L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
Jeux de dupes de Maud Tabachnik aux éditions City
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La Grande escapade de Jean-Philippe Blondel aux éditions Folio
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Un si petit monde de Jean-Philippe Blondel aux éditions Buchet Chastel
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Tribulations plastiques de Stassart gilles aux éditions Rouergue
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Tous complices ! de Benoit Marchisio aux éditions Les Arènes
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La fortune sourit aux disparus de Stephen Spotswood aux éditions Calmann-Lévy
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Raymond la taupe, Détective de Camilla Pintonato aux éditions Seuil Jeunesse
https://www.lagriffenoire.com/1072373-eveil-0-a-3-ans-raymond-la-taupe--detective.html
Etre en train : Récits sur les rails de David Medioni aux Nouvelles éditions de l'Aube
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Gérard Collard & Jean-Edgar Casel
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Il revint avec ce qu'on aurait pu qualifier de serviette, à moins d'avoir "chiffon" dans son vocabulaire.
- Joli coup avec le pasteur. D'avoir compris qu'il était bûcheron. Et de connaître ce verset de la Bible. C'est chouette que le Malin puisse lui aussi citer les Écritures.
- Mon père lisait la Bible à voix haute tous les soirs après le dîner. C'était un de ses versets préférés.
- Papounet était fan de la Bible ?
- J'espère pour lui, répondit-elle en se frayant prudemment un chemin parmi les ornières inégales du champ transformé en parking. Il était pasteur.
j'ai confiance en toi, je sais que tu feras preuve de discernement. Ne fais rien qui t'embarrasse.
-Vous savez qu'au cirque, j'étais habillée comme une danseuse de music-hall et qu'on me jetait des couteaux au visage? Mon seuil de tolérance en matière d'embarras est assez élevé.
Je lui ai répondu que je n’étais pas claustrophobe et que je n’aimais tout simplement pas me trouver dans un endroit dont je ne peux pas sortir, et je pense que c’est suffisamment raisonnable pour ne pas avoir besoin d’inventer un mot de quatre syllabes afin de justifier cet état de fait.
À vrai dire, je réussis effectivement à retrouver Abigail Pratt. J’en retrouvai même sept. Ma préférée étant l’immigrée écossaise de quatre-vingt-quatre ans à l’accent tellement marqué que je dus demander à Mrs Campbell de traduire. J’avais bon espoir que notre Abigail soit sa petite-fille, perdue de vue depuis longtemps. Pas de chance. Mais Mrs Campbell [leur cuisinière] en profita quand même pour récupérer une recette de farce à saucisses au passage.
Je voyais les enterrements de la même façon que les jupes crayons : comme une nécessité occasionnelle et désagréable du job.
Trois années s'écoulèrent.
Il se passa assez de choses durant cette période pour pouvoir écrire une douzaine de livres. Et si vous vous demandez pourquoi je ne commence pas par là - par la première affaire que Ms P et moi résolûmes ensemble-, c'est parce que j'ignore comment les choses peuvent tourner. Il est possible que je tape le mot «Fin» et que je ne veuille plus jamais effleurer la moindre touche. Alors, si je dois ne vous raconter qu'une seule histoire, autant que ce soit le meurtre Collins. A bien des égards, ce fut un moment décisif pour nous deux. Cela déclencha des réactions en chaîne, à l'instar des dominos qui s'écroulent, et j'en gardai plus d'une cicatrice, tant physiquement que mentalement.
- Donc, je suis une fauteuse de troubles ?
- Disons que vous êtes...peu ordinaire, répondit-il en esquivant joliment la question.
- Ah, peu ordinaire.
Je ruminai sa réponse en même temps que le Reuben.
- Mais pas intelligente ou jolie ? Peu ordinaire, c'est déjà pas mal.
Je voyais qu'il essayait de concocter une excuse quand il s'arrêta et fronça les sourcils.
- Vous me faites marcher, c'est ça ?
- Continuez comme ça, vous pourriez devenir détective!
- En parlant de détective, comment une jolie fille intelligence comme vous s'est-elle retrouvée à faire un boulot pareil ?
- C'est un peu dû au hasard, et beaucoup au fait que je sois peu ordinaire.
— Alors, pourquoi ça ? insistai-je. Quelqu’un vous a fait passer un mot ?
Elle se rassit derrière son bureau, tenant délicatement son verre rempli de Kentucky gold entre ses mains.
— Je n’ai pas dit que je croyais le meurtre étranger aux liens que Mrs Collins entretenait avec les affaires.
J’articulai à peine un demi-mot de protestation avant qu’elle ne lève la main.
— J’ai simplement dit au bon lieutenant que je travaillais pour la famille, que je n’avais pas assez d’informations en l’état pour en tirer des conclusions fondées et que je fonctionnais à l’instinct. Tout le reste n’est qu’extrapolation de sa part. Et de la tienne
Il nous décrocha ce qu'il pensait probablement être un sourire charmeur et qui le fit ressembler exactement à ce qu'il était : un pseudo-universitaire qui s'entraîne à devenir un escroc médiocre.