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Critiques de Sofronis Sofroniou (13)
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Fonte brute

Avec Fonte brute, nous entrons de plain-pied dans le témoignage d'un ancien joueur d'échecs qui, comme tous les humains, s'est vu accorder, à sa mort, en 1948, dans la deuxième moitié de sa soixantième décennie, un bonus de vie dans un monde parallèle, Petite vie : ici, chacun a 20 ans, et a 10 ans pour faire partager un maximum de connaissances mémorielles artistiques, afin de reconstruire les connaissances terriennes. Le temps continue, dans le même temps, d'avancer normalement : ainsi, à sa seconde mort, le narrateur aura vécu jusqu'en 1958. Pour ce travail de reconstruction, il sera intégré à l'équipe de recherche d'un certain Robert Krauss, qui aurait écrit un gigantesque roman intitulé 4001. Recherche qui le mènera dans l'abracadabrantesque le plus total, sur un continent pour qui la reconstruction des connaissances terriennes ne va pas, du tout, de soi...



Avec Fonte brute, mieux vaut ne pas se poser de questions et prendre le roman, et les aventures de notre narrateur, comme elles viennent, et c'est seulement ainsi que l'on retrouvera, dans l'ensemble, un semblant de cohérence, et que l'on percevra la mise en abyme finale, qui donne à la quête du narrateur un semblant bien plus dérisoire et absurde que prévu.



En trois parties, de plus en plus illuminées, l'auteur nous mène dans un univers certes complètement farfelu, entre téléportations entre lieux à l'ouverture d'une porte, anthropophagie éhontée, réminiscences impromptues du narrateur sur son passé... mais c'est en une sorte de palimpseste hommage, bourré de références littéraires, cinématographiques - je ne pense même pas en avoir cerné une bonne partie -, qu'il nous mène finalement, en ce que, à Petite vie, c'est le rôle dévolu aux humains que de se souvenir, pour mieux écrire, ou réécrire, par dessus l'originel, les histoires de la Terre. Et quel peut être alors, de fait, l'intérêt de Petite vie ?



Une étrangeté littéraire comme je les apprécie, qui peut sérieusement dérouter si l'on n'y est pas préparé, et habitué.
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Fonte brute



Impossible de résumer ce roman chypriote. D'ailleurs, même ceux qui ont rédigé la 4e de couverture sont restés sur le quai tant elle est elle-même obscure.



Ce que nous lisons, c'est un enregistrement. En effet, dès le début, un joueur d'échecs anglais dont nous ne connaîtrons jamais le nom, mort en 1948, nous précise qu'il témoigne oralement (mais à qui croit-il s'adresser?) et qu'il a débarqué sur Petite Vie après son trépas. Là, dans un univers parallèle, tout le monde arrive dans un corps de 20 ans pour une durée déterminée de 10 ans. Dans l'intervalle, chacun travaille à recomposer une mémoire collective, culturelle mais pas que... Notre joueur d'échec se voit assigner une mission: reconstituer le roman 4001 et pour cela, il doit retrouver Robert Krauss, grand auteur mort mais sur lequel on ne parvient pas à mettre la main sur Petite Vie. Avec une compagne de route, Bonadea, sur les traces de l'écrivain disparu, notre narrateur va vivre l'aventure de sa vie... ou plutôt, de sa mort.



Je suis littéralement épuisée à la fin de cette lecture tant c'est foisonnant d'informations, de descriptions, de personnages, de détails, de sons, de couleurs, de choses inconnues de notre monde des vivants.

On erre dans ce roman comme le narrateur erre sur Petite Vie, déboussolé, désorienté, perdu... Et c'est une des clés de lecture pour l'apprécier: il faut accepter de ne pas comprendre; de ne concrètement rien comprendre par moment.

Ce roman est une vraie cacophonie de décors, de personnages et d'intrigues. C'est dissonant par moment, absurde à d'autres. La plume de Sofronis Sofroniou est psychédélique, extravagante. Il parsème tout le roman d'une quantité invraisemblable de références littéraires, musicales et cinématographiques. Je suis certaine que j'en ai raté un paquet.

L'imagination de l'auteur semble sans limite. Et à vouloir se représenter chaque scène, notre cerveau finit par tourner fou comme dans un rêve.



Ce récit, c'est la folie de l'homme qui s'accroche à la vie, à ses souvenirs, à ses angoisses, à ses croyances. C'est l'absurde d'une société trop passéiste et figée dans ses dogmes.
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Fonte brute

Il est rare d'avoir l'occasion de lire un écrivain chypriote. Force est cependant de constater que Fonte brute n'a vraiment rien de Chypriote. Le "scénario" du roman est attrayant avec les confessions post-mortem d'un homme qui bénéficie, le bienheureux, de 10 ans d'existence en plus sur la planète "Petite vie", dans son corps de 20 ans, quel veinard, avec pour mission essentielle de retrouver un écrivain et de reconstituer son roman le plus célèbre, sachant que dans cet outre-monde, le but est de compléter toute la mémoire de la Terre. Jusqu'ici, tout va bien, ou presque, et l'auteur explique d'emblée, avec abondance de détails, comment fonctionne cet environnement très particulier, constitué de défunts qui font du rab. Et puis, c'est le drame, tout dérape et le cauchemar commence dans un univers qui emprunte à la fois à Kafka, à Lynch et à Hitchcock, donnant des sueurs froides au héros de cette histoire mais surtout au lecteur, piégé dans un malström d'aventures et de situations à la logique absconse. Il faut bien s'accrocher pour supporter ce délire perpétuel, fruit de l'imagination très féconde de l'auteur, mais qui donne l'impression, guère confortable, d'avoir la tête enfoui dans une lessiveuse qui finit par vous essorer et vous laisser dans un état proche de la flaque d'eau.




Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Fonte brute

Quelle étrange expérience que la lecture de ce roman, Fonte brute...On y plonge dans un monde parallèle que rejoignent les morts, nommé "Petite Vie". le narrateur nous apprend qu'il a été choisi pour une mission d'importance capitale, à savoir retranscrire un manuscrit de l'écrivain Karl Kraus, en mettant la main sur lui si possible, puisqu'il doit bien lui aussi se cacher sur ce continent où tous échouent après leur trépas.



S'ensuit une quête qui perd totalement le lecteur, où le narrateur nous décrit ses moindres faits et gestes, les sentiments qui l'agitent, ses incompréhensions face à un monde...qu'on a bien du mal à comprendre nous aussi, et qui semble tour à tour relever du cauchemar ou du rêve. Cet environnement onirique a achevé de me perdre, bien que le procédé littéraire soit intéressant, et que j'ai plus d'une fois eu l'impression d'être dans un drôle de film plutôt que dans un roman. Fonte brute m'a d'ailleurs plus d'une fois fait penser au premier tome de la trilogie de Liu Cixin, le Problème à trois corps.



Fascinée au début de la lecture par cette richesse descriptive et les nombreuses allusions historiques et littéraires qui parsèment le roman, cette avalanche de détail a fini par rendre chaque page plus ardue, d'autant plus que l'intrigue s'épaissit au fur et à mesure, tout en s'éloignant de l'objectif que s'étaient au départ fixé le narrateur et sa comparse.



J'ai refermé les dernières pages avec un soulagement certain, sans vraiment savoir quoi retirer de cette lecture. Une belle plongée dans les méandres de l'esprit certes, d'innombrables références à la littérature d'Europe centrale et au cinéma, mais une lecture épuisante !
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Fonte brute

Avertissement aux lecteurs et lectrices,

Acceptez ici de vous perdre,

d'errer avec les protagonistes,

de plonger dans cette lecture sans boussole,

et de boire la tasse avec délice.

Tout se tient pourtant,

dans ce long récit onirique en trois parties

comme un merveilleux voyage dans un tableau de Jérôme Bosh,

au cœur de la mémoire,

dans les méandres d'un réseau de références littéraires et cinématographiques intense.

J'ai lu ce récit énigmatique d'une traite, fasciné et perdu, émerveillé et déboussolé.

Et puis la couverture de David Pearson est magnifique !

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Fonte brute

Whaou, je crois que cette chronique va être une des plus complexes que j'ai eu à écrire ! Pourquoi ? Parce que ce roman lui-même m'a paru complexe.



Attention : complexe mais intéressant. Notre narrateur raconte ce qu'il s'est passé après sa mort, joueurs d'échecs d'un certain âge, il débarque à Petite Vie et a de nouveau 20 ans. Chaque habitant de Petite Vie arrive ici avec leur eux-même de 20 ans (mais leurs cerveaux de leurs âges à leurs morts) et restent pendant 10 ans, pas une minute de plus.



Étrangement, ça n'est pas le paradis, l'enfer ou autre chose, car tout le monde travaille à maintenir / récupérer l'histoire car la seule chose qui persiste est la mémoire des personnes qui passent par ici, rien de plus. Notre narrateur va devoir retrouver le contenu d'un roman, et partir à la chasse de son auteur, mort également, et quelque part sur Petite Vie en ce moment. Il part donc à sa quête, accompagné de Bonadea, et nous allons voir plus de choses de Petite Vie.

Franchement, il est sympa ce roman et d'une originalité folle mais qu'elle épopée ! J'ai pris beaucoup de temps à le lire parce que l'écriture est très riche, on nous dit tout mais en même temps on ne sait pas vraiment où on va (vous me direz, le narrateur non plus puisqu'il est dans son aventure).

Étant donné cet objectif de maintenir la mémoire, et l'histoire, ce roman est truffé de références, j'en ai reconnu certaines, je me suis renseignée sur d'autres mais je pense qu'il me manque bien 80% d'entre elles 😅



Finalement, pourquoi avoir 10 ans "supplémentaires" après la mort si c'est pour vivre dans le passé et creuser ce qui a été et ne sera plus ?



A méditer...



Un autre un peu fou, que je serais ravie de relire finalement, car il m'a sorti de ma zone de confort.
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Fonte brute

Ma conclusion à la fin de ce roman, c'est que l'auteur a du abuser des cigarettes qui font rire! Bien sûr, la littérature c'est laisser libre court à l'imaginaire. Mais là, le principe de base semble d'écrire pour perdre le lecteur dans des évènements toujours plus hétéroclites. Conséquences de paradis artificiels ou volonté intellectuelle délibérée? L'ensemble est parsemé de références cinématographiques qui plairont peut-être aux amateurs.

J'ai réussi à sortir, au pas de charge sur les dernières pages, d'un ennui terrible. Impatient de lire des lecteurs qui l'aurait aimé pour essayer de comprendre ce qui m' échappé.
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Fonte brute

Ce qui m’a attirée vers ce roman c’est qu’il a été écrit en grec, par un chypriote, donc d’un point de vue, d’un imaginaire, différents des miens.

Je reçois ce livre, à la couverture séduisante, et qui, en tant qu’objet, est plaisant.

Je commence à le lire : il me raconte que le personnage principal est mort, après presque soixante dix ans d’une vie satisfaisante, et se retrouve en tant que lui-même à vingt ans, dans un autre monde, où dix années supplémentaires de vie lui sont accordées. Mais une mission lui est imposée : retrouver un livre. Ce monde, qui accueille tous les morts, est obsédé par la conservation de l’expérience humaine sur Terre. Son fonctionnement, ses logiques, relèvent du délire onirique.

Et là commence pour moi une expérience que je qualifie de lecture expérimentale. Nous suivons un voyageur, mais où voyage-t-il ? Dans une autre réalité ? Dans son cerveau ? Dans sa mémoire ? Dans son désir d’auteur de trouver « son » livre ?

J’ai dû persévérer dans cet univers halluciné ; je reconnais n’en avoir pas lu toutes les pages. Ce cheminement dans une réalité imprévisible, irriguée de réminiscences et de références à la culture de l’auteur - y compris sa culture littéraire, musicale et cinématographique-, parsemée d’informations, de réflexions, jetées pêle-mêle sous mes yeux m’a souvent désarçonnée.

La fonte brute est un fer peu malléable qui résiste à la lime… d’après mes petites recherches, ce titre est la traduction presque littérale du titre original. Dans ce roman il s’avère être le matériau conservant chaque humain sous la forme d’une statue. Je ressens un manque : qu’y a-t-il, dans les sonorités et les significations d’origine, que nous n’avons plus en français ? Y a-t-il un humour, que je n’ai pas saisi ? L’auteur a-t-il utilisé des techniques d’écriture automatique ? S’est-il aidé d’adjuvants pour écrire dans un état de conscience hors de l’ordinaire ? Je pense qu’il a cherché à créer un texte sortant des sentiers battus, et qu’il y est parvenu. Il m’a suffisamment accrochée pour que je progresse jusqu’au bout - tout en sautant certains passages : je voulais voir où il me menait.

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Fonte brute

I understand that Sofronis Sofroniou's Crude Iron (Antipodes, 2017) is unlike any other novel written in Greek and that assigning Crude Iron under any recognisable literary genre would be quite a daunting task. To wit, classifying it as a work of science fiction does little to help the reader form any useful expectations about the book. Actually, the said prospective reader can hardly be warned about what to expect before opening the book, and what follows here does not aim towards tampering with this uncertainty. The story is predicated of a daring yet perfectly articulate premise: after death, all—or perhaps some—of us are taken to another planet where we experience Little Life, a physical postmortem life spanning exactly ten years. The book follows part of a New York chess player's trajectory in Little Life after he meets a violent death in 1948. I shall leave the rest to the reader. So, what makes Crude Iron so special? A concise answer would be threefold: its style, its use of intertextuality and the breadth of its scope. First of all it is worth noting that the book is written in an unpretentious manner, eschewing syntactic acrobatics and free of sophisticated verbiage. It may be read as what one might call a "regular story", which flows effortlessly. The otherworldly but deceitfully quotidian location in which the plot unfolds, a planet not unlike Earth where the Earth's deceased have an additional term of ten years to live, is described in a sober and unassuming manner, like one would talk of their own neighbourhood. At the same time the narration of the otherworldly events that occur in the above surroundings is straightforward, too; hence the style never becomes contrived or densely ornamental, and the story paces as if it were about an excursion or a weekend spent in a nearby town. In sum, both the description and the narration are nonchalant, free from acrobatics and pretence, while Sofroniou's prose stays clear of linguistic or encyclopaedic posing. This simplicity is definitely deceitful. Better said, it is the product of detailed and arduous artifice. The book owes part of its charm to the fact that the Little Life it describes is not rendered as a magical land, as is the case in Alice in Wonderland or The Wizard of Oz. Neither is it a utopian dreamland nor an Orwellian or Huxleyan dystopia, nor even an all-too-familiar allegorical 'elsewhere' – as is often the case in science fiction. Whether describing inhospitable jungles, flatlands sprouting giant statues or inconceivable architectures, whether telling of setting ablaze innumerable sheets on clothes lines, or speaking of cunnilingus under gunpoint and sudden disappearances, the book maintains an uninterrupted matter-of-fact tone. Irrespective of the improbable or uncanny events that take place there, the planet of Little Life is just another ordinary place, as are for instance the East Coast of US or Central Greece. The simplicity and accessibility of the text, albeit emerging through a process that ultimately aims to defamiliarize, are reminiscent of Bolaño's 2666. Having said that, the fineness of Sofroniou's textual filigree technique and its overall eloquence are also brought out on the intertextual level. Of course contemporary literature is often manifestly intertextual and sometimes blatantly so, unabashedly exposing its intertexts. Hence, expansive works of fiction written in the manner of Joyce's Ulysses are common in today's prose writing. In these texts a number of voices, narrators, and narrative foci coexist while the texts themselves are often compiled of fragments belonging to a variety of genres (letters, diaries, press cuttings, 'ordinary' narratives, etc.), and narrative conventions are often broken. Indeed, some of these features are encountered in The Progenitors, Sofroniou's kaleidoscopic and award-winning debut work of fiction (The Progenitors, Rodakio, 2015). However, Crude Iron moves beyond this method, which we often call postmodern despite the fact that it is deeply rooted in modernism. Crude Iron is a coherent and cohesive text although it contains some metadiegetic narratives; it is a text in which intertexts are not just integrated but, on the contrary, they are set in distinct threads to be weaved together with those of other intertexts. Nevertheless following the story requires no familiarity with these intertexts: the heroine Bonadea, for instance, alludes to Musil's The Man Without Qualities but nothing is lost to the reader who is unknowing of this or who fails to recognize it. Generally, instead of using excerpts, bits and pieces, or even threads from other texts to weave his own text—a text that would proclaim its textuality, as per the 'postmodern' custom —Sofroniou tends to use threads and allusions to assemble an entire world in which the reader is led to believe that the story is casually happening. Occasionally, one recognises movie scenes, literary themes, or allusions, yet Sofroniou lets none of the above distract the reader from the story—a peculiar adventure told as if it were an excursion or a weekend getaway in a nearby city. The laborious textual filigree involved in the composition of the novel is by no means limited to intertextual references and allusions or to the inclusion of imagery and situations contributing to the construction of a world, namely the world of Little Life with its 53 continents, its geographies, and its history. To wit, the work consists of three parts and by the end of the first part, which I almost read at one fell swoop, I still hadn't figured out exactly what was going on. In fact, I never did fully figure out what is going on in Sofroniou's novel. Yet, the text gradually revealed itself to me: it revealed its brain-like structure, viz. its complexity and exceptionally numerous synapses on the microscopic level, which are gradually organised so as to form an organ with a far more evident structure on a macroscopic level. I am unaware of anything like Crude Iron ever having been written in the Greek language. In English one could perhaps think of De Lillo and Pynchon, but in their oeuvre—especially Pynchon's—the reader keeps stumbling upon the hardness and the tortuous density of the text. If I must compare Crude Iron with a work of fiction, the first and fifth parts of 2666 come to mind, as well as Aris Alexandrou's Mission Box, possibly the greatest Greek novel of the 20th century. Affinities with Alexandrou's Mission Box are nevertheless also to be found in the third factor that makes Crude Iron both special and important: the actual breadth of its scope. Just like in the case of Mission Box, the topic of Crude Iron is of universal relevance and the book discusses it in a way that enables ideas and interpretations to beam out in a prismatic fashion. Let me elaborate on this. Modern Greek literature suffers from parochialism. Greek novels mainly deal with history and the Modern Greek identity, when they do not concern themselves with abstract genealogies, with the quest for an elusive collective uniqueness, or with the vindication of this or the other tradition. Surely, as Milan Kundera points out in his Rideau, parochialism is one's inability, or reluctance, to place their culture (their 'civilisation' or their 'tradition') within a broader context. This is the reason why the great or not so great American novels of the 20th and of the 21th century, sometimes obsessed with baseball and trite aspects of American TV culture, sometimes detailing life in 6 or 7 Manhattan blocks or in some Midwestern town lost in the cornfields, hardly reek of parochialism: dealing with the very local, with matters of After all bland cosmopolitanism has never been of any true consequence. This is precisely where the problem with most of Modern Greek prose lies: tradition and what is local and particular are not implements shedding light on what is universal or essential, which would render them valuable, but are used to discuss the purported unbroken historical continuity of a nation, a small group of people. In The Progenitors Sofroniou attempted to place the small world of Cyprus and the rather larger world of New York in a broader context. In Crude Iron he achieves this by inserting multiple localities and many identities, all unique and distinct from one another. Fortunately, this does not lead to some sort of a multicultural pandemonium, precisely because on the planet of Little Life all identities and localities are experienced through the condition of migration or of remembrance. Meanwhile, Little Life is far more than the destination of migration; it is also that of postmortem exile. In Crude Iron people's identities and localities are nothing more than mere recollections of life before death. Over the course of the imperfect and limited span of Little Life these are recalled with varying degrees of reliability. Finally, all localities and identities in the novel are brought together under the small umbrella of Western Civilization: its failures, obsessions, and crimes; they are also sheltered under the broader umbrella of the human brain and of the human mind, the latter either created or hosted by this tree-like shaped organ. In this sense, it is no coincidence that in one of the continents of Little Life a huge mechanical brain is buried upside-down in the ground. In a nutshell, Crude Iron is one of the most important Greek novels the 21st century has given us in its 18 years.
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Fonte brute

Merci à masse critique pour l'envoi de ce roman. Ce n'est pas trop mon type de littérature habituelle, mais j'avais beaucoup aimé l'idée de départ, le fait d'avoir 10 ans de vie en plus dans un tout autre environnement, avec l'expérience acquise de notre première vie, en plus de la jeunesse et de la santé!

Cependant, je n'ai pas réussi à accrocher, trop de choses s'enchainent sur chaque page, et je n'arrivais pas à en voir le bout. J'ai arrêté à mi-chemin :(
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Fonte brute

L’écrivain chypriote Sofronis Sofroniou nous emmène dans un univers où la réalité est toute relative, hantée par les cauchemars. De ses phrases-images émergent un monde onirique, à la David Lynch, dopé par une imagination débridée et délirante.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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Fonte brute

Avec «Fonte brute», l’écrivain chypriote Sofronis Sofroniou signe un récit cauchemardesque, à cheval entre la science-fiction et la métaphore d’une société passéiste.
Lien : https://www.tdg.ch/la-planet..
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Fonte brute

Mêlant son savoir sur la mémoire à son admiration manifeste pour La Métamorphose, de Franz Kafka (1915), il offre une vertigineuse fantasmagorie sur ce que produit la littérature dans les dédales obscurs de nos images mentales.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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