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Critiques de Solange Fasquelle (14)
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L'ombre des treize vents

Un roman agréable a lire, sans prétention. La vision de plusieurs personnages, des évènements présents et passés. Une analyse fine des haines, des rumeurs d'un village sous l'occupation et l'après , quand la colère laisse place a une haine ingérable.
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Les La Rochefoucauld

Quelle richesse historique! Comme cette famille a été proche du pouvoir sans interruption depuis le moyen âge jusqu'au XXè siècle, c'est pratiquement toute l'histoire de France que Solange Fasquelle née La Rochefoucauld raconte tout au long de ces 440 pages.

Son écriture est originale : elle se met, chronologiquement et par chapitre dans la peau d'un ancêtre, et raconte son vécu comme si elle était l'ancêtre elle-même.

On peut suivre la famille sur les arbres généalogiques en annexe.



Foucauld I était châtelain ; Foucauld II,fils de Guy de La Roche, adoubé, a accompagné Philippe-Auguste dans sa croisade ; il voit le roi Jean d'Angleterre enlever Isabelle d'Angoulême pour en faire une reine sous la menace !

Aymery III voit la prédiction déclamée par Jacques de Molay sur le bûcher, se réaliser.

Jean de La Rochefoucauld combat sous Charles VII. Ce dernier s'invite dans son château.

François I est le parrain du futur roi François premier ;

Anne de Polignac, femme de François II, reçoit Charles Quint en son château en 1539, pour lui éviter de prendre la mer afin de visiter ses terres hollandaises.

François III, huguenot, prend Metz avec Henri II, François de Guise et Coligny !

François IV vit le tumulte d'Amboise, apprend le massacre de la grange de Wassy par de Guise, et toute cette période folle où les fleuves charrient des cadavres, et où les familles sont dans les deux camps et se combattent.

A l'inverse, la cardinal de La Rochefoucauld est bien sûr catholique, et assiste au combat religio-politique entre Henri de Guise et le roi Henri III ; il constate la misère des paysans due à cette guerre civile religieuse de plusieurs dizaines d'années. Henri IV, qui a fait cinq conversions religieuses, envoie le cardinal de La Rochefoucauld voir le pape dans une volonté de paix.

Celui qui m'intéresse pour l'écriture de mon livre est François V, qui a abjuré le protestantisme, et accompagne Louis XIII dans sa campagne de Guyenne contre les huguenots. Il a acheté la charge de Maître de la garde-robe du roi, charge qui appartiendra encore à un La Rochefoucauld sous Louis XVI ! C'est le premier duc de La Rochefoucauld.

François VI, son fils est le seul que je connaisse un peu, c'est l'auteur des maximes !



Et ainsi va le livre encore pendant 300 pages...

On excusera quelques zones de flou quant aux événements : fronde, révolution, etc...

Mais là où le livre perd sa cinquième étoile pour moi, c'est surtout dans le manque de précision quant aux personnes, puisqu'ils ont des noms à rallonge, divers titres, divers lieux de résidence ( La Rochefoucauld, La Roche-Guyon, Vaudreuil, le très beau château de Liancourt, à côté de chez moi, et que, du coup, j'aimerais visiter ! ) ;

L'auteure n'évite pas l'embroglio-enchevêtrement de branches généalogiques, puisqu'on passe du père au neveu, puis à la femme du descendant, comme l'amazone Marie-Adélaïde de La Touche-Limouzinière, guerrière « chouane », une des compagnes de François Charette !



L'avant-dernier, Gabriel fut intime de Pierre Loti et Marcel Proust....



Mais c'est un énorme apport historique, chapeau bas, Miss Solange Fasquelle, qui termine son livre sur l'apologie de sa mère, Edmée de La Rochefoucauld, féministe et écrivaine, présidente de jurys littéraires et autres associations !
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L'air de Venise

Deux femmes de quarante ans que tout oppose se lient d’amitié à Venise.

Antonella est une vieille fille pudibonde, aigrie qui s’offre un voyage organisé de huit jours dans une pension presque sordide.

Carla est veuve d’un riche américain, millionnaire, loge au Danieli. Elle est venue sur les traces de son amour de jeunesse avec lequel elle a vécu un an à Venise avant son mariage.

Dans des contextes sociaux différents, c’est la même solitude, les mêmes questionnements sur un bilan de vie.

J’ai été complètement prise par ce roman, arpentant les rues de Venise avec l’une ou l’autre, ou les deux à la fois, me reposant soit au Danieli soit dans la pension sordide.

Les deux femmes sont antipathiques et touchantes à la fois.

Très beaux portraits.

Par contre j’ai été un peu frustrée à la fin, j’aurais eu envie de continuer et de savoir comment s’étaient passés les trois derniers jours à Venise. Malheureusement, le roman s’arrête brusquement.

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Les falaises d Ischia

L'horreur de la guerre dans toute sa splendeur qui a marqué tant de vies...

La résistance bat son plein pendant la guerre 39-45 à Larsan. Le père de Marion en fait partie. En pleine nuit, il est cependant arrêté, torturé et assassiné au milieu des bois, devant les yeux de sa fille, 12 ans, qui les a suivis à leur insu. Parmi les assassins, l'un de ses voisins et deux hommes qu'elle ne connaît pas, dont l'un très jeune. Marion n'aura dès lors qu'une idée en tête, la vengeance. L'un des trois hommes est retrouvé avant la fin de la guerre et finit noyé. Son voisin, fermier, est finalement emprisonné et le troisième s'enfuit. Marion part faire des études et revient dans son village natal au moment de la libération de son voisin. Elle n'a rien oublié et planifie sa vengeance qui mènera cet homme dans un asile psychiatrique. Elle agira seule, les acolytes de son père préférant rester à leur place d'honnête citoyen et ne pas se noircir les mains. Quant au troisième homme, elle le retrouve par hasard à Paris. Elle travaille à ses côtés et bien vite,e st partagée entre l'amour et la haine. Lequel de ses deux sentiments l'emportera ?

L'ensemble du roman est assez machiavélique et lors de la dernière partie, j'avoue que j'avais souvent le coeur battant. Quant à la dernière phrase, elle dénonce bien la détresse psychologique dans laquelle se trouve toujours Marion suite aux malheurs subis alors qu'elle n'était qu'une enfant.
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L'ombre des treize vents

Comment se fait-il que je n’ai jamais entendu parler de cette autrice avant d’avoir entendu Gorian Delpature dans l’émission « sous couverture » ? Pourtant contemporaine des autrices chères à mon cœur d’adolescente telles que Jeanine Boissard, Françoise Dorin, etc … Solange Fasquelle a écrit une trentaine de livres, ce n’est pas rien.



L’ombre des 13 vents nous conte l’histoire de Camille, d’Anne et de Lorette.

Camille a 14 ans, elle vit à Paris. Sa mère que l’on devine anorexique est hospitalisée et son père décide de l’envoyer en vacances d’été chez son frère, à la campagne. Elle découvre là le plaisir de la vie en société, la grande maison est le théâtre de visites de courtoisie et de repas de famille, ses cousins et les cousins de ses cousins sont jeunes et insouciants. On est en 1960, 15 ans après la guerre. Celle-ci a laissé des traces dans les mémoires. Comme Camille pourra s’en rendre compte en surprenant des conversations à mi-mots, puis en « menant l’enquête » pour découvrir le secret de Lorette, la belle veuve dont la maison a été réquisitionnée par les allemands et qui d’après les rumeurs était très accommodante avec le haut gradé qui vivait chez elle.



Anne a l’âge de Camille mais porte pourtant déjà un regard lucide sur la vie, la passivité de sa mère Edith, la violence de son père, la décrépitude de sa sœur qui a fui la maison familiale pour vivre le grand amour et qui revient au village encombrée de deux enfants et de toute l’amertume de ses illusions perdues.



Reste Lorette qui parle du haut de ses quarante ans de sa vie de jeune femme mariée puis de celle de veuve et des liens tissés avec l’occupant sous couvert de son implication dans la résistance.



Nous les retrouvons toutes 3 l’année suivante, Camille étant de retour pour les vacances d’été. Bien des choses se sont passées durant cette année, les rumeurs et les non-dits ont été mis à jour et c’est un village de Morville apaisé qu’elle retrouve avec le bonheur d’une adolescente de 15 ans.



Le livre se lit aisément, l’écriture est belle, les mots sont bien choisis, c’est un français bourgeois, on sent la bonne éducation de l’autrice, qui a plus que probablement eut l’occasion elle aussi de côtoyer des châtelains désargentés et des bourgeois campagnards prospères.



Sous couvert d’une histoire de famille et de relations au sein d’un microcosme, un petit village dans l’après-guerre, elle nous propose un roman initiatique. Grâce à l’attention des siens, l’amitié qui va la lier à Anne, la voisine de sa cousine Mathilde, l’arrivée de Roland, cousin de Mathilde, branche maternelle, Camille va découvrir les premiers émois amoureux, elle va prendre conscience que ses parents forment un couple dysfonctionnel, que sa mère dépressive n’a pas les attentions attendues d’une maman pour son enfant … Ces quelques semaines passées en vacances vont la faire inexorablement basculer de l’enfance à l’adolescence, comme dans les films de Diane Kurys pour garder une référence à mes années d’adolescence.



Ca se lit comme un Régine Deforges et sa saga de la bicyclette bleue.



D'ailleurs au vu du nombre des personnages présents dans le livre, l'autrice aurait pu broder pour nous en proposer un livre plus épais. Mais à l'instar de Sagan dans son merveilleux "les faux-fuyants" elle se contente de nous rédiger un épilogue de quelques pages et de ne pas diluer inutilement l'intensité dramatique du texte.



Ce n’est donc pas un livre qui marque la mémoire d’une empreinte indélébile mais un moment de lecture très agréable qui m’a ramenée à mes lectures d’il y a plus de 30 ans, un petit moment de nostalgie en ce week-end hivernal.

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Mère

Une écriture élégante qui m'a fait penser à celle de Françoise Sagan. Une jolie de jeunes femmes qui s'ouvrent à la vie, à la féminité et qui conserve l'amour fraternel.

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L'air de Venise

Rencontre improbable entre deux femmes que tout oppose. En effet, l’une (Antonella) vit pauvrement dans un village italien tandis que l’autre (Carla) est une riche veuve de Boston.

Le thème central de ce roman est la solitude vécue par les deux héroïnes ainsi que leur quête impossible de l’amour. Alors qu’Antonella accepte sans sourciller sa solitude et sa vie sans amour, Carla la refuse en noyant son desespoir en se jetant dans les bras de gigolos, en devenant petit à petit acoolique…

C’est un roman noir qui traite, à la fois, du refus du temps qui passe, de la vieillesse, d’un comportement rigide par peur du « quand diras t’on » lorsqu’on habite un petit village reculé, etc.

Ce roman m’a mis assez mal à l’aise, malgré la petite note d’espoir pour l’une des héroïnes à la fin, à cause de cette ambiance sombre, triste voire même destructrice de la part des deux protagonistes.

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Les chemins de Bourges

Un roman historique pour lequel l'auteur s'est fortement documentée sur l'histoire du règne de Charles VII et la vie à cette époque, ce qui fait son intérêt.

Malheureusement le livre souffre de façon quasi rédhibitoire de l'histoire de la famille Bayencourt narrée de façon mièvre et tellement prévisible ; ce qui le rend ennuyeux.
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Mère

Difficile d’entrer dans la tête de l’auteur quand celle-ci nous livre des personnages aux caractères si durs. Peu séduite par l’histoire, puis attristée par la dureté sans limite de cette fameuse «mère » (elle n’en a que le nom), on assiste à la conséquence de ce manque d’amour sur les deux jeunes filles, qui, pour couronner le tout, se font abandonnées par leur père. Le tableau est complet. Une fois adultes, entre l’une prétentieuse et l’autre peu dégourdie, on peine à s’attacher à ces dernières. Gênée également par la haute estime que se porte l’une des deux filles, se permettant ainsi de dénigrer l’autre... je trouve l’écriture de l’auteur très élégante, certes, mais ses pensées parfois hautaines sont à la limite de l’arrogance. Même si le plaisir de la lecture était présent grâce à l’envie de découvrir la vie des deux soeurs, je n’en garderai pas un souvenir impérissable.
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L'ombre des treize vents

très fille
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Les routes de Rome

J'ai acheté ce livre à très bon prix grâce à une association qui revend des livres d'occasion. C'est sa thématique autour de Jacques Cœur et sa trame située au XIV ème siècle qui m'a poussé à l'acheter. Ce personnage historique n'est finalement que mentionné et sert de prétexte à l'histoire d'une nièce de l'argentier. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. Il y a certaines longueurs, me semble-t-il, qui auraient pu être évitées et malgré quelques épisodes intéressants, le roman est quelque peu ennuyeux. Petite déception.
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Francesca

bien
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Francesca, tome 2 : L'Homme de Nicosie

très bien
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Les routes de Rome

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