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3.29/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1963
Biographie :

Renaud Ego est un écrivain, poète et critique littéraire français.

L’un des membres fondateurs de la revue La Pensée de midi, il est l’introducteur en France du poète suédois Tomas Tranströmer. Ses séjours au Japon, en Inde ou encore en Afghanistan lui ont appris la valeur de la distance et du dehors. Il s'est rendu en Afrique du Sud et en Namibie, pour y découvrir les peintures et gravures rupestres des San.

Parmi la douzaine de livres qu’il a publiés, il y a des récits comme "Une légende des yeux" (2010), des poèmes, "Le Désastre d’éden" (1995), "Calendrier d’avants" (2003), "Le Vide étant fait" (2005), "La Réalité n’a rien à voir" (2006) et des essais sur la littérature comme "L’Arpent du poème" (2002), l’architecture, "S’il y a lieu" (2002) ou l’art comme "L’atelier de Jean Arp et Sophie Taeuber" (2012), "L’Animal voyant" (2015), ou "San" (2000, un essai consacré à l’art rupestre d’Afrique australe).
Renaud Ego publie "Vous êtes ici" au Castor Astral, le 01/07/2021.

Il vit à Paris où il enseigne à l'ENSCI (École Normale Supérieure de Création Industrielle).
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« Rares sont les auteurs suédois qui ont joué un rôle dans la littérature mondiale. Swedenborg (1688-1772) fut l'un d'eux […]. Un autre fut le Strindberg (1849-1912) des dernières années […]. » (Kjell Espmark) « La voix de Tomas Tranströmer (1931-2015) est celle d'un homme de notre temps, un homme dont les poèmes nous apprennent qu'il a voyagé […] ; un homme qui est surtout très ordinairement père de deux enfants, qui prend sa voiture pour se rendre à son travail, dort parfois dans des hôtels, et plus souvent encore dans sa propre maison en Suède. […] Rien là qu'un lecteur de cette fin de siècle n'ait pu vivre lui-même. […] […] ses poèmes nous semblent […] un « parti pris des choses ». […] Un monde complexe s'étend sur la page : ainsi la nature suédoise, rugueuse sans être inhospitalière - des fortes profondes, des racines tortueuses, des fjords semblables à des déchirures dans la terre, des pierres partout, la neige surtout. […] Tranströmer ne se voue pas, en le recensant, à la banalité du monde contemporain. […] Trop humble, Tranströmer, c'est-à-dire trop rieur ; il déclarait discrètement éprouver ce litige en évoquant toutes ces « choses qu'on ne peut écrire ni passer sous silence » […] Qu'elle soit métaphore, analogie ou comparaison, l'image redouble la chose, la sort de cette indifférence où le langage que Tranströmer dit « conventionnel » la tient ; la sort de son idiotie en lui donnant un reflet, cette différence dont notre regard nécessairement la doue. Sans doute ce langage « conventionnel » suffit-il à désigner les objets que nous plions à nos usages : leur silence, c'est-à-dire leur façon d'être absents des mots, signale assez notre familiarité avec eux. Mais lorsque soudain nous réalisons leur présence dans son épaisseur et sa différence véritables, alors leur altérité radicale nous apparaît. Ni les noms communs ni nos usages quotidiens n'épuisent ce surplus […]. Ce surplus est l'appel auquel l'image répond […]. Réaliser, c'est prendre conscience et rendre réel ; c'est réponde à la nécessité que deux vérités s'approchent, « l'une de l'intérieur, l'autre de l'extérieur », l'une dicible, l'autre visible, et dialoguent par-delà leur séparation. […] Tel est le sens du face-à-face que crée la poésie. […] le pouvoir infini de création verbale qu'exprime l'image poétique est la métaphore de notre rapport infini au monde. Par lui, nous accédons à la conscience de ce qui nous dépasse. […] » (Renaud Ego) « […] Un an avant ma mort, j'enverrai quatre psaumes à le recherche de Dieu. Mais cela commence ici. Un chant sur ce qui nous est proche. Ce qui nous est proche. Champ de bataille intérieur où nous les Os des Morts nous battons pour parvenir à vivre. (Tomas, Tranströmer, Un artiste dans le nord) » 0:00 - Les pierres 0:45 - Kyrie 1:19 - de la montagne 2:03 - Sombres cartes postales II 2:20 - Haïkus I 2:31 - Haïkus X 2:45 - Générique Référence bibliographique : Tomas Tranströmer, Baltiques, traduit par Jacques Outin, Éditions Gallimard, 2004 Image d'illustration : https://sis.modernamuseet.se/objects/83349/tomas-transtromer Bande sonore originale : So I'm An Islander - Lonely Secrets We Had Lonely Secrets We Had by So I'm An Islander is licensed under a CC BY-SA 3.0 Attribution-ShareAlike license. Site : https://www.free-stock-music.com/soimanislander-lovely-secrets-we-had.html #TomasTranströmer #Baltiques #PoésieSuédoise

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
LE PLI


l'univers est dans le creux des yeux
le vaste où le vide se dépose
je dis vide faute d'un nom autre
qui en serait l'idée et l'envers
déplié mais aussi toute image
puisque seuls à être sans reflet
le vide et l'univers les contiennent
    abîme est au dedans ce dehors
où la voix s'abaisse jusqu'au tu
parle respire pour qui ne sait
immense l'insu nous aère
d'un intervalle où l'autre et le même
étonnent leurs différences et re-
naissent au dit du rien tendu de vaste
par ce pli seul donné au divers
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Ce qu'il y a entre nous de voisinage…



Ce qu'il y a entre nous de voisinage
compose une haie d'air et de silence
que nos yeux seuls franchissent,
à l'instant où ils se lèvent
les miens se posent sur une nuque
et s'y attardent, fin duvet d'une pointe
à peine l'ombre d'une fumée sur la peau
que révèle la masse des cheveux relevés
en un chignon tenu par un crayon,
geste connu de vous toutes
une épiphanie de l'équilibre dont je me demande
si sous le simple il ne simule pas
la nerveuse torsade de truite dans la cascade,
je veux dire
l'exact signe d'éros immiscé dans la foison
(...)
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Ce que l'espace sépare le temps l'unit…



Ce que l'espace sépare le temps l'unit
mais quel est le sens d'être ici au même moment
non dans cette salle seulement mais sur terre
impossible de le saisir, même l'histoire
de cette espèce chétive, pugnace et bâtisseuse,
férocement rusée hésite toujours
entre l'échange des curios et la razzia,
l'étreinte pour s'éblouir d'être
partout le même enchantement
et le sang répandu pour s'étonner
que la mort soit toujours la même grimace qui s'évide

et puisqu'il n'est pas d'Aleph où simultanés
vous puissiez paraître côte à côte,
tel pêcheur immobile sur le lac de Latournerie
telle foule de Shanghai dans la rue de Nanjing
tels danseurs dans une rave cévenole
portés par la pulsation basse
dont la secousse fait aussi trembler
une épeire au centre de sa toile,
qu'au moins je nous dise ici
dans cette parenthèse de calme & Cie
où la lumière qui verse de la verrière
allume l'or des livres sur le pourtour des murs
en apportant un peu de l'affairement
des mille milliers de vies dehors
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J'ai devant moi les bois gravés de Nicolas de Staël…



J'ai devant moi les bois gravés de Nicolas de Staël
pour un livre de poèmes de René Char,
variations de la matière-lumière
dans des planches d'une obscurité mate,
y perdure la percussion des gestes de la taille
qui ont fait rayonner de hauts signes
dont certains sont des lueurs d'étoile
et un autre est un soleil regardé dans les yeux,
est-ce un hasard alors qu'à frapper ainsi le bois
de Staël ait ouvert pour lui-même la porte
donnant sur les feuilles tombées d'un grand ciel
dans un langage direct, sans précédent
comme il le dira, soit le monde
des formes inscrites à même le sol
et l'intervalle, tout autour, de la distance méditée ?
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Évanescente évidence…



Évanescente évidence de ce vous
dissipée dès que j'y songe
autant s'approcher de la ligne d'horizon,
d'une idée qui fait masse je crains les coups
et lui préfère tout écho où elle ruisselle,
par exemple dans la salle ovale
de la bibliothèque Richelieu ce matin
le léger morse des claviers d'ordinateur
qui semble le son d'un bâton de pluie,
murmure d'une multitude
seulement possible de demeurer cachée,
il monte, aussi léger que nos pensées
à dix mètres au-dessus des globes
de lampes en forme de montgolfières
vers la bibliothécaire qui fait sonner ses talons
le long de la coursive, aiguille vivante
traçant au bord du vide l'aire de temps
où tout en bas nous sommes
ensemble et chacun concentrés
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"L’imaginaire est irréfutable et cela suffit à mon espoir."
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