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Critiques de Roger Martin (97)
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Requiem pour un muckraker

Un véritable et bel hommage à Marvin H. Albert. vingt-deux nouvelles, inégales.

Mes préférences vont à Pas d'heures pour les braves de Jean-Hugues Oppel, Soldato de Tito Topin, le dernier corse de Jacques Mondoloni, Coup de gomme de Marc Villard, Le repos du routier de Claude Mesplède.

Le recueil inclut également un entretien où on append qu'il aime les femmes fortes et celles au caractère bien affirmé, beaucoup d'écrivains dont Ross MacDonald, les bistrots.

En résumé, un très bel hommage en effet à ce Muckraker parmi d'autres... écrivains engagés, ces remueurs de boue, Ces fouille-merde.

J'ai lu ce recueil, en me souvenant, que j'avais croisé Marvin H. Albert, au comptoir d'un bar d'une Maison de la Culture, lors d'une édition d'un festival de polars, un verre à la main, en parlant de littérature.
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Ed Lacy : Un inconnu nommé Len Zinberg

Avec la biographie de Leonard Zinberg, Roger Martin explore non seulement la littérature policière, mais aussi la cause noire, une époque et une certaine Amérique.
Lien : https://www.tdg.ch/policier-..
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Vive la Commune !

Toujours le même principe dans la collection Noires Nouvelles: un thème historique, une palanquée d’autrices et auteurs, chacun·e une nouvelle noire sur ledit thème et plein de belles illustrations au milieu.



En toute partialité, les éditions du Caïman font du vraiment bon boulot avec cette collection et ont même tendance à s’améliorer chaque année.



Je ne manquerai jamais de le rappeler, la littérature noire est une littérature réaliste, et comme en plus cette collection a un caractère historique, cet opus navigue avec tact et élégance entre fiction et textes documentaires, comme en témoignent les sous-titre des nouvelles qui vont de « fiction » (La semaine sanglante d’Antoine Blocier, Le rire de Martin d’Eric Maneval, La dernière dent de Michèle Pedinielli) à des termes excluant justement la notion de fiction (Courbet VS Vendôme de Nadia Khiari aka Willis de Tunis est revendiquée comme « Biographie » ainsi que Camélinat le rouge de Rosa Moussaoui tandis que J’ai photographié la Commune de Paris… Oui madame, oui monsieur ! de Philippe Paternolli est qualifiée de « témoignage post-mortem) en passant par toutes les nuances entre les deux (les “nouvelles documentaires” L’enterrement de Marie Lecointre de Michèle Audin, Les espions de Versailles de Roger Martin et La directrice d’école et le maire de Philippe Pivion, la “romance historique” Les femmes et les enfants d’abord de Laurence Biberfeld, les “faits historiques romancés” de Ni pieux, ni traître d’Odile Bouhier, de Quand il est mort le poète (Gaston Crémieux) de Maurice Gouiran ou encore Les canons de Montmartre de Laurent Mély-Dumortier et Quatorze étoiles pour quatorze morts de Jean-Louis Nogaro, sans oublier La lionne et le géographe de Serge Utgé-Royo) et le directeur de collection Patrick Amand se fend même d’un néologisme aguicheur avec sa “biografiction” Pilotell.



Tous les efforts sont faits pour ne pas lasser le lectorat en variant les formes littéraires puisque, cachées parmi ses nouvelles, on trouvera un exercice épistolaire (Je vous écris au milieu des ruines fumantes… de Didier Daeninckx) deux poèmes (Ce qu’on perd de Patrick K. Dewdney et Poème pour les chaussures d’un communard de Toulouse de Serge Pey) une pièce de théâtre (L’heure de trop de Michaël Dias), une incursion dans l’uchronie (Babylone de Max Obione), une BD (Victorine de Stéphane Tamaillon et Vincent Sauvion), une chanson (Sur la Commune de Serge Utgé-Royo, issue de son album La Commune n’est pas morte !, 3e volet de ses Contrechants… de ma mémoire, à laquelle il faudrait ajouter les nombreux extraits de chants semés au cours des nouvelles) et quelques curiosités qu’il vous faudra lire pour savoir ce que sont une “déambulation historique” (À la source d’Alice Jack) ou une “anti-nouvelle” (Sans nouvelle de la Commune d’Anouk Langaney).



Un remerciement particulier à Serge Pey et Jean-Louis Nogaro qui viennent nous rappeler que la Commune de Paris fut précédée et suivie de nombreuses autres en abordant réciproquement la Commune de Toulouse et celle de Saint-Étienne, à celles et ceux qui sont sortis du 19e siècle pour aborder l’événement historique de la hauteur de quelques décennies après (j’ai surtout en mémoire la grinçante La semaine sanglante d’Antoine Blocier, Vive le Roy ! de Roger Mazuy et La lionne et le géographe d’un Serge Utgé-Royo toujours aussi pertinent).



Autre chose, un livre c’est un objet, pas seulement un assemblage de mots. Ceux de la collection Noires nouvelles apportent un soin particulier à l’iconographie et celle de Vive la Commune est particulièrement riche et variée. Plein de documents d’époques comme des caricatures récentes faisant entrer la Commune et l’actualité en résonance (en ces jours de sauvage répression, retomber sur le dessin de Michel Cambon représentant Emmanuel Macron se faisant tatouer le portrait d’Adolphe Thiers m’a fait particulièrement bizarre). J’avais particulièrement apprécié tous les documents montrant combien l’impact de la Commune est resté important à travers les époques et les pays (de la commémoration new-yorkaise de 1880 aux affiches anglaises de 2016 et 2017 en passant par la plaque de la Place de la Commune de Paris à Hô Chi Minh-Ville ou l’affiche soviétique de Vladimir Kozlinski revendiquant la filiation de la révolution de 1917 avec la Commune). J’avais aussi apprécié de voir que l’engagement des auteurs était allé au-delà de la fourniture de leur texte, plusieurs illustrations étant issues des collections personnelles de certains d’entre eux.



Tatouage présidentiel, dessin de Michel Cambon



Le verdict : un pavé de plus de 400 pages qu’on peut théoriquement lire en plein de petits bouts, mais qu’en pratique j’avais pour ma part englouti à la suite. Un résultat à la hauteur du casting réuni à la fois très varié et hautement qualitatif. À s’offrir, à offrir à celles et ceux qui aiment la littérature noire, à celles et ceux qui y sont un peu rétifs, à celles et ceux qui aiment l’histoire sociale et à celles et ceux qui feraient bien de s’y mettre, à celles et ceux qui beuglent La semaine sanglante sous la douche et qui en soirée préfèrent la Danse des bombes à la Danse des canards.
Lien : https://romancerougenouvelle..
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Jusqu'à ce que mort s'ensuive

Douglas Bradley, 22 ans, fils du numéro 2 de Coca-Cola, vient d'être recalé de l'Armée malgré un brillant dossier. La raison (qu'il découvre): son grand-père paternel, mort par pendaison en France en 1944, après un jugement martial.



Ne pouvant poser de questions à son père, un homme autoritaire qui ne jure que par le travail constant, qui dénigre les Noirs de basse condition sociale sous le prétexte qu'ils sont des paresseux, il décide de mener l'enquête. Et commence par rencontrer cette famille, jusque-là inconnue



Pour comprendre et offrir des réponses à sa tante Rosa, il remonte des pistes, rencontre différentes personnes, et va jusqu'en France et en Belgique, sans savoir qu'il a la DIA, le service de renseignements américain, à ses trousses.



Ce roman, passionnant malgré quelques défauts, est une (en)quête autant familiale et identitaire qu'historique et de réhabilitation.

Il est question de ségrégation dans l'Armée américaine lors de la Deuxième Guerre Mondiale avec "le mystère du 364e Régiment d'Infanterie" et de ce que cela a entraîné, sur le moment, des années et même des générations plus tard, allant jusqu'au secret d'Etat. Et ainsi aborde-t-il aussi la condition des Noirs aujourd'hui aux États-Unis.



L'auteur parsème son récit de faits avérés, de citations de personnes, de journaux, et nous permet d'aller dans des lieux visitables (ou non).



Jusqu'à ce que mort s'ensuive, un titre polysémique, aussi éloquent, métaphorique que symbolique, pour un roman à découvrir !
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Vive la Commune !

Un recueil de nouvelles aussi diverses que leurs auteurs, chacun y trouvera son goût. Toutes commémorent la Commune et participent à raviver son souvenir.

Particularité, la plupart des auteurs ne sont pas des spécialistes du roman historique mais plutôt du polar et du roman noir. Ca donne une tonalité différente, intéressante.

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Vive la Commune !

Un cri du cœur.



Rassemblant plus de 20 plumes contemporaines, ce recueil de nouvelles mettant en scène des acteurs majeurs ou anonymes de la Commune de Paris est un très bel hommage en forme d'initiation à cet événement capital de l'histoire de l'émancipation humaine.



Souvent des femmes, les personnages mis en scène à travers des poèmes ou des textes courts redonnent vie à ces quelques semaines où plus que jamais l'espoir a eu droit de cité entre les murs de la capitale... avant la derniere, la "Semaine sanglante" et son anéantissement dans un bain de sang.

Agrémenté de gravures et de reproductions d'époque, un livre agréable et nécessaire.



Publié en 2021, à l'occasion des 150 ans de la Commune.



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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

Un recueil de textes courts par une trentaine d’écrivains et écrivaines, sur le thème du train et du chemin de fer, en soutien aux cheminots en grève en 2018. Comme souvent dans ce genre d’ouvrage, il y a du très bon et des textes moins mémorables, mais l’ensemble est plutôt plaisant à lire, et engagé.
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Brigadistes !

Les habitués du blog commencent à connaître le principe de cette collection, les autres pourront se reporter à ce que j’en disais au sujet de 50 ans après, des nouvelles de Mai 68 ou de C’est l’anarchie!. Côté auteurs et autrices… ah non, auteurs seulement! Bref, pas besoin de s’étendre, vous m’aurez compris. Côtés auteurs donc, on retrouve pas mal des habitués de la collection et donc de la première ligne de la littérature noire française actuelle. On retrouve surtout beaucoup de personnes qui ont déjà écrit sur la guerre d’Espagne (comme Maurice Gouiran, Ricardo Montserrat, Jean Ortiz, Philippe Pivion, les 3 Patrick: Amand, Bard, et Fort… ) mais qui ont aussi chanté à ce sujet (Pierre Domengès, Pascal Gabay, Tomas Jimenez, Serge Utgé-Royo, ou, peut-être plus inattendu ici, Cali, lui-même petit-fils de brigadiste) sans oublier les bédéistes Fabien Lacaf et Bruno Loth (qui sur notre sujet du jour est tout à la fois scénariste, illustrateur et éditeur de la série Ermo). Bref, des gens qui maitrisent un peu le sujet.



Brigadistes! n’a cependant pas vocation à être un ouvrage historique sur les Brigades Internationales. Il s’agit d’un recueil de nouvelles noires qui joue pleinement son rôle de nouvelle littérature réaliste qu’est la littérature noire. Ni historique ni hagiographique, le recueil donne au travers de différents parcours, différentes péripéties, un aperçu du vécu des brigadistes, de leurs souffrances, leurs espoirs et leurs désillusions, les solidarités et les divisions, les fidélités et trahisons…



Outre le plaisir de quelques textes à l’écriture particulièrement savoureuse, j’en garde le souvenir de quelques angles originaux comme Gilles Del Pappas qui nous narre une rocambolesque contribution de Marius Jacob au combat des brigadistes, la note punk 77 de Domengès, la touche sports populaires de Patrick Amand ou Roger Martin qui aborde la trop méconnue participation de noirs américains (et le soutien de certaines de leurs stars)…



Je n’en dirai pas plus car tout ce que je pourrais écrire sur le recueil sera moins intéressant à lire que le recueil lui-même. Fermez donc cette page et allez acquérir Brigadistes!.



Critique extraite d'un article publié sur le blog R2N2 à l'occasion de la mort de Josep Almudever Mateu, dernier membre encore en vie des Brigades Internationales.
Lien : https://romancerougenouvelle..
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Nouvelles noires

On a tant l'habitude de situer le roman noir ou les nouvelles de même couleur aux Etats-Unis et dans les années 50 avec les grands maîtres du genre que sont Chandler, Goodis, Irish, Hammet et tant d'autres que l'on oublie que le noir va aussi très bien aux auteurs français qu'ils soient contemporains ou classiques. Balzac, Maupassant, Mérimée, Bloy ou Gaboriau s'y sont essayés et avec succès, fort de leur style et de leur imagination. Quant à Daeninckx, Arnaud, Boileau-Narcejac ou Siniac (fallait pas que je l'oublie ce dernier, Koalas n'aurait pas été content...), les amateurs du genre connaissent déjà ces grands écrivains des années 70 et 80 (voire avant et après) et les apprécient. Avec Nouvelles Noires, vous avez 330 pages de pur bonheur, des histoires variées en lieux et en époque à dévorer sans modération.
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Ku Klux Klan, tome 1 : Des ombres dans la n..

Après sa remise de médaille par Barack Obama, Billy Caldweel raconte à son petit fils le chemin parcouru pour en arriver là. Sa vie privilégiée de blanc face aux atrocités dont sont victimes les noirs dans son petit village du sud des US.



Un roman qui ne cache rien des horreurs que les blancs, et en particulier le Ku Klux Klan, ces chevaliers blancs qui rendaient justice, faisaient subir aux noirs. Il faut avoir le coeur bien accroché pour certains passages d'une grande cruauté aussi réelle soit elle. On imagine bien l'impact de celà peut avoir sur un enfant d'une dizaine d'années mais aussi la fierté qu'il devait ressentir pour son père qui a su prendre position.



Un très beau roman malgré tout, qui montre une page d'histoire peu connue en France.



En fin de roman, un dossier revient sur 150 ans de Ku Klux Klan.


Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Nouvelles noires

Tu cherches à lire des nouvelles noires,

mais tu ne sais pas par où commencer.

Alors voici un recueil qui s'ouvre à toi :

un florilège parmi quinze auteurs classiques

et neuf écrivains contemporains des années 80.

Tous écrits en français, cocorico !

Tu peux tout lire ou faire ton choix.

J'ai mes favoris en course qui se livrent bataille :

La dame avec une petite chienne grise de Georges J. Arnaud qui m'a bien baladée.

La grande Brétèche de Balzac, c'est du bel ouvrage !

Le secret de l'échafaud Villiers de l'Isle Adam, à toi de le découvrir...

Ceux qui vont mourir de René Réouven, j'en ai fait qu'une bouchée romaine.

Le matelot d'Amsterdam de Guillaume Appolinaire, c'est pas une brèle mon Jacquot !

Mademoiselle Maud de Boileau-Narcejac, elle a tout pour te plaire.

Matéo Falcone de Prosper Mérimée , plus Corse tu meurs.

F.X.E.E.U.A.R.F.R de Didier Daeninckx , non ce n'est pas une erreur de frappe.

Une vendetta Guy de Maupassant, c'est encore bien corsé.

Emille Gaboriaux Le petit vieux des Batignolles, il a pas pris une ride.

Une tisane de Léon Bloy, pour digérer le tout !

Et la palme du noir revient haut la main après délibération avec... moi-même à Un petit geste de Pierre Siniac...qui part pourtant d'un bon sentiment . L'histoire se déroule dans le village de Sans-Remords-ville

qui accueille une nouvelle résidence de retraités où les pensionnaires

coulent de vieux jours tranquilles loin des abominations du monde.

Parmi les 25 locataires, Il ya Monturel, le sadique de Vierzon, Arquignol le kidnappeur sanglant ,Loutte, le chirurgien de la nuit, Orchinidze, le chauffeur de taxi envoûteur et 21 autres du même acabit.

Chanceux de couver une retraite heureuse dans ce petit coin de paradis,

pris de remords , ils décident, d'un commun accord , de faire un petit geste...

Voilà, un excellent mélange de nouvelles noires fait pour moi et peut être pour toi !

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L'honneur perdu du commandant K.



J'ai adoré ce livre, un récit de souvenirs et une enquête sur le putsch d' Alger, le rôle des appelés, et des gradés restés fidèles au gouvernement de l'époque. A la fin du bouquin, j'avoue que j'ai vraiment envie d'en savoir plus sur le commandant Kubasiak.

complétement inconnu, héros modeste, mis aux arrêts, remercié, et assassiné... D'autres personnages sont cités le lieutenant colonel Vaillant, le lieutenant colonel de la Noé, le commandant Vanbremeersch, et surtout ces appelés, qui ne sont que des noms apparaissant pour la plupart en filigrane dans l'Histoire.

D'autres noms pourrait être ajoutés, Pierre Brillant par exemple.

On quitte ce livre frappant de sincérité en ayant envie de dire à Roger Martin …dites nous en plus .

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Jusqu'à ce que mort s'ensuive

Voilà au moins deux ans que ce livre traînait dans ma PAL, sans que je n'ai une furieuse envie de le lire. Je ne me rappelle même plus d'où il venait, quand et où je l'avais acheté...

Le hasard m'a fait choisir ce livre que jai finalement dévoré.

L'histoire est captivante, s'inscrit dans l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, l'Histoire des GI afro-américains et des massacres qu'ils ont subi en toute discrétion.

Le personnage principal est un jeune de 22 ans, qui pourrait être n'importe qui.

Ma seule critique négative pourrait être le niveau d'écriture, pour moi assez guindé, avec pas mal de répétitions notamment.

Je conseille vraiment ce livre, qui est assez exceptionnel dans son genre.
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La Légende de Cassidy, tome 1 : 100 tueurs da..

Cette série n'a pas connu le succès d'où son arrêt après le second tome. Pourtant, il y avait une certaine ambition dans la manière dont se déroulait cette histoire qui revenait sur le mythe de Butch Cassidy, le célèbre pilleur de train et de banque.



Il faut dire que ce personnage a emporté avec lui de nombreux mystère notamment sur les circonstances ténébreuses de sa mort à San Vincente en Bolivie en 1908. Sa propre soeur a indiqué qu'il est mort de vieillesse dans la banlieue de Washington dans les années 1930.



Certes, le dessin est franchement trop naïf et ne colle pas avec ce genre d'histoire. Il est vrai également que certaines scènes sont un peu pathétique comme lorsque ce colonel de cavalerie dégomme à bout portant son sergent suite à une petite divergence d'opinion. c'est nullement crédible et cela fait cliché.



Au crédit, je mettrai que le contexte historique est assez bien expliqué dans la narration. On arrive à comprendre les motivations de ces hors-la-loi. Il faut dire que la justice était plutôt du côté des forts et de ceux qui exploitait le peuple. Le fils du président américain par exemple était associé à ces gros éleveurs qui ont massacré les petits exploitants en balançant de la dynamite sur leur troupeaux. Oui, et après, on s'étonne de la violence. Les bandits ne le sont pas par hasard.
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Ku Klux Klan, tome 1 : Des ombres dans la n..

L'ouvrage n'est pas une commande pour l'occasion mais une nouvelle édition participative de la collection en raison du "Black Lives Matter" .







" Tout a commencé le 17 Octobre 2010...".



La première phrase du roman.







Nous sommes déja surpris.



Quel événement pouvait lier ce jour à l'histoire sanglante des capuchons blancs des USA, les tristement célèbres extrémistes du cercle secret du Ku Klux Klan?



Ce roman nous interpellera tandis que notre actualité en 2020 nous contraindra à porter le masque (Covid-19, oblige) et tandis que le mouvement " Black Lives matter" bat son plein, en faveur des citoyens noirs touchés par une recrudescence de bavures policières.



Ce dernier problème nous relie bien évidemment à un problème de racisme soulevé par l'affaire d'officiers blancs qui ne ménageront pas des personnes suspectés d'incivilité avec des actes de violence inouïs dans leurs interpellations, selon les médias et les témoignages.



C'est un moment fort donc pour les jeunes lecteurs qui connaîtront beaucoup de bouleversements sociaux et sanitaires dans la même période.







Quelques collections comme celles proposées par l'éditeur Oskar Éditeur permettront de contextualiser les problèmes, creusant le thème des inégalités et des oppositions communautaires en profondeur par le biais d'histoires significatives, remontant loin dans le temps afin de saisir de quoi sont faits les héritages culturels des uns et des autres.



L'Amérique du nord, nous le savons, baigne dans une histoire assez sombre dont elle peine à s'extirper encore aujourd'hui, le mouvement " Black Lives matter" le prouve.



L'histoire lointaine et la comparaison avec notre société contemporaine, aux moeurs différentes dans le meilleur des cas, permettront néanmoins un recul salvateur pour le jeune public avec ces fictions inspirés de faits réels, qui peuvent impressionner les jeunes esprits sensibles.



N'oubliez pas chers jeunes lecteurs, l'Homme est capable du pire mais aussi du meilleur.



C'est ce que nous attendrons des bonnes histoires.







Le roman.



Nous assisterons à la remise d'une médaille de bravoure d'un citoyen le 17 Octobre 2010 à Washington- nous y voila- par le président américain de l'époque, Barrack Obama.



Cette date nous renverra aussitôt à une autre date, celle de la médaille, pour service rendus lors de la grande manifestation des droits civiques du 28 août 1963. La scène sera toutefois anecdotique.



Jim, le petit-fils du récompensé, sera notre narrateur.



L'événement sera émouvant, replacé par l'auteur Martin Roger dans une double culture, le parfait trait d'union avec un grand-père blanc et une grand-mère noire.







Le grand-père vit le reste du temps en Louisiane, ce qui fera le lien avec le fantômes du passé des capuchons blancs.



Nous retournerons plus longtemps ici dans le passé avec le grand-père et Jim, les histoires sont un excellent moyen d'y parvenir rapidement et de saisir des choses importantes tout aussi rapidement.



Les bons conteurs permettent aussi de tempérer les moments forts et de sortir de l'expérience éprouvé sans danger.



Cela sera vrai pour notre auteur Martin Roger, autant que pour le grand-père William, qui avait promis une histoire familiale singulière pour les 10 ans de Jim, attachée à un objet hérité de lui.



Dans cette histoire, William Lincoln Caldwell avait 10 ans.







L'auteur choisira une voie excellente qui parlera du coup à tous les jeunes lecteurs pour le thème qui nous soucie: c'est un blanc qui sera persécuté pour avoir dénoncer les maltraitances et la discrimination faites aux noirs à la Louisiane de son époque.



La défense des droits de l'Homme semble être une véritable histoire de famille ( et d'éducation, avons-nous envie d'ajouter).



On nous raconte une Amérique très étroite, où l'on sert la haine au petit déjeuner, au déjeuner et au dîner.



Que faire lorsque l'on vit et grandit dans un milieu qui ne permet pas le libre-arbitre et une liberté de vivre sur des fondements différents?



Que faire lorsque la Liberté, l'Égalité et la Fraternité- que nous connaissons ici, en France, Républicaine- ne sont pas des valeurs essentielles, indispensables pour rassurer et vivre sereinement avec ses voisins?



Peut-être ne faut-il tout simplement pas de voisins, pensent certains.



Nous emprunterons les sentiers de ces raccourcis mortels avec ce court récit émouvant et d'une valeur pédagogique précieuse.







Nous sommes aussi rassurés car malgré ce que dira le père du jeune Jim, il restera des hommes qui survivrons à cela pour raconter l'histoire et en semer les graines.



Ce sont des acteurs secondaires mais des maillons de la chaîne essentiels.



Le preuve est faite avec le grand-père William.







Le Masque fait-il le héros, chers jeunes lecteurs?



Si nos super-héros des Comics américains portent le masque pour protéger la vie de leurs proches, qu'en est-il de ces KKK?



Le cercle est-il hors-la-loi?



Y a t-il des lois au dessus de la loi?



Qu'est-ce qui distingue notre Spiderman par exemple, décrié dans sa fiction comme une menace incontrôlable et traqué par les forces de police, de ces autres personnages vêtus et masqués de blanc?



Vous l'aurez compris déja, jeunes lecteurs, malgré ce qu'on en disait, il sauvait des gens.



Nous approcherons de cette distinction fine grâce à de jeunes héros, à la même hauteur que la cible lectrice, qui auront l'occasion de discerner le bien du mal, malgré de jolies légendes racontées par les adultes sur le KKK les présentant comme de preux chevaliers vaillants.



Delà, le récit est forcément intéressant pour les lecteurs ados.



Le tact de l'auteur et sa douceur d'écriture rendront l'aventure très agréable pour le public malgré une première de couverture assez choc qui ne pourra pas hélas édulcorer la réalité de cette période sans en gommer la gravité.
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Il est des morts qu'il faut qu'on tue

Le plus grand avantage de ce livre est assurément de mettre en lumière des moments forts de l'histoire révolutionnaire et guerrière de la France.

Celle des gens oubliés qui ont participé à son passé raciste et antisémite, mais aussi des anonymes qui ont lutté contre la vision d'un monde étriqué.

On apprend beaucoup de choses (enfin moi qui pour le coup me suis sentie un peu inculte) peut-être même un peu trop car on peine a se concentrer entre toutes ces époques chaotiques.

La guerre de Prusse qui mène à la Commune qui plus tard mène à la première guerre mondiale sur fond d'antisémitisme aggravé pour finir par la seconde guerre mondiale avec un personnage de son époque : antisémite et amateur d'ordre. Un personnage qui questionne les intérêts des uns et des autres à cette haine institutionnelle.

J'ai pourtant peiné à finir, j'avais parfois la sensation de trop d'étalage de savoir au dépend d'un peu plus de psychologie des personnages.

J'ai au moins révisé une histoire qui pourrait presque ressembler à celle d'aujourd'hui ce qui n'est pas très rassurant.
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Brigadistes !

20 nouvelles par des brigadistes, des historiens des romanciers sur les guerre d'Espagne et les brigades
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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

Sortez de votre train-train et prenez avec moi, ce train de nouvelles, d'écrivains solidaires de cheminots en grève. Les droits du livre sont intégralement reversés en soutien aux grévistes.





Prévert écrivait : "Le train m'égare, la gare m'étreint." J'ai aimé le texte de Laurent Binet qui convoque le plus long générique de film, avec l'arrivée en gare, d'un train, d'où descend C.Bronson, dans "Il était une fois dans l'ouest." Tandis que H.Fonda essaie de prendre une locomotive, dans "Mon nom est personne". Cris Evans remonte des derniers wagons, avec des prolétaires révoltés ( les cheminots?) pour " Snowpiercer".



Vous rencontrerez peut être d'autres écrivains, dans les wagons suivants, pendant que "le train sifflera 3 fois". Lisez ce livre, et compostez votre billet " de soutien".
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L'empire du mal ?

Un petit dictionnaire des actions politiques de l'ultra-droite et de l'extrême droite américaine. Ouvrage intéressant mais politiquement trop engagé. Les Etats-Unis ne se limitent tout de même pas qu'à ces pillages, ces meurtres en série et ces massacres décrits dans ce livre. Il me semble quand même qu'il y existe aussi d'autres mouvements plus humanistes pour les atténuer, même si cela reste vrai de souligner que la richesse de ce pays s'est faite au détriment d'autres populations.
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Le rêve brisé

Je suis une grande passionnée d'histoire et particulièrement de l'histoire américaine, c'est donc avec un immense plaisir que j'ai ouvert ce livre mais pas seulement. En effet, lorsqu'un domaine m'intéresse particulièrement, je suis une lectrice exigeante et pointilleuse.

Avec ce livre j'ai eu beaucoup de bonnes surprises, le contexte est parfaitement mis en place et l'auteur ne se contente pas de ce qui est mentionné dans les livres scolaires, son raisonnement et ses recherches vont beaucoup plus loin. Le récit est passionnant et clair, on apprend des choses et je suis allée de surprises en surprises. Les chapitres assez courts en font un vrai page turner, ce qui peut sembler un exploit pour un document, les termes employés ne sont pas ampoulés et permettent à tous de comprendre le propos. Bref, Roger Martin fort de son expérience d'auteur & réussi avec ce livre de rendre l'Histoire accessible et compréhensible pour tous, pour les novices comme pour les passionnés.

Si je ne devais conseiller qu'un seul ouvrage sur Martin Luther King ça serait celui-ci !
Lien : http://www.tastefortroubles...
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