Citations de Rich Larson (37)
Le dernier truc, je l'ajoute pour qu'elle sache pas combien j'ai souffert de l'avant-dernier. (19)
Les recycleiurs d'humidité au bas de ma visière entre de nouveau en action.
Vomir ,c'est naz e en agrave, et attroce dans une nanocotte scellée.
Cette vue d'ensemble me vaut un frisson intellectuel.sans doute du genre que la religion causait autrefois.
Tu me ressembles sous un aspect mais par ailleurs, tu es comme eux. Faite de viande, de sel et d’étincelles. Mais tu ne les comprendras jamais. Ils ne te comprendront jamais.
Ils hochent la tête, et je décroche une petite prière inutile à l'adresse de l'univers indifférent.
C'est le moment, et je ne vais pas laisser une infestation de suce-soleils briser mon destin !
Les arbres-bouchers préfèrent des mets plus tendre, mais les métaux peuvent leur fournir un petit stimulant question minéraux.
Le truc se décompose depuis des années.Les clients sont ravis.
Les humains ne sont pas censés se retrouver sans corps.
Ce paysage de chair que bouleversent des entailles et des fractures crache des vrilles de gaz.
Les jumeaux lèvent la tête, synchronisés et vexés.
" On ne se différencie pas, dit l'un. C'est malsain."
Je peux fuir et laisser les clients se faire déchiqueter. Je peux dégainer le tchekhov à ma hanche et tirer avec ce truc que je sais à peine par quel bout tenir. Ou, troisième option, je peux mettre à profit mon expérience.
Ce qui m’ennuie davantage, c’est que le navegide émette des gaz et des fluides corporels dans l’espace. Le souffle est coloré : des nuées écumeuses roses et grises striées de bleu électrique, s’étendant dans le noir avant de se réduire à un voile vaporeux. Coloré, et dangereux.
On ressort dans une salle caverneuse flanquée de vastes murs parasismiques ornés de bas-reliefs usinés et de lampes à décalage vers le rouge que notre présence fait s'ouvrir tels les yeux croûtés par le sommeil d'un géant. Des volutes de vapeur à hauteur de cheville, sans doute des retombées des souffles, dissimulent le sol. Membrane gonflée évoquant des nuages, le plafond pulse, éclairé de l'intérieur par les lueurs périodiques des charges électriques qui entrent en collision. Le tout s'enfle et se rétracte en rythme comme les poumons d'un dieu endormi. « C'est le soufflet, l'un des organes dévolus aux échanges gazeux. » Je cherche du regard le tissu cicatriciel, vu que les ouvriers ont dû exciser un lobe entier pour loger cette poche d'infrastructure. « Pas étonnant que le nagevide soit mort. »
La mort fascine. On naît tous avec un petit bout d'elle en nous.
Une géante gazeuse orange et violette a attiré dans son orbite la carcasse, satellite de chair et d'os rétroéclairé par les orages qui tournoient à la surface de la planète. La taille me sidère à chaque fois. Mes yeux ont de la peine à l'appréhender : ils suivent le bord d'un cratère, s'avisent qu'il s'agit de la crête d'un évent, prennent du recul, encore et encore...
La tige d’atterrissage se fend et on sort sur le nagevide. J’en ai le souffle coupé. L’horizon s’abîme devant nous, suivant la crête de la vaste échine, et le ciel est englouti par la géante gazeuse.
L’atmosphère raréfiée du nagevide colore en rouge sang la planète scindée par un appendice éloigné, une nageoire massive escaladant le ciel carmin, entourée d’une membrane déchiquetée dont l’oscillation projette des ombres lentes sur le Troisième Nodule, ensemble de lacs blancs peu profonds et de collines tapissées de lichens. Ce paysage de chairs que bouleversent des entailles et des fractures crache des vrilles de gaz.
« Sublime », dit Y, un murmure émerveillé dans mes oreillettes. X se contente de scruter le panorama sans un mot. Soudain, je les apprécie un peu plus.
En dernier, je prends le tchekhov, l'arme à un coup, au canon court, avec laquelle je n'ai jamais tiré, ni voulu tirer – hors des simus.
Ils me dévisagent, et je comprends un truc : pour eux, l'histoire s'achève au caveau – une histoire qu'ils se sont racontée toute leur putain de vie.