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Citations de Revue L`avant-scène théâtre (100)


Car si l'on a montré bien des ménages à trois, c'est sans doute la première fois qu'il y aura sur la scène un ménage à cinq, ou plutôt, car ces quatre brunes sont mariés, un ménage à neuf ...
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GEORGE. Oui, je connais ça... Hélen aussi a de grandes qualités.

DORIS. Qui est Hélen?

GEORGE. Ma femme.

DORIS. Tu m'as dit qu'elle s'appelait Phyliss.

GEORGE. J'ai menti. Hélen, Phyliss, quelle différence? Je suis marié, c'est l'essentiel. Pardonne-moi mais c'était par prudence. On ne sait jamais. Tu aurais pu essayer de me retrouver, téléphoner chez moi ou je ne sais quoi.

DORIS. George c'est vraiment ton nom?

GEORGE. Quoi! Tu ne penses tout de même pas que je t'ai donné un faux prénom?

DORIS. Si.

GEORGE. C'est complétement dingue!

DORIS. Tu es complétement dingue.

GEORGE. C'est tout de même extraordinaire, non? Nous sommes là, tête à tête, dans une chambre de Motel, les yeux remplis l'un de l'autre, et nous sommes mariés chacun de notre côté et avec une bonne demi-douzaine de gosses entre nous.
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Dans un pays où sévit le chômage, l’État se désorganise et laisse la population poursuivre les réfugiés comme s'ils étaient la cause de tous ses maux.
Jean en sauve un, Zenno, par compassion instinctive.
Bientôt sa femme, Marie, s'enfuit avec Zenno à qui ses compétences commerciales promettent provisoirement de vivre une vie aisée.
Cependant la situation s'aggrave et même Zenno ne se sent plus en sécurité.
Marie regrette d'avoir abandonné Jean qui, exaspéré par la trahison de sa femme, apparaît comme un des chefs de la persécution.
Elle obtient de Jean un laissez-passer pour Zenno, parce qu'elle s'engage à revenir vivre avec son mari, mais elle est tuée d'un coup de feu à la frontière....
(extrait de "Visages du Théâtre contemporain" de Sylviane Bonnerot, essai paru, en 1971, aux éditions "Masson et Cie")
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Mais qu'entendez-vous par péchés, Anton Antonovitch ? Il y a péché et péché. Moi, je ne m'en cache pas, je prends des pots-de-vin, mais quels pots-de-vin ?
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GEORGE. Ecoute, ça ne peut pas se passer comme ça. Il faut absolument qu'on se parle tous les deux.
DORIS. Ah! bon.
Elle se lève du lit, le drap enroulé autour d'elle et se dirige vers la salle de bains.
GEORGE. Où vas-tu?
DORIS. Me laver les dents.
GEORGE. Dorothy, assieds-toi, je t'en prie. (Doris va pour dire quelque chose.) Assieds-toi, je t'en prie, et écoute ce que j'ai à te dire. (Elle s'assied sur le bord du lit.) Dorothy, avant tout je veux que tu saches que la nuit qui vient de s'écouler a été pour moi la chose la plus belle, la plus formidable, la plus folle que j'aie jamais connue. Je n'oublierai jamais cette nuit... ni toi, Dorothy.
DORIS. Doris.
GEORGE. Quoi?
DORIS. Mon nom est Doris.
GEORGE. Ton nom est Doris. Et je t'ai appelée Dorothy toute la nuit. Tu ne pouvais pas me le dire plus tôt.
DORIS. Ben, je ne savais pas que les choses finiraient comme ça. Et puis quand j'ai essayé de te le dire, ce n'était plus le moment. Tu n'écoutais pas.
GEORGE. Quand ça?
DORIS. Juste au moment où...
GEORGE. Cela a été incroyable, hein?
DORIS. C'était... bien. Surtout la dernière fois.
GEORGE. J'étais comme une bête. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Pourquoi était-ce moins bien les deux premières fois?
DORIS. Comment? Euh! Eh bien... il m'a semblé que la première fois était peut-être un peu expéditive, quant à la seconde... Oh! et puis non, écoute, cela me fait drôle de parler de ça.
GEORGE. Nous avons connu ensemble un grand et beau moment, Doris. Il n'y a pas de quoi en avoir honte.
DORIS. Alors pourquoi as-tu l'air si déprimé?
GEORGE. Ma femme va me tuer.
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LUCREZIA. Ni rois ni nations ne pourraient vivre un jour avec la rigidité des serments qu'on tiendrait...............................une parole jurée n'est une nécessité que quand il n'y en a pas d'autre.
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Nous sommes à Saint-Malo, en l'an de grâce 1666.
Lorsque le rideau se lève, la scène est vide.
Mais tout de suite, et ce pendant que l'heure sonne au clocher d'une église voisine, et qu'on entend, venant de la rue, la voix d'une poissonnière ambulante qui appelle ses chalands : Allons ! les dames d'en haut ! v'là la marchande de crabes velus !, on voit apparaître sur le palier un garçon de treize à quatorze ans, vêtue d'une vieille culotte rapiécée, d'une chemise en loques, d'une ceinture en laine de couleurs, coiffé d'une espèce de bonnet, et nu-pieds ...
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Les voilà ! Ils m'ont repéré. Caca... cacachez-moi. Ils vont me recaca
... cacaca... pulter !
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Vous me suivez? Il faut avoir des échanges avec QUELQUE CHOSE. Sinon les gens..., au moins avec QUELQUE CHOSE. Avec un lit, avec une punaise, avec un miroir... non, non, non, non, pas ça, les miroirs, c’est la dernière ressource.
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DORIS. Pendant toutes ces années, j'ai cru que je faisais l'amour avec un Libéral Démocrate, et voilà que maintenant... Enfin, je ne me trompe pas, tu as bien milité pour Stevenson?

GEORGE. C'était il y a bien des années.

DORIS. Mais qu'est-ce-qui a pu te faire changer d'opinion à ce point? Qu'est-ce qui t'es arrivé?

GEORGE. J'ai mûri.

DORIS. Ouais, ben, si tu veux mon avis, pas dans le bon sens. Ah! non, alors!

GEORGE. Oublions tout ça, veux-tu?

DORIS. Oublier? Comment veux-tu que je l'oublie? Que je te retrouve pompeux comme un âne et démodé, passe encore, mais que tu sois devenu un fasciste!

GEORGE. Je ne suis pas un fasciste!

DORIS. Tu es pour la bombe en tout cas!

GEORGE. Doris, arrête, tu veux bien? Sois gentille : arrête.

DORIS. Tu représentes tout ce que je déteste.

GEORGE. Et qui te dit que tu ne me détestes pas à tort?

DORIS. Avant, nous partagions les mêmes idées, toi et moi.

GEORGE. Plus maintenant.

DORIS. Pourquoi?

GEORGE. Parce que Michael a été tué.

DORIS. Oh! mon Dieu. Mais comment?

GEORGE. Il aidait à transporter un blessé dans un hélicoptère et il a été abattu par un franc-tireur.

DORIS. Quand?

GEORGE. Nous l'avons appris un 4 juillet, chez des amis qui donnaient une petite réunion. Hélen est devenue comme folle. Moi, je n'ai rien ressenti. J'ai pensé que c'était le choc et que le chagrin viendrait plus tard. Il n'est jamais venu. J'éprouvais seulement une terrible colère froide. C'est tout. Je n'ai pas versé une larme. C'est étrange, non? c'était mon fils, je l'aimais, et pas une larme. C'était comme si je ne pouvais plus jamais pleurer... Doris, je regrette que nous nous soyons si mal retrouvés, pardon. Mais, ces derniers temps, je n'ai pas été vraiment moi-même. On dirait... je ne sais pas... que tout s'écroule. Une chose après l'autre. Oui, une chose après... (Il éclate en sanglots. Doris le prend dans ses bras.)
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Vieillir est une activité à temps plein qui n'a pas fini de nous surprendre. Et que tout le monde se rassure, personne ne sera oublié, c'est gratuit, c'est la vie qui régale.

( "Du filtrage du sédiment chez l'oursin des abysses de l'Atlantique nord" )
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YOLANDE : A quoi ça sert, de garder un chien paralysé ?
DENIS : C'est décoratif, c'est comme tapis, mais vivant.
YOLANDE : (perplexe) Ah oui, c'est vrai....
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Mazarin : Tu es naïf, Colbert ? Crois-tu vraiment qu'on pourrait gouverner uniquement avec des gens honnêtes. Hélas COlbert !... pour tenir un pays il nous faut des...
Colbert : Des fripons !
Mazarin : Voilà. Hélas... Mais... ils nous rendent souvent de bien plus grands services que les honnêtes gens. C'est regrettable mais c'est ainsi. Ce sont les coquins qui mènent le monde.
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Une chambre à coucher luxueusement meublée.
Côté jardin, une porte-fenêtre donnant sur un balcon que dépasse à peine un réverbère allumé.
Côté cour, la porte.
Au fond, près du lit, un placard.
Assis sur une chaise, Ernest a de la difficulté à mettre ses bottes. Il est en manches de chemise. Sur un fauteuil, sa veste, sa capote, son képi ; sur une chaise, son ceinturon, son sabre. Par terre, ses pantoufles.
Sur un guéridon, une carafe de vin, un verre.
Eugénie en déshabillé de nuit, se brosse les cheveux devant sa coiffeuse.
Le décor est éclairé par un manchon à gaz. La fenêtre est ouverte.
(lever de rideau de la première scène de la pièce parue dans "L'Avant-Scène" en décembre 1960)
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On a beau être un grand psychiatre - et, en plus, avoir fait cardiologie quand on était interne -, le coeur humain reste touffu. C'est plein de plantes que vous ignorez encore, le coeur humain, messieurs les sorciers. C'est la face cachée de la lune et vous redoutez l'éclipse définitive.
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- Je me moque de ce que vous avez à me dire ! On ne s'introduit pas la nuit chez les gens ! Si vous ne partez pas, j'appelle ...
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DON ALPHONSE : Je ne puis, chère Lucrèce
LUCREZIA : Vous ne pouvez ? Mais enfin pourquoi ne pouvez-vous pas m'accorder quelque chose d'aussi insignifiant que la vie de ce capitaine ?
DON ALPHONSE : Vous me demandez pourquoi mon amour ?
LUCREZIA : Oui, pourquoi ?
DON ALPHONSE : Parce que ce capitaine est votre amant, madame !
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- [...] Comment voulez-vous que nous pensions encore à votre théâtre si nous devons vivre nos personnages?
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Dans ma famille, depuis toujours, les femmes
disent basta, mais elles n'ont jamais rien changé.
Et vous ?
Vous aimez le changement ?

(Basta, c'est arabe")
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HENRI : Tu parles comme un homme, tu bois comme un homme, ça ressemble à quoi, ça ? C'est pas comme ça que tu vas trouver quelqu'un, je te le dis tout de suite...Moi, c'est pour ton bien que je te dis ça, hein... On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre... T'as plus beaucoup de temps à perdre, je te signale...
BETTY : Merci, Henri, je pense que ça va beaucoup me servir, j'avais besoin de quelque chose de pas compliqué, qui me remette sur la bonne voie, et tu as trouvé exactement ce qu'il fallait dire : "On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre "! Alors que moi, je croyais qu'il fallait du vinaigre ! Tu m'aides beaucoup, c'est incroyable ce qu'un simple dicton peut faciliter la vie ! ...Tu dis toujours que tu ne veux pas qu'on te prenne pour un imbécile, Henri, mais il faut faire des efforts, toi aussi, de ton côté...
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