Richelle Mead

Dimitri voulut m'entrainer vers la porte, mais je refusai de partir. Je ne pouvais pas m'éloigner. J'agrippai sa chemise en froissant le tissu. Un bras toujours passé autour de mes épaules, il écarta mes cheveux de mon visage et continua de les caresser en murmurant quelque chose en russe lorsque je posai mon front contre son torse. Je ne comprenai pas un mot de ce qu'il disait, mais la douceur de sa voix m'apaisa.

D'après les statistiques, la plupart des mortels vendent leur âme pour cinq raisons : le sexe, l'argent, le pouvoir, la vengeance et l'amour. Dans cette ordre.

Merci d'avoir remarqué que j'étais très en beauté ce soir. Je viens juste de tailler une pipe à un inconnu dans une boîte de nuit sordide.

Un humain vivant avec les Moroï était une source. Leur intimité s'arrêtait là. Les humains n'étaient rien d'autre que de la nourriture. Les Moroï traitaient bien leur nourriture, mais ne se liaient pas d'amitié avec elle.

Ce que des amis étaient prêts à faire les uns pour les autres était stupéfiant, (…).

Tout au long de l’histoire, les gens qui ont eu des idées nouvelles, qui ont pensé différemment et ont voulu changer les choses, ont toujours été accusés d’être des fauteurs de troubles.

Il arrive qu’on fasse ou qu’on dise des choses stupides par jalousie…

- Si je ne croyais pas ça impossible venant de toi, je dirais que tu viens de défendre l’honneur de Christian… Ce n’est donc plus un emmerdeur ?
- C’en est toujours un, répondis-je en léchant le sucre qui me restait sur les doigts. Mais, pour les six prochaines semaines, c’est mon emmerdeur.

" Ca, je ne m'y attendais vraiment pas, déclara-t-il en se dirigeant vers la porte. Tu détruis ma vie, et tu te permets de me donner des leçons de philosopohie."

Il recouvra son sourire et désigna Sydney du menton.
- Tu t'es trompée : c'est elle, le général.
Je lui rendis son sourire en espérant que mon trouble lui avait échappé.
- Peut-être. Mais ce n'est pas grave : tu peux quand même être colonel.
Il haussa un sourcil.
- Ah oui ? T'es-tu dégradée ? Le colonel est juste en dessous du général. Quel est ton rôle, alors ?
D'un geste triomphal, je tirai de ma poche les clés de la voiture que j'y avais glissées quand nous étions rentrés dans la maison.
- Le chauffeur !

-C'est... C'est l'écharpe d'Ibrahim... C'est un héritage de famille...
-Non, elle appartenait à un mafieux du nom d'Abe...
Je m’interrompis dès que son nom franchit mes lèvres. Abe. Ibrahim. En entendant les deux prénoms prononcés l'un après l'autre, je pris conscience à quel point ils étaient proches. Abe... En anglais, c'était le diminutif d'Abraham. Abraham, Ibrahim. Il n'y avait qu'une petite variation dans les voyelles. Abraham était un prénom assez répandu aux Etat-Unis, mais je n'avais entendu celui d'Ibrahim qu'une seule fois. La reine Tatiana l'avait prononcé sur un ton méprisant en parlant de quelqu'un avec qui ma mère avait eu une liaison.
-Ne me dis pas qu'Abe est mon père ?? Mon dieu ! Je suis le fille de Zmey. Zmey Junior. Zmeyette même.

L’idée d’une créature qui s’introduirait en moi et me dépouillerait de ma vie me rendait malade. J’étais néanmoins pleinement consciente de mon hypocrisie – après tout, je faisais la même chose.

(…) même s’il m’avait fallu du temps pour l’admettre, mon désespoir n’impliquait pas que je renonce à toute vie sentimentale.

La violence n’est pas la réponse à tous les problèmes.

La solitude est une chose terrible. Qui est seul n’a personne auprès de qui se réfugier, personne à qui se confier, ni personne qui se soucie de ce qui lui arrive.

" Il leva sa tête pour me regarder. Seuls quelques centimètres nous séparaient, et ses yeux le trahirent. Il voulait m'embrasser - et je voulais qu'il le fasse. Il se pencha sur moi, une main posée sur ma joue. Je me préparais pour ses lèvres - j'avais besoin d'elles - et il se pétrifia. Il recula et s'assit, soufflant de frustation alors qu'il regarda ailleurs. Je m'assis également, ma respiration rapide et saccadée.
"Qu' qu'est ce qu'il se passe?" bégayais-je.
Il me regarda à nouveau. "Devine. Il y a plusieurs options."

Désolée, Seth. Je ne peux pas sortir avec toi ce soir. J'ai du boulot - un homme marié que j'ai rencontré. Je dois le mettre dans mon lit et l'entraîner, de plus en plus loin, sur la voie de la damnation - et absorber un peu de sa vie, tant que j'y suis. On pourrait peut-être se faire une toile quand j'aurai terminé?

Le regard réprobateur que Sydney avait posé sur moi m'avait donné l'impression d'être une petite fille désobéissante.

- Que ça se sache ou non n’a aucune importance. Ce qui m’effraie, c’est que quelqu’un… que tu me connaisses si bien. Quand une personne peut lire dans notre âme, c’est difficile à vivre : on devient… vulnérable. Il est beaucoup plus facile d’être à l’aise avec un simple ami.

Je fis une tentative pour prendre contact avec mes muscles. Ils ne se privèrent pas de me faire savoir que j'avais tout intérêt à leur foutre la paix.