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EAN : 9782266003834
192 pages
Pocket (20/06/1977)
3.44/5   42 notes
Résumé :
Zarkass : une planète tropicale, lointain protectorat de la terre, habitée par une race antique dont la civilisation évoque à la fois l'Egypte des Pharaons, l'Afrique noire au temps de Stanley et la République Hawaïenne des « tontons macoutes ». Deux terriens sont partis l'explorer. L'expédition qu'ils dirigent, sous prétexte de recherche géologique est en réalité une mission d'espionnage dont l'objectif est de favoriser la consolidation du protectorat terrien sur Z... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pas évident de rajouter quelque chose aux excellentes critiques du camarade Pavlik sur les oeuvres de Stefan Wul
Rayons pour Sidar, Piège sur Zarkass et Odyssée sous contrôle sortent un peu du même moule avec un protectorat terrien sur une lointaine planète tropicale (qui rappelle peu ou prou l'Afrique coloniale), des indigènes menacée par des aliens (qui évoquent peu ou prou l'URSS de la Guerre Froide), des espions à l'ancienne et un bon vieux trek dans la jungle.


Dans la 1ère partie, nous suivons l'expédition en pays sauvage d'un sympathique duo d'espions, Darcel et Laurent, qui se font passer pour des géologues pour parvenir sur le lieur du crash d'un vaisseau ennemi (les Triangles qui veulent dérober la planète Zarkass aux Terriens). Et malgré le gros clin d'oeil de l'auteur à "Bouvard et Péchuchet" de Gustave Flaubert, impossible de m'enlever de les héros de la série télé "Des agents très spécieux" / "The Man from U.N.C.L.E." (1964-1968): Napoléon Solo, interprété par Robert Vaughn, et Illya Kuryakin, interprété par David McCallum. ^^
On retrouve avec plaisir la puissance d'évocation de l'auteur français qui une fois de plus nous immerge dans l'écosystème d'une exoplanète à la faune et à la flore baroque : kwiis, gaviaks, chenilles-lions, herbes à musc, arbres-à-gifles, noix d'acaze, coquillages géants, singes à tête de vache, serpents ailés et fleurs mobiles allant directement s'abreuver dans les cours d'eau… Bref, on puise dans récits d'exploration coloniaux du XIXe siècle pour mieux les détourner : c'est assez fun à lire !

Dans la 2e partie, après avoir découvert le vaisseau triangle, volontairement saboté pour ne pas laisser d'informations compromettantes, le traître parmi l'escorte indigène se dévoile… Pour leur retour à la capitale, Darcel et Laurent usent des vieilles techniques des romans d'espionnages vintage voire kitsch. La grande trouvaille de l'auteur, c'est que les deux agents terriens doivent recourir aux momies, ou plutôt aux mues mortuaires, du roi légendaire Safass-Thin et de la reine légendaire Ezlan pour se déguiser en indigènes et passer la surveillance des agents ennemis… Oui je sais, c'est un saccage d'un patrimoine archéologie mais le court roman date de 1958…

Dans la 3e partie, tout s'accélère pour le meilleur et pour le pire.

Des idées excellentes, mais traitées au pas de course…
Qu'est-ce que c'est frustrant car sinon qu'est-ce que sera aurait été bon !


Mine de rien, il y a aussi des pistes de réflexion sur l'acculturation, la déculturation et la contre-acculturation. Derrière les piques contre « le pathos de néo-civilisé », l'auteur évolue dans sa vision du colonialisme en critiquant l'ethnocentrisme et se convertit au relativisme culturel : les chemins qui mènent au bonheur des peuples sont multiples, et le mysticisme des sociétés premières n'est en rien inférieur aux certitudes scientifiques occidentales. Nous étions alors en plein coeur de la Guerre d'Algérie…
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Piège sur Zarkass est une Novella de SF française de 1958 par Stefan Wul.

1958. On sent la date à la lecture.

On y suit deux humains en mission sur une planète sous protectorat de l'empire terrien. Les indigènes (leurs descriptions n'ont pas bien vieilli) jouent un double jeu en négociant avec les Triangles (un autre empire, non-humain celui là).

Ça flirte donc avec le roman d'espionnage, d'aventure et d'exploration. Avec les tropes de l'époque.

S'y retrouvent donc la guerre froide, le guerre d'Algérie, le débat colonial, la paranoïa nucléaire, etc.

Et puis, le gros point faible du livre, Wul ne semble pas avoir quelque chose à dire sur le sujet. On est du point de vue des colonisateurs, et voilà. On sent bien une certaine sympathie toute paternaliste envers les indigènes.

Le roman vient de sortir adapté en BD. Je ne l'ai pas lu mais j'ai vu des bons commentaires. Il y a certaines longueurs dans la Novella parce que Wul est parfois lourd dans les descriptions de la faune et de la flore (c'est de l'époque, remarque), ce qui se traduit habituellement bien en BD. Je conseillerais à quelqu'un qui voudrait le lire de commencer par là.

C'est mon premier Wul et ça ne donne pas tellement envie d'en essayer d'autres.
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D'habitude la brièveté des romans de Stefan Wul ne me dérange pas, bien au contraire. Ce n'est pas le cas de Piège sur Zarkass, dont l'ambition des thèmes et réflexions abordés aurait mérité davantage d'ampleur.

Cette histoire est à rapprocher thématiquement d'un roman antérieur, intitulé Rayons pour Sidar. Les deux ouvrages mettent en scène des personnages qui tentent de protéger une planète sous protectorat terrien d'une invasion alien. Ils ont donc en commun d'aborder le thème de la colonisation. La comparaison s'arrêtera là, car je n'ai pas encore terminé Rayons pour Sidar (j'y reviendrai dans la critique de ce dernier).

Darcel et Laurent, deux agents du gouvernement terrien, sous couvert d'une expédition géologique, sont chargés de collecter le maximum d'informations sur les Triangles, une race extraterrestre, manifestement dotée d'une technologie supérieure aux terriens, ainsi nommée en raison de la forme de ses vaisseaux. En effet, un de leurs astronefs s'est récemment écrasé dans la jungle zarkassienne, tout près du volcan Safass-Thin. Cela fait déjà plusieurs décennies que la terre est présente sur Zarkass, mais voici quelques temps que les mystérieux Triangles y mènent des missions de reconnaissance, allant jusqu'à installer des bases sur les pôles de la planète tropicale. le gouvernement zarkassien semble jouer un double jeu et les autorités de la terre craignent de perdre la mainmise sur ce protectorat (le seul à l'atmosphère respirable).

Pour bien comprendre ce roman il faut, je pense, avoir en tête le contexte historique de sa rédaction, à savoir la décolonisation, en pleine période de guerre froide (on est d'ailleurs pas loin de son apogée). Qui plus est, les russes sont alors en avance, au moins en ce qui concerne la conquête spatiale, surtout par rapport à un pays comme la France. le spoutnik vient d'être lancé et Gagarine ne va pas tarder à devenir le premier homme a effectuer un voyage dans l'espace. Ainsi, comment ne pas voir dans les Triangles l'ombre des soviétiques, qui sidérèrent le monde de leurs prouesses technologiques (ce qui provoquera, en retour, la réponse de l'oncle Sam, sous la forme du programme Apollo).
De même la planète Zarkass, à l'ambiance tropicale caractérisée, alternant jungles et savanes, présente une ressemblance manifeste avec l'Afrique de notre bonne vieille terre, continent qui fût un des enjeux de cette guerre de l'ombre, mais également un pré carré de la France.
Wul retranscrit donc, dans son histoire, le contexte qui l'a vu naître.

Au niveau de l'ambition, comme je l'ai dit auparavant, j'ai été déçu que l'auteur ne développe pas plus avant sa propre vision de la colonisation, à savoir, je pense, une vision romantique, voir idéaliste (à la limite naïve). Il ne se place donc pas dans un registre idéologique, ni politique et ne dénonce pas, pas plus qu'il n'approuve. A aucun moment la légitimité de la présence des terriens sur Zarkass n'est remise en cause. La seule critique qu'il adresse est réservée aux zarkassiens (africains?), notamment les évolués, qui ont renié leur héritage historique et culturel, sans avoir réussie à l'amalgamer aux apports extérieurs, au profit d'une grotesque imitation du mode de vie terrien. Je pense que cette alliance entre deux cultures, dans une dynamique de transcendance créatrice était, ou aurait justement dû être, pour l'auteur, l'aboutissement de la colonisation. Pour autant, même s'il semble faire porter la responsabilité de cet échec aux peuples indigènes, on ne saurait taxer Wul de racisme, la fin venant démontrer toute la considération qu'il a pour les zarkassiens, qui ont simplement oublié leur grandeur et leur puissance. On sent d'ailleurs la tendresse qu'il éprouve à leur égard et, pour une fois, il développe davantage, je trouve, les habitants, que la planète en elle-même. Il y a donc un exotisme, toujours présent, mais plus familier, moins poétique. Par ailleurs on sent, sur la fin, que ce roman aurait également pu contenir une vrai réflexion sur les rapports entre science et mysticisme, mais faute de place, elle n'est qu'esquissée .

Du strict point de vue de la construction du récit, le déséquilibre et la différence de rythme, entre les deux premières parties et la dernière, m'ont dérangé. Ainsi, l'histoire débute de manière un peu paresseuse et semble vouloir prendre son temps pour se mettre en place, on fait surtout connaissance avec le tandem Darcel (l'ingénieur, pas homme de terrain pour un sous, idéaliste) - Laurent (baroudeur, pragmatique, ignorant des questions scientifiques), qui fonctionne plutôt bien, et avec les moeurs des zarkassiens. La deuxième partie commence à amener quelques péripéties, quand la première en est plutôt dépourvue. Enfin, tout s'accélère dans la troisième, et dernière partie, de manière, je trouve, un peu trop brutale. de même, le changement de registre entre récit d'aventure en milieu hostile et récit d'espionnage et d'infiltration en milieu urbain, ne me paraît pas très heureux, et la mayonnaise, en ce qui me concerne, a eut du mal à prendre.

Pour conclure, un roman de Wul qui met un peu à mal les fondamentaux de l'auteur mais qui porte en lui des graines fort intéressantes. Dommage que l'auteur ne les ait pas laissés grandir, quels magnifiques fruits elles auraient donnés.
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Je poursuis ma découverte de l'oeuvre de Stefan Wul (auteur français, malgré son nom de plume) avec ce roman dont le titre cogne : Zzzarkassss !

Darcel et Laurent, agents des autorités terriennes, sont en mission secrète sur Zarkass : la planète était auparavant un protectorat de la Terre, mais les Zarkassiens se rapprochent des Triangles, êtres mystérieux et inconnus, et que les autres peuples nomment d'après la forme de leurs vaisseaux. Se faisant passer pour des géologues, nos deux héros explorent la nature de la planète avec des guides zarkassiens. Ils souhaitent rejoindre le site où un vaisseau Triangle s'est écrasé. En route, ils devinent qu'un de leur guide est en réalité un espion des autorités zarkassiennes.

Dès le début du roman, nous sommes plongés dans un monde étrange. L'auteur a construit un worldbuilding très inventif, étonnant, et parfois drôle. La faune, la flore, la géographie, les Zarkassiens : toute la première partie est source d'émerveillement, dans la prose soignée et riche habituelle de Stefan Wul. Très vite, des événements inquiétants arrivent : un volcan en activité, de longues colonnes d'obsidiennes qui sortent de terre, des îles vues en rêve qui ressemblent à des mains ou des crânes… Les deux espions vivront des aventures inattendues, et la fin n'est pas celle qu'on aurait pu croire au démarrage de l'histoire, sans être absurde par rapport aux éléments présentés au début. En réalité, d'une expédition en pleine jungle, on glisse vers un récit d'espionnage dans une ville où des intérêts divergents s'affrontent, puis vers le fantastique, sans jamais perdre une cohérence d'ensemble.

Roman ancré dans son époque, le contexte évoque les grandes puissances se disputant l'Afrique, l'Asie ou l'Amérique du Sud. Il oppose aussi le monde très technologique des humains à celui des « indigènes » plus proches de la nature et des anciennes croyances, tout en se moquant et dénigrant les quelques « indigènes » qui copient servilement les cultures étrangères. La conclusion suggère que l'auteur espère une voie qui allierait le meilleur des deux civilisations (mais n'espérez pas une fin heureuse pour tous les protagonistes).

Même si c'est de la « vieille SF », ce roman vaut le détour grâce à son inventivité, son intrigue et sa prose. C'est pourquoi il est dommage de ne plus trouver en version numérique cet auteur que je considère comme appartenant au patrimoine de la SF française (j'avais profité d'une promotion d'une maison d'édition aujourd'hui disparue, comme l'ensemble de mes ebooks de Stefan Wul, et je l'ai sorti de ma PAL 3 ou 4 ans après).

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Je ne vais pas faire une critique longue comme un jour sans pain d'un roman de moins de 200 pages. Mais je ne vais pas, comme certains, pleurer sur une soi-disant superficialité des descriptions. Si ! On peut, en moins de 200 pages, décrire une civilisation totalement originale. Mais le format cours empêche l'auteur de délayer des insanités immangeables sous prétexte de faire de la page... ok ! J'arrête.

Alors ! ce roman ? J'ai bien aimé. C'est vrai qu'il est un peu court. Mais les descriptions définissent bien le contexte. La culture extraterrestre est intéressante et pourrait être développée... mais pour raconter quoi ? La culture terrienne est au finale plus intéressante. En effet, roman des années 60', il décrit bien la culture colonialiste encore ancrée dans la société européenne. Des agents secrets d'un protectorat qui se comportent en colons insupportables. Une autre civilisation qui tente de prendre la place... On pourrait se croire en train de lire l'histoire d'un protectorat tel celui du Maroc, avec les chamailleries entre la France et l'Allemagne. Mais en parallèle, un héros digne des grands romans d'aventure... dommage que la fin soit un peu trop rapide.

En bref : un bon roman de science-fiction à destination de la jeunesse. Car c'est, à mon avis, comme ça qu'il faut le prendre : un roman jeunesse publié, pourquoi pas, dans une collection ressemblant à la bibliothèque verte.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Blasés, ils s'enfoncèrent la tête sous les toiles pour ne pas entendre le vacarme de deux arbres géants qui se battaient comme des chiffonniers, à deux cents mètres de là.
Le combat devait durer depuis des mois, peut-être des années. Depuis leur enfance d'arbrisseaux, les deux géants se savaient ennemis. Plantés par hasard à peu de distance l'un de l'autre, ils avaient attendu que leurs branches fussent assez longues pour se toucher. Puis ils s'étaient giflés à coups de feuillage, s'étaient arrachés des rameaux entiers. Depuis, leur croissance leur avait permis de s'étreindre. Et ils luttaient, cherchaient à se déraciner, faisaient craquer leurs muscles de bois flexible, provoquaient des bruits de tonnerre en agitant leurs branches, se reposaient une heure, recommençaient...
Ils mourraient probablement ensemble, dans dix ans peut-être, non sans s'être assuré une postérité de jeunes rejets qui lutteraient à leur tour, transformant en terrain impraticable cette partie de la forêt.
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[A propos des Zarkassiens] Ils ont une grande imagination et un psychisme d'une force incroyable, expliqua Laurent. Il suffit que l'un d'eux ait vu bouger une herbe. S'il s'est mis dans la tête qu'il s'agissait d'un esprit, il a involontairement communiqué sa conviction aux autres. Et c'est la force de cette conviction collective qui agite les herbes. Ils créent eux-même le phénomène, mais ils n'en savent rien.
-Et si nous foncions là-dedans pour leur prouver qu'il n'y a rien à craindre ?
-Nous tomberions morts sur place. Il ne faut pas plaisanter avec ça. Ils seraient tellement convaincus de notre mort immédiate qu'elle se produirait.
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[Laurent] Je pense, donc je déraille !
[Darcel] J'allais le dire.
[Laurent] Peut-être. Mais moi, je m'en aperçois tout seul. C'est ce qui fait ma force. Les mots, tu sais, ce sont des notes de musique. C'est joli, mais ça t'entraîne dans le vague. Je ne suis pas fait pour la logique. Il n'y a que l'intuition ! Et mon intuition fulgurante me dit que j'ai besoin de boire un coup.
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La capitale avait quelque chose d'énorme. Deux civilisations s'y accouplaient en monstrueux contrastes. La vue se perdait dans les hauteurs, entre les building de verre et d'acier reliés par l'entrelacs des ponts et des chaussées géantes. Des tours de plastique voisinaient avec les temples d'or de l'ancienne religion zarkassienne. Les phares-toupies trônaient au milieu d'énormes arbres-villages, où des pêcheurs zarkassiens nichaient encore comme des oiseaux. Dans les rues basses, près des ports, les attelages de davals tintinnabulaient à côté des autos à glissoir, et les trottoirs roulants passaient entre les tas de fumier.
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Je n'aime pas les évolués. Je préfère les vrais sauvages, comme Zinn. Les évolués s'habillent à la terrienne, prennent de grands airs et affectent de mépriser leur ancienne civilisation. Car ils ont eu jadis une civilisation brillante, basée sur la magie et l'empirisme. Ils ne veulent plus en entendre parler et c'est dommage. Ils ne sont pas doués pour la science et s'épuisent à nous imiter.
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