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4.23/5 (sur 13 notes)

Nationalité : Syrie
Né(e) à : Alep , 1967
Biographie :

Saleh Diab est un écrivain, poète et journaliste syrien.

Il a travaillé comme critique littéraire à Beyrouth pour le supplément "al -Moulhak" du journal "Al -Nahar" (1995-2000), ainsi que pour d’autres journaux ("al-Hayat", "Nida Al Watan", "Assafir" etc.).

Il est arrivé en France en 2000 à l’invitation du festival "Voix de la Méditerranée" à Lodève et a rejoint l’équipe du comité international de coordination du festival où il est chargé de la coordination avec le monde arabe jusqu’en 2009.

Ensuite il a suivi l’équipe du festival "Voix vives de Méditerranée en Méditerranée", à Sète. De sa sélection des poètes arabes invités au festival, paraissent chaque année, chez Al Manar et Voix vives, un ou deux recueils de poètes arabes qu’il a distingués.

Après avoir obtenu un Master I en 2005 : "La poésie arabe féminine après Nazik Al-Mala’ika" (mention Très bien) et un Master II : "Le corps dans la poésie arabe écrite par les femmes de 1960 à nos jours" (mention Très bien) en 2006, il a soutenu une thèse de Doctorat intitulée "Le poème en prose arabe : la poésie arabe contemporaine" en 2012 (mention Très honorable avec les félicitations du jury- Paris VIII).

Il est auteur de deux études sur la poésie écrite par les femmes ("Récipient de douleur", 2007 ; "Le désert voilé", 2009). Il a publié trois recueils, a traduit de nombreux poètes français ainsi que des poètes arabes vers le français et a collaboré à des revues francophones.

Twitter : https://twitter.com/Saleh_Diab
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Source : http://www.m-e-l.fr/
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Sourate de la distillation /extrait/
  
  
  
  
Mon bien-aimé au visage brun, à la bouche souriante, aux yeux ivres, au front
étoilé et à l’allure gracieuse

mon bien-aimé au désir fougueux est l’œillet des joies,
l’apogée de la jeunesse, l’ivre à longueur de temps,

ses cheveux sont doux, autour de ses lèvres humides – comme une colonie de
fourmis aux abords d’une source

le temps a essayé de représenter la beauté et il a créé des fleurs
variées dans le vaste paradis puis intimidé devant Lui
il les a vite cachées dans les bourgeons

les langues des bougies ont rivalisé avec les lumières de la pureté
dans la bouche du bien-aimé, alors sa peine fut la brûlure

les lumières de la pureté, ô vœu de l’œil ! En elles je hume
la quintessence de la vie


// Khayr al-Din al-Asadi (1900- 1971)

/ Traduit de l’arabe par Saleh Diab
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NAZIH'ABU AFASH
"Un nuage... pas plus" (2016)

Je vous en prie,
détournez vos visages - dans l'autre direction !
Ou au moins baissez un peu les yeux
et prétendez que vous ne regardiez pas de mon côté !
Absolument pas, par Dieu je ne vous hais pas
et votre présence à mes côtés ne me pèse pas,
seulement (alors que les cérémonies funèbres continuent)
je sens que j'ai besoin d'être seul
afin de pleurer à mon aise
sans être envahi de honte
devant vos cœurs valeureux et vos yeux compatissants
... et je vous en prie absolvez-moi,
ce n'est qu'un nuage de larmes, pas plus !
Un nuage...Il va passer.
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Deux mains
     
Qu’une larme fleurisse
dans la larme qui suit
mais les mains gardent les yeux clos
     
‘Dans un autre jardin’, p. 41
     
- - -
     
Migration
     
Soudain
lorsqu’il a replié son regard
personne
n’a arrêté la migration des oiseaux
de ses mots
     
sa voix
est imbibée de paroles
une touche de bleu
sèche
sur sa vie
     
‘Touche de bleu’, p. 73
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Un air blanc



Il y a des lys
que fréquentent la pluie et les étoiles
un air blanc
une forêt qui renoue avec les arbres

amour
ô dimanche
qui fredonne dans le miroir
ô neige
qui écoute la neige
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Le prisonnier
  
  
  
  
Pour que mon âme ne vieillisse pas
de solitude, d’obscurité, de manque d’affection
je dessine sur le mur de ma cellule
une rose
que le geôlier hume... et il pleure
je dessine des visages de femmes souriantes
des arbres que le vent secoue le soir
je dessine un oiseau
je déplie le ciel pour ses ailes
je dessine un cœur transpercé d’une flèche
et j’écris le mot « amour... »
je dessine un papillon chargé de lumière
de pollen de fleur
et du bruissement de cils des anges,
des étoiles bleues qui brillent dans les rêves des morts,
une lune timide qui embellit la peur de ceux qui fuient dans la nuit,
je dessine des sentiers qui grimpent la montagne,
des marches blanches
aidant les anges dans leur ascension au péché
puis j’y rajoute les chèvres
les bergers
et les amoureux qui – de leurs chansons –
pavent la voix du ciel,
je dessine des violettes des gazelles et des cyclamens
je dessine un grand taureau vert
qui guide les oiseaux vers mes poèmes
et je n’oublie pas


je n’oublie pas enfin
d’inscrire une porte large et maniable
par où les amoureux se faufilent
pour me consoler
à
minuit
chaque
nuit

                              1991


// Nazih’Abu Afash (1946 -)

/ Traduit de l’arabe par Saleh Diab
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Mots



Il me fait entendre
quand il danse avec moi…
des mots…
qui ne ressemblent pas à des mots
il me saisit
par le bras
me plante
dans l’un des nuages
et dans mes yeux
tombe la pluie noire
averse …
averse

il m’emporte avec lui…
il m’emporte
vers un soir de balcons roses
et moi comme une enfant dans ses mains
comme une plume… portée par la brise
il apporte pour moi…
sept lunes dans ses mains
et un bouquet de chansons
il m’offre un soleil.
Il m’offre…
un été…
un troupeau d’hirondelles…

il m’informe…
que je suis sa merveille
que je vaux…
des milliers d’étoiles
que je suis un trésor…
et que je suis…
le tableau le plus beau qu’il ait jamais vu
il raconte…
des choses qui me font tourner la tête
me font oublier le tintamarre de la musique
me font oublier…
la piste…
et les pas
des mots
qui retournent sens dessus-dessous mon histoire…
qui me font femme en quelques instants
une autre femme…
en quelques instants…

Il me fait entendre quand il danse avec moi…
des mots…
qui ne ressemblent pas à des mots
il me laisse…
perdue pendant des heures…
il me laisse
m’amuser avec un fil
un fil dont les nœuds sont serrés
un fil fait de cauris
un fil fait de mots
il me laisse
au milieu du drame…

je ressasse…
je ressasse…
les mots
avec moi rien…
que…
les mots


// Nizar Qabbani

/ Traduction de l’Arabe par Saleh Diab
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Tristesse au clair de lune



Ô printemps qui vient de ses yeux,
Ô canari voyageur au clair de lune,
mène-moi à elle,
en poème d’amour ou en coup de poignard
je suis dans l’errance et blessé,
j’aime la pluie et le gémir des vagues lointaines,
je me réveille d’un profond sommeil
pour penser aux jambes désirables d’une femme que
                                   j’ai vues un jour,
pour m’adonner au vin et composer des poèmes,
dis à Leïla ma bien-aimée
à la bouche d’ivresse et aux pieds soyeux
que je suis malade et en manque d’elle
j’entrevois des traces de pieds sur mon cœur.


// Muhammad al-Maghut

/ Traduction de l’Arabe par Saleh Diab
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Ce que j’ ai ressenti et je ne veux pas le dire



Aujourd’hui
en allant au travail
j’ai fait un détour
par le quai du vieux port
j’ai vu dans la brume matinale
beaucoup de navires immobiles
je ne pensais à rien
mais ce que j’ai ressenti, et j’ai voulu le dire,
c’est que je ne suis pas
à bord de l’un d’eux.

J’ai observé les mouettes qui miroitaient
en poussant leurs cris
elles ont toujours signifié pour moi
des corbeaux blancs
mais ce que j’ai ressenti, et j’ai voulu le dire,
c’est que je ne suis pas
l’un d’eux.

Le temps m’a rattrapé
alors j’ai tourné le dos à la mer
indifférent à tout
beaucoup de gens m’ont dépassé
certains ont échangé un salut avec moi
mais ce que j’ai ressenti, et je ne veux pas le dire,
c’est que je ne suis pas
l’un d’eux…


// Mundhr Masri

/ Traduction de l’Arabe par Saleh Diab
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Ô grand-mère...



Ô grand-mère
sais-tu que les deux tiers du corps de l’homme
sont de l’eau ?

– certes, mais
ses deux tiers
sont plutôt de larmes…


// Mundhr Masri

/ Traduction de l’Arabe par Saleh Diab
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Je pense à toi
sur mon chemin
pour trouver la maison
pour voyager tranquille
vers le soir
et arriver indemne
au matin

en passant
la longue file des jours
aux cous inclinés tels des
portraits de Modigliani
je traverse midi
où la désolation
est un olivier luisant

chaque fois que je ferme
mes yeux sur ton odeur
je vois la petite main
de la rose
mes pensées bleuissent
deviennent cerfs-volants
mon cœur divague
plus qu’une fenêtre

j’ouvre la porte
j’entre doucement
pour que ton sommeil se promène
à la manière d’un ange


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