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4.43/5 (sur 133 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Roumanie
Biographie :

Serge Demetrian est né en Roumanie. Il s’intéresse
depuis longtemps à la littérature et à la philosophie hindoue.

Serge Demetrian, ancien professeur à la faculté de médecine de Necker, à Paris, est affilié à l'ashram de Ramana Maharshi. Depuis de nombreuses années, il parcourt l'Inde à la recherche de manuscrits et de récits oraux.

Il est devenu très tôt le disciple du Shankarâchârya de Kâñchîpuram et a suivi ce maître jusqu’à la mort de celui-ci en 1994.

Il a vécu plus de vingt-six ans en Inde à la recherche de manuscrits et de récits oraux. Ces deux livres, Le Mahâbhârata et Le Râmâyana, sont le fruit d’un labeur qui s’est étalé sur plusieurs décennies.

Serge Demetrian maîtrise parfaitement les différentes versions du texte original. S'inspirant des conteurs traditionnels de l'Inde du Sud, il nous offre une version poétique, limpide, vivante, et fascinante.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Le jour de ma naissance, je commis ma première erreur, et c’est en suivant cette voie que j’ai depuis recherché la sagesse .
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Né dans la race d’Ikshvâku, la noble dynastie solaire,
Celui vers qui ton cœur espère
Est le beau prince d’Ayodhyâ
Le bien aimé seigneur Rama.

Vaste poitrine, épaules d’archer,
Bras puissants, brisant les rochers,
Cou telle une conque de mer :
Voici Râma, flamboyant et fier.

Sa tête d’or au large front,
Ses beaux yeux au regard profond,
Tous les signes de sainteté sur sa personne :
Râma est la beauté faite homme
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2011. Janamejaya dit : Comment l’adorable Soma (la lune) fut-il atteint de consomption, et comment se baignât-il dans cet excellent tîrtha ?

2012. Comment, après s’y être baignée, la lune recouvra-t-elle sa plénitude ? Ô grand mouni (sage), expose-moi tout cela en détail.

2013. Vaiçampâyana dit : Ô maître des hommes, Daksha avait vingt-sept filles vivantes. Il les donna (en mariage) à Soma.

2014. Ces épouses de Soma aux œuvres brillantes, se plaisaient dans les conjonctions de la lune avec les maisons lunaires, qu’elles servaient à classer.

2015. Toutes avaient de grands yeux et une beauté sans pareille sur la terre. Mais parmi elles, Rohinî l’emportait par la beauté des formes.

2016. C’est pourquoi cet adorable auteur de la nuit fit l’amour avec elle. Elle en fut vivement aimée, ce qui fit qu’il ne cessa de cohabiter avec elle.

2017. Car, ô Indra des rois, Soma habitait longtemps avec Rohinî (seule). Cela irrita toutes ces magnanimes dont le nom est Nakshatra (constellations, maisons lunaires).

2018. Elles allèrent trouver leur père et s’empressèrent de dire à Prajâpati : Soma ne demeure pas avec nous ; il va toujours vers Rohinî.

2019. Nous que voici, nous habiterons toutes réunies, près de toi, n’ayant qu’une nourriture restreinte et entièrement soumises à la mortification ascétique, ô maître des créatures.

2020. Mais Daksha, après les avoir entendues parler ainsi, dit à Soma : Va également chez tes épouses. Qu’un grave péché ne te souille pas,

2021. Cependant Daksha leur dit à toutes : « Approchez-vous de la lune. Pour obéir à mes ordres, (cet astre) brillant habitera avec (vous) toutes. »

2022, 2023. Et alors, congédiées (par leur père), elles allèrent à la demeure de Çitâmçou (l’astre aux rayons froids). Cependant, ô maître de la terre, l’adorable Soma ne cessa, même alors, d’habiter seulement avec Rohinî, étant continuellement sous l’empire de ses charmes. Alors, toutes ces (autres épouses) se réunirent pour dire de nouveau à leur père :

2024. Nous resterons près de toi, soumises à ton obéissance. Soma n’habite pas avec nous. Il n’exécute pas tes ordres.

2025. Après les avoir entendues parler ainsi, Daksha dit à Soma : Habite également avec toutes tes épouses, pour que je ne te maudisse pas, ô brillant.

2026. Or, sans égard pour cette parole de Daksha, l’adorable lune restait avec Rohinî. Mais les (autres épouses), irritées de cet (abandon),

2027. Allèrent vers leur père, le saluèrent (en inclinant) la tête, et lui dirent : « Sois notre protecteur. Soma ne demeure pas avec nous.

2028. L’adorable lune habite toujours exclusivement chez Rohinî. Elle n’a pas égard à tes ordres et ne recherche pas notre amour.

2029, 2030. Protège-nous et fais que Soma s’approche de nous. » Ayant entendu ces (plaintes), Bhagavant irrité, ô maître des hommes, envoya, dans sa colère à Soma, la consomption qui s’empara du maître des étoiles. La lune, minée par la phtisie, dépérissait de jour en jour.

2031. L’astre de la nuit, ô roi, faisait tous ses efforts pour échapper à cette consomption. Ayant offert des sacrifices de plusieurs sortes, ô grand roi,

2032. Il n’était pas délivré de la malédiction (qui pesait sur lui), et s’acheminait même vers sa destruction (totale). Alors, Soma s’épuisant, les plantes (dont il est le nourricier) cessèrent de pousser,

2033. Toutes avaient perdu leurs forces. De toutes parts, leurs sucs étaient sans saveur. La ruine des plantes étant produite, celle des êtres vivants (en fut la conséquence).

2034. Toutes les créatures étaient faibles, parce que l’astre de la nuit était épuisé. Alors, ô maître de la terre, les dieux s’approchèrent de Soma et lui dirent :

2040. Qu’est-ce que cette forme que tu prends ? Pourquoi ne brille-t-elle pas ? Explique-nous toutes les causes (qui te mettent dans) ce grand danger.

2041. Quand nous aurons entendu tes explications, nous agirons en conséquence. La lune (celle qui a un lièvre pour emblème), ainsi interrogée, leur répondit à tous,

2042. (En leur apprenant) la cause de la malédiction (qui l’avait frappée), et la consomption (qu’elle éprouvait). Les dieux allèrent trouver Daksha et lui dirent :

2043. Ô adorable, apaise ta colère contre Soma. Que cette malédiction soit retirée, car la lune est épuisée, et on n’en voit plus à peine qu’une toute petite partie.

2044. Son dépérissement, ô maître des dieux, mène les créatures à leur perte, ainsi que les plantes, les herbes et les diverses semences.

2045. Dans leur ruine est notre propre ruine, et sans nous que devient le monde ? En reconnaissant qu’il en est ainsi, ô gourou du monde, tu dois t’apaiser.

2046. Ainsi interpellé, Prajâpati (le maître des créatures) répondit aux dieux : « Cette parole que j’ai prononcée ne saurait être annulée autrement

2047. Que par un certain moyen, qui fera cesser (son effet), ô bienheureux. Que la lune se tienne constamment, d’une manière égale, avec toutes ses épouses.

2048. La lune, en se plongeant dans l’excellent tîrtha de la Sarasvatî, se remettra à croître. Ô dieux, la parole que je (prononce) est vraie.

2049. Perpétuellement Soma ira en décroissant pendant la moitié d’un mois, mais toujours (aussi il ira) en croissant pendant (une autre) moitié de mois. Cette parole (que) je (prononce) est vraie.

2050. Qu’il aille vers la mer occidentale, au lieu où la Sarasvatî se réunit à l’Océan, qu’il rende hommage au maître des dieux, et il retrouvera son brillant éclat. »

2051. Alors, sur l’ordre du rishi divin, Soma se dirigea vers la Sarasvatî. Il alla à Prabhâsa, le premier des tîrthas de cette rivière.

2052. En s’y baignant dans la nuit de la nouvelle lune, le très glorieux (acquit) un grand éclat. Il illumina le monde et obtint la propriété d’avoir des rayons froids.

2053. Tous les dieux, ô Indra des rois, étant allés à l’excellent (tîrtha) Prabhâsa, se présentèrent avec Soma devant Daksha.

2054. Et alors Prajâpati congédia toutes les divinités. L’adorable, satisfait, adressa encore ces paroles à Soma :

2055. Ne méprise jamais, ô mon fils, ni les femmes, ni les brahmanes. Va, et sois toujours attentif à suivre mes ordres.

2056. Celui-ci, congédié, ô grand roi, retourna à sa demeure. Les créatures se réjouirent et redevinrent comme (elles étaient) jadis.
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Râma regardait avec compassion le visage émacié de Bharata. L’écorce d’arbre qu’il avait revêtue couvrait mal ses bras de guerrier, amaigris déjà par les sévères privations. Il répondit : « Mon frère, ne déplore plus le départ de notre père, notre souverain ; sans nul doute, il a rejoint les régions céleste en récompense d’une vie vertueuse, d’une vie de sacrifices. Ne te juge pas coupable de sa mort : le Destin, volonté suprême des dieux, décide de tout.

La liberté n’appartient pas à l’âme
Qui fait du corps le foyer de sa flamme.
Ouvre les yeux et connais ton sort :
tout prend fin avec la mort.

Car le Destin nous pousse ici et là…
Les pentes les plus hautes descendent vers le bas.
Sache-le, toi qui habites ton corps :
tout prend fin avec la mort.

Tous les honneurs terrestres, les plus hautes fonctions
Finissent en misère et en dégradation ;
Pour l’esclave ou pour le roi, que l’on soit faible ou
fort,
tout prend fin avec la mort.

Le fruit mûr tombera, pourquoi aurions-nous peur ?
Une fois mis au monde, l’homme vieillit et meurt !
De ce qui naît, voici le sort :
tout prend fin avec la mort.

La mort marche avec nous et nous tient par la main.
Tu l’ajournes aujourd’hui, elle revient demain.
Tu as beau lui offrir une montagne d’or,
tout prend fin avec la mort.

Oui, Bharata, ainsi que le disent les sages, soyons conscients de la brièveté de notre passage en ce monde, de cette vie qui décroit dès l’instant où elle naît et qui ne remonte pas plus à sa source qu’un torrent dévalant son lit. Seuls les hommes qui poursuivent de tous leurs efforts la Félicité suprême sont bénis : ils n’auront pas perdu leur vie. » (pp. 168-169)
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Un soir, près du feu, Sîtâ s’adressa ainsi à Râma : « Protéger les sages avec les armes est un devoir d’honneur pour le guerrier kshatriya, j’en conviens ; mais quand vous marchez dans la forêt, l’arc tendu, l’épée au poing, toi et Lakshmana, vous me faites peur. Ces animaux innocents qui nous entourent, vous pourriez les tuer, comme cela, pour vous exercer ! Et même les démons : faut-ils vraiment les exterminer sans qu’ils aient commis aucun mal ? »

Râma regarde avec tendresse son épouse : elle avait déjà oublié le grave danger encouru dans les griffes de Virâdha. (p. 190)
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La fillette fut appelée Sîtâ. Les mortels aperçoivent rarement la déesse de la Terre dans tout son éclat. Ils en découvrent parfois quelques reflets : le printemps couleur d'émeraude, l'or répandu sur les champs d'automne, les sommets argentés des montagnes, la coulée majestueuse des fleuves, l'étendue sans limites des océans. Sîtâ était toutes ces merveilles à la fois. Elle égalait en splendeur Lakshmî, la déesse de la beauté.
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Lorsque le monde glisse vers le désastre,
Le mensonge prend l’aspect de la vérité,
Le mal s’installe dans le cœur, il y demeure,
Nul ne peut le déloger.
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Je ne veux pas jouer,
Mais je suis provoqué,
Mon honneur de guerrier
M’impose d’accepter.

L'univers n'est pas libre, hélas !
Si le créateur l'a construit,
C’est le destin qui le conduit.

Le destin l’emporte sur la raison.
Comme une flamme vive aveugle le regard
Le destin nous prive de jugement.

L’homme semble maitre de ses actions :
Mais la corde du destin tout-puissant
Le tire de-ci de-là !
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Chaque jour mille peurs assaillent l'ignorant ;
Le sage, lui, ne se laisse accabler.

Le monde est souffrance,
Souffrance du corps, souffrance de l'esprit.

Ainsi écoute :

Les peines du corps proviennent de quatre causes :
La maladie, les blessures, la fatigue, la faim.

La médecine soulage le corps
Mais seule la connaissance
Guérit le malaise de l'esprit.

Le désir provoque les maux de l'esprit ;
C'est le désir qui rend l'homme misérable.

Origine de la misère et de la peur,
Le désir conduit à l'attachement :
Par lui on s'accroche au monde.

Qui convoite les richesses terrestres
Ne gagne que souffrance ;
Plus vaste est la possession,
Plus encore croît le désir.

Jeunesse, beauté, fortune, succès
Sont éphémères, le sage le sait :
Il ne désire pas la vie.

Observe donc le non-attachement
Envers les choses de ce monde ;
Yudhishthira si tu aspires à vivre en paix,
Renonce à la soif de posséder.
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Les Pândava revinrent donc dans la capitale de Dhritarâshtra. L'enthousiasme du peuple ne connut pas de bornes, car les fils de Pându étaient aimés de tous. On les avait crus disparus, maintenant ils revenaient sains et saufs, mariés par surcroît. Dhritarâshtra accorda aux Pândava une moitié du royaume, gardant pour lui l'autre moitié et la capitale, Hastinâpura.

Après avoir reçu leur part, les cinq frères vinrent s'installer sur leurs domaines. Il leur fallait désormais bâtir une nouvelle capitale. Avec l'aide de Krishna et de Blarâma venus les rejoindre, les fils de Pându invoquèrent Indra, le roi des dieux. Celui-ci ordonna à Vishvakarman, le Maître d'Oeuvre universel, d'élever une ville semblable aux cités célestes. Vishvakarman se mit au travail et en quelques mois apparut, comme par enchantement, une ville qui l'emportait en beauté sur toutes les autres ; on la nomma Indraprastha.
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