AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Steve Erickson (7)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Zéroville

En forme de mystérieuse quête des origines, un hommage radical au cinéma hollywoodien.



Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/07/03/note-de-lecture-zeroville-steve-erickson/

Commenter  J’apprécie          20
Zéroville

Ces temps-ci quand on me demande quel genre de roman j’aime lire ou quel genre de roman j’aimerais écrire, c’est à Zeroville que je pense – un condensé de références contre-culturelles réelles et fictives, une galerie de freaks inoubliables, une écriture accessible mais exigeante, des chapitres-vignettes incisifs comme du Negative Approach, une narration dynamique et, pour ne rien gâcher, une réécriture drôle et subtile des racines du punk. Non que Zeroville appartienne à la douteuse catégorie des « romans sur le punk » – son sujet est le cinéma, plus précisément la fin de l’âge d’or d’Hollywood, quand le show-business a dévoré la magie – mais Vikar, anti-héros proto-punk au sens le plus littéral du terme, avec son autisme, son intransigeance, sa violence gratuite et son tatouage d’Elizabeth Taylor et Montgomery Clift sur le crâne, est devenu pour moi le protagoniste punk #1 de la littérature, toutes époques confondues. Un roman où s’entrecroisent les spectres de Charles Manson, X-Ray Spex et Robert De Niro période Taxi Driver pouvait-il me déplaire ? L’adaptation cinéma de et avec James Franco, qui traîne depuis quelques années, me fait autant saliver que flipper.
Lien : https://mchimie.blogspot.com/
Commenter  J’apprécie          10
La mer est arrivée à Minuit

Sixième roman de l’écrivain Steve Erickson paru en 1999, «The sea came in at midnight », est ancré dans cette atmosphère de fin de millénaire, dans laquelle les fantasmes apocalyptiques et les catastrophes amplifiés par les medias font caisse de résonance aux drames individuels et familiaux.



Voici un avant-goût de l’intrigue, à ses débuts : Kristin, à dix-sept ans, s’est enfuie de chez elle pour retrouver sa capacité à rêver. Se retrouvant par hasard prise dans la horde d’une secte millénariste et suicidaire, elle n’a pas voulu être la deux-millième à sauter de la falaise en ces dernières secondes de l’année 1999. Alors, elle s’est enfuie et, ballottée dans les travées d’un destin incertain, elle se coule dans le rôle d’objet sexuel consentant pour un homme qui a passablement perdu les pédales. On la retrouve « memory girl » à Tokyo, fille de joie récoltant et partageant des souvenirs avec des hommes japonais, dans un pays qui tente de se remplir des souvenirs de l’occident après la destruction de leur passé dans les cendres du XXème siècle.



Ensuite, toujours à la frontière du fantastique et de la folie, la narration glisse d’un personnage à un autre, êtres humains en quête d’identité dans un monde vide de son sens, tels des enfants perdus poursuivant des chimères dans le chaos de la vie et de la mémoire qui s’enfuit. On se perd facilement dans les chemins tortueux de ce récit aux multiples intersections et où tout finit par se recouper. Un puzzle un peu vertigineux qu’il faudrait sans doute relire si l’on veut assembler toutes les pièces. Mais je vais sans doute passer à autre chose…
Commenter  J’apprécie          10
Zéroville

(...)

C’est dans ces passages cinéphiliques qu’Erickson touche quelque chose de très beau. Sa vision du cinéma, comme Art absolu, ayant toujours existé, comme monde en soi, parallèle au monde réel, est vraiment magnifique. On sent que le gars est un obsessionnel, qu’il tire du cinéma sa force, sa vie. Au milieu du livre, Erickson change de forme, change de rythme : les chapitres se mettent à défiler en sens inverse, Vikar s’enfonce de plus en plus loin dans son obsession, dans le Son (la musique qui fait mal aux oreilles) et le roman devient complètement addictif. Certaines phrases sonnent justes et mettent des mots magnifiques sur l’amour du cinéma “Aucun film digne d’être adoré ou détesté ne procure du confort”. En accélerant le rythme, et en bousculant sa forme, Erickson commet des maladresses en tirant son livre vers une sorte de “paranormal”. Dans le fond, c’est assez maladroit, mais la construction est tellement serrée, intelligente, qu’on ne peut s’empêcher d’adhérer.



Livre inconfortable, discutable, bancal et finalement passionnant, Zéroville donne une furieuse envie de cinéma et de littérature. Un grand pied.

Lire la critique complète sur mon site :
Lien : http://chroniques.annev-blog..
Commenter  J’apprécie          10
Zéroville

jerome ike alias vikar est le héros de ce roman.Sa particularité est qu il vit dans son monde, un monde etrange, evanesent,torturé ou le cinema prend une place trés importante, même vital dans son parcours de vie.

C est un cine autiste terme employé par le narrateur pour définir les caractéristiques particulières de son personnage principal.

Amoureux du cinema holywoodien des années 30 à fin des années 60, surtout un film en particulier "une place au soleil" interpreté par ses deux acteurs preferés elizabeth taylor et montgomery cliff, il s est fait d ailleurs tatoué leur portrait sur le crâne.

c' est avant tout un autodictate qui a une culture cinematographique assez impressionante qui va lui permettre de s introduire dans ce milieu.

Il va s appercevoir que le cinema n est plus de nos jours ce qu il croyait,il va aller de aller d'incomprehensions et de mesaventure qui vont le mettre au ban de ce milieu malgré son immense talent de monteur.

ericson l auteur de cette oeuvre, celebre critique de cinéma aux etats unis decrit la mort du cinéma qu il aime et qui est dirigé pars des personnes qui n ont pas une culture etendu pour cet art et se sert de cela pour le business.

finalement je suis assez decu de ce roman car on s attache reellement a vikar, mais j ai ressenti aussi une difficulte de comprehension sur des parties du livre ou il faut être expert du cinema des annees 50 car il y a beaucoup d allusion a cela, ce qui m a empecher d apprecier pleinement le parcours du ine autiste.

Commenter  J’apprécie          10
Zéroville

Voilà un roman bien trop mal écrit pour être qualifié de littéraire.

Le héros se croit cultivé quand il n'est, comme l'auteur, qu'un triste adorateur de célébrités - violent de surcroît. Vikar n'ignore rien des acteurs mais tout des écrivains comme Fitzgerald. Le peu qu'il sait d'eux lui vient du cinéma :

"Pour tout dire, il ne sait pas grand-chose de F. Scott Fitzgerald, sinon que c'était un écrivain dont l'oeuvre comprend 'Femmes', avec Joan Crawford".

Comme l'auteur encore, Vikar voue un culte moins au 7e art et aux réalisateurs (c'est-à-dire aux créateurs) qu'aux acteurs, qui pourtant ne sont que des interprètes. Et c'est ce qui déplaît souverainement dans ce livre, qui n'est au fond que le livre d'un idolâtre.

Le vernis mystico-théologique de la quête du héros, obsédé comme Erickson par les fellations, les prostituées et la pornographie (seule Zazi échappe à la pornification des femmes dans ce roman... et pour cause : c'est la vierge et la fille sacrée) ne suffit pas à masquer l'absence de profondeur de l'ensemble.



Bienvenue dans notre époque sans culture autre que cinématographique... même pas d'ailleurs : sans culture autre que celle de la célébrité.

"Ce sont les réalisateurs qui font l'art, mais les stars qui font la culture."

Tout est dit, avoué, reconnu, et pire que tout : avalisé de la plus sotte manière. Montgomery Clift a remplacé Dieu, lequel n'est plus qu'un tueur d'enfants. Quant à croire qu'Hollywood fut un jour un paradis, qu'il incarna un âge d'or quelconque... Hollywood a toujours été un enfer qui broie les gens, amasse du fric et fanatise le peuple.
Commenter  J’apprécie          00
La mer est arrivée à Minuit

Plutôt que la folie millénariste, l’invention de ses rêves hors diktat de la mémoire et du chiffre.



Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/06/06/note-de-lecture-la-mer-est-arrivee-a-minuit-steve-erickson/

Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Steve Erickson (27)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
210 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}