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Citations de Shaun Bythell (88)


Voici un paragraphe qui m'a fait éclater de rire, sur le coup, bien que je sois généalogiste et que ce que j'ai cherché en faisant mon arbre ait été pour moi un besoin fondamental : savoir d'où venaient mes ancêtres, après deux exils rapprochés (je pourrais dire deux exodes), et retrouver quelle était cette langue "tabou" dont ma grand-mère m'avait passé quelques mots, en douce.
Ce passage du livre ne brille donc pas par son intelligence, ni surtout par son empathie. Seulement par son humour, au premier degré. Je crois qu'on peut rire de la manière dont d'autres nous voient, quelquefois : ça ne va pas plus loin. :
" Il est touchant, malgré tout, de le voir se sentir si passionnément attaché à ce bout de terre qui a pondu un de ses ancêtres, il y a six ou sept générations. Une terre dont les propriétaires ont tellement mal traité son aïeul que, contraint de choisir entre continuer de vivre en des lieux qu'il connaissait depuis toujours ou s'embarquer pour un périlleux voyage à travers l'Atlantique vers un monde totalement inconnu, il a opté pour la deuxième solution".
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Nous passons un temps considérable à rapporter au rayon Littérature érotique des livres égarés au rayon Chemin de fer.
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À moins que Farnol ne bénéficie du même regain d'intérêt inattendu que la série de romans de Winston Graham, Poldark, grâce à son adaptation télévisée par la BBC, dont la popularité a été assurée par l'acteur Aidan Turner, qui y dévoile ses pectoraux plusieurs fois par épisode.
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"Homo peritus (l'expert) :Il vous gratifiera d'un sourire chargé de contentement et de mépris, à part égales, lorsque vous lui révelerez que, non, vraiment, vous n'avez jamais entendu parler de l'essai fondamental sur les assemblages de mollusques dans les reconstructions paléoécologiques"
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Quand je rangeais les étagères de la pièce consacrée à la nature, j'ai trouvé l'Odyssée au rayon Pêche. Je n'ai pas encore interrogé Nicky à ce sujet, mais sa réponse sera probablement la suivante : "Ils étaient bien sur un bateau pendant un petit moment. A ton avis, qu'est-ce qu'ils ont mangé ? Eh ben oui. Du poisson."
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Le trajet de retour a été épouvantable. J'ai fait l'erreur de choisir l'itinéraire passant par la montagne - trente kilomètres de route à une seule voie. Il pleuvait et le vent mugissait à tout rompre. J'ai croisé quelques camions forestiers remplis de bois. Plus haut, la pluie s'est muée en neige, j'ai enfin atteint la librairie.
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(Les termes) dont je me servirais normalement pour parler des livres seraient plutôt du genre :
" Nom du propriétaire précédent sur page de garde"
"Gaufrage à sec sur couverture cartonnée, cinq faux nerfs"
"Pages non ébarbées, plats biseautés"
Cependant, ainsi que Nicky ne cesse de ma le répéter, ces termes-là ne sont utiles que lorsqu'on s'adresse à des professionnels. Ils ne servent à rien quand on commerce avec des gens ignorant tout du jargon des livres. Ian, mon ami libraire à Grimsby, en parle souvent avec sa femme ; celle-ci est convaincue que le vocabulaire de la bibliophilie appartient au passé et qu'Internet l'a rendu complètement obsolète, sauf pour les catalogues de vente aux enchères. Quand j'ai acheté la boutique, en 2001 - avant qu'internet ne devienne la monstrueuse machine à vendre qu'il est en partie devenu -, de nombreux libraires faisaient encore parvenir des catalogues de leur stock aux clients inscrits sur leur liste de diffusion : ils étaient donc bien obligés de fournir des descriptions détaillées des titres qu'ils vendaient. De nos jours, cependant, des termes comme "dentelle dorée", "verso", "in-octavo", "fleuron" ou "colophon" n'ont presque plus rien à voir avec la vente des livres. (...) Notre époque, cependant, n'est pas la première période de transition dans l'histoire de l'édition et de la librairie. Comme le souligne Jen Campbell dans Le Grand Livre de la Librairie, quand Gutembreg a inventé le caractère mobile et que les premiers ouvrages "grand public" sont devenus disponibles, "Vespasiano da Bisticci, célèbre libraire de Florence, était tellement indigné à l'idée que les ouvrages ne soient plus écrits à la main qu'il a fermé son magasin dans un accès de colère, devenant ainsi la première personne de l'histoire à prédire la disparition de l'industrie du livre."
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William est l’exact contraire d’une nature enjouée, quelle que soit la définition que l’on donne à ce terme.
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Les clients qui entrent pour la première fois dans la boutique ont tendance à se mouvoir de manière étrangement lente, comme s'ils s'attendaient à ce qu'on leur reproche d'avoir pénétré dans une zone interdite. (...)
Selon les anthropologues, quand l'être humain se trouve au seuil d'un espace qu'il ne connaît pas, il a le réflexe de s'arrêter et de regarder autour de lui, en quête d'un possible danger- même si je me demande quel genre de danger peut bien rôder dans une librairie (...) (p. 142)
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Si Amazon semble profiter aux consommateurs, une multitude de personnes invisibles pâtissent des conditions dissuasives que la firme impose aux vendeurs : les auteurs ont vu leurs revenus s'effondrer au cours des dix dernières années, tout comme les éditeurs- ce qui veut dire qu'ils ne peuvent plus se permettre de prendre de risque avec des écrivains inconnus. Au bout du compte, cela nuit à la création elle-même, et les professions intermédiaires ont disparu. (p. 153)
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Quand je me rends chez un particulier pour acheter des livres, le sentiment d'impatience qui m'envahit est à nul autre pareil. C'est un peu comme lancer un filet de pêche dans l'eau et de ne pas savoir ce qu'on va trouver en le remontant. (...)
Comme le dit Gogol dans -Les âmes mortes-, "jadis, aux temps lointains de ma jeunesse, au temps de mon enfance à jamais disparue, je me réjouissais en arrivant pour la première fois dans un endroit inconnu." (p. 52)
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Le réticence d'Orwell à s'engager dans le métier de libraire n'a rien d'étonnant.
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Même si c'était vain, je lui ai répondu que j'allais me débrouiller pour que quelqu'un en tenue de protection contre le virus Ebola vienne le récupérer, puisqu'il menaçait à ce point sa santé selon elle.
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En un sens, son incertitude est précisément ce qui lui permet d'atteindre son but, puisqu'elle occupe ainsi ses longues heures de désœuvrement à harceler les malheureux libraires en quête du livre inconnu qui lui donnera enfin satisfaction. (p. 72)
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Il s'agit la plupart du temps d'un couple avec plusieurs enfants, dont au moins un nourrisson. A la différence de la plupart de leurs activités familiales, qui sont de vaines tentatives pour épuiser leurs enfants autant que leurs enfants les épuisent (principalement à base d'absurdes exercices de plein air), leur visite dans une librairie n'a d'autre but que de trouver un moyen de distraire leur progéniture afin de jouir d'un instant de liberté. (p. 44)
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Tous ceux qui ont fait l'erreur de se reproduire me comprendront. Avant d'avoir moi-même des enfants, j'avais une profonde animosité envers toutes ces jeunes familles qui entraient dans ma boutique. Je fais de gros efforts pour que ma librairie soit propre, bien rangée et bien ordonnée, et tous les libraires ont horreur que des enfants viennent fourrer leurs doigts poisseux dans les rayons, surtout quand ils contiennent des livres rares et précieux. Mais à présent, je comprends. Je comprends à la fois que l'on ne peut rien faire pour empêcher les enfants de se comporter comme ils le font, et que leurs parents ont quand même droit à une petite dose de culture dans un monde qui a été envahi par les couches Peppa Pig et le vomi. (p. 43)
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Je peux vous assurer sans l'ombre d'un doute que Tarquin, qui vient de fêter ses quatre ans, n'a aucune envie de lire "Guerre et Paix".

P.50
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J'ai souvenir d'avoir été, avant d'acheter la boutique, quelqu'un de plutôt souple et chaleureux. La pluie de questions assommantes dont on m'accable, la situation financière alarmante de mon commerce, mes continuelles prises de bec avec le personnel et les incessants et épuisants marchandages des clients ont fini par me rendre tel. Y changerais-je quoi que ce soit? Pas le moins du monde.
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Je dois reconnaître que je n'ai que rarement le temps de lire en ce moment; mais quand je peux enfin me payer le luxe de me plonger dans un ouvrage, j'en éprouvé un plaisir incommensurable, qui dépasse toute autre expérience sensorielle.
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La cerise sur le gâteau, c'est quand l'auteur autoédité qui essaie de placer son livre nous déclare avec fierté : "les illustrations sont de ma petite-fille", ou : "mes amis m'ont tous dit qu'ils ont vraiment adoré mon livre". Dans ce genre de situation, la plupart des libraires répondent aussitôt : "Attendez un instant, je vais chercher le patron", puis vont trouver l'employé le moins bien payé de la maison et lui confient la tâche peu enviable d'aller expliquer à l'importun que la librairie n'a absolument pas la moindre intention de commercialiser son livre.
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