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EAN : 9782404006291
276 pages
Gallmeister (04/01/2018)
3.45/5   37 notes
Résumé :
Depuis le tragique accident qui a brutalement mis fin à son enfance, Alice, vingt-et-un ans, erre de ville en ville, de bar en bar, noyant sa culpabilité dans l'alcool, armée d'un casier judiciaire avec mention et d'une échelle de un à cinq pour qualifier ses gueules de bois quotidiennes. Un matin des plus banals, elle émerge d'un sommeil comateux et cherche déjà à se remplir un verre... lorsqu'elle découvre un type mort allongé à côté d'elle et un sac rempli de dro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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«  Fuir. Vivre une existence de fugueur , sachant au plus profond de son coeur que les choses ne s'amélioreront jamais » .
«  Alors pourquoi ne pas faire ses bagages et tenter l'aventure en solo ? ..

Deux extraits de ce polar noir , très noir traversé par le désespoir, l'enfance souffrante, le désir intense d'oubli jamais satisfait , les traumatismes ,la terreur , la douleur, la brutalité, beaucoup de violence où chaque nouveau pas pour l'héroïne pourrait être le dernier, sachant que sa vie est devenue insupportable ….Qu'elle ne pouvait pas être pire…

Alice O Farrell , vingt-et-un ans, ayant perdu tout espoir , erre de ville en ville , de bar en bar depuis qu'elle a fugué après le tragique accident dont avait été victime son petit frère Jason âgé de quatre ans ,..

Tenaillée, hantée par une culpabilité insurmontable, elle accepte un emploi de barmaid ce qui lui permet de satisfaire son addiction à l'alcool .

Elle change constamment de lieu, fuit , se lance dans des aventures sans lendemain , armée d'un casier judiciaire avec mention , ayant à ses trousses des truands de la pire espèce .

Elle se réveille un matin des plus banals , émerge d'un sommeil comateux après une énième Gueule de bois , cherche déjà à se remplir un verre , lorsqu'elle s'aperçoit qu'un type mort est allongé à côté d'elle., en fait , le patron du bar mort d'overdose..
Un sac rempli de drogue et d'argent à ses pieds . ….
Elle en profite pour s'enfuir avec le magot .
Mais le légitime propriétaire du butin se lancera à ses trousses .
Errant entre drogue , strip tease et alcool, impulsivité , désespoir , rencontre avec Bubble gum ,une ado fugueuse en grande souffrance et d'autres personnages …
N'en disons pas plus.

Entre Alice, l'héroïne paumée contre qui le destin s'acharne et le truand s'engage une course poursuite haletante au rythme infernal .

Vision désabusée , suspense , ambiance très tendue , dure, sombre, écriture précise , cinématographique, énergique , violente , tout va trop vite …
Des flashbacks permettent de comprendre Alice , son histoire, ses décisions, ses nouveaux choix.
Choix de détresse accentués fortement par l'alcoolisation.

Une intrigue très forte , qui suit les chemins tortueux de la conscience , le cours tragique , fatal , l'écho du tragique accident qui hantera la mémoire de l'héroïne , une anti - héroïne parfaite , un être brisé , glacé par son passé. ..
Elle ne pourra jamais effacer cette empreinte fatale, définitivement ancrée …
Même l'alcool à haute dose n'y suffira pas !
Noir c'est noir , un polar efficace et bien mené, ténébreux , à la construction très habile entre 2005 et 2011, tension et violence jusqu'à la dernière page , le lecteur est tenu en haleine, oui, une question de temps !
Beau travail !
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Alice, 21 ans, erre de ville en ville depuis qu'elle a fugué cinq ans plus tôt, tenaillée par la culpabilité après un tragique accident. Alors qu'elle occupe depuis quelques temps un emploi de barmaid qui lui permet non seulement d'avoir un revenu régulier mais aussi de satisfaire son addiction à l'alcool, elle se réveille un matin dans un mobil-home inconnu avec une gueule de bois carabinée. À ses côtés, un homme mort. Pas très loin, un sac contenant de la drogue et cent mille dollars. Après avoir appelé la police, elle a tout juste le temps de s'envoyer quelques verres pour assimiler la situation que l'on frappe à la porte. Deux sales types sont là pour récupérer le sac et ont l'air de ne pas vouloir laisser de témoin derrière eux. Pas de chance, les flics arrivent. Fusillade. Truands et policiers s'entretuent et Alice se retrouve avec son magot et le sentiment qu'elle ferait mieux de décamper avant que quelqu'un d'autre arrive. Elle a bien raison.
Comme le dit assez explicitement son titre français, Une question de temps est une course contre la montre et contre la mort. Car Alice a à ses trousses un duo pour le moins inquiétant et sacrément déterminé à retrouver l'argent contenu dans le sac. Un peu plus de trois ans après Deep Winter, Samuel W. Gailey revient donc avec un nouveau roman de poursuite. Même recette – un personnage marginal mais foncièrement bon traqué par des méchants très méchants –, même savoir-faire qui permet de ne jamais faire baisser le rythme de l'action… et mêmes écueils.
Car là encore, le lecteur peine à ignorer la grille d'écriture sur laquelle se base Gailey et qui a une fâcheuse tendance à ressortir. L'impression de voir un manuel du bon roman haletant est constamment présente. Il faut un personnage torturé, un peu borderline, mais sympathique. Il faut un vieil homme un peu marginal pour l'aider. Il faut un méchant sadique avec un handicap – physique ou social – qui permet d'éprouver malgré tout un peu d'empathie à son égard à certains moments. Il faut une scène poignante avec un enfant. Il faut qu'un salopard reçoive une correction pour montrer que le personnage principal est fragile, certes, mais pas du genre à se laisser marcher sur les pieds ou à accepter l'injustice… Tout est là et s'enchaîne sans temps mort mais avec l'impression tenace que cela manque terriblement d'âme et que, sous une complexité – qui est plutôt en fait, une avalanche de détails – de surface ne se trouve qu'un assemblage de mécanismes censés faire tourner la machine. Censés, dis-je, car, de fait, le lecteur attentif ne peut que tiquer régulièrement face aux incohérences du récit ou à la manière dont l'auteur abuse des coups du hasard qui lui permettent de faire avancer son action : les poursuivants trouvent toujours un indice minuscule qui les remet sur la bonne voie, Alice est une alcoolique au dernier degré mais pète assez la forme pour fracasser n'importe qui, les scènes de confrontation physique sont souvent incroyables et l'on est aussi en droit de s'interroger sur la temporalité de l'action (tout va vraiment trop vite).
Roman sans grande originalité, Une question de temps, comme son prédécesseur, s'il n'est pas foncièrement désagréable à lire est sans saveur et donc tout à fait dispensable.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Je vous comprendrai parfaitement si vous n'avez pas envie de lire ce livre. Je ne vous dirai pas que vous êtes trop sensible - sur le sujet qui nous est présenté, on n'est jamais trop sensible, tant que notre sensibilité, dans la vie, nous pousse à faire ce que l'on a à faire.
Dans ce livre, il est question d'enfants en souffrance. Alice a beau avoir 21 ans, elle fait partie de cette catégorie. Ce n'est pas qu'on ne lui a pas pardonné ce qui s'est produit, c'est elle-même qui ne peut pas se pardonner ce qui est arrivé, alors que ce qui s'est passé était un accident. Depuis, elle erre, emportant avec elle son mal-être profond, qu'elle soigne (déjà) à coup de gueule de bois. Partir avant d'être retrouvée. Partir avant de s'être attachée - parce qu'elle a tout de même fait une belle rencontre dans sa vie, quelqu'un qui se reproche, aussi, ce qu'il n'a pas fait - pour elle.
Alice s'est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment - parce qu'elle avait fait des mauvais choix, des mauvais choix banals, que n'importe qui pourrait faire, finalement.
Ce n'est pas tant une course poursuite qui commence, entre elle et celui qui cherche à reprendre son bien, c'est comme une ultime étape pour se retrouver elle-même, pour faire la paix avec elle. Elle traverse quatre états, oui, mais ce n'est pas une fuite, c'est une quête, presque pour reprendre sa vie là où elle l'avait arrêté quelques années plus tôt.
Seulement... elle n'avait pas prévu de prendre une gamine sous son aile. Une gamine qui en a tellement bavé qu'on peut se demander ce que font les services sociaux. Ah, pardon, ils ont d'autres chats à fouetter tout en étant débordé. Une gamine qui en a tellement vu qu'elle pourrait avoir 80 ans ou, comme diraient mes élèves, qu'elle est "au bout de sa vie". Alice ne sait même pas pourquoi, au juste, elle se met à la protéger. Elle le comprendra, à un moment. Elle finit par écouter sa sensibilité, qu'elle avait endormi pour mieux survivre.
Je ne vous ai pas parlé de son adversaire. Ce n'est pas qu'il ne soit pas intéressant. Il n'est pas un adversaire vide, creux, pas un épouvantail. Il est lui aussi un enfant victime de maltraitance alors que, aux yeux du monde, il avait une famille qui semblait aimante et soucieuse de son développement intellectuel. Les émotions ? On oublie ! On oublie bien d'autres choses, également.
Je n'ai garde d'oublier les personnages secondaires. Même pour une brève apparition, ils sont soigneusement caractérisés. L'occasion pour eux de devenir des héros, pour quelques pages - ou pour se montre un lâche ordinaire.
Une question de temps, un roman pas si facile à lire. Il faut franchir le cap. J'ai moi-même reposé le livre un certain temps avant de parvenir à le terminer. Certaines questions restent sans réponse. Espérons le meilleur pour Alice, un personnage attachant entre tous.
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Quelle histoire !! Et quel style efficace !
Je dis toujours qu'un roman doit « m'accrocher » dans les 100 premières pages. Celui-ci m'a ferrée dès le premier chapitre avec la scène d'ouverture qui n'est autre que l'accident qui aura couté la vie à Jason. C'est dur, très dur et l'auteur arrive à nous imprimer la scène dans le cerveau sans en décrire la moindre parcelle. Ça, c'est un tour de force que j'apprécie énormément dans les romans noirs et les polars. L'art de la suggestion, qui fait souvent défaut aux thrillers par exemple, est souvent plus porteur d'émotions qu'une description avec force de détails sanglants. Personnellement, je trouve plus important de faire travailler son imagination que d'être, finalement, qu'un lecteur passif. Mais c'est un autre débat…
Ici, nous avons un roman noir. Un roman dur, violent mais avec des personnages superbes. Sans avoir à s'étendre en description stériles, l'auteur nous permet de cerner très vite chacun des protagonistes de cette histoire. Il arrive à ne déclencher aucune antipathie envers aucun des personnages. Même les personnages de l'Homme-Enfant et de Philippe, en étant tournés en dérision, arrivent à nous faire sourire.
Alice, évidemment, personnage central du roman, est une gamine détruite par un drame dont elle se sent responsable. Une jeune femme devenue alcoolique qui survit en bossant dans un bar à strip-tease. Comment peut-on lui en vouloir de choisir de partir avec ce paquet de fric dans l'espoir d'avoir une vie meilleure ? Même si tous ses choix s'avèreront mauvais pour elle et pour les autres, on l'aime cette gamine et on rêve avec elle de lendemains moins tristes.
Elton, la bouée de sauvetage d'Alice, un vieil homme seul depuis le décès de son compagnon mais qui prendra en affection Alice et l'aidera tant qu'il peut.

Bubble-Gum, une ado fugueuse, qui va coller aux basques d'Alice, pour le pire et le meilleur. On sait très bien dès le départ qu'elle risque de causer la perte d'Alice mais on la trouve attendrissante. Finalement, l'auteur nous amène un peu à ressentir les mêmes choses que peut ressentir Alice, sans avoir à passer à la première personne.
Seuls les « méchants » sont un peu trop caricaturaux pour moi. L'homme-enfant et son gros bras Philippe sont finalement les personnages les moins convaincants.
Mais peu importe, c'est un roman rythmé, captivant, un road movie incroyable.
J'ai retrouvé beaucoup de Thelma et Louise, un de mes films culte, dans ce roman et dans ce couple formé par Alice et Bubble-Gum, elles aussi « victimes » des hommes, elles aussi rêvant d'une vie meilleure, de liberté et de bonheur.
Dans ce roman, vous ne trouverez pas de réels personnages « gentils », excepté Eldon.
Alice et Bubble-Gum sont des victimes, certes, mais ont aussi leur part de méfaits. Mais l'auteur arrive très habilement à les gommer et à nous emmener jusqu'à un final pas vraiment inattendu dans le fond mais bluffant dans la forme.
Pour cette écriture énergique et violente, pour cette ambiance Thelma et Louise, pour ces personnages et pour cette histoire si noire, ce roman sera mon premier (et pas le dernier j'espère) coup de coeur pour cette année.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Ce ne sera pas le roman de l'année mais il se laisse lire. Une course poursuite entre la belle et le truand déjà vue, mais bien exécutée par l'auteur. Comme dans « Deep Winter » l'alcoolisme est très présent. C'est un roman sur la culpabilité qui emmènera l'héroïne au contact de personnages dangereux. La fin du roman me semble un peu expédiée mais c'est un polar efficace et bien mené.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
«  Elle ferma les yeux de toutes ses forces et s’enfonça les ongles dans les paumes jusqu’à y imprimer de petits croissants de lune, puis elle attendit que sa tête se vide.Il lui fallut une minute . Peut - être deux. Quand elle rouvrit les yeux , son regard contempla les murs fins et merdiques , la porte pourrie et les fenêtres sans rideaux . C’est alors qu’elle remarqua le sac en toile dans un coin de la pièce , près du lit de Terry .
Du côté de Terry .
Qu’elle débilité de penser un truc pareil !
Comme s’ils avaient des habitudes de vieux couple » …
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Elle jeta un coup d’œil dans la chambre, heureuse qu’il n’y ait pas de miroir pour lui souhaiter la bienvenue. Elle évitait son reflet autant que possible. Elle détestait le visage qui lui rendait son regard. Elle détestait tout, en lui. Non pas qu’il soit laid. Loin de là. Alice aurait pu être jolie, si elle en avait eu envie. Si seulement elle n’en avait pas rien à foutre. Un visage de garçon manqué où s’attardaient encore quelques taches de rousseur de son adolescence, un nez fin au-dessus de lèvres qui semblaient avoir été gonflées au collagène, bien que ce ne soit pas le cas. Son corps était élancé et ferme malgré tout l’alcool qu’elle absorbait. Mais c’était surtout ses yeux qui frappaient le plus et suscitaient l’intérêt des hommes – et de quelques femmes aussi. Des yeux vert pomme, dignes de son sang irlandais.
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Tout le monde n’était pas comme Alice, à tourner dans le vide sans jamais aller nulle part, à commettre les mêmes erreurs, encore et encore, et ne rien faire de valable dans sa vie.
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«  La vodka collait à son cerveau comme un tas de vêtements humides et les coups de feu résonnaient encore à ses oreilles » .
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L’écho la hanterait le restant de ses jours. Rien d’inhabituel dans ce bruit-là – ce n’était pas un hurlement glaçant, ni un pleur déchirant, ni la plainte aiguë d’une sirène d’ambulance – non, rien de tout cela. C’était davantage un son simple et répétitif qui jaillissait de sombres tréfonds ; un son en apparence inoffensif. Comme le clapotis d’une pluie nocturne, ou le bourdonnement d’une climatisation, ou le chant innocent d’un rouge-gorge. Un son qui ne serait qu’un bruit blanc pour certains, un vague agacement pour d’autres, mais Alice ne serait jamais en mesure d’en étouffer le vacarme et l’empreinte fatale qu’il avait imprimés dans sa mémoire…
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