S-P Decroix

❝si les silences sont bien plus puissants que les cris, les siens semblent se perdre dans l’infinité de son regard. ses yeux ont les reflets d’un tourment qui ne trouvera jamais le repos, et son âme pleure, inlassablement seule, perdue au milieu d’un monde de douleurs inexprimables.❞

« – Navely, vous avez ce que l’on pourrait dire un contrecoup émotionnel. Vos Pouvoirs reviendront. »

Andrew a raison, poursuivi Darius. Nous avions et avons des choses beaucoup plus importantes à faire.

Ouais, marmonna Dan, Amos, les lombrics, éviter de mourir, la routine quoi …

Foi de Lombrics

- Ne t'inquiètes pas pour moi,père. Rafiqa est avec moi.

- Ce n'est pas une raison. Rafiqa n'est pas infaillible ! Demain, je te présenterai quelqu'un qui vous accompagnera. Et je t'avertis Sokorie : pas la peine de discuter !

Sur cet ultimatum qui ne parut pas effrayer Sokorie le moins du monde, il mit un terme à la discussion. Ils sortirent du bureau tous ensemble, traversèrent la taverne dans l'autre sens jusqu'à un immense escalier droit. Il les précéda, monta les marches. Parvenus au paier, ils empruntèrent un couloir longiligne. Plusieurs chambres, déjà occupées, portaient des écriteaux "ne pas déranger". Les planches de bois craquant sous leurs pas, ils avancèrent jusqu'à la pièce du fond. Yonrick entra la chambre. Celle qu'il réservait en général pour ses hôtes de marque, bien qu'elle n'ait jamais su, pensa Sokorie, amusée ce que son père nommait "des personnes de marque".

Cela faisait des heures qu’elle était dans cet état et rien ne semblait pouvoir la calmer. La Mort, plantée au beau milieu de la pièce avait laissé son Chi exploser de colère. Ondoyante, son aura sombre emplissait tout l’espace. Préférant ne pas perdre le risque de finir en perte collatérale, Xémel, planté dans sa tenue aussi austère que lui, resta à bonne distance de sa Maîtresse.

« Ils n’étaient plus ces Télépathes soumis à leur Maître, disposés à faire ses quatre volontés : ils s’étaient comme réveillés d’un long sommeil, éclairés par une vérité terrifiante. Cependant, ils avaient fait face. Ils avaient combattu leur propre peuple, surmonté assez d’épreuves pour les relater dans des mémoires, tout cela afin que cesse cette abomination ! Et voilà que maintenant, après toutes ces souffrances, ils allaient les « JUGER » ! »

Le Monde Connu des « Mirage’s Memories » est un monde où il ne fait pas bon vivre. Son époque se situant bien après le « Grand Bouleversement », il ne ressemble plus à cette planète bleue si accueillante pour l’espèce humaine, pour la vie quelle qu’elle soit. Le monde dans lequel vivent Andrew et ses amis est violent, aride ; la survie des peuples humains ne tient qu’à un fil. Pour créer l’univers et plus particulièrement les paysages des « Mirage’s Memories », je me suis servi de ceux existant déjà sur Terre aujourd’hui...

Tel un mauvais augure, son rire résonna dans la pièce, faisant frissonner de plaisir les vitraux qui prenaient leur pied à torturer leurs victimes de verre, soumises, l’âme et le corps écartelés dans des tortures indicibles.
Amos les aurait !
Tous !
Les Humains trépasseraient dans d’atroces souffrances. Quant à Andrew… il avait réussi à parvenir jusqu’à Mirage. Lui ainsi que ses amis étaient sous la protection de Darius maintenant... ou pas. Darius n’était pas homme à accorder sa confiance au premier Télépathe qui débarquerait dans sa Cité. Il était le meneur de cette agaçante rébellion contre lui. Darius lui résistait. Mirage lui résistait.
Amos poussa un soupir d’exaspération.
Mirage…
Dernier rempart avant son but final. La seule, l’unique Cité qui n’avait pas encore pliée. L’ultime espoir des Hommes… la lutte finale… cette ville… il la lui fallait… Devait-il la craindre ou l’admirer

L’évolution est le propre de chaque être vivant, chaque espèce doit s’habituer à de nouvelles conditions de vie, et, dans chaque communauté se sont ceux qui s’adaptent le mieux qui survivent.

Ce n’est qu’au prix d’une ardente patience que nous pourrons conquérir la cité splendide qui donnera la lumière, la justice et la dignité à tous les hommes.

Pour toutes celles et ceux qui se battent contre l’esclavage des temps « modernes ». Pour toutes celles et ceux qui osent s’élever contre la barbarie, la misère, la violence, l’intolérance, les endoctrinements de toutes sortes.
A toutes celles et ceux qui perdent Espoir, à celles et ceux qui le gardent.
A l’Espoir, tout simplement.

J'ai hâte d'avoir la suite !