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3.97/5 (sur 59 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1990
Biographie :

Petite-fille de l'acteur Michel Galabru. Agrégée et docteure en philosophie. Professeure de philosophie au lyres et à l'université. ses recherches portent notamment sur la phénoménologie. la philosophie du temps et de la narration.

Source : Editeur
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Dans le cadre des conférences ECHO organisées par Cap Sciences et la librairie Mollat, rencontre avec Sophie Galabru autour de son ouvrage "Faire famille : une philosophie des liens" aux éditions Allary. Entretien avec Pierre Coutelle. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2928392/sophie-galabru-faire-famille-une-philosophie-des-liens Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

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Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
La colère dérange tout autant que la folie, peut-être parce qu’elle semble en être l’euphémisme, l’antichambre, l’astre connexe. Mais par sa colère, une femme ou un homme se défend de quelque chose qui blesse sa dignité ou menace son territoire. Parfois, la colère vise plus grand que soi : le monde qui semble injuste, violent, épouvantable. Le colérique le sent par son corps ; il mobilise une intelligence sensible. Et ce recours est une force qui peut, à condition d’être assumée et comprise, le rendre encore plus sensible et intelligent.
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Sophie Galabru
Le concept de résilience, pensé par Boris Cyrulnik, concerne le dépassement d'un trauma. Quand on transpose ce concept dans toute une série de contextes, soit on admet que le patron/ la politique/ la société est traumatique, soit il n'y a pas de trauma mais des revendications, des demandes qui ne sont pas entendues.
Par cette injonction à le résilience, les managers ou les gouvernants se dédouanent de leurs responsabilités et font porter à la partie en face la charge mentale de la douleur et du fait d'être résilient.
C'est un processus d'autoréparation, de patience et de docilité, de silence.

Dans le magazine "Imagine" n° 151 juillet/août 2022.
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L’hystérie désigne donc seulement une névrose et ses manifestations symptomatiques, exprimant un conflit psychique entre des forces antagonistes. L’hystérie est tout autant la possibilité d’un désir refoulé qu’une colère contenue. P arler d’hystérie au sujet d’une colère permet de dénoncer un excès inapproprié d’expressivité féminine, surtout quand la femme qui habite cette colère tente de conquérir un pouvoir dont elle n’est pas censée bénéficier.
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La colère cherche la respectabilité, la haine la supériorité.
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Lorsque l’on est en colère, que détruit‑on ? On détruit ce qui fait notre monde quotidien : un ensemble d’habitudes de pensée et de sentiments qui nous rassurent et nous effraient aussi, sans toujours le savoir. Car notre monde a beau nous brûler parfois, il demeure notre monde. Ce que l’on croit détenir rassure, même si la possession se fait lourde, nuisible, maudite. Selon son degré de profondeur et de lucidité, la colère met alors en cause quelque chose de ce monde : nos parents, une relation, un groupe, une organisation sociale, notre patrie. Par cette réaction rarement assumée et exprimée, nous détruisons nos illusions protectrices, nos aimables dénis, nos cadres habituels. Nous avons peur de notre colère. Le péril paraît important, mais il l’est encore plus lorsque nous fuyons : un corps de douleurs.
Pourquoi sommes-nous en colère et contre qui ? Pourquoi est‑il si difficile d’enrager ? Pourquoi m’arrive-t‑il de me demander, à chaque moment de colère, si j’ai raison de l’éprouver ?
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La nouvelle stratégie de dévaluation de la colère dans une culture de plus en plus sécularisée et déchristianisée n’est plus la culpabilisation de notre orgueil mais l’attaque de notre capital de séduction. Puisque la culture occidentale est devenue culture érotique, la colère se trouve disqualifiée par une accusation corrélée : elle vous rend indésirable. Après avoir été réduite à la catégorie de l’animal, du fou, de l’enfant, de l’hystérique, du vaniteux, la colère s’est trouvée moquée sous la catégorie de l’incomestible.
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Sophie Galabru
L'enfant est la catégorie des super dominés, avant même les femmes et les personnes racisées. Les enfants sont-dominés, et au vu des nombreuses injections et contraintes qu'ils subissent. Ils ressentent plus de colère. On leur apprend très tôt à la refouler, l'apaiser, la dénigrer, la condamner. La famille est une instance sociologique qui se voit confier le rôle d'introduction à la soumission à l'autorité, au pouvoir, à l'Etat.

Dans le magazine "Imagine" n° 151 juillet/août 2022.
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Cet essai consacré à la colère n'est pas un ouvrage de développement personnel sur une émotion communément déconsidérée.
Pour autant l'approche du sujet reste pragmatique, d'abord en utilisant des références philosophiques et sociologiques appropriées à différentes manifestations connues de colères individuelles et collectives, ensuite pour les comprendre et au final en convenant des bénéfices qu'apporte une expression assumée de cette émotion.
Le propos m'a convaincu de son bien fondé pour deux raisons mises en avant par l'auteure :
Primo, à défaut du règlement amiable du dommage qui m'est causé, manifester ma colère est nécessaire, pour éviter un conflit frontal et haineux avec la partie adverse ou pour échapper à la tentation de renoncer à réclamer réparation,
Secundo ma colère va faire émerger le courage d'aller de l'avant et fortifier ma détermination avec une exigence d'aboutissement rapide.

J'ai été aussi particulièrement intéressé par la critique de la « cool attitude » dont on nous bassine par des suggestions visant à nous amollir , ainsi qu'à la mise en exergue par l'auteure du risque d'asservissement que l'on court «  en pardonnant à ceux qui nous ont offensé » que nous soyons endoctrinés ou manipulés spécialement pour y consentir.

Je recommande vivement de lire « le visage de nos colères » un ouvrage stimulant et agréable à parcourir.

A la réflexion, conséquence de mon intérêt pour ce sujet , et aussi pour épargner à l'essai d'être perçu comme un panégyrique de la colère, j'aurais souhaité qu'un chapitre de l'ouvrage propose un contre point de vue défavorable, dès lors qu'il s'agit « d'une colère sourde et aveugle » telle que celle qui va précèder :
des violences individuelles ( violences faites aux femmes par leurs conjoints, assassinat d'un contrôleur des impôts en novembre 2022 par un brocanteur , rixes entre automobilistes, tabassage d'un prof par un élève ou par son paternel, tabassage d'un vigile d'hypermarché par un client....)
des violences collectives (phénomènes de bande telles que celles de supporters de clubs de foot,de jeunes de quartiers rivaux, celle qui précède l'action terroriste …) : Quels sont les dénominateurs communs aux colères en amont de la violence. Quel est l'accélérateur du passage de la manifestation de la colère à celle de la brutalité.

Un chapitre n'y suffisant probablement pas je lirai avec un vif intérêt une suite au « visage de nos colères » qui s'intitulerait (sic) «  les oreilles et les yeux de nos colères » !
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L’histoire de la colère est aussi celle d’un affect défendu à certaines catégories d’individus – et outre les femmes, à certaines classes sociales.
Dans le grand dialogue intitulé La République, Socrate, initiateur de la philosophie occidentale, tente de proposer sa vision d’une cité idéale. À cette occasion, il expose une thèse de nature psychologique sur l’âme, composée de trois principes : la raison, le désir et la colère. Cette dernière est la traduction approximative du mot grec thumos, qui correspond tantôt à l’ardeur – qu’une éducation peut transformer en courage –, tantôt à la colère injustifiée. La raison est reine, et elle est censée calmer nos appétits de leurs éventuels excès.
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Comme toute vertu morale chez Aristote, elle est l’habileté à choisir un juste milieu , à force d’entraînement. Si elle est dans cette philosophie considérée comme une passion , c’est-à‑dire une affection que subit notre corps humilié, elle peut devenir vertu de la douceur, acquise par expérience et la volonté, grâce à laquelle nous réagirons sans excès de laxisme ou de vengeance. Cette colère passionnelle devient donc une vertu quand elle réveille non seulement notre intelligence au sens de la dignité ou de la justice, mais lorsqu’elle accepte aussi de se laisser guider par elle pour lui donner un déploiement ciblé ; il ne faut pas se tromper de destinataire, de motif, de moment et de moyen.
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