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Citations de Stefan Wul (198)


La capitale avait quelque chose d'énorme.
Deux civilisations s'y accouplaient en monstrueux contrastes.
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-Si tu te pèles encore devant moi, je te botte le derrière !
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Laurent se retourna pour crier des injures aux slapaks. Mais après avoir chassé les intrus, les arbres reprenaient une immobilité dedaigneuse.
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L'odeur d'une friture de singes nains montait dans les arbres qui dressaient dans l'ocre du soir d'insolites hiéroglyphes.
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Son mufle s'ouvrit en quatre, bavant une sorte de gluante confiture. Et son odeur devint pestilence.
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L'un de ses bras paraissait d'un rose fané. L'autre brillait d'une peau neuve et brune, luisante comme l'écorce d'un fruit.
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Les mots, tu sais ce sont des notes de musique. C'est joli,mais ça t'entraîne dans le vague.
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La poussière retombait,moins dense, safranée par les rayons du soleil.
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Vers le soir, ils virent scintiller au fond de la vallée les méandres violets du Fleuve-Dieu.
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Nos meilleurs cerveaux affirment que toute cette histoire est absolument, scientifiquement, rationnellement impossible. Mais elle se moque d'être impossible, cette histoire. Il lui suffit d'être réelle.
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Thôz se réjouissait de voir renaître la bonne humeur de la tribu. Il comprenait obscurément que le moral des siens ne tenait qu’à une nourriture suffisante et à une victoire prestigieuse de temps en temps, sans trop de pertes d’hommes.
.../...
Ainsi croissait la foi de la tribu en sa force, en son invulnérabilité. Ainsi renaissait la confiance, parce que Thôz avait trouvé les mots qu’il fallait pour agir sur des esprits simples, des mots dont il était dupe le premier.
.../...
« Dieu  – sens propre : superstition grossière de l’animal « homo sapiens » comblant commodément toutes les lacunes de son savoir par l’existence d’un être invisible et parfait, omniscient, omnipotent, éternel, créateur et maître de toutes choses. Certains animaux de Mars croient encore en un Dieu. Les Srrebs de Vénus croyaient en plusieurs dieux (voir Srreb). Sens figuré (familier) : on appelle dieu un personnage ridicule et ignorant qui prend des airs capables. L’enfant secoua la tête. — Ces signes mentent !
.../...
Tenez, je me rappelle avoir lu quelque chose dans votre dictionnaire, Doc. La définition du mot dieu : superstition grossière de l’homo sapiens. En êtes-vous vraiment là ? C’est un signe indubitable de votre insuffisance. Vous avez été assez forts pour fouler aux pieds les vieilles idoles et même l’idée un peu simple que l’homo sapiens se faisait de Dieu. Mais si vous n’avez rien mis à la place, il vous manque quelque chose.
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Bruno s'était levé, il n'avait pas lâché la main de la jeune fille; cette main tremblait spasmodiquement dans la sienne. Un tiraillement nerveux agita les lèvres de la journaliste. Paupière mi-closes, celle-ci, raide comme un piquet, oscillait légèrement sur ses jambes. Bruno lui décocha sans prévenir une maîtresse gifle en pleine figure.
Elle hoqueta, chercha sa respiration et aspira une grande bouffée d'air. Narines palpitantes, elle porta la main a sa joie, regarda Bruno et, battant des paupières :
_ Merci! sourit-elle.
_ excusez-moi, dit Bruno en souriant a son tour , vous étiez au bord de la crise de nerfs!
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Il connaissait le meilleur moyen d'obtenir la tranquillité : se faire oublier .
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Par une chance unique, il avait trouvé le Vieux mort. C’était donc à lui d’accomplir les rites. Aucun chasseur ne pouvait prétendre l’avoir vu le premier.
Il fendit le crâne et dévora la cervelle crue, s’appropriant ainsi toute la force et toute la science du Vieux. Puis il peina encore un jour entier pour déshabiller le cadavre, pour fendre les chais, pour en extirper une vertèbre qu’il ajouta au chapelet funèbre d’où le Vieux rirait la plus grosse part de son prestige.
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Car bientôt, rassemblant sa masse sur des points précis, la peur pourrait inventer des tortures secrètes, serrer les gorges, tordre les nerfs, cravacher des images de panique.
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Sioufy lui fit une petite grimace sympathique et s’en alla.
Il enfila un couloir et monta un étage, ouvrit une porte et sourit à Ahmed qui fumait tranquillement sur un canapé.
— Eh bien, dit le Syrien, le moment est venu de régler nos petits comptes, Ahmed ben Khaleb.
Le Maure inclina en silence sa tête alourdie d’un turban noir à la mode Kounta.
— Je t’ai montré l’Américaine, continua le Syrien. Elle te plaît toujours ?
Nouvelle inclinaison de tête.
— Eh bien ?
Ahmed écrasa sans se presser son mégot dans un cendrier et releva largement ses épaisseurs de vêtements. Il en tira un sac de cuir décoré de losanges et d’étoiles. Il ouvrit le sac et y prit des liasses de billets. L’œil du Syrien étincela.
Le Maure compta soigneusement les coupures, sans se presser : un, deux, trois… par billets de cinq mille francs. Il les posait au fur et à mesure sur le parquet. Le tas grossissait. Quand il totalisa un million, le Maure commença un second tas, puis un troisième. L’opération dura une bonne demi-heure.
Sioufy ramassa l’argent et dit :
— Très bien. Et le petit cadeau ?
Ahmed joua l’étonné :
— Quel cadeau ?
— Tu sais bien, le saphir.
— Je ne l’ai plus, dit le Maure de sa voix râpeuse en cachant ses mains dans ses manches.
Sioufy se hérissa comme un chat en colère.
— Salaud, cracha-t-il, tu l’avais promis !
Il saisit Ahmed à la gorge et le lâcha aussitôt, l’écume aux lèvres, le regard exorbité. Ahmed n’avait pas paru bouger, mais il tenait un poignard sanglant à la main, un poignard à lame courbe. Il regarda calmement le Syrien s’effondrer à ses pieds.
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Le noir ricana.
— La gazelle blonde ! Un appât de première ! Tu t’rends compte, si on l’pique avec ça, tu t’rends compte du ramdam ! Une Ricaine, ça vaut encore mieux que Mohamedou comme témoin, qu’est-ct’en dis, bouffi. Y vont en baver des ronds de chapeau à l’O.N.U. !
Marc regarda le chauffeur de taxi :
— Tu parles toujours comme ça ?
— Ouais mon pote ! À cause… ?
— Pourquoi fais-tu exprès de parler comme un voyou ?
Le noir rigola.
— Pas’que ça m’amuse. J’trouve ça pittoresque !
« Le contraire du barman Mamadou », pensa Marc.
— Et puis pasque j’peux me le permettre, dit le noir, je suis docteur ès lettres. Alors, on peut pas me chambrer.
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— Regarde, dit Marc, regarde ces types, sur la pirogue !
— Où ça ?
— Là, cette pirogue qui descend le courant. Ils en mettent un coup, les gars !
Eugène plissa les yeux.
— C’est des Bozos, dit-il. Y a rien de tel que ces frères-là pour manier une pirogue ! Je me demande ce qu’ils foutent par ici, d’habitude ils ne remontent pas le fleuve aussi loin… Y’en a un autre sous le toit de paille, au milieu, on l’voit pas bien. Non, c’est un Peuhl !
Ricochant sur le plat des eaux, les sons portaient jusqu’aux deux hommes.
— Qu’est-ce qu’ils chantent ? dit Marc.
— Goussoum nouk eye, gossoum nouk… Ça veut dire : chair tendre, chair fraîche.
Marc ricana :
— Ils sont cannibales ?
— Le Bozo, mon pote, ça bouffe surtout du poisson ; j’crois plutôt qu’ils répètent un refrain entendu dans un tam-tam du coin. Ça s’rait plutôt le dialecte du Haut-Niger ; autant que j’comprenne leur langage d’abrutis… Félix qui potuit rerum cognoscere causas.
— Quoi ?
— C’est du latin, dit Tamba, ça veut dire : heureux le mec qu’entrave le fond des choses. C’est de Virgile. Allez, amène-toi, tu m’donnes soif.
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Blasés, ils s'enfoncèrent la tête sous les toiles pour ne pas entendre le vacarme de deux arbres géants qui se battaient comme des chiffonniers, à deux cents mètres de là.
Le combat devait durer depuis des mois, peut-être des années. Depuis leur enfance d'arbrisseaux, les deux géants se savaient ennemis. Plantés par hasard à peu de distance l'un de l'autre, ils avaient attendu que leurs branches fussent assez longues pour se toucher. Puis ils s'étaient giflés à coups de feuillage, s'étaient arrachés des rameaux entiers. Depuis, leur croissance leur avait permis de s'étreindre. Et ils luttaient, cherchaient à se déraciner, faisaient craquer leurs muscles de bois flexible, provoquaient des bruits de tonnerre en agitant leurs branches, se reposaient une heure, recommençaient...
Ils mourraient probablement ensemble, dans dix ans peut-être, non sans s'être assuré une postérité de jeunes rejets qui lutteraient à leur tour, transformant en terrain impraticable cette partie de la forêt.
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Au XXVe siècle, depuis une catastrophe nucléaire survenue environ cinq cents ans auparavant et qui a provoqué l'assèchement des océans, la Terre est redevenue une planète où les hommes vivent à nouveau à l'état primitif. Parmi ceux-ci, une tribu a élu domicile dans l'ancien Golfe du Mexique, aux abords du continent nord-américain, situé entre la chaîne Cuba au Nord et les monts Haït à l'Est. Celui-qui-sait-tout de la tribu, appelé Le Vieux ou simplement Vieux, décide de se rendre à Santiag de Cuba, que les hommes considèrent comme le domaine des dieux. À son retour, quatre jours après, l'unique enfant à la peau noire de la tribu devra être mis à mort. Cependant, au bout de plusieurs jours, le Vieux ne réapparaît pas. Thôz le grand chasseur décide de le chercher. L'enfant noir en apprenant la nouvelle décide alors de partir à sa recherche, loin de se douter que son périple va lui faire redécouvrir les vestiges de la civilisation du XXe siècle...
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