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Critiques de Rolo Diez (18)
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Gambit de dame/Le refuge

« Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité, si l'on peut dire ainsi. » avait écrit Breton, que je reprends ici pour faire mon intéressante et pour tenter de définir ces deux récits signés Rolo Diez, auteur de l'excellent Vladimir Ilitch contre les uniformes.



Dans Gambit de dame, l'écrivain argentin revient sur son enfance passée dans la pampa: « Toutes les villes sont Macondo. Et l'enfance n'est que nostalgie d'une patrie d'où nous avons été virés à coups de lattes. Vérités discutables. Sociologiquement, et psychologiquement très sujettes à caution. Heureusement nous ne sommes pas des scientifiques et revendiquons le privilège de réinventer la réalité. »

Querelles de voisinages, premières amours, amitiés, bagarres, aventures au coin de la rue, la vie quotidienne dans un petit village se vit aussi intensément que celle des grands aventuriers, et l'enfance joyeuse exhale son doux parfum.



Dans le Refuge, un écrivain argentin exilé au Mexique peine à trouver l'inspiration. Un chaton recueilli par son fils se met à lui parler:

« - Et toi, qu'est-ce que tu écris?

- Des textes que Cortázar n'utiliserait même pas pour se torcher. »

Lorsque Mariana son épouse le fiche dehors, l'Argentin erre dans les rues, et se retrouve à chercher asile dans un squat noyauté par des Krishna plus azimutés les uns que les autres. Une folle nuit commence, au milieu d'une faune des plus étranges. Rolo Diez aborde l'exil de manière plus légère (façon de parler, nous sommes au Mexique) ou onirique que dans son roman Papel Picado.

Avec comme toujours cette petite musique que l'on aime chez lui, et cette fantaisie présente même dans les instants les plus graves.

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L'effet tequila

Faut pas vraiment chercher le polar dans L'effet Tequila mais plutôt le ressenti d'un mec, flic au Mexique qui cumule les statuts d'emploi : maquereau, polygame, extorsion de fonds ? oui, ça aussi, il pratique et bien d'autres activités illégales. Bref une belle canaille ! Mais il m'a bien fait rire et surtout grâce à lui, Rolo Diez balance, avec une ironie vorace, des vérités sur la société, les rapports humains... sur la vie.
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L'effet tequila

Putain, ce n’est pourtant pas si compliqué de servir une bière fraîche. Glacée, en fait, chaleur du Mexique oblige, faut désaltérer le gosier et nettoyer la poussière. Mais attention pas trop glacée non plus, la bonne température, quoi. Et pourtant, le pauvre Carlos n’en peut plus. Oui, ô misère, comment peut-il vivre avec une femme incapable justement de lui servir sa bière à LA bonne température. D’ailleurs, elle est partie en lui laissant en plus les gosses. Pourtant, c’est un bon gars ce Carlos, il aime quand même sa femme, même lorsqu’elle lui sert sa bière trop glacée, il aime aussi sa maîtresse, même lorsqu’elle lui sert sa bière pas assez fraîche. Oui, un bon type, humain, qui aime les relations humaines avec quelques crapules du coin, quelques putes du trottoir à l’angle du commissariat. Un bon gars qui sait ce qu’il veut, et il veut une bière, poupée, ni trop glacée ni trop tempérée.



Carlos est flic, et c’est désespérant à quel point les femmes qui l’entourent n’arrivent même pas, malgré tout l’amour et l’argent qu’il leur donne, à lui servir une bière à la température adéquate. Alors qu’il s’évertue à percer le mystère du crime et de la subversion humaine, il ne demande qu’une seule chose en échange… ça ne devrait pas être si compliqué, pourtant, putain… C’est ce que j’appellerai le mystère des femmes, incapable de savoir à quelle température l’homme chéri veut sa bière… Bon passons et revenons à nos brebis galeuses ou nos scorpions dans le mezcal. Carlos est un bon flic, malgré ses déboires et ses petites incursions en dehors de la légitimité de la loi. Enfin, normal, quoi, on est à Mexico ! Et puis c’est presque uniquement pour le bien de l’équipe et quand les neurones chauffent trop, il fait comme n’importe quel flic du coin, il va s’accouder au comptoir du bar. Et à la deuxième tequila, tous les sombres mystères de l’enquête s’évaporent, la brume autour de lui se distille entre les tabourets et les longues jambes de Gloria ou de Maribel, laissant entrevoir un nuage de papillons : c’est ce que j’appelle dans le jargon du métier – ou du chroniqueur pseudo-littéraire - « l’effet tequila ».



La tequila étant la clé du mystère et la bière celle de la vie, l’enquête passe au second plan. Je prends le pouls de la ville, traine ainsi mes vieux sabots crottés dans la poussière de Mexico, le regard spleen sur ses putes et ses bars - dans le genre envie d’une langue qui viennent titiller mon esprit - et surtout boire une bière juste glacée, un roman en poche tout en drôlerie satyrique, à ne pas prendre au sérieux mais qui donne bougrement soif... pour celles qui savent servir une bière à la bonne température.
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Mexico Noir

L'introduction de Paco Ignacio Taibo II à cette anthologie est précieuse car elle fait entrer le lecteur de plain-pied dans la noirceur de ce monstre urbain qu'est Mexico : désespoir engendré par la misère économique, criminalité, trafic de drogue et violences en tous genres, et une corruption de la police qui est sans égal, bienvenue dans les ténèbres de Mexico DF.



«J'ai souvent dit que les statistiques révélaient une ville surprenante, une capitale dans laquelle on compte plus de ciné-clubs qu'à Paris, plus d'avortements qu'à Londres et plus d'universités qu'à New-York. Une ville où la nuit est devenue dangereuse, sauvage. le royaume de quelques rares élus. Où la violence qui règne vous accule, vous enferme dans l'autisme. Une sauvagerie qui vous retient chez vous, planté devant la télé, qui crée un cercle vicieux où règne la solitude et où on ne peut s'en remettre qu'à soi-même. Voilà la situation, pour la majorité des cas.» (Paco Ignacio Taibo II).



La première nouvelle du recueil, «J'suis personne» d'Eduardo Antonio Parra, justifierait à elle seule l'achat de l'anthologie, la marche dans les rues derrière son caddie et le monologue intérieur en boucle d'un clochard psychotique, qui a assisté à une scène, au mauvais endroit au mauvais moment, et qui pressent dans le brouillard de ses pensées abîmées par la rue et l'alcool, que les conséquences vont être terribles pour lui.



Un autre de mes coups de coeur est la nouvelle de F.G. Hagenbeck, «Le comique qui ne souriait jamais», dans la lignée de Marlowe, une histoire de privé embauché à la fin des années soixante par une star de cinéma pour faire cesser un chantage, un classique transposé dans la noirceur tortueuse de Mexico DF : Un très beau condensé en quelques pages de violence, d'humour corrosif et de mélancolie sur fond de la grande histoire mexicaine, qui donne envie de lire davantage cet auteur.



«Je me trouvais face à l'acteur le plus célèbre du Mexique. Il n'était pas plus grand que moi. Ce n'est pas peu dire car à Los Angeles on me prenait pour le huitième nain de Blanche Neige. Il portait une veste en daim couleur lie de vin qui crissait, une chemise blanche à manches courtes col Mao et des lunettes de soleil de la taille d'un pare-brise. Il avançait lentement. Délicatement. À mesure qu'il s'approchait de moi, j'ai estimé qu'il devait avoir la cinquantaine mais qu'une récente opération de chirurgie esthétique lui faisait paraître dix ans de moins. Il portait encore quelques bandages. Sur son visage tiré, il y avait comme une légère patine qui rappelait la couleur de l'argent : celle des dollars gringos.» (F.G. Haghenbeck, le Comique qui ne souriait jamais)



Deux autres nouvelles m'ont semblées très puissantes, «Le brasier des judas» d'Eugenio Aguirre, un récit qui s'ouvre sur des crimes atroces, annonciateurs d'une chute brutale, et «Derrière la porte» d'Oscar de Borbolla qui illustre de façon simple et brillante le propos de Paco Ignacio Taibo II en introduction, l'impuissance des citoyens face aux crimes et l'impunité.



Merci aux éditions Asphalte de nous plonger au coeur du noir des mégalopoles. On en redemande.

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L'effet tequila

Marié, deux enfants, une maîtresse à entretenir, Carlos Hernández a des frais. Ça tombe plutôt bien puisqu’il est policier à Mexico, métier qui permet de pouvoir compter sur de régulières rentrées d’argent destinées à compléter de manière conséquente un salaire trop faible. Carlos a donc trois prostituées qui lui versent une commission sur leurs honoraires, des commerçants qui le paient pour leur protection et des hommes d’affaires qui lui achètent de la fausse monnaie. Cela pourrait sembler être de l’argent facilement gagner, mais il ne faut pas se fier aux apparences. D’abord, Carlos à un chef qui veut sa part. Ensuite, tous ceux qui lui doivent de l’argent n’ont pas forcément envie de le lui donner. Il faut donc régulièrement insister – parfois même un peu fort. Quand un gringo se fait descendre et que Carlos doit enquêter, cela perturbe son emploi du temps. Carlos doit recruter de l’aide et même investir un peu de ses propres fonds dans cette enquête, en espérant qu’elle finira bien par lui rapporter.

Il est indéniable que l’intérêt de L’effet tequila se trouve moins dans l’enquête foutraque de Carlos Hernández que dans les pérégrinations agitées de ce dernier et dans ses admirables sentences sur son métier, ses collègues, les femmes avec lesquelles il couche ou voudrait coucher et la température de sa bière du petit-déjeuner. Policier instruit, féru de littérature et même de philosophie, mais surestimant certainement sa capacité à éviter les ennuis, machiste et un brin alcoolo, flirtant avec le burnout, Carlos Hernández est aussi déplaisant dans l’absolu que plaisant à voir évoluer tant Rolo Diez le charge d’une dose de cheval d’autodérision et de second degré.

L’effet tequila est un roman échevelé, violent et porté par un humour aussi cynique que salutaire. Il a par ailleurs la politesse d’être relativement court – un peu moins de 200 pages qui défilent bien vite – épargnant au lecteurs de longs bavardages inutiles ou des descriptions interminables au profit de bavardages inutiles, certes, mais marrants et d’une absence de description réelle des faits qui ôte certes un peu de sens à l’enquête de Carlos Hernández (de toute façon, on s’en fiche presqu’autant que lui), mais qui en compensation permet de plonger au cœur de son esprit pour le moins désordonné.

Si vous aimez le roman et l’humour noirs et un rien désespérés et que vous êtes plus intéressés par les tourbillons de folie dans lesquels se laissent parfois entraîner les personnages de ce genre de roman que par la cohérence des enquêtes, il est fort possible que vous puissiez bénéficier avec profit de L’effet tequila.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Le pas du tigre

Terminant ma chronique à propos de "Fin de roman en Patagonie" de Mempo Giardinelli, j'ai pensé à ce roman de Rolo Diez qui, lui aussi, fit partie du club des écrivains argentins en exil au Mexique.



Il s'agit d'un polar, à la fois noir et burlesque, prétexte à la mise en lumière des collusions et corruptions des milieux politique, policier, judiciaire et mafieux en Argentine et de leurs ramifications dans les pays voisins.



L'intrigue heureusement ne souffre pas de cette motivation, au contraire, habilement, multipliant péripéties, coïncidences et quiproquos, l'auteur révèle les ambiguïtés de l'Argentine démocratique où anciens tortionnaires et nouveaux prévaricateurs, tantôt associés tantôt concurrents, semblent impunément poursuivre leurs activités délictueuses.



Plus qu'un polar.
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Mexico Noir

Cette anthologie présente des nouvelles consacrées à Mexico.



Mexico Noir, dirigé par Paco Ignacio Taibo II, une plongée très sombre dans la plus grande mégapole du monde.Pollution extrême, circulation infernale, narcotrafic, enlèvements, corruption généralisée : Mexico est un véritable monstre urbain, où règne la violence ordinaire. Les douze nouvelles inédites rassemblées dans cette anthologie explorent la géographie de cette forêt de béton... et les angoisses de ses habitants. Car il n’y a que dans les telenovelas que les histoires finissent bien
Lien : https://collectifpolar.com/
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Mexico Noir

Petit opus reçu dans le cadre de "masse critique", regroupant 12 nouvelles de 12 auteurs différents avec, comme thème central, Mexico, la ville tentaculaire et ses quartiers si différents. Une préface, signée Paco Ignacio Taïbo II, nous met en bouche en signant une préface qui donne un aperçu de cette ville dingue et déjantée où la police, corrompue jusqu'à la moelle, est plus dangereuse à fréquenter que la pègre elle-même. Chacune de ces petites perles sont ciselées à souhait et très différentes selon la sensibilité de chacun des écrivains, tous reconnus en leur pays. Chacun a eu à coeur de dénoncer et de souligner les aberrations d'un système totalement incontrôlable." Ne vous attendez pas à lire une anthologie subventionnée par l'office de tourisme de Mexico" nous prévient Paco Ignacio Taïbo II mais je vous recommande vivement ce petit livre qui vous fera, peut-être, découvrir de nouveaux auteurs de talent.
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Mexico Noir

12 nouvelles pour représenter Mexico dans ce que la ville a de plus sombre.

12 quartiers, 12 regards, 12 histoires.



Trafics, drogue, meurtre, enlèvement, pollution.

Des gens aussi, isolés, à la rue, voisins, artistes, employés, qui tentent de survivre.

Et à la jonction, des affaires illégales, la corruption, des polices parallèles.



Des écritures urbaines, percutantes, ciselées, aux dents acérées. Des nouvelles qui sentent le désespoir, la sueur et le bitume.

Retirez les barbelés, faufilez-vous dans le chemin devant vous et plongez-vous dans les bas-fonds de Mexico.



L'anti-visite se termine en musique, avec une bande-son proposée en fin d'ouvrage, plutôt bien trouvée.



Asphalte n'aime pas les textes édulcorés, ça détonne et c'est plaisant aussi, de lire des maisons d'édition qui ont des convictions. Dans la série des "villes en noir", nous avons déjà eu droit à Londres, Los Angeles, Rome... La prochaine fois, je m'aventurerai dans des rues que je connais davantage, dans un Paris Noir... il me tarde.



Avec des nouvelles de Eugenio Aguirre, Oscar de la Borbolla, Rolo Diez, Bernardo Fernandez, F.G. Haghenbeck, Victor Luis Gonzalez, Juan Hernandez Luna, Myriam Laurini, Eduardo Monteverde, Julia Rodriguez, Eduardo Antonio Parra et Paco Ignacio Taibo II.
Lien : http://www.casentlebook.blog..
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Chats de gouttière - Une stèle dans la vallée de ..

Un bien bon moment de lecture. J' étais sur cette terrasse d'un galetas de Mexico avec Don Mario le vieil anar, Clara la p'tite bonne à tout faire, et un nouveau locataire, Julio, le jeune Indien. J'ai aimé le regard de Mario sur le pouvoir des puissants et sur les pauvres bougres qu'ils ne cessent d'exploiter. Mais la lutte continue. Clara sera vengée.
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Mexico Noir

« Ne vous attendez pas à lire une anthologie subventionnée par l’office du tourisme de Mexico.»



Tout est dit….



Il s’agit d’un recueil de 12 nouvelles de 12 auteurs se déroulant dans 12 quartiers différents de Mexico.

12 déclinaisons sur la corruption et la violence dans cette mégapole qui s’articulent autour de trois thèmes : au-dessus des lois, des morts qui marchent et la ville de l’asphyxie.



Des styles et des modes narratifs différents, mais une noirceur généralisée.



Les nouvelles sont parfois trop brèves ce qui peut nuire à leur compréhension et donne un goût d’inachevé : le lecteur reste souvent sur sa faim et inactif… mais alors ?... et alors ?...



Une mention particulière pour « j’suis personne » (le personnage du clochard est saisissant et attachant) et « le brasier de Judas » (et sa chute vertigineuse).



J’ai aimé l’idée de la playlist que j’ai bien entendu écoutée en parallèle de ma lecture.



Cet ouvrage fait partie d’une collection abordant les grandes villes actuelles : Los Angeles, Londres, Brooklyn, Rome et Paris… j’ai très envie de lire celui sur Paris….

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Le pas du tigre

C'est de la grande littérature ! Melange savante de polar, sociologie et philosophie, Diez fait une fresque impitoyable de la société argentine post-dictature militaire, la crise économique en toile de fond. La corruption des hauts dirigeants de la police impliqués dans un trafic de prostituées nous est racontée par une galerie de personnages aussi désenchantés que cocasses.
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Koloko

Koloko est un crocodile qui a mal aux dents et s’en va trouver sa maman pour lui demander conseil. Ecoutant ses paroles, il s’en va trouver l’hippopotame afin de se soigner. S’enchaînent alors une série de rencontres farfelues avec une girafe, un gorille, un zèbre…



Mais notre petit héros arrivera-t’il à trouver le remède à son problème?



Un album plein d’humour qui permet d’évoquer avec les enfants la phobie du dentiste. Dans ce récit, la situation s’inverse et le dentiste se retrouve effrayé par notre caïman Koloko.



Une aventure incongrue à découvrir avec les enfants qui seront séduits par la présence de nombreux animaux et qui permettra de dédramatiser leurs peurs.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Mexico Noir

Livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de septembre 2011.

Mexico Noir est un recueil de nouvelles présenté par Paco Ignacio Taïbo II.

Tous les textes portent sur Mexico, une mégalopole ou règne la violence ordinaire.

Une bonne introduction de Paco Ignacio Taïbo II, nous met directement dans l'ambiance à travers des faits divers ayant pour thème la corruption de la police et du pouvoir, le chantage, les enlèvements, les malversations, les meurtres... Tous ce qui fait le "charme" de Mexico.

Mais pourtant l'auteur nous invite quand même à venir y passer des vacances. Pas sûr qu'en lisant les différents textes, se soit une destination très réjouissante.

Le livre est très court. Il fait 168 pages pour 12 nouvelles. Et c'est vraiment le gros défaut de ce recueil. Les nouvelles sont très courtes, de 7 à 22 pages. De ce fait les histoires ne sont pas très prenantes. On n'a pas le temps de rentrer pleinement dans le récit. A peine commencé, déjà fini.

Les textes sont très classiques, ils manquent de nerfs, de punch et d'humour noir. C'est vraiment dommage.

Il y avait tout pour faire un très bon recueil noir mais cela reste basique.

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Koloko

Avec cette histoire, nous serons complètement dans le "remède de grand-mère". Vous savez, ces trucs et astuces de nos ailleux, bien avant l'usage de la médecine moderne ou des solutions prévues des magasins?

Nous avons dans cette histoire un petit croco qui a mal aux dents. Alors, le mal de dent chez les crocodiles, comment cela se soigne?

De la racine de ci, du jus de ça bien chaud, des vapeurs spéciales peut-être à inhaler?

Non, maman crocodile se montrera plus pragmatique: dans la famille, on recommandait d'avaler un hippopotame.



Certainement que les petits lecteurs se prendront à rire, s'imaginant eux-mêmes à avaler tout un hippopotame entier, tout rond à gober pour faire taire un mal de dent.

À cet âge, c'est peut-être...une dent de lait sur le point de tomber ou bien trop de bonbons( si, jeunes lecteurs, trop de bonbons), les dentistes seraient d'accords.



Bref, nos auteurs Alain Chiche et Sylvain Diez n'auront pas fini de nous faire rire, concoctant une aventure pour les plus petits sur un fil d'histoire randonnée.

Et comme l'hipopotame près de l'eau ne voudra pas se laisser gober, il conseillera au petit d'aller avaler ailleurs, conseillant d'avaler un animal encore plus difficile, on le verra.

Mais qui souhaiterait volontiers se laisser avaler pour soulager une rage de dents?

De la girafe au gorille, du gorille au zèbre, chacun l'enverra voir ailleurs, ce pauvre petit croco naïf qui a mal, tandis que chacun choisira de prolonger sa détente près du bord de l'eau.

Mais au fait, est-ce bon d'avaler d'une traite sans mâcher?

Ah oui, c'est vrai, le petit croco a mal aux dents.

Elle est ridicule cette solution de famille: avaler un hipopotame...pffff...

Et bien, pas tant que ça, jeunes lecteurs, si il s'agissait d'une dent prête à tomber.

Le dentiste échassier trouvera la raison de ce mal et recommandera au croco comme aux jeunes lecteurs de bien se brosser les dents du coup.

L'album se contentera de rester facétieux jusqu'au bout surtout, roulant boulant d'humour jusqu'au final, conservant au dicton familial son caractère drôle et absurde. Il n'y aura pas que ça d'absurde d'ailleurs, deuxième ironie: avez-vous remarqué que les animaux sauvages bronzent tous près d'une piscine au lieu d'un marigot?

Et chaque animal recommandera au petit d'aller manger un de ces voisins autour.

Ce n'est décidemment pas très gentil, penserez-vous?

C'est la loi de la jungle, semblerait-il, pour obtenir la paix avec ses enfants qui ont mal aux dents.

On a bien aimé.
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Mexico Noir

C'est dans le cadre du challenge Book Trip Mexicain que je me suis lancée dans ce recueil de nouvelles dont le sujet principal est la ville de Mexico.



Paco Ignacio Taibo II le dit en préambule, ce recueil n'est pas sponsorisé par l'office du tourisme de Mexico, et on comprend bien vite pourquoi !

Le recueil porte admirablement bien son nom, c'est noir, très noir.



Cependant, si quelques nouvelles m'ont particulièrement plu comme Collection particulière de Bernardo Fernández, Le Brasier des judas d'Eugenio Aguirre ou Des chats et des homicides de Víctor Luis Gonzáles, l'ensemble ne m'a pas particulièrement emballée.



J'ai été désarçonnée assez souvent par le rythme inhabituel et par l'aspect très intériorisé de ces nouvelles. Elles présentent souvent ce que le personnage principal pense et ressent (et en général, ils ne sont pas particulièrement équilibrés et/ou sereins) et laissent peu de place à l'action.



Ne lisant pas énormément de littérature mexicaine ou même de langue espagnole (et vu mes origines, c'est une honte 🙄), je ne sais pas si cela est représentatif, il va falloir que je continue mon exploration pour me faire une idée plus précise. 😊
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Koloko

Tout en attirant l’attention sur l’étrangeté de certains proverbes, l’auteur a su ainsi trouver moult rebondissements pour amuser le jeune lecteur tout au long de l’album.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Mexico Noir

c'est un très bon livre pour ma part, agréable à lire, qui nous plonge dans un univers sombre et glauque
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