Je tiens tout d’abord à remercier Astrid Lafleur, éditrice de Rebelle Éditions à Montluçon, et Babelio pour l’envoi de cet ouvrage dans le cadre d’une opération masse critique.
Samuel Palladino est comme Giuseppe Santoliquido un compatriote belge avec du sang italien. Né en 1977, il s’est spécialisé dans le traitement de traumatismes. "Chantage" est son premier ouvrage, paru en 2018.
Le député socialiste Gabriel Rogero est tête de liste pour les prochaines élections municipales de la ville de Dabort dans la province de Liège.
Est-ce à cause de la tension électorale ou par pure bêtise qu’il commence une liaison avec la belle Marie Kempeneers, la femme d’un pote, or qu’il a une excellente épouse dans la personne de Julie, une mère par ailleurs exemplaire pour leur fille Zélie ?
J’ai trouvé le récit de cette affaire extramatrimoniale à la fois un peu long et à mon goût un peu trop explicite.
Le rythme et le caractère de l’histoire changent, toutefois, radicalement avec l’apparition de l’infecte Léonard Fulcreï, qui soumet notre représentant du peuple à un horrible chantage. Une forme de chantage exceptionnel et original qu’il m’est cependant prohibé de révéler ici par respect pour mes amis lectrices et lecteurs.
Je peux assurer mes ami-e-s qu’à partir du lancement du chantage, nous entrons dans un climat d’angoisse digne d’un véritable thriller.
À ce propos, des critiques littéraires professionnels ont fait référence au grand maître du genre, l’Américain Stephen King.
Personnellement, j’ai été captivé par l’histoire particulièrement riche en rebondissements surprenants et les trouvailles ignobles du maître chanteur de service Fulcreï, quand bien même si Samuel Palladino s’est, malheureusement, parfois laissé aller à quelques exagérations invraisemblables.
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Après une rencontre avec Samuel Palladino en chair et en os, je découvre sa première oeuvre. J'ai d'abord été interpellée par la dédicace de l'auteur, qui me souhaitait une lecture effrayante...
Je dois avouer que je n'ai pas été très attentive à l'écriture tant l'histoire m'a obnubilée.
C'est un thriller haletant dans le milieu impitoyable de la politique. Il est bien rythmé. Il n'y a aucune longueur inutile. Je l'ai lu en un temps record, en raccourcissant mes nuits, tellement j'avais hâte de connaître l'issue.
Par rapport à mes goûts littéraires, le seul petit point négatif, c'est le côté fantastique que je n'apprécie pas. Bref, exactement la même remarque que je fais à Stephen King.
C'est donc une très belle découverte.
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Bonjour ,
Voici « La porte » de Samuel Palladino. Nous plongeons dans un redoutable thriller psychologique versé dans le fantastique. Apprêtez-vous à suivre Léo et sa famille emménageant à Dabort dans une maison de famille suite à un héritage. Très vite, une porte dérobée découverte par hasard va changer la donne. Les caractères des membres de la famille vont se mettre à changer. La psychologie des personnages principaux est finement disséquée, vous plongerez dans une atmosphère sombre, lourde asphyxiante, anxiogène et à la limite du nauséabond. Les odeurs repoussantes risquent de vous prendre à la gorge . Vous serez les témoins des bouleversements affectant les personnages, vous côtoierez leurs angoisses, peurs, hallucinations et interrogations. L’auteur continue à me séduire grâce à une plume brillante, percutante et visuelle. N’hésitez pas à franchir cette porte terrifiante qui enchantera les amateurs du genre.
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Voici mon retour de lecture sur La porte de Samuel Palladino.
Ville de Dabort, de nuit.
L’inspecteur Otten dresse le périmètre de sécurité tout en se remémorant ce qu’il vient de voir à l’intérieur de la maison.
Ville de Dabort, de jour - Quelques mois plus tôt.
La voiture de Léo Versari entre dans la cour. Il vient de s’installer avec sa famille dans la maison dont il vient d’hériter. Sa compagne Anaëlle et leur fils Martino ont quitté Paris à contrecœur pour le suivre.
Quelques jours plus tard, en nettoyant la cave, il découvre une porte cachée dans un des murs en brique.
Lorsqu’il l’ouvre, les comportements de chaque membre de la famille changent.
Vous ne tenez pas en main un livre, mais une porte donnant accès à un monde de terreur.
Oserez-vous l’ouvrir ?
La porte est un thriller horrifique dans le genre des romans écrits par l'un des maîtres du genre : Stephen King.
Beaucoup de choses sont suggérées, il y a de nombreuses scènes fortes et j'ai parfois eu l'impression que mes cheveux se dressaient sur ma tête !
Il est vrai que je l'ai lu un soir avant de me coucher alors qu'il n'y avait que mon chat et moi dans la maison. Au moindre bruit, je sursautais lol
Nous comprenons dès le début qu'un crime a été commis dans la petite ville de Dabort mais nous n'avons pas trop d'éléments à ce sujet.
Nous revenons quelques mois en arrière, toujours dans cette ville. Et nous assistons à l'arrivée de Léo et sa famille dans la maison de ses grands-parents.
Une maison où, dès son arrivée, le jeune Martino voit une drôle de porte, qui a l'air de bouger. Et tiens, sa maman est à la fenêtre.. mais est ce vraiment elle ?
Dès le départ donc, l'auteur distille le doute dans notre esprit.
Difficile de distinguer le faux du vrai.
Les choses s'accélèrent quand Anaëlle trouve une boîte à musique dans le grenier alors que Léo, lui, ouvre une porte dans la cave..
Le comportement des uns et des autres change. Ils font des rencontres..
J'ai totalement plongé dans ce roman, ne le lâchant qu'une fois terminé. Impossible de le refermer, je voulais savoir ce qui allait se passer pour cette famille.
L'écriture de Samuel Palladino fait mouche. C'est clair, net, précis. A aucun moment il ne se perd pas dans ses pensées et il sait très bien où il va nous emmener.
Les personnages sont intrigants. Au départ c'est une famille classique mais une fois la porte ouverte, ils dévoilent une toute autre personnalité..
Je ne peux pas dire que je me sois réellement attaché à eux. Mais étant donné que j'ignorais ce que l'auteur allait réserver à cette famille, cela m'a arrangé de suivre leurs aventures avec un certains détachement. Et cela ne m'a pas du tout dérangé dans ma lecture, au contraire.
La porte est un bon thriller horrifique, fort bien ficelé et peuplé de scènes fortes. Pas forcément très violentes, car le plus important ici c'est toute l'atmosphère crée par l'auteur.
Évidemment, âmes sensibles s'abstenir car ce roman n'est pas tout public, cela reste un thriller avec une touche d'horreur.
Ce n'est pas tout à fait un coup de cœur mais je le note quatre étoiles et demie :)
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Quelle claque, mes amis, quelle claque. Déjà juste à la couverture, je savais que quelque chose de ''gros'' se dissimulait derrière cette porte. Une fois qu'elle est ouverte, c'est impossible de la refermer. Lu d'une traite aujourd'hui!
L'histoire est linéaire, un rythme lent, insidieux, simplement et seulement pour mieux vous prendre dans ses filets. Et ça fonctionne horriblement bien. Samuel n'utilise pas la violence des scènes gores pour nous foutre la peur de notre vie, non... Il y va doucement, sournoisement, il instaure un climat lourd, étouffant avec des mots et des tournures bien pensés. Tous nos sens sont en alerte et stimulés; on se surprend même à sursauter lorsque notre propre maison craque tant c'est oppressant et addictif.
Les chapitres sont courts, précis et ils s'enchaînent à la perfection. Aucun temps mort. La plume est belle et efficace, sans fioritures. L'aspect psychologique de chacun des personnages est en constante évolution, tout concorde et s'emboîte. Les réactions et les scènes ne sont ni exagérées ni caricaturées. Peut-être un peu teintées de surnaturel mais cela dépend de nos croyances et voilà en quoi réside ce coup de maître.
La photo présentée au début du livre est une idée de génie, je n'ai pas imaginé la maison, je l'ai vu. Et j'ai frissonné.
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Bonjour amis lecteurs,
Je remercie chaleureusement Babelio (masse critique ) et les Éditions Rebelle pour l’envoi du livre de Samuel Palladino : « Chantage ».
Une excellente découverte avec ce thriller psychologique haletant. La touche de fantastique est parfaitement bien dosée et donne à l’intrigue une dimension originale et angoissante. J’ai été conquise par le scénario oppressant de cette histoire de chantage mettant en scène l’adultère et le monde politique. Le personnage principal est prisonnier d’un engrenage terrifiant. L’auteur nous séduit grâce à une écriture percutante et visuelle . On ressent parfaitement l’atmosphère anxiogène qui entoure le personnage principal et on souffre avec lui.
Un excellent moment de lecture !
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Surpris en flagrant délit d’adultère, Gabriel Rogero, un homme politique à la carrière prometteuse, se trouve confronté à un maître-chanteur aux revendications particulièrement perverses.
L’intérêt du roman est double : jusqu’où Gabriel sera-t-il prêt à aller pour sauver sa carrière et sa famille ? Où placera-t-il ses priorités ? Et qui est cet inquiétant personnage qui le harcèle ? Que recherche-t-il réellement ?
De ce thriller à la fois phychologique et très visuel, qui flirte avec le fantastique sur fond d’alcool et de sexe, se dégage une réflexion sur le libre arbitre, sur les choix qui s’offrent à nous et sur l’importance du paraître dans notre société .
On décèle dans « Chantage » une forte influence du maître du genre, Stephen King, qui est d'ailleurs évoqué dans le roman.
L’auteur est belge, vit pas très loin de chez moi et l’action de son roman se déroule dans une ville de Hesbaye proche de Liège. Il n’en a pas fallu plus pour que je me plonge dans ce premier roman à la couverture intrigante… et que je le lise d’une traite.
Une belle découverte !
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Tout roman qu’il soit révèle une part de vécue, d’expériences acquises au fil du temps et des rencontres, entre déracinement et attachement profond à ses terres d’origine, la mémoire se souvient, Chantage ne déroge pas à ce qui constitue l’essence et l’amour de la famille, la valeur de la vie contraste avec la fragilité de tout perdre, un jour tout va pour le mieux et il suffit de quelques grains de sable pour enrayer la belle mécanique, les espoirs et rêves se muent en coups de boutoir, le cauchemar peut alors débuter ...
Il est toujours exaltant de découvrir un nouvelle voix dans le cercle grandissant des romans à multiples tiroirs, à mesure que le nombre d’histoires se multiplient et par voie de conséquence, tout a déjà été écrit ou presque, la littérature en général n’échappe pas à cette spirale infernale de la redite, d’avoir comme ce sentiment de déjà-vu, force est de croire qu’il faut compter sur l’imagination et la puissance créatrice, le potentiel mélangé à l’inspiration, les références culturelles, reste à savoir si le mélange atteindra l’apogée de l’attente, le suspense culminant, la mise en abîme de personnages au bord du gouffre, là où raison et folie luttent contre les démons, entre lumière et ombre, dire que les murs de tous les possibles puissent être repoussés ne relèvent plus de l’utopie.
Définitivement ancré dans le monde d’aujourd’hui, l’histoire de Gabriel Rogero pourrait ressembler à toutes ces personnes ambitieuses, disposant de tous les avantages à gagner le centre de toutes les attentions, un portefeuille de relations le protégeant envers et contre tout, une famille parfaite, l’image de la réussite professionnelle et personnelle, à part qu’un détail semble être passé entre les mailles du filet ...
Le libre arbitre, le poids des décisions, le thriller permet cette escapade vers des contrées inconnues, personne n’est ni tout blanc ni tout noir, les défauts physiques peuvent se gommer à coup de mascara ou le désarroi se perdre dans des subterfuges, l’ambition de Gabriel dans le bassin infesté de piranhas de la politique n’a d’égale que sa transparence et sa volonté à assumer à tous les niveaux.
Le rythme narratif est à l’image de la plume, des fulgurances de violence crue alternent des épisodes de peur latente, le fameux calme avant la tempête, protagonistes ou secondaires, inutile de vous préciser que l’auteur belge d’origine italienne aime soigner ses personnages comme si c’était ses propres enfants, à l’excès et à la psychologie développée se calibrent le lâcher-prise, impliquant une heureuse combinaison entre les variables et les constantes, si le fantastique n’a pas dit son dernier mot, le réalisme affichée de situations crédibles éprouve le lecteur par des mots qui touchent, des séquences de haut vol comme des émotions prégnantes et jamais édulcorées.
Portait croisé de destinées, transition subtile de la métamorphose d’un homme en proie à son moi intérieur, c’est le combat de David contre Goliath dans le texte, impressionnant déluge de tempête mentale et d’une paranoïa galopante, dérive des fondations vers des horizons incertains, c’est une longue et lente descente aux enfers, les chapitres cadencent et se jouent du long comme du court, à l’image psychédélique qui tourmente et achève des pions sur l’échiquier du mal, personne n’est épargnée, le style impose une mélodie de toutes les variations possibles, approfondir les caractères permet de s’en délecter à l’infini, voulez-vous m’accorder une faveur ?
Fermer les yeux et écoutez, ressentez-vous l’odeur des entrailles ?
Mélodie sensuelle ou chant des ténèbres, un thriller retors qui se dévoile crescendo jusqu’au feu pyrotechnique, sans concession ni fioriture, construction implacable pour un résultat diabolique et d’une jouissance totale, un thriller se doit de faire vibrer et ressortir le meilleur ou le pire de chacun, quand la roue du destin tourne et poussant le vice à pousser dans les derniers retranchements, page turner quand tu nous tiens et nous lâches pas, au point de s’oublier dans la folie et la cupidité, la vie est fragile, chacun tente de combler les failles et de se prouver à soi-même, tant qu’il reste une lueur d’espoir, tout est permis, les histoires où les mensonges défient les jeux de manipulation et de pouvoir sont nombreux et Chantage s’immisce dans la cour des grands, pour un premier coup d’épée dans un genre habitué aux codes avancées, c’est juste bluffant, le fantastique est prononcée d’une telle manière qu’il paraît si vrai et donc plausible, comme si un physicien s’amusait avec ses éprouvettes à trouver la combinaison idéale entre la dose nécessaire et le résultat escompté.
Au-delà des espérances, l’auteur compose sa mélodie funeste des vies bouleversées et le thriller oscille entre drame sociétal avec des réflexions importantes et des joutes percutantes dans la narration, plus d’une fois j’ai sursauté et me suis pris les pieds dans l’étrier au moment de penser le contraire, c’est le talent qui parle et mon petit doigt me dit qu’il n’a pas fini de nous surprendre, de nous régaler de son regard incisif, d’appuyer là où les tripes ont pourtant déjà failli plus d’une fois, de nous faire douter jusqu’à la dernière page et un nouvel auteur fait une entrée fracassante en frappant à la porte des thrillers mais pas que ...
Publié chez Rebelle Éditions, Chantage est un thriller coup de poing, une de mes plus belles révélations de cette année 2019 pourtant riche en émotions et en premiers roman, celui-ci mérite largement sa place digne de figurer parmi les meilleurs !!!❤️
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En pleine nuit l'inspecteur Otten dresse le périmètre de sécurité dans toute la maison. Chaque pièce présume une scène de crime.
Projections d'hémoglobine, cheveux, sécateur, carcasses d'oiseaux, bougies consumées, traînées de sang ect... Une horreur !
L'auteur nous projette quelques mois plus tôt.
La famille Versari s'installe dans la ville de Dabort dans la vieille maison dont Léo vient d'héritier. Avec Anaëlle sa femme et Martino son fils ce père de famille se sent heureux ici loin de la ville.
En aménagent la maison, Léo découvre une porte secrète très bien cachée dans la cave.
Depuis l'ouverture de cette fameuse porte, le comportement de toute la famille change.
Bruits de porte qui claque, pleurs de nourrisson qui se fait entendre, courant d'air suspect, ombre de silhouettes qui se promène dans la demeure et le jardin. Hallucinations ou bien les esprits de cette maison se réveillent ?
La folie règne, vous serez pris au piège, ne doutez surtout pas, les esprits malsains existent!
Le cocon familial se dégrade, secrets et coups en douce seront de la partie.
Un récit angoissant à souhait, je me suis retrouvé dans une ambiance terrifiante.
L'histoire est construite de façon à nous procurer tous les frissons inimaginables.
Tout est merveilleusement bien écrit, l'auteur a une imagination inouïe, il sait retenir ses lecteurs en otage et mettre nos nerfs à rude épreuve.
Des chapitres extrêmement courts oppressant, c'est le souffle court que l'on poursuit.
C'est incroyable l'interrogation qu'on inflige à nos méninges pour y chercher un dénouement.
Des personnages crédibles et dérangeants.
Une plume fluide mais incisive, un plaisir extrême d'un début percutant jusqu'à une fin machiavélique.
Un scénario digne d'un film d'horreur
Seriez-vous capable de laisser les mauvaises portes fermer?
Attention! après cette lecture absolument addictive, il sera difficile de dormir sereinement.
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Un roman très bien construit qui, d'emblée, propose une issue dramatique. Ensuite, l'auteur change de ton et nous présente une famille apparemment sans histoire, une nouvelle maison, un déménagement perçu différemment par les héros qui installe alors un léger malaise. Et petit à petit, les indices affluent et j'ai beaucoup apprécié le côté "audio-visuel" du roman car je n'ai rencontré aucune difficulté à visualiser les détails. Un plus pour l'aspect olfactif qui est très présent par les odeurs de cuisine, les parfums des fleurs, de jardin, du bois... Le style est travaillé, le vocabulaire précis et le rythme de lecture est très rapide. Les chapitre se succèdent vite, j'ai été transportée par les personnages, leurs ressentis, leurs comportements... Chacun d'eux a droit à son histoire, à son jardin secret, cela m'a permis de mieux les connaitre et , plus tard, cela contribue à créer un huis clos très oppressant. Grâce à ces qualités d'écriture, j'ai lu jusqu'au bout, la peur au ventre, la gorge nouée mais très fière d'avoir franchi ma zone de confort ! Je me permets juste d'émettre une réserve quant aux détails des fantasmes sexuels de Léo ! Pour le reste, j'ai été conquise !
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J'ai reçu ce livre d'une personne qui connaît l'auteur et qui m'a dit: comme je sais que tu lis beaucoup, ça devrait te plaire.
Méfiance donc, un peu, et curiosité, beaucoup.
Eh bien, même si ce n'est pas mon genre de prédilection, j'ai bien accroché. La référence à King n'est pas usurpée et, comme chez King, c'est moins le côté satanique ou surnaturel qui compte pour moi, mais la critique sociale, ici celle de la politique locale en Belgique, des compromissions et des bassesses qu'on retrouve dans ce milieu.
Des maladresses, quelques coquilles, bien sûr, mais les pages se tournent facilement pour un bon moment de lecture.
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Bonjour, Tout Ira Mal de Samuel Palladino.
248 pages.
En quelques mois, la vie Tim est devenue un calvaire.
Tim n'en parle pas, il subit chaque jour encore un peu plus les affrontements, les insultes, les vacheries et les moqueries de ses camarades.
Le cadre enseignant l'ignore ou ne veut rien voir, ses parents ne se doute de rien malgré le changement de comportement de leur fils.
Un matin son père, décide de rejoindre d'établissement scolaire de Tim, une vengeance est inévitable pour son enfant qui à temps souffert et qui ne pourra plus jamais se confier ni se défendre, c'est l'heure des confrontations !
Un récit extrêmement poignant.
Le harcèlement scolaire est un fait dévastateur, personne n'y est malheureusement à l'abri et ça fait peur.
L'auteur nous raconte les journées de Tim que ce soit à l'école en tant que victime ou à la maison où Tim essaie de paraître serein et joyeux. Un masque extrêmement difficile a endossé, il se sent terriblement seul et n'arrive pas à en parler.
Le désarroi et le mal-être de cet enfant sont déchirants. Il est impossible d'y être indifférent. Les mots de l'auteur sont brutaux, les scènes violentes, ça fait mal de lire ça !
Les émotions sont là, envie de hurler contre tout ça....
L'auteur alterne l'histoire de Tim avec celle de son père qui met sa vengeance à exécution. Cette partie nous propulse à un non-retour... N'importe quel parent pourrait péter les plombs comme ce papa, mais j'ai trouvé les scènes un peu trop exagérées.
Un début déchirant et d'une tristesse suprême avec un final quand même prévisible un peu expédiée pour moi.
Une lecture où nous n'en ressortons pas indemnes !
Encore une jolie plume fluide de l'auteur avec de nombreux descriptifs primordiaux.
Une très belle construction du personnage Tim, un peu moins pour David le père que je n'ai pas réussi à apprécier.
Les violences décrites sont tirées de faits réels, merci à l'auteur pour ce récit percutant.
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Hey,
Mon retour sur chantage de Samuel Palladino Auteur
Gabriel Rogero est un homme politique à la vie bien rangée et à l’ambition dévorante. Marié, amoureux, il succombe un jour au charme de la femme de son meilleur ami. A partir de là sa vie se transforme ne véritable enfer.
J’ai lu tous les romans de Samuel et ce 1er, bien que plus maladroit par moment par rapport aux suivants, donne le ton d’une plume percutante et originale. L’auteur parvient à allier thriller classique et fantastique sans que ça n’alourdisse l’intrigue. Il y a du King dans Palladino et j’ai totalement succombé à ce mélange du genre.
J’ai mis un peu de temps à m’accrocher à Gabriel que j’ai trouvé très antipathique avant de le plaindre dans ce que deviens sa vie.
Petit à petit l’ambiance est oppressante et je n’avais qu’une envie c’était de découvrir ce que l’auteur réservait à son personnage. Je suis passée par de très belles émotions et j’ai vibré plus d’une fois à cette lecture.
L’auteur y aborde des thèmes forts comme la trop forte ambition qui éloigne de la vraie vie, la remise en question qui peut briser une vie et la manipulation.
Chantage est pour moi un thriller sociétal comme on en voit trop peu et cette lecture est un coup de cœur pour moi.
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Palladino Samuel
Tout ira mal
J’ai eu la chance pour une fois de rencontrer lors d’une matinée de notre petit groupe de lecture, un auteur et un de ma région. Un monsieur extrêmement sympathique, avec lequel nous avons pu discuter facilement toute cette matinée. Cela tombait bien car dans la salle adjacente, les groupe de jeunes assistants sociaux, animateurs, etc, avaient montés plusieurs modules pour les jeunes des écoles de la ville, justement sur le thème du harcèlement. Cela devient tellement courant que l’on ne se rend pas compte de l’impact terrible que cela peut provoquer. L’auteur a testé lui aussi tous les modules vraiment bien expliqués et interactifs.
Juste une petite chose si vous ne l’avez pas remarqué, le titre : tout ira bien, le héros de ce livre est un petit garçon qu’il a appelé Tim, d’où cet acrostiche.
Il s’agit donc de harcèlement scolaire, de mal être de ce jeune Tim, de la non compréhension des professeurs, de la direction et de tous ceux qui aurait dû voir les premiers signes. Le livre se décompose toujours d’une part les pages du journal de Tim et les réactions soit des parents, soit de l’institutrice qui fait plus mal et pis, de la direction et même de l’assistant social. Comme toujours un jeune ado pris dans ce tourbillon, n’ose pas, ne dit rien, il a peur, il ne sait quoi faire, se sent le minus par rapport à ceux qui lui font subir parfois les pires choses.
Certes ce livre est loin d’être un livre moralisateur, non, mais je pense qu’il devrait être largement diffusé dans les écoles et athénées pour faire comprendre aux ados comme aux responsables que la chose est fréquente et qu’il faut tenir compte des comportements des jeunes, du pourquoi, du comment mais aussi de se remettre en question, de ne pas avoir peur de bouger, et pas de se voiler la face.
Le père réagit et pas de manière verbale, plus, on pourrait dire que le livre devient un véritable thriller, mais c’est bien ainsi, il montre à quelles extrémités on peut arriver quand personnes ne bouge bien au contraire
Il faut mettre ce livre entre les mains de tous, et que chacun, adultes ait un regard plus pointus face à parfois de petites choses ou de petites transformations dans les faits et gestes d’un jeune.
La quatrième de couverture :
"Tim est harcelé. En quelques mois, sa vie est devenue un enfer. Durant tout ce temps, personne n’a rien vu, personne n’a rien entendu, personne n’a rien fait. Un matin, à bout de nerf, son père décide d’agir. Dans sa tête, un mot tourne en boucle. Il se heurte contre les parois osseuses. Vengeance ! ... La classe se trouvait à côté de la porte menant à la chaufferie. Là où il y a les monstres et où l’on envoie les enfants méchants, avait un jour lâché madame Persen. Tim savait à présent que les créatures dont elle parlait ne se tapissaient pas dans les sous-sols des écoles, mais arpentaient le bitume des cours de récréation et les couloirs en toute impunité, déguisés en enseignants et en enfants…"
Petite anecdote aussi : ce livre ne devait pas sortir maintenant, mais l’auteur n’y pensait pas, il était penché sur un thriller qui devrait sortir bientôt, mais il a aussi des ados et a été attiré par certains faits, certains on-dit toutes choses qui l’on interpellés et il s’est mis à écrire ce livre, compact, facile à lire mais avec beaucoup d’intensité car il a pensé qu’il était temps de mettre un nom sur toutes ces choses actuelles et bien tristes pour beaucoup
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C'est à mon tour de vous parler de Samuel Palladino Auteur, ce sympathique auteur liégeois et de son dernier roman "Tout ira mal" ..
Seconde lecture de l'auteur pour ma part après "Chantage" que j'avais déjà beaucoup apprécié mais celui-ci m'a particulièrement touché car le sujet est d'actualité, basé sur des fait réels et profondément perturbant...
Pour ce 📖 , l'auteur nous jette dès les 1ères pages dans un enfer indescriptible, au-delà de ce que le commun des mortels peut supporter, celui de la mort d'un enfant mais pas n'importe quelle mort...
Une mort qui aurait pû, qui aurait dû, être évitée et cela c'est tout bonnement impardonnable.
Des enseignants sans empathie ni professionnalisme, des institutions ne jouant pas leur rôle, des parents perdus devant un corps professoral qui dénigre leur fils, des enfants inconscients de la portée de leurs actes.
Bref un cocktail détonant qui va mener le petit Tim à ce geste tellement incompréhensible et pourtant si évident quand on a 10 ans, qu'on se sent seul au monde, humilié quotidiennement et mis en pâture sur nos chers réseaux sociaux ..
👥 Les personnages sont tous dépeints avec beaucoup de justesse.
David ce père dont on ressent le moindre hérissement de poil et qui va basculer dans une folie sans nom.
Ses enfants dont on ne peut comprendre la méchanceté.
Ses enseignants et ses politiques qu'on exècre et qu'on prendrait presque plaisir à torturer nous aussi pour ce qu'ils ont fait à Tim ou plutôt pour ce qu'ils n 'ont pas fait...
C'est un livre coup de poing que Samuel signe là car on ne peut pas imaginer que la violence soit aussi présente dans une école...et pourtant... et on prend aussi toute la mesure de la souffrance et la douleur que doit ressentir un enfant de cet âge soumis à ces actes odieux, esseulé face à des enfants d'une méchanceté infernale et des adultes aveuglés, manipulés. C'est juste invivable...
Le fait que les chapitres se succèdent relatant d'une part la vie ou plutôt le calvaire de Tim via les extraits de son journal avant son décès et d'autre part les actions de David son père pour faire payer ceux qu'il tient pour responsable de la mort de son fils... est extrêmement bien pensé et nous permet de prendre toute la mesure, et la démesure des actes posés par les uns et les autres...
Bref ce fut un très bon moment lecture même si ce fut aussi très dur, je vous le conseille bien évidemment 😉
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