Citations de Robert James Waller (129)
Elle avait beau s’efforcer d’être lucide, de ne pas superposer l’image de ce qu’il avait été à celle de ce qu’il pouvait être à présent, elle voyait encore Robert Kincaid descendre de son pick-up, par un après-midi d’été. Et elle le verrait toujours ainsi, probablement. En cela, elle ressemblait à tous ceux qui ont longtemps aimé un autre être. Avoir éternellement de cette personne une vision aux contours adoucis, estompés, était une forme de protection, de tendresse, et non d’aveuglement.
Je sais qu’il est mon fils, mais j’ai parfois l’impression qu’il ne vient pas de moi et de mon mari, mais d’un autre endroit où il essaie de retourner.
Elle regarda à nouveau la photographie, l’étudia. « J’étais effectivement belle », pensa-t-elle, se moquant d’elle-même pour cette légère trace de vanité. « Je n’ai jamais eu l’air si belle ni avant ni après. C’était lui. »
« C’est une chose à laquelle je ne me suis jamais faite, que je n’ai jamais comprise, qu’ils puissent déployer un tel amour et une telle attention envers leurs animaux et les vendre pour la boucherie. Je n’en parle pas, cela dit. Richard et ses amis me sauteraient dessus immédiatement. Mais il y a une sorte de contradiction froide, impitoyable dans tout cela. »
Mon Dieu, qu’est-ce qu’il avait donc de si spécial ? Il était comme un habitant des étoiles qui se serait accroché à la queue d’une comète avant de tomber au bout de son allée.
En se frottant contre elle, il lui embrassait les lèvres ou l’oreille, ou passait sa langue le long de son cou, la léchant comme le ferait un beau léopard dans le vled. Il était un animal. Un animal mâle souple et fort qui ne faisait rien ouvertement pour la dominer, mais la dominait pourtant complètement, exactement comme elle le voulait à ce moment-là.
"Voilà pourquoi je suis sur cette planète, maintenant, Francesca. Pas pour voyager ou faire des photos, mais pour t'aimer. Je le sais aujourd'hui. Je suis tombé du cercle d'un lieu très haut, très grand, il y a longtemps, des années avant de vivre cette vie. Et pendant toutes ces années, je tombais vers toi."
Viens voyager avec moi, Francesca. Ça ne pose pas de problème. Nous ferons l’amour sur le sable du désert, nous boirons du brandy sur les balcons de Mombasa en regardant les dhaws de l’Arabie hisser leurs voiles dans la première brise du matin. Je te montrerai les contrées du lion et une vieille ville française dans la baie du Bengale avec un merveilleux restaurant sur un toit, et les trains qui prennent les chemins de montagne et les petites auberges basques des Pyrénées. Dans une réserve de tigres du sud de l’Inde, il y a une petite île au milieu d’un énorme lac. Si tu n’aimes pas voyager, j’ouvrirai une boutique quelque part et je deviendrai le photographe local, je ferai des portraits ou n’importe quoi pour nous faire vivre.
Et il lui murmura :
- J'ai une chose à dire, une seule chose ; Je ne le dirai plus jamais, à personne, et je vous demande de vous en souvenir.
Dans un univers d'ambiguïté, ce genre de certitude n'arrive qu'une seule fois, et plus jamais, quel que soit le nombre de vies que vous vivez…
En quatre jours, il m'a donné une vie entière, un univers, et a fait un tout des parties de mon être.
Bien que lui et moi ne nous soyons plus jamais parlés, nous sommes restés liés l'un à l'autre aussi profondément que deux personnes peuvent l'être.
Je ne peux pas trouver les mots pour l'exprimer avec justesse.
C'est lui qui l'a le mieux formulé quand il m'a dit que nous avions cessé d'être deux personnalités distinctes pour devenir une troisième personne formée de nous deux.
Ni lui ni moi n'avons plus désormais existé sans cette troisième personne. Et celle-ci a été condamnée à errer sans fin
Le 8 août 1965 au matin, Robert Kincaid ferma la porte de son petit deux pièces au troisième étage d'un immeuble biscornu de Bellingham dans l'état de Washington.
Ses yeux la regardaient bien en face, et elle sentit quelque chose monter en elle. Les yeux, la voix, le visage, les cheveux argentés, la maniète naturelle dont bougeait son corps, une manière troublante, attirante qui éveille une mémoire ancienne. Une manière qui vous envahit comme un chuchotement à l'instant précis où le sommeil vient, quand les barrières sont tombées. Une manière qui combine autrement les molécules entre mâle et femelle, quelle qu'en soit l'espèce.
Dieu, l'univers ou quel que soit le nom qu'on veuille donner aux grands systèmes d'équilibre et d'ordre, ne reconnaît pas le temps humain. Pour l'univers quatre jours n'ont pas moins de valeur que quatre milliards d'années-lumière.
Maudlin makes it difficult to enter the realm of gentleness.
"Je ne sais pas si tu es en moi ou si je suis en toi, ou si tu m'appartiens. Une chose est sure, je ne veux pas te posséder. Je pense que nous sommes tous les deux à l'intérieur d'un autre être que nous avons créé et qui s'appelle nous."
En quatre jours, il m'a donné une vie entière, et a fait un tout des parties de mon être.
Je ne sais pas si tu es en moi ou si je suis en toi, ou si tu m'appartiens. Une chose est sure je ne veux pas te posséder. Je pense que nous sommes tous les deux à l'intérieur d'un autre être que nous avons créé et qui s'appelle "nous"
Un jour j'ai vu un jars du Canada dont la compagne venait d'être tuée par des chasseurs. Ils s'accouplent pour la vie, tu sais. L'imbécile a passé des journées entières à survoler l'étang, et des jours encore. La dernière fois que je l'ai vu, il nageait seul dans le riz sauvage toujours à sa recherche. Je suppose que cette analogie est un peu trop évidente pour des littéraires, mais c'est à peu près ce que je ressens.
Bien que lui et moi ne nous soyons plus jamais parlé, nous sommes restés liés l'un à l'autre aussi profondément que deux personnes peuvent l'être. Je ne peux pas trouver les mots pour l'exprimer avec justesse. C'est lui qui l'a le mieux formulé quand il m'a dit que nous avions cessé d'être deux personnalités distinctes pour devenir une troisième personne formée de nous deux. Ni lui ni moi n'avons plus désormais existé sans cette troisième personne. Et celle-ci a été condamnée à errer sans fin.
Je ne sais pas si tu es en moi ou si je suis en toi, ou si tu m'appartiens. Une chose est sûre, je ne veux pas te posséder. Je pense que nous sommes tous les deux à l'intérieur d'un autre être que nous avons créé et qui s'appelle "nous".
En fait, nous ne sommes pas vraiment à l'intérieur de cet être. Nous sommes cet être. Nous nous sommes tous les deux perdus et nous avons créé autre chose, quelque chose qui existe seulement comme une fusion de nous deux.
Je vis la poussière au coeur. Je ne peux pas mieux dire. Il y a eu des femmes avant toi, quelques-une, mais aucune après. J'ai ait le coix volontaire du célibat, je ne suis pas intéressé. un jour, j'ai vu un jars du Canada dont la compagne venait d'être tuée par des chasseurs. Ils s'accouplent pour la vie, tu sais. L'imbécile a passé des journées entières à survoler l'étang, et des jours encore. La dernière fois que je l'ai vu, il nageait seul dans le riz sauvage toujours à sa recherche. Je suppose que cette analogie est un peu trop évidente pour des littéraires, mais c'est à peu près ce que je ressens.