En forme de mystérieuse quête des origines, un hommage radical au cinéma hollywoodien.
Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/07/03/note-de-lecture-zeroville-steve-erickson/
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Sixième roman de l’écrivain Steve Erickson paru en 1999, «The sea came in at midnight », est ancré dans cette atmosphère de fin de millénaire, dans laquelle les fantasmes apocalyptiques et les catastrophes amplifiés par les medias font caisse de résonance aux drames individuels et familiaux.
Voici un avant-goût de l’intrigue, à ses débuts : Kristin, à dix-sept ans, s’est enfuie de chez elle pour retrouver sa capacité à rêver. Se retrouvant par hasard prise dans la horde d’une secte millénariste et suicidaire, elle n’a pas voulu être la deux-millième à sauter de la falaise en ces dernières secondes de l’année 1999. Alors, elle s’est enfuie et, ballottée dans les travées d’un destin incertain, elle se coule dans le rôle d’objet sexuel consentant pour un homme qui a passablement perdu les pédales. On la retrouve « memory girl » à Tokyo, fille de joie récoltant et partageant des souvenirs avec des hommes japonais, dans un pays qui tente de se remplir des souvenirs de l’occident après la destruction de leur passé dans les cendres du XXème siècle.
Ensuite, toujours à la frontière du fantastique et de la folie, la narration glisse d’un personnage à un autre, êtres humains en quête d’identité dans un monde vide de son sens, tels des enfants perdus poursuivant des chimères dans le chaos de la vie et de la mémoire qui s’enfuit. On se perd facilement dans les chemins tortueux de ce récit aux multiples intersections et où tout finit par se recouper. Un puzzle un peu vertigineux qu’il faudrait sans doute relire si l’on veut assembler toutes les pièces. Mais je vais sans doute passer à autre chose…
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jerome ike alias vikar est le héros de ce roman.Sa particularité est qu il vit dans son monde, un monde etrange, evanesent,torturé ou le cinema prend une place trés importante, même vital dans son parcours de vie.
C est un cine autiste terme employé par le narrateur pour définir les caractéristiques particulières de son personnage principal.
Amoureux du cinema holywoodien des années 30 à fin des années 60, surtout un film en particulier "une place au soleil" interpreté par ses deux acteurs preferés elizabeth taylor et montgomery cliff, il s est fait d ailleurs tatoué leur portrait sur le crâne.
c' est avant tout un autodictate qui a une culture cinematographique assez impressionante qui va lui permettre de s introduire dans ce milieu.
Il va s appercevoir que le cinema n est plus de nos jours ce qu il croyait,il va aller de aller d'incomprehensions et de mesaventure qui vont le mettre au ban de ce milieu malgré son immense talent de monteur.
ericson l auteur de cette oeuvre, celebre critique de cinéma aux etats unis decrit la mort du cinéma qu il aime et qui est dirigé pars des personnes qui n ont pas une culture etendu pour cet art et se sert de cela pour le business.
finalement je suis assez decu de ce roman car on s attache reellement a vikar, mais j ai ressenti aussi une difficulte de comprehension sur des parties du livre ou il faut être expert du cinema des annees 50 car il y a beaucoup d allusion a cela, ce qui m a empecher d apprecier pleinement le parcours du ine autiste.
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Voilà un roman bien trop mal écrit pour être qualifié de littéraire.
Le héros se croit cultivé quand il n'est, comme l'auteur, qu'un triste adorateur de célébrités - violent de surcroît. Vikar n'ignore rien des acteurs mais tout des écrivains comme Fitzgerald. Le peu qu'il sait d'eux lui vient du cinéma :
"Pour tout dire, il ne sait pas grand-chose de F. Scott Fitzgerald, sinon que c'était un écrivain dont l'oeuvre comprend 'Femmes', avec Joan Crawford".
Comme l'auteur encore, Vikar voue un culte moins au 7e art et aux réalisateurs (c'est-à-dire aux créateurs) qu'aux acteurs, qui pourtant ne sont que des interprètes. Et c'est ce qui déplaît souverainement dans ce livre, qui n'est au fond que le livre d'un idolâtre.
Le vernis mystico-théologique de la quête du héros, obsédé comme Erickson par les fellations, les prostituées et la pornographie (seule Zazi échappe à la pornification des femmes dans ce roman... et pour cause : c'est la vierge et la fille sacrée) ne suffit pas à masquer l'absence de profondeur de l'ensemble.
Bienvenue dans notre époque sans culture autre que cinématographique... même pas d'ailleurs : sans culture autre que celle de la célébrité.
"Ce sont les réalisateurs qui font l'art, mais les stars qui font la culture."
Tout est dit, avoué, reconnu, et pire que tout : avalisé de la plus sotte manière. Montgomery Clift a remplacé Dieu, lequel n'est plus qu'un tueur d'enfants. Quant à croire qu'Hollywood fut un jour un paradis, qu'il incarna un âge d'or quelconque... Hollywood a toujours été un enfer qui broie les gens, amasse du fric et fanatise le peuple.
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Plutôt que la folie millénariste, l’invention de ses rêves hors diktat de la mémoire et du chiffre.
Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/06/06/note-de-lecture-la-mer-est-arrivee-a-minuit-steve-erickson/
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