela. Personne ne semble le chercher ou presque.

Anconi est un sacré personnage. Hoëdic sacrément taiseuse. La mer plutôt houleuse. Un roman, qui dépayse, pas trop sanglant pour les lecteurs adeptes de ce genre, plutôt sympathique.

Merci à masse critique pour cet envoi et aux éditions Alain Bargain.



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Calculs sévères à Saint-Nazaire

Depuis le temps que ces polars régionaux aux couvertures, il faut le dire, un peu moches, me tentaient, il aura suffi de croiser Rémi Devallière en dédicace et de l'écouter parler de ses livres pour repartir sans trop me faire prier avec deux d'entre eux sous le coude. Il faut dire que j'ai le défaut de ne pas pouvoir m'empêcher de soutenir les collègues en dédi... alors, les collègues locaux, qui proposent des histoires intéressantes, impossible de résister. Et bien m'en a pris, car au delà d'une couverture pas forcément engageante se trouve un polar rudement bien ficelé.



Le premier chapitre, nimbé du brouillard pâteux de l'anesthésie, a de quoi dérouter. Comme Anconi, on ne sait pas trop où l'on est ni ce qu'il s'est passé. Bribes de conversation entrecoupées de phases d'inconscience et délire fiévreux s'entremêlent. Puis, retour brutal à Paris, quelques jours plus tôt, expliquant comment un commissaire de police, parisien mais originaire de Marseille, s'est retrouvé coincé à l'hôpital même pas vingt-quatre heures après son arrivée dans notre petit coin de sud-Bretagne. Par chance, il n'aura pas le temps de s'ennuyer, un décès suspect mettant l'établissement en émoi... et ce n'est pas le fait d'être cloué au lit qui l'empêchera de tirer l'affaire au clair !



Toute l'originalité de Calculs sévères à Saint-Nazaire est là, l'intégralité de l'histoire se déroulant en huis-clos, dans les couloirs d'un hôpital qui n'existe plus aujourd'hui. Dans un tel cadre, bien peu de choses viennent nous rappeler que nous sommes en 1979, si ce n'est l'absence de smartphones. Dès lors, comment mener l'enquête sans bouger de sa chambre ou presque ? Grâce au téléphone et à la complicité de l'inspecteur local, trop heureux de pouvoir compter sur l'aide de son ancien collègue et ami pour démêler une histoire décidément plus compliquée qu'il n'y paraît. Sans oublier que le fait de côtoyer en permanence les collègues du défunt, combiné à la possibilité de laisser traîner ses oreilles, n'est pas sans avantages.

D'un côté, l'on a donc Anconi qui réfléchit et dirige véritablement les investigations, de l'autre, Blanchard et ses hommes qui lui fournissent les renseignements qu'il lui manque. Sans oublier, quelques fois, un petit coup de pouce du hasard. Le tout rythmé par la vie hospitalière, le train-train quotidien des soins et des plateaux-repas, les petits surnoms de chacun et les conflits internes...



Les descriptions des personnages sont ainsi assez succinctes sur le plan physique, l'auteur mettant davantage l'accent sur leurs tics de langage et l'expression corporelle. Ainsi ignorera-t-on même le nom de certains jusqu'au bout, telles les infirmières « Voix douce » et « Bonne sœur ». Peu importe, car tous ces petits détails contribuent à les rendre uniques et très vivants, et, tout compte fait, assez fidèles à la vision que peut en avoir un enquêteur. De quoi rendre ce séjour hospitalier littéraire très immersif.



Côté enquête, Rémi Devallière parvient tout du long à maintenir le suspense, ponctué de découvertes régulières qui font progresser les réflexions d'Anconi. Au fur et à mesure, la vérité de dessine... mais impossible de la deviner avant la toute fin, Anconi gardant soigneusement pour lui des éléments capitaux ! On aime ou on aime pas, personnellement, je suis de ceux qui apprécient justement ne *pas* deviner trop facilement le fin mot de l'histoire, même quand il n'y a pas véritablement de fausses pistes dans l'histoire. A condition, bien sûr, que les grandes révélations soient cohérentes... ce qui est le cas ici, les indices distillés tout au long du roman appuyant une conclusion tout à fait crédible, bien que débitée d'un seul coup.



Ainsi, on accrochera ou pas au style du récit, très vivant, peut-être parfois un peu trop, à ses personnages hauts en couleur, à l'accent du midi d'Anconi... mais pour qui recherche un bon polar « traditionnel » en huis-clos, Calculs sévères à Saint-Nazaire se lit tout seul !
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L'esprit d'Hoëdic

« L’esprit d’Hoëdic » ou l’histoire d’un flic dépaysé deux fois !



Rémi Devallière est un auteur parisien né en 1951 déraciné dès sa jeunesse pour se retrouver en Bretagne où il mènera une carrière de médecin.



À la retraite, il se lance dans l’écriture et, en 2015 paraît son premier roman : « L’esprit d’Hoëdic », l’histoire d’un flic marseillais en poste à Paris et qui va se rendre sur l’île d’Hoëdic, au sud de Vannes, pour enquêter sur la mort d’un ancien supérieur parti depuis longtemps à la retraite, sur l’île, et qui l’avait appelé quelques jours auparavant pour lui demander de passer quelques jours près de lui et évoquant une ancienne affaire non résolue.



M’intéressant, ces derniers mois, aux polars bretons et aux catalogues de feues les éditions Alain Bargain et des éditions du Palémon, je tente de découvrir des auteurs à travers des séries policières.



Mon choix s’est donc tout naturellement porté sur « L’esprit d’Hoëdic », premier épisode des aventures du commissaire Anconi (il en existe une dizaine).



Le commissaire Anconi, marseillais, pure souche, avec la verve, l’accent et les expressions du cru, est en poste à Paris. Il vit avec sa femme peintre sur une péniche arrimée en bord de Seine.



Un jour, il reçoit un coup de fil de son ancien directeur parti à la retraite dix ans auparavant, qui lui propose de venir passer quelques jours sur l’île d’Hoëdic où il s’est installé après l’arrêt de sa carrière.



Celui-ci évoque également une ancienne affaire irrésolue, vieille de dix ans, la mystérieuse disparition d’un couple et de son enfant…



Bizarre, Anconi n’avait pas gardé de liens avec son supérieur. Le fait qu’il l’appelle, ainsi, au bout de dix ans, pour lui parler d’un vieux dossier, le perturbe.



Mais la vie continue… jusqu’à ce qu’Anconi apprenne la mort de son ancien directeur, apparemment tombé de sa barque lors d’une pêche en mer.



Intrigué, mais aussi un peu honteux de ne pas avoir répondu à l’invitation de la victime, il décide de partir sur Hoëdic pour en savoir plus. Il demande à son bras droit, l’inspecteur Lefebvre, qui était chargé de la vieille affaire et qui continue régulièrement à y penser, de le suivre officieusement.



Mais les habitants de Hoëdic ne sont pas très bavards. Difficile d’enquêter quand personne n’ose parler…



On découvre donc dans ce premier épisode le personnage du commissaire Anconi, un Marseillais avec l’accent, la bonhomie, et les expressions de chez lui…



La première chose qui surprend, à la lecture de ce roman, c’est la volonté de l’auteur de placer son intrigue quatre décennies dans le passé (l’histoire se déroule en 1975-1976).



Je suis toujours étonné d’un tel choix (sauf quand il est justifié par quelque chose) d’autant qu’à chaque fois je ne peux m’empêcher de penser aux écueils des anachronismes auxquels l’auteur va être confronté.



Généralement, en cours de lecture, je bloque souvent sur des détails (objets, expressions, chansons, livres, films) cités, me demandant s’ils existaient déjà à l’époque.



Pas ici. Probablement parce que l’auteur a la bonne idée de ne pas trop faire de références datées et que, de toute façon, l’île de Hoëdic, dans le roman, est un peu un monde à part...



La seconde chose qui frappe le lecteur (frapper est un mot fort) est le style de l’auteur qui n’hésite pas, fait étonnant pour un premier roman, à instiller une véritable ambiance en imposant le climat, les éléments géographiques ou météorologiques, comme un personnage à part entière.



Toute proportion gardée, on retrouve un peu de Simenon, dans la plume de Rémi Devallière, notamment dans sa capacité à mettre en place une atmosphère particulière et à tenir le lecteur en prenant son temps.



Le personnage du commissaire Anconi est plutôt attachant même s’il n’est pas super original. Sa bonhomie, ses expressions, son accent, amplifient l’empathie que le lecteur ressent pour lui.



Sa relation avec son subordonné Lefèbvre le rend également sympathique.



Reste alors l’intrigue.



Qu’en est-il ?



Hé bien, sans être une intrigue de haute voltige, l’histoire du roman n’est pas inintéressante même si on se demande la raison pour laquelle l’ancien directeur d’Anconi fait tant de mystère autour de ce qui l’intrigue et parle par énigmes (au téléphone, via une vidéo) à son ancien subordonné plutôt que de lui annoncer clairement ses doutes.



Malgré cela, l’histoire, en reliant l’une des faces les plus sombres de notre passé à l’enquête en cours, est plutôt agréable à suivre et nous réserve quelques rebondissements bien sentis…



Au final, ce premier épisode des enquêtes du commissaire Anconi est une bonne surprise. La preuve, je plonge immédiatement dans la seconde enquête du personnage.
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L'esprit d'Hoëdic

Avant toute chose, merci infiniment à Babelio, l'opération Masse Critique, et bien sûr les éditions Alain Bargain pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.



J'ai une confession à vous faire : la plume de Rémi Devallière m'était déjà familière. En effet, après avoir croisé l'auteur en dédicace, j'étais reparti avec deux livres et toute la collection de marque-pages en cadeau. Et comme j'avais beaucoup aimé ma lecture de « Calculs sévères à Saint Nazaire », je n'ai pas pu m'empêcher de sauter sur « L'esprit d'Hoëdic », chronologiquement le premier livre de la série, en le découvrant dans la liste Masse Critique. Après tout, j'avais déjà le marque-pages pour aller avec.



Et c'est un ré-gal d'un bout à l'autre ! Si vous recherchez un polar traditionnel, à l'ancienne, sans bidules technologiques (on est en 1976) et où les enquêteurs n'ont d'autre matériel que leurs cellules grises, vous allez adorer. Surtout dans le cadre insulaire de ce huis-clos à ciel ouvert, Hoëdic, petit bout de terre battu par les vents et loin de tout, dont la communauté, très soudée par le fameux « esprit d'Hoëdic », ne voit pas d'un bon œil ces deux parigots venus fourrer leur nez partout. Enfin parigots... Anconi, lui, est resté marseillais jusqu'à la moelle, et ça s'entend. Parfois peut-être un peu trop... mais n'est-ce pas, finalement, ce qui rend le personnage si vivant ?

De toute manière, les différents protagonistes sonnent tous « authentiques », des plus sympathiques aux antipathiques, en passant par les bizarres. Ce qui signifie que le tabagisme sévère de certains et une dose non négligeable d'alcool pour d'autres font partie intégrante du tableau d'époque. On est en 1976, dans un petit village de pêcheurs, où les seules distractions sont le bistrot et le terrain de boules, donc, forcément, ça picole pas mal. Exclusivement entre hommes. Le contraire choquerait dans un coin où le curé a encore, à ce moment-là, davantage d'influence que le maire ! Une carte postale temporelle donc, à prendre telle quelle, sans y voir un défaut et simplement cohérente dans son contexte.



Rémi Devallière donc, nous balade, lectorat et enquêteurs, dans tous les coins de l'île, à la recherche de réponses, et on patauge pendant un bon moment. Non que ce soit gênant : les premières pistes un tant soit peu solides apparaissent à la moitié du livre, mais pour les certitudes, il faudra être plus patient. Et encore, certaines suppositions que l'on aurait pu faire ne sont pas forcément les bonnes ! Un grand coup de chapeau à l'auteur, donc, pour faire partie des rares à savoir surprendre. Et ça, c'est sans oublier de mentionner l'action complètement imprévue vers la fin, où si ce n'est certes pas du grand spectacle à la Cussler non plus, l'originalité, soulignée par le rythme parfait de la narration, fait carrément mouche.



Donc, c'est très bon, et sacrément bien ficelé. Oui, le début est un peu lent à démarrer. Oui, certains dialogues ne font pas avancer l'histoire bien vite. Oui, on peut se lasser du parler marseillais d'Anconi, mais ça, c'est plus une question de goûts que d'autre chose. Bref, on peut ne pas accrocher pour diverses raisons, mais il n'y rien à reprocher à l'intrigue, qui mêle habilement plusieurs mystères, ni à la plume de l'auteur, aussi bien dans la forme que dans le fond, très documenté. Alors, si vous avez envie d'un polar sympa à l'ancienne, ne cherchez pas plus loin, et embarquez pour Hoëdic aux côtés d'Anconi et Lefebvre !
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Sacré bidule à Pornichet

Le commissaire Anconi est un personnage né de la plume de Rémi Devallière, un médecin installé en Bretagne qui, à la retraite, s’est lancé dans l’écriture.



Le policier a vécu, pour le moment, une dizaine d’enquêtes depuis 2015 et son apparition dans « L’esprit Hoëdic » paru aux éditions Alain Bargain.



Le commissaire Anconi est un marseillais en poste au 36 quai des Orfèvres et qui, dans les trois premiers romans, est amené à enquêter en Bretagne.



Le commissaire Anconi est envoyé par son directeur à La Baule pour aider la police locale à encadrer un sommet franco-africain auquel participeront plusieurs chefs d’État.



Mais Anconi a pourtant autre chose à faire, notamment à s’occuper d’une série d’agressions violentes dans le métro, d’autant qu’un inconnu lui envoie des cartes postales menaçantes en rapport avec le métro.



Alors, pourquoi aller superviser une telle manifestation, ce qui n’entre pas dans le cadre de ses compétences.



Aussi, sur place, Anconi va très vite s’intéresser à un meurtre dans le petit train touristique faisant visiter Pornichet, meurtre faisant suite à une série de vols dans ledit train…



On retrouve donc le commissaire Anconi et son inspecteur Lefèvre dans une troisième enquête.



Ce qui surprend en tout premier lieu (pour ceux qui ont lu les deux premiers épisodes) c’est le changement d’époque.



La première enquête avait lieu en 1976.



La seconde en 1979.



Celle-ci se déroule en juin 1990.



Certes, on comprend le choix de cette nouvelle date, puisque c’est celle d’un véritable sommet franco-africain à La Baule.



Peut-être l’auteur a-t-il assisté à cette manifestation, de près ou de loin, et a-t-il été marqué par tout ce qui s’est déroulé autour ?



Toujours est-il que, fictionnellement parlant, l’auteur aurait pu déplacer son action dans le temps pour correspondre à l’époque de son début de série. Ce n’est pas le cas, c’est un choix.



La seconde chose qui surprend le lecteur de la série, c’est le fait qu’Anconi, un marseillais en poste à Paris, enquête une nouvelle fois en Bretagne ou dans une région limitrophe…



Enfin, ce qui va étonner, au fil de la lecture, c’est que l’auteur fait reposer son intrigue, pour la deuxième fois en trois romans, sur la Seconde Guerre mondiale et les nazis.



Obsession (comme J.C. Grangé), simple intérêt ou coïncidence, difficile à dire.



L’intrigue de « Sacré Bidule à Pornichet » entremêle 5 intrigues différentes.



Tout d’abord, une série d’agressions dans le métro.



Ensuite, les cartes postales menaçantes que reçoit Anconi.



Puis le sommet franco-africain de La Baule.



Et encore une série de vols dans le petit train de Pornichet.



Enfin, un meurtre dans le même petit train.



Bien évidemment, on se doute que certaines, voire toutes ou presque des intrigues vont se rejoindre, comme il est de coutume dans les romans ou les films portant sur de multiples intrigues.



Mais, pour ce faire, le scénariste doit forcément faire reposer son édifice sur des coïncidences ou des hasards assez difficilement crédibles.



Ce sera le cas ici également.



Pas très grave, car cela sert le roman en lui donnant un certain rythme et, surtout, une complexité, mais tout de même…



D’ailleurs, la complexité de l’intrigue ne favorise pas une lecture morcelée bien que les chapitres soient calibrés pour représenter, chacun, environ une demi-heure de lecture.



Mais, le lecteur, d’un jour à l’autre, peut se perdre un peu entre certains personnages…



Cependant, on retrouve avec plaisir le personnage du commissaire Anconi, ses expressions marseillaises, son flegme apparent, sa relation avec sa femme, du côté intime, et son inspecteur, du côté professionnel, et la plume de l’auteur qui s’avère toujours agréable à suivre.



Mais il faut bien avouer que ce récit, de par l’intrigue, est moins fluide que les précédents, que le travail sur l’ambiance, qui faisait la force des deux premiers romans, est ici moins présent et cela se ressent dans le plaisir de lecture.



Au final, pas un mauvais épisode, mais une enquête un peu plus complexe qui nuit à la fluidité de lecture et à l’ambiance qui faisait la force des précédents romans de la série…
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L'esprit d'Hoëdic

Voilà une fine paire d'enquêteurs....enfin «fine», façon de parler ! Plutôt rustique mais efficace. Le commissaire Anconi et son inspecteur Lefebvre débarque sur l'île d'Hoëdic, Gauloise au bec et cœur au bord des lèvres : Des suspicions plein la tête après de surprenantes disparitions. Nous sommes en 1976, loin des technologies et moyens de communication dont nous disposons aujourd'hui, dans une ambiance peu accueillante, aux odeurs iodées, aux esprits enfumés, un brin alcoolisés et ici l'«esprit» est peu enclin aux bavardages.

Il faudra toute la perspicacité, l'intuition et les petites cellules grises de nos deux compères pour démêler cette énigme bien ficelée.

Un scénario qui tient la route, des personnages trempés qui fument autant qu'ils respirent, un vocabulaire crédible, adapté à chacun d'eux ; l'auteur nous ramène à une époque où tout était plus lent, mais à un rythme effréné.

Un agréable moment de lecture et la découverte de cet auteur grâce à Masse critique de Babelio et des Éditions Alain Bargain. Merci...
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Nantes, le passager du Jules Verne

Après avoir apprécié "Sacré Bidule" j'ai voulu lire une autre roman du même auteur. Dans "Le Passager du Jules Verne" on se trouve plongé dans l'intrigue dès les premières pages. Une intrigue bien menée, un livre qu'on dévore. J'aime beaucoup le style de cet auteur.
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L'esprit d'Hoëdic

Connaissez-vous cette maison d'édition qui publie des romans policiers dont les enquêtes se déroulent en Bretagne? J'ai découvert ces romans et quelques auteurs il y a quelques années déjà et je dois dire que j'aime beaucoup me plonger dans les différentes enquêtes tout en voyageant dans la région bretonne que j'aime tant.



Voici ici le premier roman de la série du Commissaire Anconi, qui, travaillant habituellement à Paris se retrouve embarqué dans une enquête sur l'île d'Hoëdic. Il sera secondé par son fidèle inspecteur Lefebvre pour résoudre le meurtre de son ancien directeur, venu s'isoler sur l'île il y a quelques années. Anconi va prendre d'autant plus à cœur cette affaire que son ancien directeur l'a contacté il y a quelques temps lui demandant de lui rendre visite un de ces jours, après 10 ans de silence, et bien qu'interloqué par cet appel, notre commissaire n'avait pas donné suite à cette invitation.



L'auteur a réussi à m'embarquer dans son histoire bien que ce ne soit pas du grand roman policier. L'enquête est bien ficelée et l'on suit les rebondissements avec attention, tentant nous aussi de résoudre le meurtre. Les personnages principaux sont sympathiques, notre commissaire à l'accent marseillais nous dépayse encore plus avec ses expressions du sud au milieu de bretons pure souche. Un autre personnage principal très présent : le temps sur l'île qui dresse une toile de fond tout au long du roman. Entre pluie et accalmie, nos deux policiers devront venir à bout d'une population taiseuse pour comprendre ce qui est arrivé au directeur Hennion..



Un bon opus qui m'a donné l'envie de poursuivre les enquêtes du Commissaire Anconi (il y en a une dizaine au total). Une lecture parfaite pour la saison!



Note : 16/20

https://labibliojoe.blogspot.com/2023/07/lesprit-dhoedic.html
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Quiproquo en Brière

Quel sac de nœuds, ou plutôt d’anguilles briéronnes!

Tout comme le commissaire Anconi, il faut s’accrocher jusqu'au bout de l’enquête où une nouvelle piste permet d’aboutir après avoir pataugé en Brière et à Saint Nazaire.

Comme les précédents de l’auteur, ce livre est plaisant, notamment lorsqu'on s’intéresse aux lieux du roman et à leur histoire.
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Nantes, le passager du Jules Verne

J.ai beaucoup apprécié cette enquête d’Anconi qui nous replonge dans l’histoire de Nantes lors de la seconde guerre mondiale. Comme toutes les enquêtes du commissaire Anconina, on appréciera d’autant que l’on connaît les lieux, c’est un bon divertissement.
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Sacré bidule à Pornichet

la compréhension des intrigues emmêlées se dévoile peu à peu, on visite Pornichet, on subit la météo changeante et on boit au Bidule. mais j'ai trouvé un peu lassante la répétition des "té, petit","fatche" et autres "mijn beminde". je jetterai quand même un oeil sur d'autres romans de R Devallière si j'en trouve...
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Piriac et son caillou mystérieux

A Piriac et plus précisément sur l'ïle Dumet, l'auteur nous entraîne dans une nouvelle enquête qui va de rebondissements en rebondissements. Très bonne intrigue avec un suspens soutenu jusqu'à la fin. Un livre très agréable et qui se dévore. J'ai beaucoup aimé.
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Vol 744 pour le Pouliguen

Vol 744 pour Le Pouliguen de Rémi Devallière m’a été offert par ma copine Chloé – Somewhere over the teapot pour ceux qui connaissent son blog – petit clin d’œil à un week-end baulois que nous nous apprêtions à passer ensemble. Et je l’ai lu sur place, imaginant me mettre à la place de l’enquêteur et partir sur les traces d’un tueur au Pouliguen – j’ai de l’imagination à revendre, comme vous pouvez vous en douter (si ce n’était pas déjà fait).



Alors, quand on se lance dans un roman policier régional ou local – je ne sais pas trop comment on appelle ce type de livres – on sait qu’on ne va pas lire un candidat au Goncourt. Au mieux, on passera un bon moment, au pire on lira un livre très moyennement écrit. Car l’objectif principal de ces ouvrages est d’ancrer une histoire dans une ville et que le lecteur s’y promène à travers l’histoire, pas de proposer l’enquête du siècle.



Dans Vol 744 pour Le Pouliguen, le commissaire Anconi est envoyé à La Baule pour assister son ami Marteau dans une enquête des plus sensibles. Un avion privé vient de s’écraser près de la forêt d’Escoublac. Il y a une victime, et il se pourrait que ce soit le grand couturier Aldo Palmavira – en tout cas il faisait partie des trois personnes présentes au départ du Cessna. La France est en émoi, le directeur de la police au bord de l’apoplexie. Et Anconi submergé de missives menaçantes de la part de son chef. Ce qui ne l’empêche pas de faire un peu de tourisme et quelques restaurants dans le coin – on ne va pas se laisser aller, hein !



Très franchement, il ne s’agit pas du roman du siècle. Je n’ai pas passé un mauvais moment, mais je ne suis pas certaine de me souvenir longtemps de l’intrigue… En tout cas, impossible de deviner le dénouement, l’intrigue part dans tous les sens. Je ne savais pas du tout où l’auteur allait m’emmener. Et c’est la bonne surprise.



Est-ce que je vous le conseille ? Oui, si vous êtes nostalgique du Pouliguen et que vous avez besoin d’un shoot rapide. Mais sinon, pas franchement…
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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L'esprit d'Hoëdic

Un pur délice! Histoire très bien documentée, bonne intrigue.
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Du rififi à Saint-Brevin

cette enquête m'a bien tenu en haleine. le commissaire Anconi a su encore une fois confondre les coupables après moultes rebondissements... mais icii, il a bénéficié de l'aide efficace de sa femme Hilda qui pour une fois a quitté sa péniche parisienne pour suivre le commissaire sur le terrain. la forte consommation de cachous d'Anconi s'est avérée préoccupante, qu'en pense le Dr Devallière ?
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Calculs sévères à Saint-Nazaire

Un roman policier facile pour l'été... Pas de la grande littérature, pour les amateurs.
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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