Soleano Rodrigues

« Quand on trouve une personne qui parvient à vous faire rire quand votre cœur a envie de pleurer, il faut s'y accrocher. Ce sont ces personnes-là qui changent notre vie pour le meilleur. » Brittainy C. Cherry.

Cette vie que je mène désormais n'est pas la mienne, ce n’est qu’une stupide mascarade. Pourtant, vivre ainsi, recluse, seule et enfermée dans ma bulle de tristesse, c’est tout ce que j'ai trouvé pour que le chagrin et la douleur n'aient pas raison de moi. Au moins je suis toujours en vie, enfin si on peut appeler ça comme ça.

Mon âme est définitivement noyée dans la noirceur de ma tristesse, me prouvant que jamais je n'arriverais à surpasser ce tragique incident qui a gâché ma vie, la sienne, la nôtre.
Le temps d'un instant, d'un laps de temps si court soit-il, j'aurais voulu oublier à quel point je déteste ma vie, enfin ce qui y ressemble. Combien je déteste cette existence qui n'est pas la mienne.

« On peut aisément pardonner à l’enfant qui a peur de l’obscurité. La vraie tragédie de la vie, c’est lorsque les hommes ont peur de la lumière » Platon.

« Le secret pour s’en sortir avec un mensonge, c’est d’y croire de toutes ses forces. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on se ment à soi-même que lorsqu’on ment aux autres. » Elizabeth Bear.

« Les monstres sont réels, les fantômes le sont aussi, ils vivent à l’intérieur de nous. Et parfois… ils gagnent. » Stephen King.

« Il n’y a aucune honte à avoir peur, on a tous peur de quelque chose. Le secret, c’est d’identifier exactement d’où elle vient, parce qu’une fois que t’as mis un visage dessus, là tu peux lutter, tu peux vaincre tes peurs et même les apprivoiser et en faire des forces. » Les frères Scott.

« Pour ce qui est de l’avenir il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible. » Saint-Exupéry.

« On ne peut comprendre la vie qu'en regardant en arrière ; on ne peut la vivre qu'en regardant en avant. » Sören Kierkegaard.

« Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. » André Berthiaume.

« Il n’acceptera jamais. »
C’est fou comme si peu de mots assemblés ainsi ensemble peuvent blesser et pourtant, je ressens encore la douleur qu’ils ont causée à mon pauvre cœur.
Alors, oui, je sais ce que vous allez me dire : je savais dès le départ que cette histoire était vouée à l’échec et que fricoter avec la fille de mon coach était une très mauvaise idée. Mais comment résister à quelqu’un comme elle ?
C’est impossible, tout comme notre histoire, apparemment.

Je suis une solitaire et pour beaucoup, c'est un signe que la folie me guette ou que je suis une psychopathe, mais pour moi, la raison de cette solitude est tout autre. Je ne supporte plus personne, je méprise la race humaine au plus haut point et me réfugier dans cette microscopique maison éloignée de tout était ce qu'il y avait de mieux à faire.
Aujourd'hui je n’attends plus qu'une chose : que cette chienne de vie me foute la paix et qu'on me laisse seule. C’est comme ça que je me sens bien. C'est comme ça que je survis.
 

Les années ont beau s’écouler, mettant chaque jour un peu plus de distance entre mon passé et moi, je n’en reste pas moins une étrangère dans un corps qui n'est plus le mien. Plus rien ne va depuis le soir tragique où j’ai tout perdu. Je ne suis plus qu’un corps sans âme. Je ne vis pas, je survis, du mieux que je le peux.

La vie n'est jamais ce qu'on croit, elle est sournoise, sans pitié et nous arrache les êtres que nous aimons sans que nous ne puissions rien y faire, mais si j'ai appris quelque chose au fil des années, c'est que rien n’est écrit. On peut toujours se relever et continuer d'avancer, même avec un cœur brisé.

C’est un fait, je suis loin d’être un homme qu’on qualifie de « gentil », j’en suis même le parfait opposé. Je suis égoïste, rancunier, vulgaire et une véritable bombe sur pattes. C’est comme ça, je suis un connard et je l’assume entièrement !

On n’a jamais réussi à trouver de juste milieu. Nos corps étaient comme aimantés, quoi qu'il arrive, malgré tout ce qu'on a pu se faire, ils revenaient toujours l'un vers l'autre. Ni elle ni moi, ne supportions d'être séparés et en froid. On s'aimait autant qu'on se détestait.

On dit souvent qu'il n'y a qu'un pas, entre l'amour et la haine. Et entre l'amour et l'amitié, il y a quoi ? Parce que je jurerai que mon cœur vient d'exploser dans ma poitrine. Des centaines de papillons virevoltent dans mon ventre.

Je me réfugie souvent ici quand j'ai besoin d'oublier et de penser à autre chose. J'avale une gorgée d'alcool à même le goulot et toussote légèrement, ce qui me fait reposer la bouteille pour m‘élancer dans les airs. Prenant de plus en plus de hauteur à chaque mouvement de mes jambes, je laisse la sensation grisante de voler s’emparer de moi.

Je ne veux pas de lui dans ma vie, j'ai besoin qu'il soit loin de moi. Mais maintenant qu'il est là, je n'arrive tout simplement pas à me résoudre de le voir me quitter une deuxième fois. Je suis complètement perdue.

Ma vie n'est plus du tout la même et pourtant lorsque mes doigts caressent la peau boursouflée de mon poignet, je me reçois de plein fouet la preuve que je fais fausse route. Mon passé, celui que j'essayais d'enterrer bien profondément ces dernières années est toujours bel et bien ancré en moi.