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Critiques de Salomé Berlemont-Gilles (18)
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Le premier qui tombera

Que faire quand le régime politique de votre pays d'origine devient menaçant ? Fuir , naturellement et malheureusement . Fuir vers un autre pays plus accueillant , le " pays des droits de l'homme " , de la Révolution, des philosophes . Un bon pécule en poche , un métier de chirurgien en mains , des enfants brillants à l'école, l'avenir ne peut être que radieux malgré la "douleur du partir" . La chute n'en sera que plus cruelle et dure . Tout va vite " voler en éclats " face à la difficulté voire l'impossibilité de l'insertion . La République est accueillante , certes , mais a aussi des exigences qui viennent à bout des meilleures volontés. Cynisme , cruauté, humiliation , désespoir, racisme deviennent le lot quotidien ...Et tout se dégrade.....jusqu'à.....Implacable parcours du combattant .

Ce roman nous donne , à travers le personnage d'Hamadi , une image sociétale terrible , impitoyable . Tout explose , tout implose . C'est tellement sensible , tellement désespérant qu'on colle nos pas dans ceux du jeune homme plein d' espoirs du début et qu'on se demande comment , à la fin , on peut se retrouver , à cinquante ans ,avec la bouteille comme seule compagnie après un parcours de vie terriblement éprouvant. Certes , certains personnages introduisent dans ce récit des rais de lumière, des mains vont se tendre mais....

L'ambiance grave du propos me semble grandement augmentée par une présentation " consistante " , on parle peu , on doit affronter de " grosses masses compactes de mots " qui nous plaquent le nez sur la page . On " rame " , on doit bien tout disséquer, digérer avant de tourner la page . Pas de grandes envolées, pas d'écriture aérienne, virevoltante , légère, non , une " masse " dont il faut s'extirper sans jamais pouvoir " souffler et sourire " .

Attention , je ne dis pas que c'est " indigeste " non , c'est " roboratif" . Plutôt "pâté pommes de terre limousin "que "salade niçoise" si je peux me permettre cette image....( Avant de recevoir les critiques de certains et certaines , je suis limousin et j'adore le pâté de pommes de terres , qui , comme on dit " tient au corps " mais est ...tellement bon ) . Les phrases , surtout au début du roman se sont mises au diapason de la souffrance : indépendantes juxtaposées. Un rythme saccadé . Comme une souffrance respiratoire , un nouvel étouffement au fur et à mesure des épreuves. L'auteure a incontestablement du talent pour unir le fond et la forme et ce premier roman me semble vraiment prometteur .Certes , le sujet est d'actualité et pas forcément très " original " , mais c'est la façon dont il est abordé qui fait sa force .Une description d'un monde loin d'être celui des " Bisounours " , loin de l'image d'Epinal , avec , vous le verrez juste un zeste d'espoir pour continuer à....espérer . Bonne lecture . A bientôt.





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Le premier qui tombera

Un premier roman pour cette écrivaine et je trouve que c'est une réelle réussite.



Le lecteur est invité à suivre Hamadi qui se trouve dans une mauvaise passe au début du récit. Le roman permettra de comprendre à travers l'histoire de ce personnage et de sa famille comment il en est arrivé là.



Les thèmes développés ici sont des thèmes très largement abordés dans la littérature actuelle : les discriminations, la famille, les addictions...

Bien que pas très originaux, ce sont toujours des thèmes piégeurs puisqu'il est facile de sombrer dans la caricature. Ce n'est pas le cas ici et c'est clairement le point fort de ce roman, j'ai trouvé le traitement de ces différents thèmes très juste.



Par ailleurs, l'écrivaine a un vrai talent d'écriture, la plume est belle ce qui permet une lecture très fluide. Mais disons le tout de suite, cela n'en reste pas moins un roman dur, qui pousse à s'interroger, et le lecteur ne sortira pas totalement indemne après avoir été le spectateur de cette descente aux enfers.



Petite remarque, c'est la première fois que je relève autant de coquilles / fautes dans un roman. Même si il n'est pas rare d'en trouver dans les romans, là je me suis fait la remarque au bout de la 3ème ou 4ème, j'ai trouvé que ça faisait beaucoup pour un texte normalement lu et relu avant sa sortie.



Mais bon, cela n'enlève rien à ce texte qui mérite d'être lu. Un premier roman parfaitement ancré dans le réel, qui bouscule, qui interroge. Une chose est certaine, la jeune écrivaine derrière texte est à suivre.
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Le premier qui tombera

Hamadi noie sa vie dans l’alcool, prostré sur un brancard, c’est aujourd’hui un ivrogne perdu dans la blancheur de l’hôpital. Sa longue déchéance ne pouvait pas se terminer autrement, mais comment en est-il arrivé là ?



Il est arrivé en France avec ses parents trente ans auparavant. Ce pays porteur d’espoir, de liberté et d’égalité qui accueille, éduque, protège ceux qui souffrent et doivent fuir leur pays.



C’est une famille aisée et confortablement installée dans la vie qui quitte Conakry en Guinée pour fuir le régime de Sékou Touré. Le père Chirurgien, la mère et la fratrie s’installent en région parisienne dans une banlieue hostile. Là, les espoirs s’envolent lorsque le Chirurgien comprend qu’il ne pourra pas exercer son métier, celui pour lequel il était largement reconnu et apprécié dans son pays. Marie, la mère, une belle femme d’origine peule, n’a jamais travaillé. Mais elle trouve rapidement un emploi de caissière, car il faut faire vivre la famille. Le Chirurgien ne parvient pas à trouver d’emploi et doit accepter de devenir un simple.



Hamadi est l’enfant chéri, le fils préféré de sa mère, bon élève au pays, il est celui qui doit montrer l’exemple et protéger les frères et sœurs. La tâche est lourde de sens, le poids trop grand pour ses épaules. A l’école, après des débuts prometteurs, c’est avec une bande de voyous qu’il s’accoquine pour se faire accepter du quartier, pour enfin s’autoriser à vivre. Devenu à son tour membre de la Fraternité, petit voyou comme eux, ils entre rapidement dans la spirale de la délinquance. Et quitte l’école pour des emplois plus généreux et plus faciles. Si les frères ont beaucoup de mal à s’intégrer, les filles et la mère portent une fois encore sur leurs épaules l’unité et l’espoir de la famille.

.....

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/09/02/le-premier-qui-tombera-salome-berlemont-gilles/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Argentique

Après une petite heure de lecture, c'est comme si ma journée avait pris une autre tournure.

L'auteure nous livre la réalité de la vie d'un garçon mexicain sans rien dont la seule préoccupation est de survivre.

Vivre et perdre leur dignité par rapport aux touristes: "...On ne peut qu'être là, poser sur les photos, continuer à se battre pour la mangue qui tombe par terre. On doit oublier qu'ils sont là et continuer à vivre normalement, oublier qu'ils nous prennent en photo, oublier la honte, le désarroi, oublier que pour eux nous sommes des chiens, pire que des chiens crevés, pire que tout, oublier que pour eux nous sommes des vacances,une attraction, une escale. " Page 30.



Je trouve qu'avec cet extrait, le ton est donné comme une piqûre de rappel à nous qui avons le confort et de quoi vivre.

Les mots sont justes.

J'ai été séduites par ce petit bout de vie.

Le format est aussi agréable, facile à emmener avec soi pour lire à un moment où l'envie d'un livre se pointe!!!

A découvrir.
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Le premier qui tombera

Conakry, Guinée. Le Chirurgien et son épouse Marie ont une vie riche. Riche par l’argent que le médecin gagne, riche par l’amour partagé dans le couple, riche par la beauté de cette femme, riche par les quatre enfants qu’ils ont à commencer par l’ainé, Hamadi. Ce dernier à onze ans lorsqu’il quitte son pays de naissance pour aller en France. L’indépendance tant attendue n’est pas à la hauteur des espérances et le Chrirugien, peul, est victime de la chasse sanguinaire effectuée contre ce peuple par Ahmed Sékou Touré. L’exil est la seule chance pour la famille.



Quarante ans plus tard, on trouve Hamadi dans une situation de détresse infinie : maigre, ivre, violent, hurlant. Il est aux urgences d’un hôpital parisien et ses frères et sœurs décident de le faire interner. Que s’est-il passé pour qu’Hamadi tombe de Charybde en Scylla… Lui, Hamadi, celui qui devait s’occuper de la fratrie, la protéger. Mauvaises rencontres ou errance d’un exilé pris dans les tourments d’une société qui ne lui correspond pas, qui ne devient pas Européen et qui n’est plus Africain.



Malgré quelques longueurs, je n’ai pas décroché un seul instant parce que le héros de cette histoire n’est aucunement faible, sa fragilité devient une force : il tombe, il se relève, puis retombe, puis se relève. C’est parfois au bord du précipice quand tout semble perdu, qu’un parachute se déploie sur le grand fil fragile de la vie.



L’écriture est d’une grande sensibilité avec le souci du détail, certains pourront trouver que les descriptions sont trop envahissantes et pourtant c’est ainsi que la jeune autrice réussit à recréer l’ambiance de ces quartiers désorientés peuplés de gens à la recherche d’eux-mêmes. Univers de violence mais pas uniquement, le roman est un manifeste à l’amitié et au socle familial, socle qui peut s’effriter mais restant la base.



Entre espoir et déception, liberté et enfermement, élan du cœur et agressivité des gestes, égalité et discrimination, fraternité et haine, un récit qui exprime toute la dichotomie d’une démocratie brandissant les oriflammes de la citoyenneté.



Un premier roman de toutes les promesses.



Livre lu dans le cadre du Prix Littéraire de la Vocation 2020


Lien : https://squirelito.blogspot...
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Le premier qui tombera

Premier roman de Salomé Berlemont-Gilles, Le Premier qui tombera est un roman-coup de poing et un des livres phares de cette rentrée littéraire d’hiver. Il raconte une tragédie contemporaine et le destin dramatique d’un homme qui échoue à vivre.

Notre histoire commence à Conakry, en Guinée, sous de très bons auspices. Le jeune Hamadi y vit auprès de ses parents, petits frères et sœurs. La famille semble très aisée avec sa maison en bord de mer et ses domestiques. Son prestige est sous-entendu par le surnom du père, qu’on appelle uniquement « Le Chirurgien ». Les enfants excellent à l’école. En clair, tout va bien. Malheureusement, on s’en doute, ce paradis (perdu) de l’enfance sera vite interrompu par la réalité.

En effet, la période est assez trouble. Nous sommes en 1958. la Guinée vient d’obtenir son indépendance vis-à-vis de la France. Sékou Touré, à l’initiative de cette proclamation, devient le premier président de la toute nouvelle République de Guinée. Le régime instauré ensuite a été jugé totalitaire et certains s’y sont opposés. Sékou Touré a déduit de ces contestations l’existence d’un « complot Peul ». Ce peuple africain a donc été sévèrement réprimé. Nos héros, peuls bien sût, sont amenés à fuir leur pays, pour rejoindre la France où le père a étudié. L’exil est difficile, mais la famille soudée semble avoir la force de surmonter tous les obstacles et la France est vue comme une terre promise où tout sera possible.



Lire la suite sur : https://lesmarquespagedunecroqueusedelivres.wordpress.com/2020/02/13/le-premier-qui-tombera-salome-berlemont-gilles/
Lien : https://lesmarquespagedunecr..
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Le premier qui tombera

Ce n'est pas facile d'être l'ainé d'une fratrie, surtout lorsque l'on est un garçon.



Pour notre héros, ce n'est pas tant son rôle dans la famille, mais son déracinement entre sa vie à Cronakry et la banlieue parisienne.



Nouvelle vie, nouvelle maison, nouvelles rencontres. Mais surtout nouveau regard qu'il pose sur sa famille et surtout sur son père chirurgien devenu par nécessité aide - soignant.



Hamadi ne peut "s'acclimater" à sa nouvelle existence. N'ayant pu s'intégrer à l'école "laïque et républicaine", il fréquente la "Fraternité".



Quel rôle celle - ci va avoir sur la destinée de "notre Hamadi" et sur celle de la fratrie.



Va t'il réussi à monter dans "l'ascenseur social" à la française ?



De Concakry à la banlieue, des bancs de l'école aux bancs de la cité, notre Hamadi va t'il trouver les repères qui lui permettra de mener une vie normale ?



A vous de le découvrir en lisant ce premier roman qui a aucun moment tombe dans la facilité du misérabilisme ou dans le "pathos".



L'écriture si fluide et sensible de ce jeune auteur, nous démontre le grand talent de cet écrivain qu'il faut absolument suivre
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Le premier qui tombera

Lorsqu’il quitte Conakry avec sa famille pour fuir Sékou Touré, Hamadi a 11 ans, des parents qui s’aiment, un père respecté qu’on appelle Le Chirurgien, une mère douce et belle de qui il est le préféré, trois frères et sœurs dont il se sent déjà responsable. 40 ans plus tard, c’est un homme rompu qui hurle sur un brancard dans un hôpital parisien, ivre pour la énième fois. Ce jour-là, ses frères et sœurs, ceux venus d’Afrique et les deux nés Français, décident de le faire interner. Hamadi n’est plus l’aîné, fierté de la lignée, mais sa honte. Que s’est-il passé entre-temps ?

Dès le début, le ton est est donné: Hamadi est au plus mal et au fil des pages , nous allons découvrir comment il en est arrivé là.

Ce roman raconte le déclassement, la déchéance successive de cette famille d'immigrés, la chute d'Hamadi, les essais de ses proches pour le sauver lui et eux-mêmes.

La discrimination, le racisme, les addictions en tout genre (sexe, alcool...) sont décrites, tout comme la puissance des liens familiaux.

Ce roman est dur, brut et la plume de Salomé le retranscrit parfaitement. Malheureusement, si beaucoup ont salué ce roman, je n'ai pas accroché. Je ne suis pas arrivée à entrer dans cette histoire, que j'ai lu jusqu'au bout, car je l'ai trouvé trop descriptive par moments, peut être trop violente pour moi..De plus, les nombreuses coquilles m'ont un peu dérangé.
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Le premier qui tombera

Dans ce premier roman, Salomé Berlemont-Gilles retrace les cinquante premières années d’Hamida, jeune guinéen venu en France avec ses parents et ses frères et sœurs à l’âge de 11 ans, après un exil douloureux. Son père, grand chirurgien respecté à Conakry, n’est plus rien en France. Il n’a plus de travail, ne peut pas exercer car ses diplômes ne sont pas valides ici. Sa femme est obligée de travailler à la caisse d’un supermarché pour subvenir aux besoins de la famille nombreuse. Ils ne peuvent se payer qu’un modeste appartement à Bobigny, alors qu’ils vivaient dans une somptueuse villa et dépensaient sans compter. Au milieu de ce chaos, Hamida, l’ainé de la fratrie trouve difficilement sa place. D’enfant roi surprotégé par ses parents, il doit affronter seul le collège et ses humiliations répétées, la pauvreté limite de la misère, la banlieue mal famée. C’est la dérive, l’engrenage. Hamida se déscolarise, commence les bêtises, devient membre d’une fraternité de quartier, un petit caïd, un délinquant, puis il devient surveillant de prostitués, devient addict au sexe, à l’alcool. On assiste à l’enrôlement, à sa descente aux enfers, au pacifisme de ses parents qui ont d’autres chats à fouetter, d’autres enfants à s’occuper. Petit à petit, Hamida, grand frère responsable, devient le maillon faible de la famille, celui que ses frères et sœurs doivent prendre en charge.



Le roman commence par un évènement brutal, on assiste à l’arrivée en urgence d’Hamida dans un hôpital parisien, ivre mort. Comment en est-il arrivé là ? Pourquoi ? C’est son histoire que nous raconte brillamment avec une écriture fine et ciselée, des phrases courtes, expressives, et descriptives, la jeune auteure Salomé Berlemont-Gilles sous nos yeux ébahis. Un roman puissant qui sonne juste.



Je recommande vivement ce premier roman magnifique qui réussit à nous emporter. Une belle lecture, marquante, qui signe les débuts prometteurs de l’auteure.

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Le premier qui tombera

Hamadi quitte Conakry avec toute sa famille. Il a onze ans. Son père est chirurgien et respecté. Sa mère est époustouflante de beauté et admirée. De sa vie, face à l’océan, il n’a connu que l’amour de sa mère dont il est l’enfant préféré et celui des domestiques qui l’ont toujours choyé.



Arrivé en France, il subit le déclassement que connaissent beaucoup de migrants et sombre dans la délinquance qui lui semble être la seule façon de retrouver une place.



« Le premier qui tombera » est un livre magnifique. Il parle de la vie, de l’amitié, de la famille. Juste et précis autant qu’émouvant. L’écriture est belle et le style simple. Un vrai bon livre à savourer et à offrir.



A lire face à l’océan.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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Argentique

J’ai reçu ce livre qui fait également partie de la collection Plein Feu en même temps qu’Une vie de petits-fours. Je remercie à nouveau les éditions JC Lattès pour ce partenariat et cette découverte.



On m’avait averti que le sujet de ce livre était loin d’être gai, je n’ai donc pas été surprise de retrouver le héros vivant dans un village miséreux, essayant de survivre à une pauvreté excessive. Habituellement, j’apprécie énormément les histoires un peu sombres mais là, je n’ai pas trop accroché. Ça se lit certes très bien, le style de l’auteur est fluide et agréable à lire; la lecture en est rapide.

Le récit se passe dans un village pauvre du Mexique. La misère y est bien dépeinte et on se sent aussi indigent que les personnages principaux.

Mais en ce qui me concerne, je me suis sentie trop en dehors de l’histoire, j’ai trouvé que la « critique » envers les touristes n’est pas assez poussée, malgré une scène un peu révoltante (lorsqu’ils offrent des livres alors que Juan aurait préféré recevoir de la nourriture), ça reste trop superficiel à mon goût.

Je crois aussi que je ne me suis pas attachée au personnage de Juan, ni même à aucun autre personnage d’ailleurs. Peut-être était-ce trop court, pas assez développé sentimentalement parlant. Je ne saurai dire mais il me manquait quelque chose pour l’apprécier à sa juste valeur.



Je ne dirai pas que j’ai passé un bon moment, ce serait d’assez mauvais goût au vu de l’histoire.

Mais ça ne m’empêche pas d’avoir quand même bien aimé cette lecture. Seule la fin me laisse un goût de pas fini, c’est un peu dommage.

Si vous appréciez les récits qui se passent en Amérique latine, Argentique ne pourra que vous plaire.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Le premier qui tombera

Ce livre est prenant, fort, bouleversant même. Il commence par une écriture légère et poétique, il finit par la violence la plus crue, avec quand même une fin (un peu) optimiste. Il est écrit par une jeune fille (elle avait 27 ou 28 ans quand elle a écrit ce premier roman) qui fait preuve d'une profondeur et d'une lucidité étonnante. Elle nous fait suivre la déchéance d'un homme, depuis une enfance dorée, vers une jeunesse délinquante puis un âge adulte rongé par l'alcoolisme (je peux le dévoiler sans divulgâcher car on le sait dès le début du livre). Elle nous parle aussi de liens familiaux, entre parents et enfants, entre frères et sœurs, et amicaux très forts. Une très belle lecture !



#Clallenge plumes féminines
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Le premier qui tombera

Ce parcours de 50 ans de la vie d’Hamadi vous prend aux tripes. La fragilité de ce 1er enfant,né choyé,adulé,servi comme un prince au sein d’une famille aisée de Guinée, va se trouver confronté à l’effondrement de tout son univers, dû à l’obligation pour sa famille de fuir le nouveau régime de Sekou Toure et de se retrouver alors,démuni, perdu,dans un monde pour lequel il n’est pas préparé : celui des quartiers immigrés, banlieues périphériques françaises,ne sachant et ne se donnant pas les moyens d’accueillir dignement ces populations étrangères en grande précarité. Petit à petit, de désillusion en désillusion,confronté à un univers qui a ses règles ,celles de la loi du plus fort, Hammadi, va chercher pour survivre, à se rendre transparent, se fondre dans la masse, puis tâcher de se raccrocher aux plus forts, se faire accepter,se créer une nouvelle famille. Évidemment, cette intégration aura un prix, celui d’une vie, de violence,brutalité, souffrances.... mais c’est peut être à ce prix là, qu’il finira par devenir un homme à même de décider pour lui même,de ce qui est bon pour lui.
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Le premier qui tombera

Ce premier roman raconte l’histoire d’un déclin.

En 1958, la Guinée vient d'obtenir son indépendance. Sékou Touré devient le premier président de la toute nouvelle République de Guinée et instaure un régime totalitaire et un système répressif envers le peuple Peul.

Ce bouleversement politique va conduire Hamadi et sa famille à fuir cette vie qu’il va fantasmer toute son existence et quitter les rivages de Conakry,. Il a onze ans. Il a connu jusque là une enfance choyée, la préférence de sa mère qui lui voue un amour inconditionnel, une réussite scolaire, et une vie privilégiée entouré de domestiques. Son père est un grand chirurgien.

C’est l’histoire de la chute d’un homme, de sa solitude, qui deviendra parasite, ingrat l’un de ceux incapable d’apprécier ce qu’on leur donne. Ce rêve français ne sera qu’un paysage d’impossibles sans signification et le plongera dans la précarité et l’alcoolisme, seule échappatoire pour soulager ses souffrances.

« Avoir un là-bas vous condamne ici, parce qu’un bout de terre sans référence qui n’a jamais rien voulu dire pour vous entache la terre que vous foulez ».

Il fera partie de ces « mauvais d’ailleurs », ces »pucerons sur la tige de la République ».

Il se refugiera dans la fraternité, afin d’exister et appartenir à quelque chose.

Ce très beau roman, très bien écrit, abonde de personnages tous attachants et on ne peut que souligner l’importance de la place des femmes déterminées qui portent la destinée des hommes de l’histoire avec un immense pouvoir de résilience !

Ps : problème de relecture il me semble car encore pas mal d’erreurs mais ça n’enlève en rien le talent de l’auteur !

Editions Grasset et Fasquelle
Lien : https://blogdelecturelepetit..
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Argentique

Personnellement, j'ai adoré le livre. Je trouve que la critique des touristes est vraiment bien faite : si il y en avait plus cela deviendrait une caricature. J'aime la force et la rage et j'aime aussi le style que je trouve assez mature.

Je le recommande vivement. Je suis tombée amoureuse du personnage de Juan qui est fort, espiègle et dramatique.



Bref, à lire absolument !
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Le premier qui tombera

Le roman commence par la situation d’aujourd’hui. Hamadi a une cinquantaine d’années, il vient d’être admis à l’hôpital dans un état lamentable. SDF, dénutri, alcoolique, drogué, abimé par la vie, il est pourtant accompagné par ses frères et sœurs qui n’ont d’autre choix, s’ils veulent garder l’espoir de le voir vivre encore, de le laisser aux mains d’infirmiers et de médecins de cet hôpital parisien. Que s’est-il passé pour que cet homme, ainé de la fratrie, aimé et choyé par ses parents en arrive là ? C’est ce que va nous expliquer tout le texte qui suit ce premier chapitre.



Hamadi a onze ans quand il quitte Conakry avec sa famille. Son père est chirurgien, ils vivent dans une belle maison en bord de mer, ils ont de l’argent, des domestiques. Sa mère est élégante, solaire, leurs amis sont des gens influents.

Mais le climat politique ne leur est plus favorable après l’arrivée au pouvoir de Sékou Touré et il vaut mieux pour leur survie qu’ils fuient rapidement l’Afrique.



Ils se retrouvent immigrés à Bobigny, dans un HLM. Les parents courageux se débrouillent pour faire bouillir la marmite, mais font face à leurs désillusions et finissent par perdre la main. Hamadi se laisse emporter par l’entourage des groupes de banlieue. Sa nouvelle famille, la Fraternité sera composée de petits malfrats, parce qu’il est peut-être plus facile, à l’adolescence, de s’affirmer en compagnie d’autres jeunes issus de l’immigration que de se faire accepter et respecter dans un collège où l’on se moque de lui, de ses costumes brillants taillés sur mesure, tellement seyants en Afrique et tellement ridicules en France.



J’ai retrouvé dans ce roman l’ambiance désenchantée d’autres textes tels que Soleil amer de Lilia Hassaine lu cet hiver. Même difficulté à s’intégrer, même dilemme quand on quitte un pays, que ce soit la Guinée l’Algérie ou n’importe lequel, pour s’installer ailleurs.



C’est un livre sombre par le thème traité et pourtant lumineux par la puissance d’évocation de l’autrice. J’ai vraiment beaucoup apprécié la plume de cette jeune femme de 26 ans qui signe ici son premier roman.

Elle avait avant cela écrit quelques nouvelles et un texte court. Je me ferai un plaisir de la lire encore et surtout de la suivre dans ses publications futures.



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Le premier qui tombera

Salomé Berlemont-Gilles (26 ans) dresse sur une quarantaine d’années un puissant portrait tout en nuances et sans jugement. La maturité de son roman au style très travaillé est frappante.
Lien : https://next.liberation.fr/l..
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Argentique

C’est un texte violent, brutal, comme on prend un instantané. Ces 72 pages en font un livre-claque.
Lien : http://therewillbebooks.word..
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