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Critiques de Shokoofeh Azar (45)
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Iran, de nos jours. Après avoir fui Téhéran dès 1988 pour se réfugier sur les hauteurs, dans le village de Razan, la famille de Bahar, la jeune narratrice, est rattrapée par le régime et doit composer avec sa nouvelle vie, qui implique notamment l'emprisonnement de son frère Sohrab...



J'ai bien sûr été attirée par la magnifique couverture, le travail éditorial de Charleston, et la promesse de dépaysement et d'en apprendre plus sur la situation en Iran. L'auteure est en effet exilée en Australie mais elle connait bien les us et coutumes. Cependant, là où j'espérais une fresque sociale et familiale, je me retrouve avec des passages ou chapitres entiers qui relèvent de la fable, en parlant de djinns, de fantômes, de sirènes. C'est extrêmement déstabilisant, cela casse le rythme de lecture, et j'ai du sauter de nombreux passages surtout à partir du milieu de roman, trop confus pour moi. J'aurais préféré que l'on se recentre sur les conditions de détention sous la révolution islamique, et l'impact social et psychologique qu'elle a eu sur les habitants de ce grand et beau pays, qui n'est pas assez exploité. J'ai appris diverses choses sur la culture iranienne, mais je n'ai pas pu m'immerger pleinement dans l'histoire, d'autant plus quand j'ai compris que la narratrice était morte adolescente dans l'incendie de leur maison de Téhéran...J'ai néanmoins beaucoup aimé le chapitre qui permet d'humilier l'ayatollah Khomeiny! Par ailleurs je me demande si le choix de la fable n'est pas un exutoire, via l'imagination, quand il ne reste plus rien de la culture d'avant, suite aux autodafés, ou alors que la musique populaire a disparu...
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Quand s'illumine le prunier sauvage

1979 en Iran, la Révolution islamique gronde. Hushang et sa femme Roza sont contraint de fuir Téhéran avec leurs enfants. Ils s 'installent à Razan, village reculé au cœur des montagnes et des forêts. Là, ils apprennent à se reconstruire, mais sont rapidement rattrapés par ce qu'ils ont voulu fuir.

Pour lire ce merveilleux roman, il ne faut pas chercher à tout comprendre.

Il faut se laisser porter par la sonorité des mots et le rythme des phrases, se laisser surprendre par les djinns, les disparus qui tiennent compagnie aux vivants, les personnages imaginaires qui apparaissent au détours d'une phrase.

C'est un récit mêlé de faits historiques et de fables iraniennes, où les personnages folkloriques et imaginaires permettent de supporter l'horreur de la réalité.

C'est un très beau récit, poétique et envoûtant!

Certains passages m'ont émue, d'autres m'ont fascinée et malgré l'horreur décrite, la beauté des mots et des images ont su me subjuguer.

C'est une lecture que je ne suis pas près d'oublier et que je vous conseille vivement.





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Quand s'illumine le prunier sauvage

Voyage en Iran avec @autricesdumonde

Cette lecture nécessitait au moins cette merveilleuse couverture si colorée et pleine d'enchantement!

Un roman très surprenant qui peut dérouter plus d'un lecteur! L'auteure réunit l'histoire de son pays l'Iran, depuis la révolution islamique de 79 à un monde imaginaire qui tient sa source des légendes, croyances et de la culture du pays.

La part belle est donnée au zoroastrisme, religion de l'empire perse. C'est la première fois que je la vois évoquée dans un roman.

On suit donc Hushang, Roza et leurs trois enfants dans leur fuite de Téhéran, ils communiquent avec les djinns, se transforment en sirène, le monde réel évolue à côté du monde mystique.

Un conte qui est une belle façon d'évoquer la vie de cette famille et qui nous fait sans doute supporter plus facilement les horreurs qu'ils subissent sous la dictature.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Je n'ai malheureusement pas accroché à cette histoire ni à l'univers de l'auteure. Entre mythe et réalité, la frontière est trop mince pour moi et je n'ai donc pas été embarquée dans ce folklore iranien.



Le contexte politique m'intriguait beaucoup, mêler à ça le côté fantastique du folklore m'intéressait beaucoup. Bien que la façon dont nous est racontée l'histoire est poétique, originale et intéressante, le charme n'a pas opéré avec moi.



Nous avons à la fois des passages difficiles à lire où nous sommes ancrés dans la réalité, et à la fois des passages plus oniriques qui, finalement ont coupé mon rythme de lecture.



J'aurai aimé que le récit soit plus centré sur l'épopée de cette famille que sur l'aspect politique et le folklore. Je pense malgré tout que ce roman trouvera son public tant il est original et peut se montrer envoutant. Je ne regrette pas de l'avoir découvert !
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Quand s'illumine le prunier sauvage

J'ai tout d'abord remarqué cette très belle couverture chatoyante et le titre de ce livre ont fait le reste, je dois avouer que je suis de plus en plus curieuse d’explorer la littérature étrangères car je lis tout de même beaucoup de littérature française.



J'ai tout d'abord aimé la plume de l'auteur mêlant histoire et fantastique avec les djinns mais j'ai rapidement déchanté, pourtant j'ai lu certains récits récemment avec ce type de procédé comme Notre part de nuit de Marina Enriquez que j'avais beaucoup aimé.



Ici j'ai malheureusement plus retrouvé Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez qui a été un calvaire de lecture pour moi, si la situation géographique et l'histoire diffère le réalisme magique est présent dans les deux romans.



Et pourtant j'étais vraiment intéressée à en connaitre plus sur cette période historique en Iran mais malheureusement je pense que ce type de récit n'est pas du tout fait pour moi dans sa forme, je pense que j'irai plus du coup vers des récits historique sans réalisme magique.



Et pourtant au début du récit je voulais vraiment suivre le récit de fuite de cette famille mais pour moi cela et vraiment trop parasité par d'autres éléments dans ce récit.



Je ne regrette cependant pas d'avoir tenté la lecture de celui-ci en emprunt bibliothèque.

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Quand s'illumine le prunier sauvage



C’est l’histoire d’une famille à travers la révolution islamique qui frappe Téhéran.

C’est l’histoire d’Hushang, de Roza et leurs trois enfants fuyants la ville pour les montagnes du Manzanderan. Non, c’est l’histoire d’une sirène, d’un fervent lecteur, d’une héroïne qui lévite, de fantômes et des Djinns de la forêt.

Les morts, les vivants, les moudjahiddines et les créatures magiques du folklore perse se croisent dans ce roman à la fois brutal et poétique.

Après l’incendie de leur maison, la famille s’en va pour le petit village reculé de Razan espérant ainsi échapper à l’oppression et protéger ce qui leur reste d’espoir et de liberté.

Mais la violence de l’ayatollah Khomeyni et sa fatwa les rattrapera.

Les arrestations et les exécutions s’enchaînent. Les familles des victimes ne reçoivent pas de nouvelles, les lieux de sépultures sont tenus secrets et la colère des 5000 fantômes gronde...



Suite au green movement de 2009 en Iran, Shokoofeh Azar, journaliste de société arrive en Australie après 5 jours à bord d’un bateau avec 74 autres personnes et vit sept mois dans un camp pour réfugiés avant de recevoir l’asile politique et une carte de séjour.

Elle écrit Quand s’illumine le prunier sauvage, ode à la littérature, la culture, la civilisation iranienne, à la liberté. Deux années pour écrire colère et tristesse, deux années pour trouver un interprète et traduire ce conte spirituel et onirique.

D’ailleurs, le traducteur de farsi à anglais a préféré rester anonyme au vu de ses liens encore d’actualité avec l’Iran et de peur de représailles.



Les histoires et les mots sont beaux dans ce roman de réalisme magique, Shokoofeh Azar, exprime la connexion entre la nature et les personnages vivants ou morts. Roza, Beeta et Bahar sont fortes et empreintes de féminisme, l’auteure ne censure pas leur sentiments comme le fait le régime iranien.



Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce roman fantasmagorique, tragique et si doux à la fois. La tristesse qui se dégage du récit est toujours nimbée d’une ouate délicate qui tente de nous protéger de la cruauté réelle de l’histoire afin que ne meure pas en nous la graine de l’espoir d’un monde plus juste.

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Quand s'illumine le prunier sauvage

Je suis destabilisée à la fin de cette lecture que j'ai eu des difficultés à terminer.



L'histoire semblait pourtant avoir beaucoup d'atouts : la découverte de la société iranienne et de sa culture, ainsi que la critique du régime en place et de ses massacres. Quelques touches de réalisme magique ? De djinns et autres esprits ? Oui pourquoi pas. Cependant, ici le fantastique a pris de trop grandes proportions, ce qui m'a souvent perdue dans l'histoire.



De plus, l'auteure m'a également égarée dans sa ligne narrative et son espace temps, semblant apparemment faire régulièrement des sauts dans le passé sans que j'arrive à remettre les évènements dans le bon ordre.



J'avais beaucoup d'attentes pour ce roman, et la déconvenue n'en est donc que plus grande. Je ne doute pas qu'il y ait des messages cachés derrière tout cela, mais je n'ai malheureusement pas réussi à les comprendre.



Il y a tout de même des passages intéressants, notamment le moment de l'autodafé que j'ai trouvé particulièrement réussi, décrit avec brio, nous montrant toute l'absurdité de la chose.



Entre sirène, fantômes et autres étrangetés, je garderai plutôt en mémoire la tristesse de cette famille, les victimes faites par ce régime autoritaire, le contrôle étouffant de la population et de leur mode de vie.



J'aimerais beaucoup avoir l'avis des autres lecteurs afin d'avoir une meilleure compréhension de cette lecture.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Aujourd'hui, je viens vous parler de Quand s'illumine le prunier sauvage de Shokoofeh Azar.



Résumé :

1979. La révolution islamique gronde à Téhéran. Une des plus vieilles monarchies au monde tombe pour le régime répressif de Khomeiny.

Contraints de fuir la capitale, Hushang, Roza et leurs trois enfants tentent de reconstruire leur vie dans le petit village reculé de Razan, au cœur de la région montagneuse du Mazandéran. Malgré la terreur, malgré les âmes des martyrs de la révolution qui rôdent en attendant l'heure de la vengeance, malgré la tempête de neige noire, la forêt où poussent les pruniers sauvages offre un refuge aux espoirs et aux rêves de liberté.

Mais personne n'échappe longtemps à la violence, et le chaos s'étend rapidement à l'ensemble du pays, n'épargnant ni les jeunes, ni les vieux, ni les vivants, ni les morts.

Djinns, démons, sirènes et fantômes côtoient dictateurs et bourreaux dans ce texte empreint de réalisme magique à la manière d'un poème perse. Un voyage merveilleux et terrifiant dans l'histoire et le folklore iraniens.



J'étais intriguée par ce livre. Comment l'auteure allait-elle bien pouvoir mêler historique et fantastique dans un même roman ?



L'auteure nous conte plusieurs anecdotes du folklore iranien mais aussi des horreurs vécues pendant la révolution islamique en mêlant rêve et poésie.



Certains passages m'ont beaucoup intéressés car ils permettent d'en apprendre davantage sur cette période historique et les conséquences sur les populations notamment lorsque des personnes de leur famille sont tués. J'ai trouvé original que ces personnes décédées puissent encore prendre place aux côtés des leurs.



Malheureusement, je pense que cette lecture n'était pas faite pour moi. Je me suis parfois sentie perdue. Peut être une lecture un peu trop "particulière" pour moi.



Il vous tente ?
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Encore une histoire tragique – une histoire récente, celle de l’Iran – liée à la folie meurtrière qui peut habiter les hommes au nom de la religion. Un peuple brutalement forcé à renoncer à sa culture ancienne, à sa joie de vivre, ses femmes murées sous le voile, ses enfants abrutis par une idéologie meurtrière, c’est ce qu’ont tenté de fuir Hushang, sa femme Roza et leur trois enfants en se réfugiant à Razan, village montagnard au cœur de la forêt. Loin de Téhéran, où la narratrice, une de leurs fille, est morte, même si elle continue à hanter le monde des vivants, brulée vive par les révolutionnaires, où leur fils emprisonné ne va pas tarder à être exécuté…Mais là aussi il est difficile d’échapper à la terreur du nouveau régime, les mollahs ne sont pas loin. Lors d’une crise mystique, anéantie par la mort de son fils, Roza va se réfugier en haut d’un prunier sauvage et bientôt disparaître, partir pour se perdre, pour fuir toute cette horreur…Obéir au peuple des forets, sa dernière liberté.



Beeta, la dernière fille vivante est restée seule avec son père dévasté de chagrin. Amoureuse d’Issa, orphelin car sa mère avait rompu un pacte passé avec les djinns, et qui connait le langage des libellules, elle partage avec lui un amour ardent avant qu’il l’abandonne brutalement. Après de longues années de désespoir, elle prend la forme d’une magnifique sirène, met au monde des centaines de poissons, part vivre au fond de l’océan mais sa nostalgie de la terre et des siens la perdra…

Le roman de Shokoofeh Azar mêle croyances anciennes, magie, sagesse pour lutter contre l’horreur de la violence destructrice du régime de Khomeiny qu’elle fait mourir dans un palais de glaces, très symbolique, son portrait de dictateur ayant été diffusé à l’infini pour écraser toute tentative de résistance. Elle dénonce l’assassinat des intellectuels et des opposants, la soumission des jeunes à la loi islamique, la destruction de la culture ancienne, la volonté d’imposer l’islam comme religion universelle, les autodafés, les exécutions sommaires, en replongeant aux sources de la culture populaire. L’histoire tragique de cette famille laisse une pointe d’espoir : au-delà des horreurs dont est capable l’être humain, il y a la voix de la Nature qui, si on prend le temps de l’écouter, nous ramène à la réalité et à la poésie dont l’imagination de l’homme l’a habillée. Un très beau roman.

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Quand s'illumine le prunier sauvage

C'est avec impatience que j'attendais la rentrée littéraire afin de pouvoir lire Quand s’illumine le prunier sauvage, écrit par @shokoofeh.azar et publié aux éditions @lillycharleston.

Avec sa magnifique couverture, Quand s’illumine le prunier sauvage est un roman qui plonge le lecteur dans un univers poétique au sein duquel se côtoient vivants et morts.



Lors de la révolution islamique de 1979 en Iran, une famille se voit contrainte de fuir Téhéran et tente de se reconstruire.



C’est un roman qui montre comment le changement de régime a bousculé la destinée de cette famille qui avait tout pour être heureuse.



J’ai ressenti énormément de tristesse et de colère : comment vivre avec une telle violence ? comment se sentir en sécurité lorsqu’un tel régime est en place ?



Je suis particulièrement touchée par le destin de l’autrice qui, journaliste en Iran, a été forcée de fuir son pays et a obtenu l’asile politique en 2011.

Désormais libre, l’autrice a eu à coeur d’écrire ce livre pour que les lecteurs prennent conscience de tous les efforts des iraniens pour changer le régime et ce, au prix de leur vie. Par ailleurs, ce livre est également l’occasion de mettre en avant la beauté de la civilisation iranienne.



La lecture de ce livre n’a pas toujours été aisée dans la mesure où mes connaissances sur l’Iran sont très faibles donc je n’ai pas toujours compris tous les éléments ou références à la culture iranienne.

Par ailleurs, j’ai eu un peu plus de mal avec le côté « surnaturel » de certains passages car je n’ai pas l’habitude de ce genre de lecture.



Toutefois, j’ai énormément apprécié ce livre aux allures de conte que j’ai trouvé d’une beauté rare ! La plume de l’autrice est si poétique et ce livre m’a vraiment donné envie de me renseigner davantage sur ce pays ainsi que son histoire et je pense que c’était le but de l’autrice.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

1979, la révolution islamique gronde à Téhéran. Hushang, Roza et leurs enfants, quittent la ville pour s'éloigner des conflits.



Ce roman est très surprenant, il mélange le côté historique et horrible de la guerre à Téhéran, avec les nombreuses exécutions, mais également un côté fantasmagorique et mythique qui est assez perturbant. Le tout est mélangé, il y a de nombreux retours en arrière, c'est assez facile de se perdre.



Il y a donc des passages que j'ai bien aimé et d'autres où, soyons franches, j'ai été larguée !



En tout cas, c'est un roman surprenant, plein de poésie, mais parfois difficile qui ne pourra pas plaire à tout le monde !
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Quand s'illumine le prunier sauvage

C'est avec impatience que j'attendais la rentrée littéraire des éditions Charleston avec le roman de Shokoofeh Azar. Avec sa couverture colorée et aux saveurs d'orient, Quand s'illumine le prunier sauvage est un roman qui nous plonge dans un univers où vivants et morts se côtoient. Écrit comme une fable ou un poème iranien, je me suis laissée emportée dans l'originalité du texte, dans la dureté, les atrocités et les difficultés à la suite de la révolution islamique que vivent nos personnages. On se laisse prendre par le folklore iranien reprenant différentes légendes entre magie et mythes. Ce roman est percutant par son originalité, la façon parfois crue dont écrit l'autrice. Cependant, il était parfois difficile de s'y retrouver et je me suis retrouvée à relire certains passages.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Le 18 août 1988, à 2h35 précises, Roza la mère de la narratrice (qui est âgée de treize ans) est montée sur la la plus haute branche de leur prunier d’Italie dans leur verger de Razan, (la famille ayant fui Téhéran en 1979) et y est restée trois jours durant. Au même moment, son fils Sohrab fut pendu – sans forme de procès – par les gardiens de la révolution. Et lorsqu’elle en redescendit, ses cheveux étaient devenus tout gris …



Le lecteur ira de surprise en surprise en avançant dans le récit, mi-poétique et mi- fantasmagorique de l’adolescente qui – bien qu’elle ait continué à côtoyer ses parents, sa soeur Beeta et son frère Sohrab – est en réalité morte le 9 février 1979 à Téhéran …



L’auteure nous conte l’histoire tragique de son pays – l’Iran – d’une façon à la fois symbolique et crue. Un beau roman sur le destin tragique d’un pays autrefois libre et moderne et de ses habitants profondément martyrisés depuis près de cinquante ans …
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Un roman historique où plus aucune frontière ne sépare la réalité de la magie.



Ce fut une lecture déroutante. J’ai alterné entre incompréhension et fascination. Je me suis parfois retrouvée perdue dans ma lecture où les sauts dans le temps et la magie arrivent souvent de façon très inattendue. J’ai failli abandonner au début…

Et puis, peut-être trop tardivement, j’ai commencé à apprivoiser cette lecture et à voir beaucoup de poésie dans ce qui me paraissait absurde au départ. La plume est vraiment d’une grande beauté.



Les faits historiques sont bien présents. J’en ai beaucoup appris sur l’histoire de Téhéran (cette sombre histoire emplie de violences et d’interdits) mais aussi sur les mythes et croyances iraniens, et surtout l’espoir du changement.



On trouve également de nombreuses réflexions sur nos rapports à la vie et à la mort, sur la nécessité de réapprendre à apprécier les choses simples de la vie et à s’émerveiller de tout ce qui nous entoure.



Ce n’est pas une lecture facile, il faut savoir prendre de la distance dès le départ pour l’apprécier pleinement et ne pas être déroutée comme j’ai pu l’être.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

C'est l'histoire tragique de l'Iran qui nous est contée dans ce roman. Ne cherchez pas ici du réalisme pur et une linéarité parfaite, vous ne les trouverez pas. Les temporalités sont brouillées, on se perd, on se fait bousculer, aussi bien par le manque de structure apparente de la narration que par les faits racontés qui font suite à la prise du pouvoir par Khomeiny. Plein d'émotions contradictoires à la fin de ma lecture : j'ai apprécié ce qui s'apparente à du réalisme magique, comme une stratégie mise en place pour faire face à l'innommable mais je suis également restée sur un sentiment de déception. Je pense n'avoir pas été en mesure de tout saisir, comme l'impression d'être passée à côté de quelque chose.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Terminé le matin, j’en ai recommencé la lecture le soir même !

L’iran m’a intriguée dés mon arrivée à Téhéran. Dans ce roman, j’ai retrouvé son âme, les palais de l’époque Kadjare au décor raffiné, les déserts, la ville tentaculaire de Téhéran, le hijab, le mantô et le tchador, les processions religieuses, le Zoroastrisme première religion monothéiste au monde, les contes des milles et une nuits avec des histoires qui s’insèrent dans d’autres comme s’emboîtent les Matriochka, la voix des poètes autant héros nationaux que les martyres de la guerre dont les visages nous accueillent à chaque entrée d’agglomération, les djinns qu’en Ardenne nous appelons Nutons et ces croyances aux esprits de l’au-delà, héritage de nos racines celtiques, loin, très loin de l’esprit cartésien français.



Lisez mon reportage et visionnez les photos d’« une journée à Téhéran » sur mon blog marielesage.be

https://www.marielesage.be/post/iran-ashura


Lien : https://www.marielesage.be
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Malgré cette sublime couverture, ce fut une lecture mitigée. J'ai aimé plongé au coeur de l' Iran et y découvrir le côté historique mais même si le côté fantastique ne m'a pas dérangé dans le sens où j'ai aimé ce mélange qui pour moi faisait entièrement partie de cette culture, je dois avouer que j'ai été perdu par moment. Du coup, j'ai un peu décroché à certains passages, dommage car le résumé était prometteur.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Afin de nous livrer un témoignage à propos des atrocités commises à l'encontre de l'Iran et son peuple pendant la révolution islamique de Khomeiny en dix-neuf cent septante-neuf, l'autrice va choisir le style littéraire des contes fantastiques. L'épuration, la déportation, l'islamisation forcée, la guerre avec l'Irak et l’enrôlement des jeunes dans les milices et comme chair à canon, les tortures et assassinats, les persécutions, les exécutions publiques, toute l'horreur d'un système sera livrée au lecteur sous forme d'un roman d'une grande poésie, narré dans un texte mêlant les esprits et les Djinns. Ce n'est qu'ainsi que l'on peut prendre connaissance de l'intolérable. Le récit est magnifique, d'une sensibilité infinie. On ne peut que pleurer sur le sort de gens pris en otage par le dogme et l'application à outrance d'une religion interprétée par des hommes avides de pouvoir et de cruauté. J'ai adoré.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Je referme ce livre avec un avis mitigé. En effet, l’histoire de fond est belle. La résilience que l’on retrouve tout au long du récit me touche, ce mélange de spiritualité et de réalité me parlent. Découvrir le peuple iranien et son combat face à un gouvernement destructeur est poignant. Cependant, la plume est dure et les dialogues quasi inexistants. J’ai eu du mal à m’imprégner totalement de l’histoire, ce qui m’a fait perdre le fil à certains moments.
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Quand s'illumine le prunier sauvage

Nous sommes en 1979 en Iran, le Chah s'est exilé, la révolution islamique faisant rage et ayant renversé la monarchie. De nombreuses personnes opposées au nouveau régime sont contraintes de fuir la violence et la terreur. C'est le cas de Hushang et sa femme Roza qui partent avec leurs trois enfants direction le petit village isolé de Razan, perdu au coeur des montagnes. Loin du fanatisme et de la folie des Hommes, c'est dans ce paradis perdu qu'ils vont découvrir la forêt dans laquelle poussent les pruniers sauvages et tenter de se reconstruire. Mais la révolution finit par les rattraper, décimant tout sur son passage et la famille s'apprête à vivre des moments terribles ...







Ce roman est un véritable ovni ! Mêlant la mort et la vie tout du long en faisant se côtoyer des vivants, des fantômes et autres créatures mythiques telles que les djinns, les sirènes ou encore les fées, il faut totalement se défaire de son esprit cartésien pour le savourer pleinement 😍 J'ai trouvé la plume de l'autrice pleine de poésie et même si j'ai eu du mal à comprendre où elle voulait en venir au début je me suis laissée porter par la magie et j'ai dévoré le roman en même pas 48 heures tant je ne pouvais m'arrêter. Des allers retours dans le passé et le présent sont fréquents et pourtant je n'étais pas perdue une seule seconde tant j'étais absorbée par ce que je lisais. J'ai appris énormément de choses sur l'histoire et le folklore iraniens et même si je me suis plusieurs fois arrêtée pour faire des recherches personnelles sur internet je sais que je relirai ce roman pour le savourer pleinement en ayant toutes les connaissances et subtilités en tête immédiatement en lisant. J'ai frôlé le coup de coeur je vous le dis 😃

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