Citations de Rich Larson (36)
Les arbres-bouchers préfèrent des mets plus tendre, mais les métaux peuvent leur fournir un petit stimulant question minéraux.
On ressort dans une salle caverneuse flanquée de vastes murs parasismiques ornés de bas-reliefs usinés et de lampes à décalage vers le rouge que notre présence fait s'ouvrir tels les yeux croûtés par le sommeil d'un géant. Des volutes de vapeur à hauteur de cheville, sans doute des retombées des souffles, dissimulent le sol. Membrane gonflée évoquant des nuages, le plafond pulse, éclairé de l'intérieur par les lueurs périodiques des charges électriques qui entrent en collision. Le tout s'enfle et se rétracte en rythme comme les poumons d'un dieu endormi. « C'est le soufflet, l'un des organes dévolus aux échanges gazeux. » Je cherche du regard le tissu cicatriciel, vu que les ouvriers ont dû exciser un lobe entier pour loger cette poche d'infrastructure. « Pas étonnant que le nagevide soit mort. »
Ce paysage de chair que bouleversent des entailles et des fractures crache des vrilles de gaz.
Ils hochent la tête, et je décroche une petite prière inutile à l'adresse de l'univers indifférent.
Le truc se décompose depuis des années.Les clients sont ravis.
C'est le moment, et je ne vais pas laisser une infestation de suce-soleils briser mon destin !
Cette vue d'ensemble me vaut un frisson intellectuel.sans doute du genre que la religion causait autrefois.
Vomir ,c'est naz e en agrave, et attroce dans une nanocotte scellée.
"J'ai toujours dit que t'étais qu'une belle gueule." Je sors de son sac protéinique la tête coupée d'Hilleborg. "Pas vrai, Hilly ?
- Putain, t'es trop drôle, Yan."
Il faut dire que décidément la science-fiction ne s'est pas mal tirée de la situation actuelle [septembre 2020]. D'un coup, les regards extérieurs se sont tournés vers elle parce que le large constat a été fait qu'elle était (notamment) un parfait mode d'emploi au présent, et qu'elle avait de tout temps appris à ses lecteurs énamourés à chevaucher l'adversité et le changement.
Le Temps des grandes claustrations, Ellen Herzfeld & Dominique Martel
Les recycleiurs d'humidité au bas de ma visière entre de nouveau en action.
Les humains ne sont pas censés se retrouver sans corps.
La mort fascine. On naît tous avec un petit bout d'elle en nous.
L'Entaille devient d'une beauté floue. Ses biolampes et ses néons, ses ruelles crasseuses, ses habitants inexpressifs. Quand l'écran de sélection du marché ambulant s'éteint et qu'il voit son propre reflet, il se trouve beau, lui aussi. Les ombres cachent la tranchée de son sourire de l'ange, l'articulation entre la mandibule et la chair ; elles cachent ses yeux de demi-sang.
Si un grendel doit le tuer, ce sera dans le ventre d'Ymir, bien sûr. Ç'aurait pu être quand il escaladait les superbes falaises de grès de Baldr, ou qu'il voguait dans les nuées métalliques de Hod, mais non. Ce sera ici, dans l'obscurité moite, qu'il mourra. Comme n'importe quel mineur sous obligation.
Les jumeaux lèvent la tête, synchronisés et vexés.
" On ne se différencie pas, dit l'un. C'est malsain."
Petits, on accumule les blessures les plus profondes. Les suivantes ne sont que des extensions et des variations.
Yorick se réveille mort, ce qui n'a jamais rien de confortable. (14)
Une géante gazeuse orange et violette a attiré dans son orbite la carcasse, satellite de chair et d'os rétroéclairé par les orages qui tournoient à la surface de la planète. La taille me sidère à chaque fois. Mes yeux ont de la peine à l'appréhender : ils suivent le bord d'un cratère, s'avisent qu'il s'agit de la crête d'un évent, prennent du recul, encore et encore...
Il existe deux sortes de douleur, décide-t-il : l'aiguë, rouge, qui vous tord les traits du visage et vous fait hurler ; et la fluide, noire, qui vous tapisse les entrailles tel du goudron. (31)