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Critiques de Romain Baudy (29)
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Souterrains

Dans "Souterrains" nous quelque part dans l'univers de "Germinal", avec Henry le syndicaliste qui tente de convaincre son beau-frère Lucien qu'il se passe de bien étranges choses dans leur voreux : bruits et tremblements bizarres, direction qui accuse d'invisibles saboteurs invisibles de tous les maux au lieu de se porter à la recherche des disparus, et une machine infernale amenée dans le plus grand secret par ladite direction qui ne ressemble à rien de connu...

Parce qu'il veut une vie meilleure pour sa femme et sa fille, Lucien refuse d'écouter les discours marxistes d'Henry et participe à une opération test grassement rémunérée du moment qu'il respecte la clause de confidentialité... Mais Henry avait raison sur toute le ligne car la nouvelle haveuse est en fait un auxiliaire mécanisé extraction minière, autrement dit un robot destiné à tous les remplacer (les crevards adorent la novlangue pour tromper et exploiter le commun des mortel). Et en tentant de le détruire pour sauver leur avenir, il ouvre un passage vers un nouveau monde souterrain encore plus victime que l'ancien monde de la surface de l'exploitation de l'homme par l'homme... Que peuvent Lucien et ses amis Andrezj, Tobiaz, la Corneille et l'Ancien contre la dictature capitaliste d'en bas alors qu'ils sont déjà incapables de s'opposer à la dictature capitaliste d'en haut ? (d'autant plus que leur porion a forcément rallié immédiatement la cause des esclavagistes, en bon collabo qu'il a toujours été)



Après "Le Maître d'armes", "Black Sands" et "Shangri-la" je retrouve avec satisfaction une BD d'auteur qui s'affranchit allègrement du sacro-saint carcan du format franco-belge de 48 pages. Quelques dizaines de pages auraient sans doute été nécessaires pour tout bien raconter, mais le stand-alone n'aurait pas pu devenir série vu qu'on change radicalement de paradigme en cours de récit... Car ce roman graphique à la Mike Mignola, associant graphismes faussement naïfs, découpage impeccable et colorisation aux petits oignons s'avère être un joyeux mélange entre Émile Zola, J.R.R. Tolkien et Isaac Asimov ! Et je ne me cacherai aucunement de kiffer un peu de véracité marxiste dans un monde où les médias prestitués déroulent constamment le tapis rouge à la doxa néocons et au bourrage de crâne ultralibéral !

Mais je vois aussi d'ici tous les bobos hipsters habituels râler contre un manichéisme pas réaliste du tout (ah le contremaître collabo faible avec les forts et fort avec les faibles!), pourtant toutes les saloperies dénoncées dans ce pamphlet ont déjà eut lieu et pas qu'une fois hein ! (genre ces patrons de mines australiens qui après un accident ont déclaré des mineurs vivants en sachant qu'ils étaient déjà morts, pour se donner le temps de prendre l'argent et de quitter le pays car ils savaient aussi qu'ils allaient prendre cher vu qu'ils n'avaient respecté aucune consigne de sécurité pour faire plus de pognon)

J'avoue toutefois qu'il y a des points qui m'ont fait tiquer :





Je pourrais m'élancer dans de grands envolées lyriques, mais finalement tout se résume à ceci : la technologie et l'économie ont évolué, mais pas du tout la société et les mentalités... Pourquoi se gargariser d'être l'aboutissement de la création si c'est pour avoir la même organisation sociale que les chiens, les chats et les rats !!!
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Souterrains

Souterrains, c’est un peu la rencontre de Germinal avec L’énigme de l’Atlantide (Blake et Mortimer).

Le graphisme est efficace, classique mais ne cherchant pas l’effet de mode, la colorisation nous offre une belle lumière, les noir sont très présent, le trait assez épais avec des contrastes marqués.

Tout de suite, j’ai adhéré aux arguments : une mine dans le Nord de la France, un héros à la Jean Gabin, casquette et nez busqué, des luttes sociales avec des syndicats bien agités, des patrons sans vergogne, et les sous sols, avec une dimension fantastique, un peu de steampunk, une pointe de Fantasy. Pour couronner le tout, un belle dimension épique nous met en haleine.

L’auteur voudrait tout y mettre, la dimension politique plus la dimension fantastique, ça fait beaucoup de choses, on frise la surenchère scénaristique, et le manichéisme reste assez caricatural, mais le thème de l’exploitation des petites gens dans la réalité ressemble malheureusement si souvent une caricature sordide, on n’a pas fini de la dénoncer, alors je ne vais pas bouder mon plaisir.

Malgré cette surcharge, la sauce prend bien. Cette bande dessinée réveille notre désir de révolution tout en nous offrant la dimension épique du récit fantastique, Je rajouterais même que le passage du récit social au fantastique m'a donné des frissons. Cette lecture est d'ailleurs assez excitante. Le plaisir était vraiment au rendez-vous.

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Pacifique

Bonne idée que d’utililser le format horizontal pour cette histoire, ou l’horizon y a un certain rôle, cela accentue le rythme et l’ambiance. C’est un récit maritime, un récit de guerre. Cela se passe dans un sous-marin allemand à la fin de la seconde guerre mondiale. L’ambiance est particulièrement bien soignée, inquiétante, sombre, grâce au rythme, aux caractères et aussi à la lumière, au détails mécaniques ou maritimes des décors. L'enfermement y est bien traduit, et les personnages s’inspirent de personnages de roman classiques maritimes. Un livre subversif circule à bord de ce sous-marin, l’auteur nous laisse deviner duquel il s’agit,chacun peut se faire son opinion. Le commandant est une sorte de commandant Achab, on pense à Moby Dick de Melville bien sûr, mais il bien d’autres références, “Les révoltés du Bounty”, Ulysse, le mythe de Jonas… la recherche des références donne du sel au récit. La fin m’a surtout fait penser à “Le dernier voyage” de William Hope Hodgson. La variation sur ce thème, retranscrite dans la fin de la seconde guerre mondiale est particulièrement réussie. Je me suis laissé embarqué par cette histoire, je dois reconnaître que je suis bon public pour les récits maritimes, et une fois de plus, le plaisir était au rendez-vous.
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Pacifique

Udo, jeune soldat allemand de la Kriegsmarine, s’apprête à prendre son poste à bord d’un U-Boot. Nous sommes dans le pacifique, à la fin de la seconde guerre mondiale. Le gamin a dans ses bagages un livre subversif dont il ne peut justifier la provenance. Lorsque ses camarades découvrent l’ouvrage, ils s’en débarrassent au plus vite. Mais le livre réapparaît mystérieusement à plusieurs endroits. Chaque membre de l’équipage qui en commence la lecture est comme fasciné par les idées qu’il diffuse. A tel point que quand le capitaine veut faire disparaître l’objet du délit, la révolte gronde…



Un premier album réalisé à quatre mains par deux auteurs issus de l’animation. Le récit joue à fond sur le contraste entre l’huis-clos du sous-marin et l’élément infini dans lequel il se déplace. Après, le message est d’une grande naïveté, ce qui n’est finalement pas pour me déplaire. En gros, les vilains soldats allemands libérés du poids de la guerre forment une communauté hippie et l’esprit libertaire triomphe de l’ordre militaire grâce au pouvoir surnaturel d’un livre, un livre qui fait vaciller les convictions et symbolise l’éveil des consciences. J’aime bien cette idée. Et puis au moins on ne tombe pas dans les fins classiques, genre naufrage ou mutinerie sanglante.



Niveau dessin, c’est du tout bon. Dynamique, avec beaucoup de mouvement et des postures très expressives pour les nombreux personnages. En fait le gros point fort de cet album à l’italienne, c’est que sa forme joue sur l’oppression ressentie par le lecteur lorsque la caméra se déplace à l’intérieur du sous marin. Les auteurs expliquent cela très bien dans le dossier graphique final : « Le format horizontal s’est imposé pour faire corps aux proportions allongée d’un U-boot, il y a ainsi une correspondance de formes. Le plafond bas de la page renforce le coté enfermé et permet, par contraste, de tirer les horizons plus larges lors des scènes extérieures. » La couleur, d’abord très sombre et oscillant entre le rouge, le orange et le noir, gagne en luminosité sur la fin, au moment où les anciens soldats découvrent leur futur paradis.



Un premier album qui souffre par moments de quelques soucis de fluidité au niveau de la narration mais qui reste au final une très bonne surprise. Voila un duo d’auteurs dont les futures publications seront à suivre de près.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Souterrains

Souterrains est une bd étonnante dans la direction qu’elle prend à un moment donné. On se croirait dans la lutte des classes version mine de charbon et on se retrouve avec un voyage au centre de la Terre façon Jules Verne. Il ne manquait plus que les dinosaures pour apporter une touche d’exotisme mais on aura droit à d’autres créatures tout aussi folkloriques dans un univers à la limite du steampunk entre fantastique et réalisme.



C’est un récit assez agréable qui se laisse suivre et qui est bien dosé. On passe d’un personnage qui aurait pu être le héros à un autre qui va porter toute cette histoire. On se trompera également d’ennemi. Bref, les fausses pistes sont multipliées dès le début pour nous réserver quelques surprises.



Au final, l’idée maîtresse de cette lutte sociale sera assez respectée sur la dominance d’une poignée d’hommes avides d’argent et de pouvoir. Tous les mêmes !
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Souterrains

Avec cette BD J'ai découvert le sreampunk, dont je n'avais jamais entendu parler auparavant.

L'histoire prend par surprise, puisque de la lecture bascule lorsque l'on passe de l'histoire presque banale d'un incident minier à un fantastique monde souterrain dans lequel quelqu5e mineurs se retrouvent prisonniers en compagnie d'un robot à la technologie très avancée pour l'époque.

Le monde des mineurs est bien rendu, tant par les personnages que par le graphisme.

Un monde trop sombre, dans lequel je ne me suis plongée avec difficulté.
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Souterrains

Pour sa première BD, Romain Baudy dispose chez Casterman d’un très large format avec une pagination de 113 pages et un cahier graphique de 9 pages en clôture, très intéressant par-ce qu’il montre les hypothèses graphiques en regard des choix finaux. L’album est séparé en plusieurs chapitres indiqués par une page de garde entière. La couverture est efficace.



Dans un coron du Nord de la France, c’est la lutte des classes entre mineurs syndiqués, patron capitaliste et porions. L’un d’eux va accepter de participer, pour l’argent, au test d’une machine révolutionnaire au fond de la mine. Embarqué avec une équipe « d’élite », ils vont découvrir un monde souterrain peuplé de créatures fantastiques…



Le pitch est clairement gonflé et c’est sans doute ce qui a plu à l’éditeur. Mélanger BD historico-politique, sociologie du monde des mineurs, voyage au centre de la terre et steampunk, tout ceci donne envie d’en savoir plus. Proche d’un Blake et Mortimer de par son univers et son traitement (y compris graphique) Souterrains jouit de belles idées et d’un bon découpage. Le prologue est réussi, en montrant d’emblée le versant fantastique et tire sur l’impatience avec une première partie plutôt historique, portant sur les questions de domination dans la mine. L’introduction du mystère technologique est bien amenée jusqu’à l’arrivée dans le sous-monde. La suite est assez linéaire, l’explication restant un peu décevante et l’auteur n’apporte aucune attention particulière à ses créatures pourtant graphiquement totalement fascinantes ! L’ambition de renouveler le mythe des nains est pourtant excellente, mais romain Baudy ne va pas au bout de son ambition SF steampunk et ne parvient pas vraiment à donner un souffle épique à cet album malgré la place dont il dispose. Aucune précision non plus sur la magie ni sur le robot ne sont données (peut-être l’idée d’une suite, bien que le format choisi soit plus celui du one-shot), ce qui est frustrant. Côté dessin c’est très correcte, avec couleurs un peu criardes (là encore proches de Blake et Mortimer), l’auteur semble hésiter entre deux styles: celui des gros nez et celui du réalisme. Du coup on a un peu les deux.



Dans un autre style, Mathieu Thonon, aussi débutant sur un gros diptyque one-shot, avec les mêmes défauts inhérents à un début de carrière, était porté par une plus grande ambition (trop peut-être). Au final, Souterrains ressemble à une bonne idée de départ qui n’aurait pas sue être exploitée jusqu’au bout. Peut-être peut-on destiner cet album plutôt à de jeunes adolescents qui seront intéressés par des thématiques (politiques) auxquelles ils n’ont pas l’habitude et traitées de façon relativement simples. L’auteur mérite des encouragements pour avoir su trouver un thème a priori jamais abordé en BD et pour avoir mis une vraie implication dans son projet.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Pacifique

Un sous marin allemand durant la seconde guerre mondiale, du moins cela semble probable car cela n'est jamais mentionné. Un nouveau radio est intégré à l'équipage du U Boot. Bizuté, ses collègues lui prennent ses affaires et découvrent un livre mis à l'index. Malgré ses dénégations, le jeune garçon assure qu'il n'est pas à lui, le livre lui est retiré et jeté à l'eau. Sauf qu'il reviendra encore et encore, et que tout l'équipage finira par le lire, y compris le mystérieux commandant de bord. Comment la lecture peut amener à la liberté, Un format inhabituel mais qui colle particulièrement bien à cette histoire dans lequel le ressenti est particuliérement bien fait, qui s'adapte à l'horizontalité de l'habitacle : claustrophobie, sentiments exarcerbés jusqu'à l'hystérie, deshumanisation de l'homme au service d'un appareil, le sous marin, d'une idéologie même si elle peu évoquée, plus le coté militaire de la chose, il est finalement pas si important que le sous marin soit allemand, ce qui compte c'est qu'ils ont perdu la guerre.

Une vraie réussite accompagnée d'un dessin nerveux, chargé de détails, qui accentue le coté boite du navire. A lire absolument.
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Pacifique

« Seconde Guerre mondiale, quelque part dans le Pacifique… Udo Grötendick, un soldat novice – un « bleu » – rejoint en tant que radio sa nouvelle affectation à bord d’un U-Boot, l’un de ces sous-marins allemands qui font la réputation de la Kriegsmarine. Le capitaine du bâtiment, Kaleunt, est considéré comme un héros, pour le nombre impressionnant de missions victorieuses à son palmarès de combat. Dans le paquetage du nouveau venu, un livre apparemment subversif, dont l’équipage, qui ne demande qu’à bizuter le bleu, se débarrasse séance tenante. Pourtant, au fil des jours à bord, le livre va s’ingénier à réapparaître dans les endroits les plus inattendus, comme s’il était doué d’une vie propre… » (synopsis éditeur).



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« Nous étions encore dans un format d’album plus traditionnel mais nous cherchions déjà à développer l’horizontalité. Le format horizontal s’est imposé pour faire « corps » aux proportions allongées d’un u-boat (…). Le plafond bas de la page renforce le coté enfermé et permet, par contraste, de tirer les horizons plus larges lors des scènes extérieures » nous confie-t-on dans le cahier graphique inséré en fin d’album. Et force est de constater que le format à l’italienne est un choix pertinent car il sert effectivement le récit en raison de sa forme à la fois originale (les albums publiés dans ce format ne font pas légion) et pertinente.



Pour le reste, le scénario est bien achalandé. Entre les différentes personnalités en présence, l’intrigue ultra-ménagée, l’injection d’éléments fantastiques dans le récit, le lecteur est face à un univers intéressant. Le fait que nous soyons face à un huis-clos rend l’atmosphère électrique et instable… elle devient oppressante à la moindre variation d’humeur d’un membre de l’équipage.



Les couleurs de Kyung-eun Park ont également tendance à nous mettre les nerfs à fleur de peau. Les teintes verdâtres des premières pages nous donnent la nausée, le rouge-sang du couloir d’accès au sous-marin excite régulièrement nos nerfs et pour le reste, beaucoup de grisaille et de bleusaille nous aident à nous représenter cet espace fermé, complètement hermétique à l’air extérieur… L’ambiance est assez singulière et les dessins de Baudry et Trystram sont on ne peut plus explicites.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Souterrains

La peur l'angoisse de chaque instant de chaque jour qu'on les femmes des miniers. Il assez fréquent qu'une galerie s'effondrent que les hommes perdent la tête ...



Les mines reflètent bien la lutte des classes et c'est avec cette ambiance la France dès 30 que Romain Baudry nous amène à réfléchir.
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Pacifique

Les points forts : le format « à l'italienne » qui retranscrit bien l'effet d'écrasement du sous-marin, les dessins expressifs, les effets de couleurs (contraste entre l'univers sombre du sous-marin et paysages colorés et lumineux de la fin). L'histoire est captivante, intéressante (j'aime bien forcément l'idée du pouvoir du livre qui libère les hommes...) bien qu'un peu « naïve ».

Les points faibles : j'ai parfois eu l'impression que la narration manquait de fluidité, de rythme et j'aurais aimé que cette BD soit un peu plus longue, qu'on ait davantage le temps de s'imprégner de cet univers particulier, de connaître les personnages et leur complexité, que le scénario soit un peu plus approfondi...
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Souterrains

l' histoire de la vie de mineur au début de l' industrialisation, le combat d' un jeune syndicaliste pour défendre ses droits face au patron et à la modernité. Un jour , la mine recoit du nouveau matériel qui est censé aidé les mineurs à mieux travailler sous terre : une nouvelle machine plus perfectionnée. cette machine va bouleversé la vie des mineurs et leur faire découvrir un monde souterrain ..



Les graphisme sont soignés , avec un fond de lutte des classes ..
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Pacifique

Ce one-shot signé Romain Baudy et Martin Trystram se déroule à bord d’un U-boat allemand quelque part dans l’océan Pacifique. Alors que la seconde guerre mondiale touche à sa fin, les auteurs invitent à suivre les pas d’Udo Grötendick, un jeune novice qui s’apprête à rejoindre l’équipage d’un sous-marin de la Kriegsmarine.



Il ne faut que quelques pages pour se retrouver plongé dans l’ambiance pesante du submersible, faite d’humidité et de promiscuité avec des membres d’équipage peu accueillants. Une fois la connaissance faite avec les différents personnages, dont un énigmatique capitaine, le scénario bascule lentement vers le fantastique. Le découverte d’un livre interdit par le régime nazi va en effet progressivement influencer le comportement des marins. La destruction du livre ne pourra d’ailleurs pas empêcher son contenu de se propager car le mystérieux ouvrage continue de réapparaitre, jusqu’à envahir des compartiments entiers du sous-marin.



Ce soupçon de surnaturel installe certes un certain suspense, mais le manque d’explications abandonne tout de même le lecteur avec un léger goût d’inachevé. Le récit d’aventure se retrouve en effet en arrière-plan d’un élément fantastique qui ne livre jamais ses secrets et aboutit sur un final qui peine tout de même à convaincre.



Visuellement, ce récit à quatre mains livre par contre un véritable sans-faute. Le choix d’un format à l’italienne se révèle très vite judicieux pour retranscrire l’horizontalité de l’habitacle et les paysages panoramiques. Le découpage particulièrement dynamique exploite d’ailleurs avec brio cette pagination horizontale. La colorisation est également d’une justesse incroyable et contribue pleinement à installer l’atmosphère pesante qui règne à bord du submersible. Une belle réussite !



Un one-shot que l’on rangera donc volontiers auprès d’"Immergés", véritable référence du genre, et deux nouveaux venus très talentueux qu’il faudra absolument tenir à l’œil !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Pacifique

Commençons par l'originalité de cet album : la forme. L'ouvrage est un format à l'italienne. Que les plus ignares d'entres vous jettent un coup d'oeil en haut à gauche de la chronique et fassent jouer leur perspicacité ou ce qui s'en rapproche. Il s'agit en effet d'un format horizontal qui apporte un plus non négligeable à l'histoire qui se déroule pour l'essentiel dans le huis-clos du sous-marin. Pour coller à l'ambiance, "le format horizontal s'est imposé pour faire "corps" aux proportions allongées d'un U-Boot (tiré du cahier graphique en fin d'ouvrage sans doute réservé à la première édition.Malheureusement, sur le scénario, y'a comme un problème. Deux même. Dont un qui n'est sans doute pas essentiel.Alors, de deux choses l'une, soit je suis complètement con (ce qui est envisageable, n'ayons pas peur des mots) et j'ai loupé un truc qui m'explique tout ce que je n'ai pas compris, soit c'est un "vide" volontaire et ça ne me sied guère dans la mesure où je ne suis qu'un petit garçon qui aime bien être guidé et avoir suffisamment de clés pour comprendre une histoire. Ces deux détails plus ou moins importants m'ont suffisamment embêté pour que cet ouvrage, pourtant original dans sa forme, ne m'enchante pas plus que ça.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Pacifique

Nos deux compères scénaristes et dessinateurs, Martin Trystram et Romain Baudry, manient aussi bien la plume que le crayon et le pinceau, et vont nous surprendre avec une histoire des plus singulières.
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Pacifique

A la toute fin de la 2°WW, une jeune recrue intègre l’équipage d’un U-Boat dans lequel il va introduire, à son insu, un livre interdit qui, malgré que l’on s’en débarrasse, a la curieuse manie de réapparaître un peu partout, jusqu’à jeter sur les marins allemands le plus grand des troubles. Tout est réuni dans cet album pour en faire un très bon moment de lecture : le sous-marin, lieu idéal pour un huis clos à l’ambiance rapidement étouffante, un pitch intelligent où le fantastique et l’humain font bon ménage, des scènes au suspense haletant, que ce soit à bord du U-Boat comme en pleine tempête (superbes double pages), et une fin type Twilight zone du plus bel effet. Le mystère plane juste ce qu’il faut pour tenir le lecteur et le laisser avec des interrogations bienvenues en fin de lecture. Ajoutez à cela un dessin très stylisé, une colorisation réussie et un format à l’italienne original et bien adapté, et vous obtiendrez l’un des meilleurs albums, sinon le meilleur, de ce mois de février. Allez, pour être tout à fit honnête, deux petits bémols persos : les visages font parfois un peu manga, et la police d’écriture aurait mérité d’être plus appliquée, mais ces détails n’enlèvent rien à la réussite de cet album.

http://bobd.over-blog.com/
Lien : http://bobd.over-blog.com/
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Souterrains

Peinture du prolétariat, réflexion sur les contre-pouvoirs, récit fantastique, allégorie sociale : Souterrains est tout cela à la fois. Avec son lot de trahisons, de rebondissements et d’humour, ce généreux album de 134 planches est accompli et prometteur.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Souterrains

Inventif croisement de science-fiction et de chronique sociale, un album aux décors imposants.
Lien : http://www.actuabd.com/Soute..
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Souterrains

Bref, une histoire de révolte plaisante, entre l’aventure fantastique et le drame social, maîtrisée et plutôt fraîche dans ses intentions, mais bien trop scolaire.
Lien : http://www.bodoi.info/souter..
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Souterrains

Un magnifique album, très conseillé en cette période de préparation de fêtes de fin d'année !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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