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Critiques de Samuel W. Gailey (77)
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Deep Winter

Les premières pages nous plongent dans un univers mainte fois exploré par les auteurs américains : l'Amérique profonde pré-trumpienne, une ville perdue du fin des Etats-Unis ( ici en Pennsylvanie ), une petite communauté rurale avec ses soirées beuveries dans des bars miteux qui sentent le mauvais whisky et la bière chaude. Un meurtre est commis et tout s'emballe.

De fait, les personnages qu'on y croise répondent tous à une grille de lecture assez stéréotypique :

- Danny, un géant attardé mais doux, un coeur pur à la Lenny Small des Souris et des hommes, un qui n'a pas tiré les bonnes cartes dans la vie et devient la victime expiatoire.

- Mindy, une serveuse blonde et généreuse qui sait voir au-delà des apparences

- un vieux shérif fatigué mais juste

- un gros bourrin mauvais jusqu'à l'os qui pour le malheur de tous est adjoint du shérif

Bref, on baigne dans un univers archi manichéen qui pourrait un poil agacer, mais tous ces personnages ( et tous les autres ) sont traités de belle façon avec un retour sur le passé de chacun, très éclairant.

Surtout, c'est tellement bien ficelé que j'ai marché à fond ! Aucun temps mort, aucun répit , tu colles aux basques de Danny dans sa course éperdue.

Et c'est dans cette urgence scénaristique que l'auteur nous livre des échappées quasi oniriques voire surnaturelles lorsque Danny se réfugie dans la forêt. Une parenthèse hors du chaos extérieur, loin des outrages à venir, une rencontre avec une biche à trois pattes quasi maternelle, la voix de son père mort ( ou de son subconscient ) qui l'entoure. Très réussi.

Le final est intense, ultra violent et profondément pessimiste.
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Deep Winter

Danny ne pensait nullement qu'il allait, un jour, revoir Mindy presque nue. La première fois, ils étaient tout gosses. Un jeu entre eux. La deuxième, la jeune femme gisait dans son propre sang. Beaucoup moins drôle comme jeu...

Alors tout gamin, Danny a perdu ses parents lors d'un tragique accident. Un malheureux accident qui lui a aussi coûté quelques facultés mentales. Depuis, il n'a de cesse d'être le souffre-douleur des autres enfants de Wyalusing, notamment de Mike Sokowski et de Carl. Tous, sauf la douce et gentille Mindy, née le même jour que lui. Recueilli et élevé par son oncle, il trouvera un boulot à la laverie, grâce aux Bennett. Mais le regard posé sur lui ne change pas. Devenu shérif-adjoint, Sokowski est toujours hargneux et violent, l'alcool et la drogue n'arrangeant en rien son sale caractère. Et jaloux de l'amitié qui unit Mindy et Danny. En ce jour d'hiver glacial, jour de leurs anniversaires, Danny est tout content à l'idée d'offrir à son amie un rouge-gorge qu'il a taillé dans le bois. Malheureusement, en arrivant chez elle, il ne s'attendait pas à la trouver morte, gisant dans son sang, Sokowski et Carl non loin de là. Visiblement, le coupable semble tout de suite désigné...



Dans cette petite ville tranquille du comté de Bradford, en Pennsylvanie, Danny, un gars un peu naïf, maladroit mais jamais méchant, subit depuis son plus jeune âge les brimades, les coups bas et les moqueries aussi bien des enfants que des adultes. Heureusement que l'attention des Bennett et son amitié avec Mindy, la serveuse du petit resto, l'aident à supporter tout cela. Mais, lorsque cette dernière est retrouvée morte, ce bon gros géant peine à y croire d'autant que certains l'accusent. C'est dans un décor enneigé et glacial que Samuel W. Gailey plante le décor de son roman. Un roman sombre habité par des personnages certes fouillés mais peu nuancés et aux traits forcés et rythmé par des situations et des événements parfois rocambolesques. L'auteur donne la parole à tour de rôle aux différents protagonistes que l'on apprend à connaître au fil des pages. Des personnages, pur la plupart, tourmentés. L'auteur dresse le portrait d'une Amérique désenchantée emplie d'injustice, de noirceur et de désespoir.
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Deep Winter

Dans un trou paumé de Pennsylvanie vivait un colosse de plus de cent kilos, mais avec une âme d'enfant. Depuis toujours, il était moqué , harcelé, par la majorité des habitants de son bled paumé où, entre beuveries et drogues, les occasions de s'amuser ne sont pas nombreuses, à la différence du nombre de fusils chéris dans chaque foyer. Seule une camarade d'enfance,Mindy, devenue serveuse, est gentille avec lui, jusqu'au jour où, venant lui apporter un cadeau d'anniversaire, il la trouve morte dans son mobil home, en compagnie de l'adjoint du shérif pas très frais, et de son meilleur pote. Accusé à tort, Danny va devoir se décarcasser pour rester en vie, car ici on a la gachette facile...



24 heures de poursuite à travers la forêt, le froid, la neige et la nuit noire en compagnie d'un géant attachant mais fragile, d'un shérif plus très jeune, d'un duo pas très net, d'un autre flic bien imbibé aussi et de quelques animaux qui ne sortent que la nuit.



C'est un premier roman très prometteur d'un écrivain qui fait une entrée fracassante dans la cour des grand. Je ne suis pas passée loin du coup de coeur : un chouïa d'intensité au niveau du suspens, ou plus de nature writing, ou plus d'attachement à Danny... Mais c'est vraiment un bon roman , "de la très bonne came" comme aurait pu dire l'adjoint du shérif dans un éclair de lucidité éclairée..

Je crois que j'ai eu froid pour les personnages, tout le long de ma lecture !

Faites gaffe : (deep) winter is coming...
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Deep Winter

Enfant, Danny a perdu ses parents, et ses facultés mentales, dans un tragique accident. Depuis, l'amour a déserté sa vie. Son enfance n'a été qu'une suite de coups et d'humiliations. Les habitants de Wyalusing , petit bourg de Pennsylvanie, ne sont pas de doux agneaux et le pire d'entre eux est sans doute Mike Sokowski. Il a fait de Danny son punching ball depuis les bancs de l'école. Des années plus tard, rien a changé. Les fermiers continuent à le regarder de travers et Mike, devenu adjoint du shérif, continue à la harceler, rendu plus violent encore par l'alcool et la drogue. Colosse au coeur tendre, Danny a l'innocence de l'enfance et fait tout pour éviter, et Sokowski, et les ennuis. Heureusement, il peut compter sur la bienveillance et l'amitié des Bennett qui l'emploient à l'entretien de leur laverie. Et surtout, Mindy, son amie d'enfance, continue de le protéger comme elle l'a toujours fait. D'ailleurs, en ce jour d'hiver où tous deux fêtent leurs 40 ans, Danny est très fier de lui offrir un petit rouge-gorge qu'il a sculpté dans le bois. Mais la belle dort profondément et il n'arrive pas à la réveiller. Mindy a été assassinée et Danny, couvert de son sang est le coupable tout trouvé. Sokowski, qui considérait Mindy comme sa propriété, veut la peau de son éternel souffre douleur.





Un bon gros géant poursuivi par la vindicte populaire alors qu'il est l'innocence faite homme...On aimerait s'y attacher, prendre faits et causes pour lui...Et c'est d'ailleurs ce qui se produit, à moins d'avoir un coeur de pierre. Mais l'accumulation de clichés finit par lasser : le gentil qui subit sans jamais se rebiffer; le méchant, alcoolique, drogué, ripoux, violent; son acolyte, bourreau pour ne pas être victime; les bouseux qui ne réfléchissent pas plus loin que le bout de leur nez; l'Amérique profonde confite dans son ignorance, etc. le sentiment de révolte qui naît tout naturellement chez le lecteur s'étouffe dans un trop plein d'injustice, de noirceur, de drames, de violence. Il n'en demeure pas moins que Samuel Gailey maîtrise son sujet, dommage qu'il n'ait pas su refréner ses ardeurs... Restent de magnifiques descriptions d'une nature magnifiée par l'hiver et la neige. A découvrir tout de même.
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Deep Winter

Danny aurait pu être l'idole de Wyalusing, le quarter-back vénéré de l'école.

Là-bas, y a pas d'école. Pas celle de la tolérance , en tout cas.

Accusant un retard de 70 points de QI sur la balance, Danny est le bon gros géant du coin, un peu attardé, qu'on adore moquer.

Tous ? Nein !

Mindy la douce sait les mots qui apaisent, qui réconfortent et vous font sentir moins triste.

Ces deux-là s'entendent comme lardons en foire.

Aussi, lorsque cette dernière est retrouvée le palpitant au point mort, c'est qui qui allait rapido cristalliser les rancoeurs les plus tenaces ?

Allez, je vous aide, ça commence par Danny...



Quelle est l'enf***e putride chargée de titiller le lecteur en dévoilant la kouasi totalité de la trame en 4e de couv' ?

C'est pas que ça m'énerve mais pas loin !

D'autant que le bouquin est bon, très bon même.

Décrypter une bouse inommable mérite toute ma considération.

Balancer tranquillou les ¾ de la trame, ça passe beaucoup moins bien, étonnamment.



Nonobstant ce léger coup de sang, calme-toi Mimosa, calme-toi, j'ai passé un formidable moment en compagnie de Danny, cible expiatoire toute désignée.



Pour un premier écrit, Gailey place la barre très haute.

Immerger le lecteur au fin fonds de la Pennsylvanie et lui infliger les affres d'un demeuré au coeur d'or, empêtré dans une situation qui le dépasse forcément, a quelque chose d'aussi jubilatoire que crispant.



Difficile de ne pas se prendre d'affection pour cet être démuni, fracassé par la vie, qui nous évoque le Lenny de Steinbeck, le Blaze du King.



Face à un tel aimant empathique, il fallait opposer un salaud majuscule.

Un être immonde, brutal, coureur, alcoolo et manipulateur.

Pour le plus grand bonheur du lecteur, un peu moins celui de Danny la poisse, ce triste gland existe bel et bien.

Faites entrer Mike, ex de notre belle au bois mourant et accessoirement adjoint du shérif du coin.

Ah merde, pas d'bol...



La trame est là, simple, presque classique dans sa conception mais fonctionne du feu de Dieu.

Ramassée sur près de 24 heures, cette tragédie fascine tout en déroulant sans réels temps morts.

Gailey, dans son immense générosité, aura eu le bon goût d'associer malaise persistant et immensités floconneuses du plus bel effet histoire de permettre au lecteur subjugué de reprendre son souffle avant de replonger dans les bois pendant que le loup y est.



C'est beau, c'est grand, c'est Deep Winter !

La 4e de couv' est à chier, par contre...



4.5/5
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Une question de temps

«  Fuir. Vivre une existence de fugueur , sachant au plus profond de son cœur que les choses ne s’amélioreront jamais » .

«  Alors pourquoi ne pas faire ses bagages et tenter l’aventure en solo ? ..



Deux extraits de ce polar noir , très noir traversé par le désespoir, l’enfance souffrante, le désir intense d’oubli jamais satisfait , les traumatismes ,la terreur , la douleur, la brutalité, beaucoup de violence où chaque nouveau pas pour l’héroïne pourrait être le dernier, sachant que sa vie est devenue insupportable ….Qu’elle ne pouvait pas être pire…



Alice O Farrell , vingt-et-un ans, ayant perdu tout espoir , erre de ville en ville , de bar en bar depuis qu’elle a fugué après le tragique accident dont avait été victime son petit frère Jason âgé de quatre ans ,..



Tenaillée, hantée par une culpabilité insurmontable, elle accepte un emploi de barmaid ce qui lui permet de satisfaire son addiction à l’alcool .



Elle change constamment de lieu, fuit , se lance dans des aventures sans lendemain , armée d’un casier judiciaire avec mention , ayant à ses trousses des truands de la pire espèce .



Elle se réveille un matin des plus banals , émerge d’un sommeil comateux après une énième Gueule de bois , cherche déjà à se remplir un verre , lorsqu’elle s’aperçoit qu’un type mort est allongé à côté d’elle., en fait , le patron du bar mort d’overdose..

Un sac rempli de drogue et d’argent à ses pieds . ….

Elle en profite pour s’enfuir avec le magot .

Mais le légitime propriétaire du butin se lancera à ses trousses .

Errant entre drogue , strip tease et alcool, impulsivité , désespoir , rencontre avec Bubble gum ,une ado fugueuse en grande souffrance et d’autres personnages …

N’en disons pas plus.



Entre Alice, l’héroïne paumée contre qui le destin s’acharne et le truand s’engage une course poursuite haletante au rythme infernal .



Vision désabusée , suspense , ambiance très tendue , dure, sombre, écriture précise , cinématographique, énergique , violente , tout va trop vite …

Des flashbacks permettent de comprendre Alice , son histoire, ses décisions, ses nouveaux choix.

Choix de détresse accentués fortement par l’alcoolisation.



Une intrigue très forte , qui suit les chemins tortueux de la conscience , le cours tragique , fatal , l’écho du tragique accident qui hantera la mémoire de l’héroïne , une anti - héroïne parfaite , un être brisé , glacé par son passé. ..

Elle ne pourra jamais effacer cette empreinte fatale, définitivement ancrée …

Même l’alcool à haute dose n’y suffira pas !

Noir c’est noir , un polar efficace et bien mené, ténébreux , à la construction très habile entre 2005 et 2011, tension et violence jusqu’à la dernière page , le lecteur est tenu en haleine, oui, une question de temps !

Beau travail !
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Deep Winter

Dans les profondeurs de l’hiver, dans les profondeurs de la nuit, une femme est violemment assassinée le jour de ses quarante ans. C’est Danny, le doux géant qui découvre le corps. Danny dont l’esprit reste à jamais verrouillé par un accident, qui couta la vie à ses parents, survenu alors qu’il n’avait pas sept ans. Danny sait bien que c’est Sokowsky et Carl, son pote de beuverie, qui ont tué Mindy. Mais Danny ne sait pas expliquer, ne sait pas raconter. Il ne comprend pas pourquoi le sheriff le pense coupable, alors il fuit dans la nuit glacée.



Ouf… ! Voila le type de bouquin qu'une fois entamé, on se retrouve dans l'impossibilité totale de le lâcher….Dès que vous aurez fait la connaissance de Danny, Mindy, Sokowsky, Lester, Carl ou Taggart, les protagonistes de cette sombre histoire, vous ne pourrez plus vous arrêtez de tourner les pages.



Sommes-nous dans les années cinquante, Quatre-vingt, ou au tout début du XXe siècle ? Une chose est sûre, nous sommes dans l’Amérique profonde où le temps semble figé, figé comme la vie des antihéros qui peuplent cette minuscule ville de Pennsylvanie.



Frustrations, espoirs déçus, fatalité mais aussi, heureusement, des éclairs d’humanité parcourent ce polar dense, noir et profond comme un tableau de Soulages. Le froid, la peur, la glace et la boue, Il y a une telle épaisseur dans l’écriture que la lecture devient physique.



Jim Thomson et Charles Bukowski, ont trouvés leur héritier, il ne reste plus qu’aux frères Coen ou à William Friedkin à porter cet opéra tragique à l’écran.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Deep Winter

Des flics, certains ripoux, d'autres poivrots ou camés mais aussi des citoyens ordinaires et beaucoup de laissés-pour-compte...

Dur, violent, cruel, le tableau noir d'une Amérique profonde armée jusqu'aux dents et seulement éblouie par le vrombissement des pick-up.

Au milieu de cette petite communauté très fermée, hallucinée et hallucinante, comme une apparition, Danny, un coeur simple, un grand benêt, et sa seule amie, Mindy dont le cadavre est découvert...

Un roman aussi vite avalé que le whisky et les bières descendus par les gars de Whyalusing, comté de Bradford, Pennsylvanie.

Des dialogues crus et réalistes, une nature encore sauvage.

Un roman noir et en même temps éblouissant grâce à la figure de son antihéros, Danny.
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Deep Winter

Le corps de Mindy est étendu sur le sol de sa cuisine. Ses jambes tordues lui donnent l'allure d'une poupée de chiffon. Danny veille à ses côtés. Le garçon a perdu une bonne part de ses capacités mentales après être tombé enfant dans un étang gelé. Depuis, il est différent. Mindy était la seule à le traiter gentiment. Il s'est rendu à son mobil home pour lui remettre son cadeau d'anniversaire. Il a croisé Sokowski devant la porte d'entrée. L'adjoint du sheriff qui est aussi l'ancien amant de Mindy lui a demandé d'attendre l'arrivée des renforts. Alors Danny patiente, agenouillé auprès du cadavre de celle qui fût son unique amie. Mais il va rapidement devenir le coupable idéal aux yeux de tous.



« Deep Winter » est un roman sur les déclassés de l'Amérique profonde boosté par un récit plein de suspense. L'intrigue est malheureusement trop manichéenne. Sokowski explose en plein vol après avoir accumulé trop de colère et de haine. Perdu par ses excès, il va être l'étincelle qui va déclencher une série de drames. Il va s'acharner sur Danny qui symbolise une gentillesse passive et naïve. Danny est désormais seul contre tous, pousuivi par une communauté qui n'a jamais souhaité l'intégrer. Le récit se déroule sous les regards d'une dizaine de personnage. Ils vont devoir affronter la mort, la peur, le froid. Ces épreuves vont déclencher des remises en question. Certains vont ruminer leur passé, les erreurs commises et concevoir une voie de rédemption.



Alors oui, j'aurais préféré que Samuel W. Gailey nuance ses personnages principaux. Et oui, ce n'est pas le premier à écrire sur l'Amérique périphérique et désenchantée. Mais je trouve que « Deep Winter » possède à la fois les qualités d'un thriller et une certaine épaisseur littéraire. Le récit est d'une très grande efficacité, l'intrigue est riche en rebondissements et se déroule à un rythme effréné. Outre ces qualités, le roman comprend une part de critique sociale et confronte ses personnages aux problématiques existentielles : la vie et la mort, le bien et le mal, etc. J'espère que dans son prochain roman Samuel W. Gailey saura quitter son approche hollywoodienne (gentils vs méchants) pour nourrir le cynisme de ses lecteurs (français ?).



Merci à LeaTouchBook de m'avoir conseillé ce livre.
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Deep Winter

A Wyalusing, trou sordide de Pennsylvanie, les hivers sont rigoureux, mais les activités ne manquent pas pour se réchauffer. On boit, on fume l'herbe qu'on a cultivée, on trouve de la coke, et après ça on est bien chaud pour bastonner le premier venu qui ose vous contrarier. Bien chaud aussi pour tirer des petits coups - avec un fusil toujours prêt, ou avec une petite poulette, pas forcément prête, elle, par contre, mais on s’en fout. Et quand on s'ennuie devant sa bière, on peut se moquer méchamment entre copains de Danny, « l'idiot du village ».

Ce Danny ressemble au Lennie des 'Souris et des Hommes' (Steinbeck) : un homme-enfant de quarante ans, grand, costaud et pataud. Un gars gentil, généreux et toujours heureux malgré ce qu'il subit. Il a trois amis, le couple Bennett, et Mindy, la seule à « le traiter comme une vraie personne », qui le protège depuis l'enfance. Mindy n’a qu’un défaut, et elle aimerait le corriger : elle est accro au plus gros des abrutis, Sokowski, cruel, violent, qui use et abuse de son pouvoir de shérif-adjoint et de la terreur qu'il inspire aux autres. Un type d'autant plus crétin et dangereux qu'il est généralement défoncé.



Ce livre est à hurler. De colère, de haine, de révolte et de tristesse. Mais je n'ai pas versé une seule larme, parce que tout m'a semblé excessif : la bêtise crasse des habitants du patelin, la résistance invraisemblable de Sokowski à l’alcool et à la drogue, l’enchaînement des drames qu’il provoque. Trop, c’est trop, et si tout n’étais pas si tragique, on pourrait croire à une parodie de western.

J’ai quand même apprécié la plume, l'alternance des voix et la plupart des portraits – même si la galerie de personnages répond à un schéma rebattu dans la littérature américaine : des bons (vieux sages), des brutes et des truands.

La principale qualité de cette histoire à mes yeux : elle invite à méditer sur le phénomène de « la chaîne alimentaire » entre humains, manger pour ne pas être mangé. En haut : un gamin pas gâté qui a su très jeune piétiner les autres pour se préserver, quitte à perdre tout sens moral, toute empathie. En bas : un handicapé mental. Et au milieu, des gens terrorisés par le caïd, à sa botte, prêts à tout pour ne pas devenir son souffre-douleur, complices de sa cruauté par leur inertie et leur mutisme.



Une image effrayante d’un coin d’Amérique profonde dans les années 80, une fiction sûrement moins éloignée de la réalité que j’ai envie de le croire.

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Deep Winter

Premier roman difficile à lâcher une fois commencer... Un premier roman qui nous amène dans une Amérique profonde, noire, sombre... et dans une histoire qui l'est tout autant. C'est fort bien écrit, dans une plume qui écorche, les lecteurs, comme les personnages. Une froide nuit d'hiver, Danny, personnage principal, qui n'est pas le futé suite à un accident d'auto qui a couté les vies à ses parents, trouve le corps mutilé d'une femme... Mais pas que... cette femme, c'est Mindy, son amie de toujours, Mindy, la fille qui l'apaise, l'enveloppe, le tranquillise. Danny sait. Il sait qui a tué, mais il n'arrive pas à l'expliquer, à le raconter... Son état mental ne lui permet pas... Si bien qu'il fait le coupable idéal. Alors, plus qu'un choix : la fuite, toujours et encore... Ce roman est très noir, très sombre, mais très bon... Et en prime, l'auteur fait des retours dans le passé, qui mettent très bien en exergue la psychologie des personnages et le pourquoi du comment... Très bien ficelé et le lecteur ne s'ennuie pas une seconde... Encore du très bon Gallmeister !! Vraiment, il y a de ces pépites dans cette maison d'édition.
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Deep Winter

Dans une petite ville paumée, l'adjoint du shérif ,macho, violent et traficant, utilise le gros débilou du coin pour masquer le meurtre de Mindy. Danny c'est le demeuré de la ville, celui à qui on ne parle pas, celui qu'on méprise voir qu'on martyrise. Le shérif lui-même n'est pas un héros ni un grand enquêteur et sa tendance est plutôt à croire son adjoint.



Facile, tellement facile de faire porter le chapeau à Dany...



Un bon polar , agréable à lire.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Deep Winter

Wyalusing est une petite ville perdue de Pennsylvanie. C’est là que vit Danny, attardé depuis un tragique accident qui a vu ses parents mourir alors qu’il était encore enfant. Dans cette petite communauté rurale, Danny est l’idiot du village, brave colosse désarmant de gentillesse mais moqué par la plupart des habitants. Une des seules personnes à le traiter correctement est Mindy, la serveuse du dinner qui partage avec lui sa date d’anniversaire. Justement, c’est le jour de son anniversaire que Danny décide de rejoindre Mindy pour lui offrir un cadeau. Et c’est là qu’il va tomber sur Sokowski, l’adjoint du shérif, veule et cruel, qui vient de tuer Mindy et qui voit en Danny un parfait coupable. En cette nuit d’hiver, entraîné dans un engrenage de violence, Danny va tenter d’échapper à ceux qui voudraient le voir mort et de prouver son innocence.



Deep Winter, c’est incontestable, est un roman mené avec efficacité. Du genre que l’on peine à lâcher tant on désire voir quelle tournure vont prendre les événements et si le héros va réussir, malgré ses moyens limités, à s’en sortir alors qu’il est devenu pour une grande partie de la communauté l’homme à abattre. C’est avec un sens consommé du cliffhanger de fin de chapitre et une écriture que l’on qualifiera d’efficace – faute d’être remarquable – que Samuel Gailey, qui a fait ses armes au cinéma et à la télévision, fait avancer son intrigue.



Pour autant, la maîtrise de ses outils ne fait pas forcément un roman qui sort du lot et Deep Winter en est la preuve. Cela tient sans doute à la manière dont Gailey convoque ici tous les archétypes du roman ou de la série estampillé « Amérique profonde ». On voit donc consécutivement apparaître l’idiot du village impressionnant physiquement mais aussi vif d’esprit – et gentil – qu’un chiot labrador, la serveuse rugueuse mais jolie et au grand cœur, le vieux shérif qui n’aspire qu’à la tranquillité et voudrait pouvoir ménager la chèvre et le chou, le couple de vieillards attendrissants qui prennent soin de l’orphelin attardé, le flic de la ville sympa mais alcoolique qui débarque comme un chien dans un jeu de quilles et, bien entendu, l’adjoint du shérif méchant comme une teigne et son acolyte qui pourrait avoir bon fond mais qui a toujours été un suiveur.

Le problème de Deep Winter tient d’abord à cette accumulation de clichés. Et ce ne sont pas les vagues références obligées au passé des personnages censées les rendre plus complexes mais qui se révèlent être tout aussi caricaturales (le shérif regrette de n’avoir jamais donné un enfant à sa femme, l’adjoint a trouvé le cadavre de son père après son suicide, son larbin est un petit gros qui a suivi les durs et méchants pour ne pas devenir une victime…) qui viennent contrecarrer cette impression.

Vient ensuite ce qui est certainement le plus dérangeant même si, dans une certaine mesure, pour peu que le lecteur ne soit pas une brute sans cœur, cela se révèle efficace : la manière qu’a Gailey de tirer au maximum sur la corde sensible en faisant subir à son héros les pires avanies sans que jamais ce dernier ne se dépare de cette gentillesse qu’il porte chevillée au corps. Danny donc, cela est dit, redit et montré, est une éternelle victime, un cœur pur sur lequel la vie et les habitants de son patelin s’acharnent sans pitié jusqu’à cet ultime violence qui lui est faite lorsqu’on l’accuse d’avoir assassiné sa seule amie.

Car, au final, la seule chose qui pousse le lecteur à continuer à lire le roman est l’espoir de voir enfin justice rendue même si pour cela l’auteur va devoir effectuer quelques acrobaties tel cet artifice qui consiste à permettre à Danny, éternel piéton confit dans ses habitudes et qui ne sort jamais du village, à trouver son chemin dans une forêt inhospitalière grâce à une petite voix – peut-être celle de son père décédé, peut-être une manifestation de son subconscient – qui lui indique le chemin.



Bref, Deep Winter, s’il se laisse lire sans déplaisir grâce au savoir-faire scénaristique de son auteur, souffre aussi par ailleurs de ce savoir-faire qui vient trop souvent se substituer à ce qui devrait être l’essence d’un bon roman : un véritable attachement de l’auteur à ces personnages qui lui permette de faire passer avec délicatesse des sentiments complexes. C’est bien dommage.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Deep Winter

Un coup de cœur incontestable, encore un Gallmeister incroyable.

Un village perdu en Pennsylvanie, des personnages qui vivotent dans ce lieu depuis leur naissance. Un thriller sur fond de critique sociale entre alcoolisme et violences gratuites. Et au milieu de tout ça il y a Danny, orphelin diminué à cause d’un accident qui se retrouve bien malgré au mauvais endroit au mauvais moment…

La tension monte au fil des pages, la nature bien présente avec cette forêt sous la neige est presque un personnage à elle toute seule, on ressent la beauté du paysage qui entoure l’histoire dramatique.

Les personnages sont soit particulièrement attachants soit détestables au possible.

L’écriture est implacable, addictive, à chaque fois que je commençais ma lecture il était difficile de m’arrêter.

J’ai fini le livre avec les larmes aux yeux.



Un petit air de la série documentaire « making a murderer » sur l’abus de pouvoir.



À découvrir !

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Deep Winter

Une petite ville, à peine un bourg peut-être, où tout le monde se connaît.

Un bon gros géant, un peu attardé.

Un corps de femme .

L'hiver au milieu des bois.

De l'alcool et de la drogue.

Et de la neige qui couvre tout.

Cela dure environ 24 heures.

On suit trois ou quatre personnages puis cinq ou six, tous mêlés à cette affaire, qui se lancent à la poursuite du tueur.

On lit leurs amours, leurs déceptions, leurs incompréhensions et leurs frustrations. Tout ce qui les a menés là, à patauger dans la neige et dans cette sale histoire qui n'arrête pas de dégénérer.

Les mauvais choix, les amitiés foireuses, les accidents de la vie, le sentiment de perte. Le cerveau qui ne suit pas toujours, voire jamais.

Chacun arrive au bout de quelque chose.

L'écriture nous porte, les voix intérieures aussi.

Les regards se transforment.
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Une question de temps

Alice, 21 ans, erre de ville en ville depuis qu’elle a fugué cinq ans plus tôt, tenaillée par la culpabilité après un tragique accident. Alors qu’elle occupe depuis quelques temps un emploi de barmaid qui lui permet non seulement d’avoir un revenu régulier mais aussi de satisfaire son addiction à l’alcool, elle se réveille un matin dans un mobil-home inconnu avec une gueule de bois carabinée. À ses côtés, un homme mort. Pas très loin, un sac contenant de la drogue et cent mille dollars. Après avoir appelé la police, elle a tout juste le temps de s’envoyer quelques verres pour assimiler la situation que l’on frappe à la porte. Deux sales types sont là pour récupérer le sac et ont l’air de ne pas vouloir laisser de témoin derrière eux. Pas de chance, les flics arrivent. Fusillade. Truands et policiers s’entretuent et Alice se retrouve avec son magot et le sentiment qu’elle ferait mieux de décamper avant que quelqu’un d’autre arrive. Elle a bien raison.

Comme le dit assez explicitement son titre français, Une question de temps est une course contre la montre et contre la mort. Car Alice a à ses trousses un duo pour le moins inquiétant et sacrément déterminé à retrouver l’argent contenu dans le sac. Un peu plus de trois ans après Deep Winter, Samuel W. Gailey revient donc avec un nouveau roman de poursuite. Même recette – un personnage marginal mais foncièrement bon traqué par des méchants très méchants –, même savoir-faire qui permet de ne jamais faire baisser le rythme de l’action… et mêmes écueils.

Car là encore, le lecteur peine à ignorer la grille d’écriture sur laquelle se base Gailey et qui a une fâcheuse tendance à ressortir. L’impression de voir un manuel du bon roman haletant est constamment présente. Il faut un personnage torturé, un peu borderline, mais sympathique. Il faut un vieil homme un peu marginal pour l’aider. Il faut un méchant sadique avec un handicap – physique ou social – qui permet d’éprouver malgré tout un peu d’empathie à son égard à certains moments. Il faut une scène poignante avec un enfant. Il faut qu’un salopard reçoive une correction pour montrer que le personnage principal est fragile, certes, mais pas du genre à se laisser marcher sur les pieds ou à accepter l’injustice… Tout est là et s’enchaîne sans temps mort mais avec l’impression tenace que cela manque terriblement d’âme et que, sous une complexité – qui est plutôt en fait, une avalanche de détails – de surface ne se trouve qu’un assemblage de mécanismes censés faire tourner la machine. Censés, dis-je, car, de fait, le lecteur attentif ne peut que tiquer régulièrement face aux incohérences du récit ou à la manière dont l’auteur abuse des coups du hasard qui lui permettent de faire avancer son action : les poursuivants trouvent toujours un indice minuscule qui les remet sur la bonne voie, Alice est une alcoolique au dernier degré mais pète assez la forme pour fracasser n’importe qui, les scènes de confrontation physique sont souvent incroyables et l’on est aussi en droit de s’interroger sur la temporalité de l’action (tout va vraiment trop vite).

Roman sans grande originalité, Une question de temps, comme son prédécesseur, s’il n’est pas foncièrement désagréable à lire est sans saveur et donc tout à fait dispensable.


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Deep Winter

Cette rentrée littéraire nous réserve bien des surprises et l'une des plus sublimes est sans nul doute Deep Winter. Gallmeister représente pour moi l'une des meilleures maisons d'édition dans le genre américain contemporain, si ce n'est la plus authentique. Avec Deep Winter, elle nous prouve encore que les américains tiennent la barre haut dans notre monde littéraire actuel.



Samuel W. Gailey nous dépeint une journée dans un village, un cadre spatio-temporel restreint mais que d'émotions, de rebondissements, de poésie dans ce roman! L'auteur nous vient tout droit des plus grands, un premier roman dans la droite lignée des romans classiques de ses compatriotes, l'héritage de Faulkner est entre de bonnes mains !



Ce livre mélange à la fois l'appréhension du thriller et la magnificence du genre romanesque. J'ai vraiment attendu la dernière ligne pour voir cette journée se terminer, tant de sacrifices à cause d'une seule personne. L'écrivain nous démontre bien que rien n'est anodin dans nos actes plus encore dans un village sans envergure ni ouverture d'esprit. En effet à l'encontre du stéréotype de l'american dream, Gailey met en exergue la face cachée des Etats-Unis : la plupart des gens naissent, vivent et meurent au même endroit. Thématique récurrente chez les auteurs d'outre-Atlantique, il y a une véritable originalité dans Deep Winter.



Ainsi nous suivons différent point de vue : du tueur à l'innocent, du policier à l'alcoolique, du frère à la mère. Tous ne sortiront pas indemnes de cette expérience, de ce pèlerinage je dirai même. La faculté à pouvoir changer son style pour permettre au lecteur de rentrer dans la tête de chaque protagoniste est d'une grande efficience et d'une qualité indéniable.



J'ai eu un vrai coup de coeur pour Danny : un Forrest Gump sans véritable chance, espoir ou ambition. Un homme qui vit sa vie au jour le jour, coupable de naïveté dans un monde qui ne pardonne aucune candeur. Une innocence perdue au profit de la maturité, le lecteur va assister à une renaissance du héros, certains l'accompagneront et d'autres chuteront.



En définitive, un premier roman magnifique, je vais à présent suivre de près Samuel W. Gailey et je ne pense pas être la seule...

Vous voulez frissonner, être ému, plonger sans pouvoir vous arrêter dans un roman effréné et juste génial ? Votre exemplaire de Deep Winter vous attend en libraire !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Deep Winter

Dans la petite ville de Wyalusing, en Pennsylvanie, Danny a vécu la mort dramatique de ses parents, et des années confié à son oncle, un alcoolique violent. Danny est un pur, qui vit près de la nature et sculpte dans le bois de jolies figurines animales. On se moque de lui, on l'humilie mais il a une amie Mindy, qui le respecte et , de même que les époux Bennett, lui donne de l'affection et le protège et ce depuis l'enfance.

Et puis vient le drame, Danny est retrouvé auprès du cadavre de Mindy et accusé bien évidemment par la communauté toute entière qui voit en lui le simple d'esprit, un coupable idéal. Le shérif adjoint, un homme détestable, alcoolique et méchant, joue le rôle du justicier dans cette affaire , où les armes parlent mieux et plus vite que la vérité. Un roman noir, dans une ambiance terriblement délétère. Un premier roman dont l'écriture est efficace, et dans lequel j'ai voulu voir la dangerosité du port d'armes aux USA, qui sert évidemment la folie de l'homme, plus que la justice.

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Deep Winter

C'est un livre violent ,haletant ,mais avec une bien belle écriture ,pour une histoire surgie du fin fond de l'Amérique ,le Wyalusing...

Chacun se trouve confronté à ses démons et au choix d'une nouvelle chance pour une nouvelle vie mais pour cela il faut se retrouver face à la mort possible ,imminente même ....

Il fait froid dans l'âme comme dans les forêts que les protagonistes parcourent dans une course à la vengeance ,en ces quelques heures seulement qui constituent la trame de ce roman noir très noir .

C'est un premier roman qui je l'espère laisse augurer d'autres belles surprises de la part de cet auteur .

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Deep Winter

Un thriller dans les années 60aux Etats-Unis. Ambiance pick-up, whisky, fast-food et caravanes... Bien écrit, ce roman se passe en temps réel et suit tour à tour chacun des protagonistes. Pas forcément très original (le simple d'esprit du bled est accusé à tort d'un meurtre et devient le bouc émissaire d'une petite communauté où tout le monde se connaît, trinque au comptoir, fume et boit plus que de raison, a un flingue et des chiens de chasse...), le scénario tient néanmoins la route et happé le lecteur.

Mais la qualité principale de ce texte est sans doute son côté fortement cinématographique, on croît voir déjà le film se dérouler sous nos yeux (j'imagine aisément un Tommy Lee Jones en vieux shérif désabusé...), c'est visuel et très fort niveau ambiance, ce roman imprègne fortement et très rapidement. Diablement efficace donc, et très plaisant pour les fans de romans américains genre road-momies, frites grasses et mobil-homes pourris...
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