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4.54/5 (sur 35 notes)

Biographie :

Passionné d'art contemporain, psychologue clinicien de formation et écrivain, Robert Eymeri a travaillé dans plusieurs domaines culturels avant de se consacrer à l'écriture. La Nuit rebelle, plongée onirique servie par une plume intrigante et poétique, est son premier roman.

Source : amazon.fr
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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Vous êtes une personne mais vous pourriez être un papillon. Ou une rose. Je peux me situer en face de vous comme je me situe en face d’une rose, il n’y a pas de différence. Parce que dans la rose, il y a l’être de la rose qui déclenche aussi en moi, si je le reçois, si je suis ouvert, des sensations, des émotions, des sentiments, des réflexions. La rose va me donner tout ce qu’elle possède, tout ce qu’elle a. Elle ne s’épuise pas et quand je pars, s’il en vient un autre, la rose continue de donner. Elle n’arrête pas de donner ! Mais comme nous sommes en état de fermeture, comme nous avons un égoïsme à l’intérieur de nous-même, nous ne recevons plus, nous voulons imposer, nous voulons impressionner, influencer.
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La situation de l’être humain est complexe, mais elle n’est pas dramatique non plus !
Je dirais qu’il est enfermé dans une obscure région de lui-même où règnent l’ignorance et la confusion. Cette région utilise un système de pensée. C’est ce système, surchargé d’opinions, de préceptes, de dogmes, de croyan­ces, d’interdits, de menaces, de récompenses, qu’il faut savoir isoler et rendre peu à peu passif afin de pouvoir l’observer. Afin de connaître de quoi il est composé, c’est-à-dire, tout ce qui constitue mon conditionnement. Là, progressivement, vont se révéler les innombrables mécanismes qui se sont établis à mon insu à l’intérieur de moi-même : j’ai peur de ceci ou de cela, je me justifie de telle façon ou de telle autre, etc.
S’il existe une prison, elle se trouve là, dans ce système de pensée qui me forme et s’est formé, non par ma volonté ou mon choix, sinon à travers les époques, les siècles, et qui s’est transmis de générations en générations, dans la plus complète normalité, d’une façon génétique pour une part et pour une autre, à travers le milieu social, familial et éducationnel.
Et ce n’est pas prêt de s’arrêter !
Vous ne pouvez pas changer cet état de fait mais vous pouvez vous en libérer. Savoir cela, c’est déjà important mais ce n’est pas suffisant.
Il vous faut chercher par quel moyen cette libération peut s’accomplir et éviter en même temps de vous réenfermer dans un nouveau dogme.
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- Vous savez, on pourrait dire que la Voie du sentir existe depuis le début de l'humanité parce que c'est une voie du corps et que ce type de voie est très ancien. Mais qu' est- ce que c'est une voie du corps? Ici il ne s'agit pas d'entrer dans notre corps biologique pour l'étudier, l'exploiter ou pour en extraire de nouvelles théories comme on le fait tout le temps; non il s'agit de plonger dans le corps pour devenir l'amant du corps. C'est un mariage avec le corps, un mariage pour lequel vous ne demandez rien. Dans le chamanisme, un chaman plonge dans son corps jusqu'à ce que le corps l'absorbe complètement et fasse de lui son bien- aimé. Là c'est le corps qui vous aime. Et cela en Occident, on ne le connaît pas.
«  L'esprit plonge dans la matière jusqu' a ce que la matière l'adopte. A ce moment la , la matière donne le secret d'elle- même.
(…)
«  Quand on plonge dans le corps, on découvre à l'intérieur quelque chose qui est comme un bijou qui prend l'esprit et la forme. Cette connaissance n'est pas l'apanage du chamanisme. Si vous lisez un tant soit peu certains maîtres, que ce soit Pythagore, Ghazâlî, Ibn' Arabî, Rûmi, saint Augustin, ils vous diront les choses similaires. Mais nous sommes dans une société où on nous a fait croire que plus on sait, plus on est. Or c'est l'inverse. C 'est cela, le grand problème. Vous croyez que, sachant des choses, vous êtes ces choses. Non, sachant des choses, vous ne faites que vous identifier a votre partie cérébrale, mais vos parties émotionnelle et physiologiques ne participent pas. Vous n' habitez qu' une partie de vous - même.
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Alors, par exemple, quand je rentre ici, et que je suis seul, Je mets une cantate. Je ne l'écoute pas, je la goûte ! Je la savoure ! Je pénètre dans la cantate. Je pénètre dans la partie de la cantate qui correspond à mes octaves intérieures. Je n'écoute pas ce qui ne me correspond pas. Je sais séparer ce qui plaît au coté esthétique de ma créature de ce qui est fondamental pour mon être. Dans une cantate, j'écoute tel moment et pas toute la cantate. Je n'écoute plus quantitativement mais qualitativement. J'écoute ce que les maîtres soufis appellent les abjads, c'est à dire des moments précis qui correspondent a votre octave. »
« C ' est cela qui est important: rencontrer dans la musique les moments qui vous correspondent, qui correspondent à votre réalité,aux parties fondamentales de vous même, essentielles de vous même. Pas tout le concert, pas toute la fugue ou tout le prélude. Simplement ces dix, trente, cent, deux cents notes qui vous touchent. Protégez ces moments. Ce sont vos colorations, vos sentis, non pas ceux de Pierre ou de Jean, ce sont les vôtres. A ce moment là , l'histoire de la musique- savoir si c 'est un musicien baroque ou romantique - ne vous concerne plus. Ce genre de question n'a plus aucune importance. Dans un prélude ou un nocturne de Chopin, là , à un moment précis, précieux, cet instant où vous le goûtez, Chopin et vous faites «un». «Un»! A un moment donné, chez Bach, cet instant où lui et vous faites « un». Pareil dans un moment de peinture. Lorsque Léonardo et vous faites « un». Avec Monet ou Renoir, ces mille détails dans lesquels vous faites «un». «Un» et plus deux.
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J'ai émis cette prière : "Que tout ce que mes yeux touchent soit imprégné d'amour". Mais ce n'est pas un amour identifié, non, c'est un regard d'amour pour tout ce qui existe.

Et l'une des première règles que j'ai apprises, c'est que l'on ne peut pas vivre avec l'amour si on ne le fait pas circuler.

Alors, tout est basé et enraciné dans la notion de servir.

Non pas servir autrui, ça, c'est autre chose, mais servir cette énergie
que l'on appelle AMOUR.
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On se considère comme important, mais en réalité on ne l'est pas. On est nécessaire mais on n'est pas important. Alors, si on est nécessaire, on doit se demander en quoi on est nécessaire et devenir fonctionnel. Mais si on se croit important, on tombe dans l'idolâtrie de soi-même et c'est le fléau de tous nos malheurs.
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Je ne permets pas qu'un seul instant de ma vie se passe sans amour.

Que je touche quoi que ce soit, un animal, un humain, un végétal, un minéral ou même Dieu, je le touche avec amour.
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Je suis ainsi devenu un lieu par lequel cet amour passe. Cela signifie que je ne choisis plus ce que je veux aimer. Je ne me mets pas en travers de cette énergie avec des attitudes personnelles de sympathie ou d'antipathie.

Je permets que cet amour opère en moi et j'apprends alors à travailler avec les altérités des autres. L'autre peut être un chat, un oiseau, un renard, une vipère, une mouche, une table ou un parquet.
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En quelques mots, elle vient de refuser d’entrer dans toutes les relations que je connais. Je ne peux plus instaurer de rapport d’admiration, d’affection, d’attachement, de séduction, de dépendance, de soumission, de protection ou de quoi que ce soit. Sans de tels rapports, il ne reste plus que la relation elle-même. L’invitation est là, il ne tient qu’à moi de la saisir.
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Lorsqu’une situation se présente, une réaction émotionnelle, comme de la colère, de la jalousie, de la susceptibilité, etc., peut également survenir, parfois même avant que la pensée n’arrive ou ne soit vue. Là aussi, je me retrouve face au même choix :

soit je m’approprie cette émotion d’une façon personnelle en pensant que cela me définit, en croyant toute l’histoire que je me raconte, comme par exemple : « J’aurais dû faire ceci… C’est à cause de cela… C’est parce que je suis comme ça… etc. »
.
soit j’accueille cette émotion sans chercher à me raconter quoi que ce soit.
Je reste alors simplement avec l’émotion et je laisse cette énergie se vivre telle qu’elle se présente. Je lui donne l’espace, la pleine autorisation à être là, à faire son chemin, à prendre l’ampleur qu’elle veut, et comme je ne nourris aucune histoire à son sujet, à un moment, pouf, ça lâche. Mais il n’ y a même pas à chercher ou à vouloir que ça lâche, on ne s’occupe pas de cet aspect.
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