Sophie de Mullenheim

- Mais par définition, un espion est... disons... discret, précise-t-il.
- J'en conviens, admet M. Marouani. Mais justement, rien n'est plus discret qu'un espion qui fait tout pour ne pas être discret.

-Vous savez, je ne demande que cela, que mes enfants ne soient pas obligés de descendre à la mine. Quand je vois les hommes qui rentrent chaque jour épuisés et noirs de charbon, je me dis que ce n'est pas une vie. Et mon beau-père qui est mort à cinquante-quatre ans d'avoir trop respiré la poussière du charbon... Non, vraiment j'aimerais une autre vie pour nos enfants. Mais qu'y pouvons-nous?

Aux yeux de la loi, Blancs et Noirs sont égaux. Dans la vie réelle, ils vivent séparés et s'évitent.

Punition, vengeance, châtiment, réglemente de comptes. Tout le monde n'a que ces mots à la bouche. Mais qui sommes-nous pour décider de la vie ou de la mort d'un homme ? Et où est le pardon dans tout cela ? Personne ne semble y avoir pensé. Et quand bien même l'idée effleurerait la famille, elle ne pourrait pas la faire entendre. C'est si contre nature de pardonner. C'est pourtant ce qui nous grandit le plus.

Ce n'est pas bon d'avoir des rêves, murmure-t-il. Les rêves c'est pour les riches.

Le respect ! ricane-t-il. Qui parle de respecter les Noirs ? Tu as bien vu à quoi nous sommes réduits. Nos enfants n'ont pas le droit d'aller dans les mêmes écoles que les Blancs, nous ne pouvons même pas nous asseoir devant dans les bus. Professeur ou charpentier, c'est la même chose pour les Blancs. C'est ça que tu appelles le respect ?

Certains, face à la mort, revoient défiler toute leur vie et se repentent. Ils ont envie de se réconcilier avec leurs proches, de se "mettre en règle" en quelque sorte. Ils espèrent la vie éternelle. D'autres, au contraire, se recroquevillent sur leurs ressentiments. Ils se souviennent de tous ceux qui les ont déçus ou trahis, ils regrettent de n'avoir pas eu le temps de se venger, ils fulminent à l'idée de ne pas pouvoir régler encore quelques comptes. Pour ceux-là, la vie éternelle est une vaste fumisterie. La vie se réduit à ce qu'elle a été sur terre, et souvent pour eux, elle a été dure. Mario est de ceux-là.

Dieu me préserve d'avoir un enterrement triste. Je ne veux pas non plus que mes amis réduisent ma vie à de grandes dates, à des événements majeurs. Je voudrais qu'ils gardent de moi une multitude de souvenirs, même insignifiants à leur yeux. Car pour moi, rien n'est insignifiant. Je vis chaque instant comme un grand moment de mon existence.

Mélusine avait toujours voulu intégrer le Samu, le Service d'aide magique d'urgence.

"Comme servants d'autel, vous faites un peu l'expérience de Marthe et Marie. C'est une belle chose, qu'au-delà de votre service liturgique, vous soyez à la fois engagés dans la vie paroissiale et, en même temps, que vous vous teniez en silence en présence du Seigneur. "
François
31 juillet 201 8

- c'est un fusil hypodermique, précise la garde forestier. Il tire des cartouches qui endorme le loup pour pouvoir le ramener dans sa réserve.
Sami pousse un soupire de soulagement.
- le loup ne craint rien alors ? demande-t-il.

C’est la France qui m’a fait ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle. [Les Français] m’ont tout donné, en particulier leur coeur. Je leur ai donné le mien. Je suis prête, capitaine, à leur donner aujourd’hui ma vie.

Une foule de questions l'assaillent. Pourquoi Louise essayerait-elle de le joindre ? Pourquoi en pleine nuit ? Qu'attend-elle de lui ? Et pourquoi lui répondrait-il quand elle s'est montrée si froide à son égard ? Son père, ses dessins et son chat. Elle n'a besoin de rien d'autre lui a-t-elle dit.

- Peut-être n'as-tu pas donné... vraiment ? suggère O'Ma tendrement. Pour donner, il ne suffit pas d'avoir des mains. il faut aussi y mettre du cœur. As-tu donné avec ton cœur, mon garçon ?

- Que faites-vous à l'heure du déjeuner ?
- Eh bien, je déjeune.

C'est vraiment amusant une balle rebondissant. Rien ne l'arrête jamais. Sur un obstacle, elle repart dans une nouvelle direction. Si seulement nous savions être des balles rebondissantes, nous serions sans doute moins malheureux. En cas de coup dur, il suffirait de repartir dans l'autre sens, de changer de projet pour retrouver de l'élan.

Le vieil homme s'est accroupi à quelques mètres de la cage et regarde le lion avec intensité.
- Cet homme est incroyable, note Maximus. Il ne semble pas avoir peur.
- Pourtant, il a eu peur, crois-moi, réplique Flavius Octavius.
- Peur ?
- Celui qui n'a pas peur ne peut pas être chasseur.
- ... ?
- C'est la peur qui maintient nos sens en alerte. Elle nous permet de réagir vite. Elle nous évite aussi, bien souvent, de faire des erreurs.
- Elle me paralyse plutôt, avoue Titus avec une franchise désarmante.
- Parce que tu ne sais pas la maîtriser ni l'utiliser. Cela s'apprend avec le temps. J'ai appris. Ramus aussi...

Rosa Parks
la femme qui osa dire non!
Première de couverture

A côté de lui, Miette jappe. Un petit cri aigu et bref. Comme un acquiescement. Elle remue la queue : elle a compris la consigne elle aussi.

-Promettez-moi, dit-elle alors d'une voix si faible que sa sœur dut se pencher pour l'entendre. Promettez-moi de tout faire pour que l'Espérance demeure ce que nous avons toujours rêvé d'en faire.