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Critiques de Soufiane Khaloua (27)
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La Vallée des Lazhars

Immigré de deuxième génération installé en France, le narrateur Amir Ayami n’a jamais cherché à transmettre sa part d’identité marocaine. Face au questionnement de sa petite-fille, il entreprend le récit d’un épisode de sa jeunesse, une histoire qui, selon lui, « contient toute l’essence de la famille de [s]on père ».





Il a alors vingt ans et étudie le droit à Paris. Cet été-là, six ans après y être jamais retournés, lui et son père reviennent au pays à l’occasion d’un mariage. Ils vont retrouver la famille au grand complet, dans leur ferme originelle toujours accrochée à flanc de montagne, en surplomb de la Vallée des Lazhars et à un jet de pierre de la frontière algérienne. Leur arrivée tient du passage vers un autre monde, alors que sur la route écrasée de soleil serpentant au bord du vide, leur camionnette croise, fonçant dans un envol de poussière, les véhicules déglingués des « trabendos », les contrebandiers de cigarettes qui quadrillent la région. Avant de leur laisser l’accès à ses habitants, la montagne semble dresser son décor aride et escarpé pour rappeler à ses deux fils prodigues combien leur attachement à cette terre, « banale en vérité, sèche et incohérente, sans grand charme », est prodigieusement viscéral.





Pourtant, les Ayami ne sont plus les seigneurs qui, autrefois, régnaient fièrement sur ce versant de la montagne. Leur clan, que « personne entre Fès à l’ouest et Tlemcen à l’est » n’ignore, s’est affaibli à mesure de sa diaspora, et même sa matriarche, la tante d’Amir, sent désormais ses forces et sa mémoire décliner. Cela n’arrange évidemment pas l’ancestrale rivalité qui, pour on ne sait plus quelle raison, les oppose au clan ennemi des Hokbani, quant à lui florissant de l’autre côté de la vallée. Aussi, le mariage que l’on s’apprête malgré tout à célébrer entre la cousine d’Amir et un homme Hokbani est-il l’objet de toutes les tensions. Pour enflammer la haine qui couve, il suffirait peut-être d’un incident, possiblement sous les traits du fougueux et charismatique Haroun, le cousin qu’Amir admire tant, et qui, de retour pour les noces après trois années de mystérieuse absence – personne ne sait pourquoi il avait fui les Lazhars pour l’Algérie –, déclenche autour de lui des réactions pour le moins vives et contrastées. C’est que Haroun n’a que faire des coutumes et des conventions. Et puisqu’il est lui-même amoureux d’une jeune fille Hokbani, la belle Fairhouz, il est prêt à enfreindre toutes les règles pour triompher des obstacles qui l’attendent.





Le retour aux sources d’Amir qui, tel un voyage initiatique, lui fait explorer ses origines en même temps que le passé de sa famille, dans une constante confrontation entre ses identités française et lazhari, mais aussi entre tradition et modernité dans une région reculée du Maroc, se transforme ainsi en histoire d’honneur et d’amour – déclinaison maghrébine du mythe de Roméo et Juliette – , toute d’aventures rebondissantes, de personnages attachants et de paysages envoûtants. Un premier roman puissamment nostalgique, en tout point réussi. Coup de coeur.


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La Vallée des Lazhars

Pour un premier roman, c'est vraiment une belle réussite. Soufiane Khaloua nous questionne sur le déracinement et le devoir de mémoire auprès des descendants. Né en 1992, l'auteur est né dans l'Aisne et ce problème, je pense, doit être autobiographique car, lui-même, coupé de ses racines. A noter la belle couverture où figure la Renault 12 qui scellera le sort de notre héros et narrateur Amir.

Donc le père d'Amir, Ali, a quitté son pays, le Maroc, au début des années 60. Amir est donc né en France. Notre histoire relate le premier voyage, depuis 6 ans, au pays ; Amir est âgé alors de 19 ans. Outre les retrouvailles familiales, ce voyage est induit par une affaire de succession à régler et surtout le mariage de Farah, fille adoptive de sa soeur Zahra et de Sayad son mari.

Amir est impatient et anxieux de retrouver cette famille, qu'il connait imparfaitement, à sa dernière venue il avait 13 ans. Mais il a conservé un souvenir émerveillé de son cousin, Haroun, garçon téméraire et fantasque, né le même jour que lui et qu'il considère comme son quasi frère. Pour la compréhension Farah et Haroun sont les enfants du frère de Sayad, décédé, et adoptés par le couple.

Sur le chemin du domicile familial, Amir, rencontre une belle jeune femme Fayrouz qui le subjugue totalement. Les retrouvailles sont mitigées pour notre héros, sa tante Zahra a perdu la tête et Sayad est, désormais, vieux et très faible. Mais surtout Haroun, qu'Amir se faisait une fête de retrouver, est parti du domicile de puis 3 ans. Amir apprendra qu'il vit désormais une vie dissolue, devenu trabendo (trafiquant entre Maroc et Algérie).

Le mariage de Farah se prépare, elle va épouser Ayoub, mais l'affaire s'annonce compliquée, car Farah est issue du clan Ayami et son futur époux du clan rival les Hokbani. Il faut dire que la scène se passe dans la Vallée des Lazhars, un microcosme, véritable pays dans le pays, délaissée de toutes administrations étatiques. Les deux tribus font la loi sur ce territoire, vallée séparée par une route que ces clans ennemis se sont entendus tout de même à construire, seul lieu commun avec le cimetière.

Arrive le jour du mariage où oh miracle ! Haroun arrive, accompagné, d'un ami algérien Messi. Amir est au comble du bonheur de le retrouver, surtout que Fayrouz, la divine apparition est présente et finalement soeur du prétendant de Farah. Mais la haine entre les deux clans, toujours prête à sourdre, se matérialise suite à un affront qu'un membre du clan Hokbani fera à Farah. Haroun ne pourra résister et agressera le malotru et s'enfuira non s'en avoir embrassé Fayrouz sur la bouche, bravade ou amour caché ?

Bien vite, Amir apprend qu'il existe, entre son cousin et Fayrouz, une idylle cachée, car Haroun n'est pas très fréquentable, c'est un peu le fils maudit. Et cela trouble profondément Amir car il envisage un avenir et pourquoi pas un mariage avec la belle.

Quel dénouement à cette histoire ? Je vous engage à le découvrir car ce roman est formidable, envoutant. Soutenue par une belle plume qui transcrit la difficulté d'Amir à se situer moitie français, moitié marocain et à faire comprendre ses sentiments parlant un arabe rudimentaire.

Auteur très prometteur.

Merci aux Editions Agullo de m'avoir permis cette formidable lecture.

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La Vallée des Lazhars

Tragédie shakespearienne en pays marocain.



Ailleurs, ils se sont appelés Montaigu et Capulet. Ici, dans cette vallée marocaine des Lazhars à deux pas de la frontière algérienne, ce sont les familles Ayami et Hokbani qui s’opposent et se haïssent depuis plusieurs générations, parce que « c’est comme ça depuis toujours. »



Quand Amir, la vingtaine, rentre de France pour passer l’été au village où il n’est plus revenu depuis six ans, il retrouve les siens du clan Ayami, dont Farah, qui doit épouser Ayoub, un Hokbani. Et aussi Haroun, le cousin adoré mais rebelle, amoureux de la belle Fayrouz…



Les jours passent et Amir se découvre un peu étranger de sa propre famille, spectateur d’un drame qui se joue sans qu’il n’en saisisse toutes les dimensions. Lui-même attiré par Fayrouz, il sent la tension monter sans pouvoir arrêter la tragédie qui s’annonce.



« Je ne pouvais faire entièrement partie de la vie des Lazharis, parce que la vie, c’était ce qui s’écoulait entre mes séjours ici, en mon absence. »



Pour un premier roman, La Vallée des Lazhars de Soufiane Khaloua est particulièrement réussi, étonnant de maîtrise du début à la fin. Sur fond de rivalités familiales, l’auteur nous plonge dans une touchante réflexion sur les racines, l’identité, la famille et les frontières, virtuelles ou réelles, qu’on décide, ou pas, de franchir.



« Or si je n’étais pas tout à fait marocain, je ne me sentais pas pour autant tout à fait français. Alors je souhaitais être Ayami avant tout, et la vallée des Lazhars devait être ma patrie. »



Il visite et partage les marqueurs de sa terre : la famille ; la tradition ; l’hospitalité qui « est notre unique titre de noblesse. Elle nous permet de haïr sans jamais en venir au meurtre » ; les voisins algériens bien pratiques pour le trabendo, mais « qui nous ressemblent trop pour qu’on les haïsse. ».



Et puis il y a ces paysages, ces lumières, ces nuits, ce « parfum » envoûtant d’une terre que Khaloua ne cesse de décrire en empruntant ses mots au registre amoureux et poétique :



« C’était l’heure des coucheries entre la Lune et la Terre, une heure où l’on nous prouve que tout possède une vie propre en dehors des humains, tout existe dans notre dos, sans aucun besoin de notre présence. Je me sentis moins nécessaire et moins intéressant qu’un arbre ou une pierre du paysage. »



C’est beau, réussi et on peut se précipiter !

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La Vallée des Lazhars

Deux mariages et un enterrement



Dans ce roman des origines, Soufiane Khaloua retrace un été passé par un père et son fils dans la vallée des Lazhars au Maroc, d’où est originaire la famille. Venus pour un mariage, ils repartiront après un enterrement.



Un arrière-grand-père arrivé en France dans les années soixante et les générations qui se succèdent, toujours plus éloignées du Maroc d'origine. Alors pour sa fille entièrement française, Amir décide de remonter dans l'arbre généalogique et de raconter cette famille de la vallée des Lazhars, non loin de la frontière algérienne.

C'est à l'occasion d'un mariage qu’il part avec son père pour le Maroc où ils ne sont plus retournés depuis six ans. Lui et ses cousines et cousins sont désormais adultes, à l'âge où il leur faut construire à leur tour une famille. Après une nuit à Oujda, c'est au volant d'un camion qu'ils retrouvent leur vallée et les Ayami: la tante Zahra et Sayad, leur fils Bilal, la petite Manal et le grand Aymen, quinze ans et Houd, dix ans. Mais pour Amir la déception est de taille car il apprend que son cousin préféré, Haroun, son quasi-jumeau, a quitté le village depuis plusieurs années à la suite d'une dispute.

Sa sœur Farah, la future mariée, a bien essayé de le convaincre de revenir pour assister à la fête, mais en vain.

Alors, avec son arabe encore hésitant, il cherche encore sa place, se nourrissant des conversations, des préparatifs de la cérémonie et de la rivalité persistance avec l'autre clan, celui des Hokbani qui occupe le versant est de la vallée. Mais peut-être que l'union de Farah Ayami avec Sayad Hokbani permettra l’apaisement...

C'est après la cérémonie du Henné qu'arrive la belle surprise. Haroun est de retour et constate avec plaisir que leur complicité est toujours aussi forte. Alors, c’est la vie rêvée. Il manque juste un mot à la langue française «pour décrire le sentiment d'être en vie, où l’on a conscience de se tenir au bon endroit, au bon moment, avec les bonnes personnes. C'est ce que j'ai éprouvé cet été-là, grâce à Haroun, et grâce à Fayrouz, Sayad et Farah, et les Ayami, et les Hokbani, les oliviers, les amandiers, les figuiers; tout formait un arrière-plan agréable à nos rêveries partagées.»

Jusqu'au jour où ils deviennent rivaux, tous deux amoureux de la belle Fayrouz, pourtant déjà promise à un Allemand.

Commence alors un jeu du chat et de la souris où l'un et l'autre endossent tour à tour le rôle du chasseur et du chassé. Un petit jeu qui va trouver son point culminant durant la soirée du mariage. Une soirée émaillée d'incidents, mais qui ne fera finalement que conforter chacun dans ses positions.

Soufiane Khaloua va alors nous raconter les tourments du jeune amoureux, rival au statut particulier d'exilé. Durant cet été aux multiples rebondissements, le destin des deux hommes va se sceller sur fond de mariage, mais aussi d’un enterrement. De cette chronique riche en émotions, on retiendra tout à la fois la plume allègre du primo-romancier, la difficulté pour un enfant de la troisième génération d’immigrés de se sentir légitime et cette envie folle de se construire un avenir.


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La Vallée des Lazhars

Une vallée perdu aux confins du Maroc, à quelques encablures de la frontière algérienne. La Vallée des Lazhars, un vaste territoire sur lequel vivent deux familles, les Ayami et les Hokbani. Sans trop savoir pourquoi, ces deux familles se détestent cordialement, depuis des centaines d'années. Pourtant, leurs destinées sont indissociables.

Nous suivons Amir, un jeune adolescent venu passer ses vacances d'été avec son père dans sa famille, les Ayami. Arrivant de France, il doit assister à un événement important : le mariage de sa cousine Farah avec un membre du clan adverse.

Mais ce qui motive Amir, c'est surtout de retrouver Haroun, son cousin préféré, frère de Farah. Sauf qu'Haroun revient après trois ans d'absence et avec lui des légendes et des aventures à faire rêver les petits frères et cousins Ayami. Ce retour va faire des vagues. Haroun est-il revenu pour le mariage de sa soeur ? Ou fomente-t-il d'autres projets ?



Ces deux mois estivaux seront l'occasion pour Amir de découvrir l'histoire des deux familles, de se rapprocher de Fayrouz, belle jeune fille Hobkani dont il tombe sous le charme. Il comprendra également, à force d'événements qui rythme le quotidien de la vallée, les liens qui unissent les deux familles.



Ce premier roman de Soufiane Khaoula, publié chez la très belle maison d'édition Agullo, est un hymne à l'amour. L'amour que les liens familiaux, même s'ils sont éphémères (Amir ne vient au Maroc que pour les vacances d'été) ne cessent de tester la solidité jour après jour. L'amour pour une terre, un territoire, bien plus fort que les rivalités entre ceux qui l'occupent. Une déclaration d'amour à l'amitié enfin.



L'écriture de Soufiane rend compte de l'amour qu'il porte à ces terres. Riche, imagée et douce, il nous emporte dans un récit épique dont le lecteur ne sort pas indemne. Un très bon premier roman.
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La Vallée des Lazhars

Amir, né en France accompagne son père au Maroc dans la vallée des Lazhars ou il est né. Ils y retrouvent la famille, après six ans d’absence et le manque de repères et le peu de pratique de l’Arabe rendent difficiles la reconnexion familiale pour Amir. Un roman sympathique qui nous immerge dans la vie traditionnelle de deux clans rivaux, les « ayami » et les « Hobkani » qui à vrai dire peinent à savoir pourquoi ils sont rivaux !
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La Vallée des Lazhars

Une plongée dans le Maroc à travers 2 familles.

Les origines la transmission la filiation sont les principaux thèmes de ce merveilleux premier roman.

J y ai retrouvé aussi un côté Roméo et Juliette version Marocaine.

Une réflexion sur l exil la famille.

Une très belle plume et un roman impossible à lacher et impossible à oublier.

Plaisir lecture et découverte 9/10
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La Vallée des Lazhars

Avant toute chose, je remercie l'éditeur Agullo ainsi que Babelio qui m'ont offert cette pépite lors de la dernière masse critique Littérature.



Il est des ouvrages qui marquent et laisse sans voix... La vallée des Lazhars est de cette trempe.

Qu'en dire sans être dithyrambique et paraitre d'une trop grande subjectivité ?



Ce texte ne se raconte pas, ce texte se vit avec passion, avec amour à l'instar de ses protagonistes.

Ce texte se déguste comme une patisserie marocaine avec gourmandise.

Ce texte immerge à l'intérieur de ce décor aride, sauvage et si beau...

Ce texte est un vibrant hommage à sa patrie, à son Maghreb, à cette terre qui reste ancrée à la fois dans nos mémoires et qui fait vibrer nos coeurs.



La vallée des Lazhars est un très grand texte que l'on parcourt la larme à l'oeil fréquemment sans voir le temps passé et sans le lâcher.

Une superbe découverte, une plume remarquable, un auteur à suivre.



Merci. La conclusion idéale de ce petit et court ressenti qui je l'espère vous intriguera et vous encouragera à vous ruer sur ce roman.
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La Vallée des Lazhars

Ils sont très rares ces romans qui me touchent en plein cœur.

La vallée des Lazhars est un de ceux-là. Je vais tenter de vous expliquer pourquoi.

Amir est né en France. Quand il était gamin, ses parents l’amenaient passer des vacances dans la vallée des Lazhars, dans les montagnes de l’Est Marocain, presqu’à la frontière de l’Algérie. Là-bas, on est loin des cartes postales touristiques. Quand Amir y retourne à 20 ans pour le mariage de sa tante, après de longues années sans revenir, il doit d’abord réapprendre le paysage, la vie à la ferme. Il a oublié la langue de ses aïeux, leurs croyances et leurs coutumes. Il retrouve son cousin Haroun, du même âge, qui revient après 3 ans d’absence et toujours fou amoureux d’une des filles de la famille ennemi « depuis toujours, c’est comme ça ».

C’est une découverte plus qu’une recherche de ses racines pour Amir. Pouvoir retrouver l’ancrage perdu.

Les miennes s’étaient dissoutes peu à peu mais elles ont repris forme, comme des fantômes du passé. Retrouver cette terre magnifique mais sans pitié, ce peuple fier, fort, têtu aussi, un pays où la famille va au-delà du sang. Retrouver cette hospitalité tellement essentielle qu’elle dépasse la haine même si le pardon n’existe pas ou rarement.

La vallée des Lazhars est une magnifique histoire d’amours. Au pluriel, oui. Amour de la terre, amour filial, amour tout court, parfois imposé, parfois choisi, parfois volé.

Ce roman, ce sont des personnages d’une aura incroyable, c’est un morceau de pays aride et sauvage, c’est une culture à découvrir. Cette terre, je l’ai dans la peau et dans mon sang et ce roman, dans mon cœur pour longtemps.

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La Vallée des Lazhars

Premier roman de Soufiane Khaloua "La vallée des Lazhards" est une déclaration d'amour au Maroc et à ses origines. D'ailleurs, l'auteur dédie ce roman à ses parents, Aïcha et Abdelkader.



Amir, le narrateur, est un vieil homme qui veut transmettre l'histoire familiale à sa petite fille, il choisit pour le faire de raconter l'été de ses vingt ans au Maroc en centrant son récit sur son cousin Haroun Ayami.

Les lieux ont beaucoup d'importance car on se trouve dans la vallée des Lazhards où vivent les familles Ayami et Hokbani, deux clans que tout semble opposer. Le cœur de la famille d'Amir se trouve à cet endroit, proche de la frontière algérienne. Membre du clan Ayami, le jeune homme vient assister au mariage de sa cousine Farah fiancée à un membre du clan d'en face. Alors qu'ils se vouent une haine réciproque et immémoriale, l'hospitalité est le titre de noblesse de ces familles, ce qui les sauve de la violence.

Pourtant, quand Haroun Ayami, le frère de la mariée, revient au village après plusieurs années d'errance en tant que trabendo, la tension monte.

Alors que les deux cousins nés le même jour vont se retrouver dans la joie et la fraternité, Amir va se rendre compte qu'ils sont tous les deux amoureux de Fayrouz Hokbani.



Le côté aventurier des protagonistes fait penser au western et ne rend pas toujours crédible le récit d'autant plus qu'Amir a du mal à s'emparer de l'identité locale, lui qui est étudiant en droit à Paris. On n'est donc pas surpris de la fin mais ce roman découvert grâce au Prix des lecteurs de ma bibliothèque reste une belle histoire sur l'identité culturelle marocaine, l'amour et les secrets de famille.





Challenge ABC 2023-2024

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La Vallée des Lazhars

Dans la vallée des Lazhars, aux confins du Maroc, tout près de la frontière algérienne, le clan Ayami et le clan Hokbani se détestent depuis la nuit des temps.



Amir et son père viennent passer les vacances dans la vallée auprès de leur famille. Ils vivent en France. Comme de nombreux marocains le père d’Amir a dû quitter son pays, aller là où était le travail et les promesses d’un avenir meilleur. Le temps d'un été, Amir le français retrouve Haroun, son cousin adoré, son « frère » qu’il n’a pas vu depuis 6 ans. Ils s’étaient quitté enfants, les voilà aujourd’hui de jeunes hommes.

Entouré des membres du clan Ayami, Amir redécouvre cette terre qui est la sienne sans l’être et ce clan auquel il appartient sans en connaitre les secrets.



Soufiane Khaloua parvient à travers un seul et unique été à dire toute la complexité de ceux qui « héritant des racines mais planté dans un terreau nouveau » ont parfois du mal à se situer. Il nous parle aussi d’une jeunesse qui souhaite abolir les frontières et les traditions.



C’est un beau premier roman, touchant et généreux. Beaucoup de thèmes sont abordés (les primo romanciers ont souvent trop de choses à dire et c’est bien normal) mais ce texte autour de la filiation et de la transmission a su me toucher. Sans doute parce que l’amour d’une terre, parce que la difficulté à s’affranchir d’un héritage sans le renier, sont des sujets universels.
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La Vallée des Lazhars

Amir, fils d'immigrés marocain arrivés en France dans les années 60, raconte à sa petite fille l'histoire de la famille marocaine de son père : il choisit une anecdote : l'histoire d'Haroun Ayami, son cousin préféré, son presque jumeau.



Amir n'est pas retourné au bled depuis 6 ans. Jeune adulte, il retourne dans la Vallée des Lazhar, non loin d'Oujda, près de la frontière algérienne. ll comprend assez d'arabe pour la vie quotidienne mais est incapable de soutenir une conversation. Il a aussi perdu les codes sociaux qui régissent les rapports familiaux, qui saluer, qui embrasser...



"C’était une des incohérences de notre situation, quand nous allions au pays, l’été. En un mois, on s’habituait aux gens, on devenait proches d’eux, comme s’ils faisaient partie de nos vies, comme si on faisait partie des leurs.

En réalité, ça n’était pas le cas. Chaque été, on les retrouvait changés, ils avaient évolué, nous aussi, et l’on devait s’adapter comme si l’on rencontrait de nouvelles personnes. Je ne pouvais pas faire entièrement partie de la vie des Lazharis, parce que la vie, c’était ce qui s’écoulait entre mes séjours ici, en mon absence."



Sa cousine Farah se marie, ce mariage va réunir les deux clans ennemis : les Ayami et les Hokbani qui se partagent les terres de la Vallée des Lazhars. Ayami et Hokbani se jalousent se haïssent, rivalité dont la raison s'est perdue dans la nuit des temps. Les fêtes réunissant ces deux clans se déroulent sous tension. L'hospitalité traditionnelle dicte ses lois, mais la moindre étincelle risque de déclencher la catastrophe.



"Cette hospitalité est notre unique titre de noblesse. Elle nous permet de haïr sans jamais en venir au meurtre. Les Ayami ont cette noblesse, et les Hokbani aussi. C’est ça, être lazhari."



L'arrivée d'Haroun, disparu depuis 3 ans, frère de la mariée, le cousin préféré d'Amir, va transformer les vacances pour Amir. Fasciné par le jeune homme séduisant, beau garçon, danseur, souvent provocateur, le jeune franco-marocain va retrouver sa place dans les rapports familiaux à la suite de son cousin.



Amir est aussi fasciné par une jeune fille Hokbani, Fayrouz. Il devient le rival d'Haroun amoureux de Fayrouz depuis le lycée. Je vous laisse découvrir cette histoire d'amour sans divulgâcher...



 Recherche d'identité pour ces franco-marocains, transmission familiale, histoire d'amour, traditions rurales. Des thèmes forts qui forment la trame de ce roman très agréable à lire.  
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La Vallée des Lazhars

Crépusculaire, d’une force inouïe, « La Vallée des Lazhars » est un talisman littéraire qui élève sa puissance vitale.

Ici : le règne d’une épopée vertigineuse, humaine, palpitante et charnelle.

La vallée des Lazhars, l’est marocain dans son idiosyncrasie la plus palpable et réelle. La poussière chaude sur les chemins, les habitus et coutumes en apogée. Une vallée lézardée par deux clans. Deux familles qui se méprisent et ce depuis toujours. Les barrières mentales, les vieilles histoires dont la nouvelle génération, ignorent les causes des ressentiments. L’origine oubliée, reste l’affront, le défi et la haine.

Le narrateur Amir Ayami revient sur les terres marocaines avec son père pour un été de retrouvailles avec la famille la grande et l’intime.Le prologue inaugural, un grand-père écrit à sa petite fille (fille de sa fille) et conte l’histoire de son père Haroun Ayami. Ce qui va advenir de ce récit est la généalogie cosmopolite. La langue sensuelle du marocain et la langue pudique, froide de la française. Plus que cela ce livre est la porte d’entrée sur l’histoire d’hommes et de femmes, deux familles : Les Ayami, les plus pauvres, territoire dévorée par l’autre camp. La gloire du côté des Hokbani, l’aisance et la richesse. Les regards comme des affronts. La fierté rayonne néanmoins, tous ont cette attitude de loyauté pour les leurs. Mais le cercle ouvre une brèche.

Six ans sont passés avant cet ultime retour. D’un jeune adolescent, le voici adulte, en quête existentielle. L’ubiquité comme le désert à perte de vue. L’écriture est magnétique, splendide, et attise l’évènementiel. Nous sommes dans des entrelacs initiatiques, celui de jeunes êtres en quête de sens. Amir qui cherche sa voie. Se mêle à l’enjeu de ces existences brûlées par le soleil marocain. Les passions amoureuse comme des défis. Des mirages à perte de vue . On aime ce cousin adopté, orphelin de père et de mère, Haroun, amoureux fou, lui aussi, de Fayrouz une Hokbani. Un triptyque amoureux de sel et de larmes, d’abandon. L’amour qui surpasse les gestuelles interdites. Amir, « - Or, si je n’étais pas tout à fait marocain, je ne me sentais pas pour autant français. Alors je souhaitais être Ayami avant tout, et la vallée des Lazhars devait être ma patrie ».

Les mariages et les enterrements sont les heures de concorde où les ennemis du jour baissent les armes. « Eh bien, souviens-t’en : notre famille est hospitalière avec son pire ennemi, si son pire ennemi tombe malade, elle va a son chevet, s’il meurt, elle le porte dans son linceul jusqu’au cimetière. C’est pareil pour eux... - Quand ils t’invitent, tu acceptes leur hospitalité…Quand tu hais, il n’y a que l’hospitalité qui te permet de ne pas oublier ce qui est important… Tu ne tues pas celui que tu as félicité pour la naissance de son enfant. Si tu oublies ça, si tu ne rends pas visite à ton ennemi, tu t’enterres dans ta haine, tu deviens mesquin, et être mesquin, c’est la pire des choses ».

Le charme d’un livre qui dévore l’imprévisible. On ressent l’aurore féconde, celle qui advient après la tempête de sable. « Je ne sais si la grammaire d’une langue se plie aux caractères d’un peuple, ou si c’est la langue de ses poètes qui en change les tempéraments ». Le récit est d’ombre et de lumière, de douceur et de tendresse. Les sentiments serrés comme un café fort, immuables, agrandissent cette vallée ou le bien et le mal est une question d’honneur. L’osmose des migrations. Les intériorités qui frôlent le cœur et attisent les désirs, celles des barrières descendues. Elles attendent l’heure d’une fraternité révélée et conquise.

Essentiel, « La Vallée des Lazhars » est universel. L’essence même de l’exploration humaine et de l’identité. Des heures de marche dans un roman passeur de destinées. Ce livre éperdument vivant est le fronton des amitiés, des liens à la vie et à la mort et de l’abnégation la plus théologale. Vivifiant, au réalisme avéré. On ressent une jeunesse en ébullition avide de sens et de repères. Vibrant, sensuel, viril et intègre, grandiose et indicible. C’est cela cette vallée de l’est marocain. Ce livre est le fronton des amitiés scellées au pacte de sable et de regard. À haut potentiel cinématographique, il est un viatique. N’oubliez jamais son adage : « L’hospitalité est notre unique titre de noblesse. Elle nous permet de haïr sans jamais en venir au meurtre. C’est ça, être lazhri ».

Soufiane Khaloua prouve par ce premier roman, la signature d’un auteur de renom. En lice pour le prix Hors Concours des Éditions indépendantes. Publié par les majeures Éditions Agullo.

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La Vallée des Lazhars



La vallée des Lazhars.

Soufiane KHALOUA



Dans cette partie est du Maroc, la vallée des Lazhars, il y a principalement deux familles les Hokbani et les Ayami.

Les uns détestent les autres et réciproquement.

Pourquoi ? Et bien parce que c’est comme ça depuis toujours !

On ne se parle pas, on ne se côtoie pas mais on respecte les traditions et on se respecte (plus ou moins).

Amir est né et il vit en France et s’il est venu en vacances avec son père c’est pour assister au mariage de sa cousine Farah.

Très proche de son cousin Haroun qu’il n’a pas revu depuis 6 ans il espère qu’il sera au mariage mais rien n’est moins sûr puisque ce dernier s’est enfuit de chez ses parents adoptifs (qui sont son oncle et sa tante) il y a 3 ans.

Avec perte et fracas !

Ce mariage s’annonce comme un Roméo et Juliette oriental puisque Farah Ayami va épouser Ayoub Hokbani.

De quoi aggraver encore un peu plus les rancœurs et surtout permettre à Haroun qui va revenir un énorme coup d’éclat qui risque d’amener ce mariage à finir dans un bain de sang.

Pas vraiment la réconciliation attendue !

Mais quelle superbe histoire !

Et surtout quelle plume !

Ce livre est très bien écrit, d’une finesse et d’un choix des mots précieux, les métaphores ciselées.

Les personnages sont nombreux et tous utiles à l’histoire autant les grandiloquents que les discrets.

Une histoire de familles, de traditions, d’honneur, de géographie, d’amour et de filiation.

Un premier roman marquant et je ne manquerai pas de suivre ce jeune auteur.

A lire en buvant un thé à la menthe.
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La Vallée des Lazhars

Depuis 2016, la maison d’éditions Agullo ne cesse d’abolir les frontières nous offrant un panel d’auteurs d’ici et d’ailleurs à travers toute l’Europe, du roman noir au polar, avec des textes de qualité pour une belle ligne éditoriale qui nous fait voyager à travers les mots, les histoires, les pays dans une langue universelle : la littérature. 



Pas étonnant que la vallée des Lazhars figure aux paysages de cette rentrée Agullo et nous offre l’occasion de faire connaissance avec un jeune auteur : Soufiane Khaloua, qui nous offre un été au Maroc loin des cartes postales avec un roman noir époustouflant. 



Dans un décor authentique, sec, sauvage, brûlant où vivent deux familles qui se transmettent les vieilles querelles comme un héritage d’une génération à l’autre, Amir part à la quête de son identité, découvrant l’amour et la haine, la loyauté mais aussi la trahison au sein de sa famille. 



Soufiane Khaloua, possède un style et une écriture d’une force incroyable pour une premier roman, et nous emporte avec brio au sein de la filiation et de la transmission parfois dures à gérer pour un jeune homme attaché à ses racines, à ce pays qui est aussi le sien, à cette famille pleine de secrets où l’amour se révélera plus forte que la haine. 



Soufiane Khaloua, professeur de français possède un immense talent d’écrivain ça ne fait aucun doute. Un auteur à suivre absolument. Vivement le prochain.



Chronique complète sur mon blog ➡➡➡ https://madosedencre.over-blog.com/2023/02/la-vallee-des-lazhars.html



Un grand merci à Masse critique Babelio et aux Éditions Agullo pour cette superbe découverte.
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La Vallée des Lazhars

J’ai aimé que les familles se lient par un mariage entre la fille Ayami et l’un des fils Hokbani. Pas tout à fait Roméo et Juliette dans le désert marocain.



J’ai aimé la grand-mère du clan Ayami, qui perd la tête, ce qui la met parfois dans des situations coquasses ou dangereuses.



J’ai aimé que ce soient les femmes qui dirigent les familles et qui fassent taire les hommes qui ne sont que des figurants.



J’ai aimé que le narrateur ouvre peu à peu les yeux sur son cousin tant admiré Haroun : forte tête, il est parti il y a 3 ans, et revient pour la mariage de sa soeur. Mais pas que. Moi qui n’aime pas les romans d’apprentissage, j’ai aimé celui-ci.



J’ai découvert les trabendos, ces jeunes qui font du trafic entre l’Algérie toute proche et le Maroc, pour gagner leur vie.



J’ai aimé la très belle Fayrouk dont le narrateur tombe amoureux. Mais qu’Haroun aime en secret.



J’ai aimé que ce roman parle de l’exil que ressentent ceux qui rentrent au pays pendant 1-2 mois : leur obligation de prendre la vie du village où elle en est, leur obligation de s’adapter.



Le temps de ma lecture, j’ai aimé vivre dans cette vallée sèche et aride au milieu de ces deux clans qui se détestent mais se côtoient.



Une citation :



« ON ne s’entretue parce qu’on n’oublie jamais qu’on est mortels, qu’on est semblables, on meurt et on donne naissance. Tu ne tues pas celui que tu as félicité pour la naissance des son enfant. Si tu oublies ça, si tu ne rends pas visite à ton ennemi, tu t’enterres dans la haine, tu deviens mesquin, et être mesquin c’est la pire des choses. Etre mesquin, c’est oublier la mort, et oublier la mort c’est oublier Dieu. (p.155-156)



L’image que je retiendrai :



C’est celle que retiendra le narrateur aussi : la vielle Renault 12 verte parcourant les routes étroites des montagnes, en exil pour l’éternité.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-v..
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La Vallée des Lazhars

Livre lu dans le cadre de la Masse Critique de janvier 2023

Premier roman de Soufiane Khaloua, il nous raconte un mois de vacances du jeune Français, Amir Ayami, dans la vallée montagnard des Lazhars située au Maroc, non loin de la frontière Algérienne.

Lors de ce séjour, il va assister au mariage de sa cousine, Farah, qui va épouser un des membres de la famille Hokbani, famille ennemi depuis des décennies des Ayami.

Mais Amir va surtout retrouver son cousin préféré, Haroun, sœur de Farah. Ce cousin va revenir dans cette vallée après 3 ans d'absence due à une dispute avec son père adoptif. Un retour qui enchante Amir, mais fait qui ne satisfait pas tout le monde.

Pendant ce mois d'août, Amir va donc connaitre les joies, les peines et les querelles entre deux familles qui se haïssent sans trop savoir l'origine de cette haine. Il va aussi être attiré par une certaine Fayrouz, fille appartenant à la famille des Hokbani. Mais cette attirance, au delà de la famille ennemie, va lui faire découvrir certains secrets du cousin Haroun.

Après avoir eu quelques difficultés à rentré dans cette histoire sur les origines et ses secrets, j'ai trouvé ce roman en forme de récit touchant. En effet, l'auteur nous fait découvrir toutes sortes de difficultés rencontrées par des familles habitants dans une vallée retirée qui doivent faire face à des frontières.

Avec ce roman, Soufiane Khaloua nous raconte une histoire pleine de panache, d'amour et de désobéissance.

Une bonne surprise littéraire.
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La Vallée des Lazhars

Quand Soufiane Khaloua raconte le retour au pays d'Amir et de son père, né au Maroc, il décrit un peu le périple de tous ceux qui, comme moi, ont déjà pris la route, dans une Peugeot 505 cabossée, pour rejoindre le Sud natal de leurs parents. Des heures et des heures de voyage, le vent qui s'engouffre par la fenêtre, l'appréhension et l'excitation de retrouver enfin les paysages et les êtres chers qui ont eu le temps, pendant l'année, de creuser l'absence au creux du ventre. Pour moi c'était l'Italie, ma grand-mère et les champs brûlés des Pouilles. Pour Amir c'est le Maroc, la vallée des Lhazars et son flamboyant cousin, Haroun.



A l'arrivée, la réalité n'est pas toujours telle qu'on l'avait fantasmée...Amir le découvrira bien assez tôt !



Ce que j'ai préféré dans ce roman, c'est quand Soufiane Khaloua décrit avec émotion et une grande force d'évocation les paysages arides mais généreux de cette terre hors du temps, les rivalités séculaires entre les deux familles de la vallée dont est parti son père, la solidarité et le sens de l'hospitalité qui cimentent malgré tout les relations sociales.



L'auteur s'empare dans son enthousiasme d'un très grand nombre de sujets, plus ou moins approfondis : l'exil, le sentiment d'appartenance, la découverte de l'amour, la force du lien filial, ou les élans de la jeunesse qui se heurtent aux traditions séculaires, entre autres.



Mais c'est quand il raconte cette terre généreuse et fière que je l'ai trouvé le plus juste.



Un premier roman touchant, écrit avec passion que j'ai aimé parcourir, les cheveux au vent !



Quel dépaysement ce voyage à la frontiere entre Maroc et Algérie :)
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La Vallée des Lazhars

Un très touchant premier roman où l'auteur fait preuve d'une grande maturité pour évoquer sa double culture, tout en gardant la capacité de décrire l'intensité de la passion de deux jeunes adultes, et la subtilité pour rendre compte de la vie quotidienne des paysans marocains dans les années 60. On se laisse prendre par ce récit à la fois nostalgique et lumineux, on s'attache au héros, on vibre pour l'histoire d'amour entre Haroun et Fayrouz, et on s'immerge avec eux dans cette famille qui nous rejoue "Roméo et Juliette" dans les décors arides du désert entre Algérie et Maroc. Un très bon moment de lecture.
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La Vallée des Lazhars

Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Agullo qui m'ont permis de lire ce formidable roman en service presse. Dès les premières pages j'ai été embarquée dans cet excellent ouvrage, un livre poignant.

Amir rentre de France pour assister au mariage de Farah, qui est une Ayami. La belle Farah se marie avec un Hokbani, le clan adverse. Que d'émotions tout au long de cette lecture, l'amour, la haine y sont conjugués sans compter le deuil qui va frapper la famille. Amir est en adoration devant son cousin Haroun qui revient pour assister au mariage de sa soeur après trois ans d'absence... et, il y a également la charmante et secrète Fayrouz dont tout deux sont amoureux...

Cet ouvrage lumineux retrace le poids des traditions, la haine perpétuée entre les deux familles sur plus d'un siècle que les deux protagonistes ignorent vraiment les bases de ce conflit... serait-ce une légende ou pas ? Toujours est'il que ce livre foisonne d'amour également, d'entraîde les uns envers les autres et même dans le deuil, je dirais même encore plus dans le deuil...

J'ai oublié de vous parler de la belle vallée, le Maroc à la frontière de l'Algérie, que d'images merveilleuses me sont venues à l'esprit. Un très beau voyage ! Un très beau roman ! Je vous le conseille, je l'ai dévoré, adoré tout simplement ! A LIRE !
Lien : http://binchy.canalblog.com/..
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