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Critiques de Stuart Turton (664)
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Quelle expérience de lecture ! J'ai apprécié cette sensation de lire quelque chose de nouveau et qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire précédemment.

Pour un premier roman, Stuart Turton place la barre très haut (Lauréat du prix Costa Award en passant...). Cela dit, je ne vais même pas tenter de résumer l'intro de ce livre déjà très succincte sur Babélio, car le spoiler ne serait pas facile à éviter.

Ce soir à 11 heures, Evelyn Hardcastle va être assassinée et notre personnage principal va devoir trouver l'identité de l'assassin à tout prix, il a une journée pour y arriver, à partir de là, en dire plus serait déjà en dire trop si l'on veut savourer pleinement cette énigme.

Si vous aimez la campagne anglaise, les manoirs, les cottages et les ambiances victoriennes, c'est déjà un bon pré-requis, ajoutons l'arrogance des nobles vis-à-vis de la "valetaille", la méchanceté qui se cache derrière l'étiquette et les faux-semblants. le rendu d'un certain monde est parfaitement exprimé.

Côté ressenti, imaginez un immense cluedo ou tout le monde ou presque est suspect, un cluedo ou en entrant dans la véranda pour savoir si le colonel Moutarde ne s'est pas fait tuer avec le couteau, vous recevez un coup de chandelier sur la tête.

Si vous aimez les ambiances délétères vous allez vous régaler.

Je précise qu'il s'agit d'un récit à la première personne, et j'ajoute que les personnages sont très bien dessinés et diablement authentiques dans leurs expressions.

Les méandres de cette énigme sont hors norme et j'insiste, ne vous laissez pas spolier !

Si vous avez la chance, comme moi d'adhérer à cette histoire teintée de fantastique, vous serez pris sans espoir de retour, car savoir va devenir une obsession et les nombreux rebondissements vont vous rendre fou c'est une certitude !

Mais surtout si j'ai vraiment aimé le tout, c'est que j'ai été bluffé par la maîtrise de l'auteur qui ne fera aucune fausse note dans une partition d'une extrême complexité, à l'arrivée tout se tient, tout est carré et c'est ce qui rend l'ensemble impressionnant et me fait dire que c'est un bouquin que je vais conseiller à mon tour. Je remercie donc chaleureusement Mahfoud et Angela pour ce conseil avisé et ce bon moment de lecture.



PS: Lu en format numérique, je n'ai pas eu accès à la 4ème de couverture qui semble en dire un peu plus, et notamment un élément que je n'évoque pas du tout ;)
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Ce livre traînait depuis pas mal de temps déjà sur ma pal, les critiques s’accumulaient, souvent positives et puis amateur de roman policier et de fantastique, la quatrième de couv qui vendait un mix entre Agatha Christie, Downton Abbey et Un jour sans fin avait de quoi me faire saliver. Je me suis donc lancé dans ce pavé de presque 600 pages en format poche. Et à l’arrivée, comment dire ..., un petit mal de crâne, une certaine jouissance à la lecture mais aussi une légère frustration.

L’intrigue débute de façon assez classique, presque façon roman noir à la campagne, avec le narrateur qui doit sauver une jeune fille Anna, mais qui se fait agresser dans les bois et se réveille en tant que Sébastian Bell, médecin. Il est dans le manoir Hardcastle pour un week-end de fête. Mais il est amnésique et ne souvient de rien avant la veille au soir et il commence son enquête malgré tout. Cette première journée se lit avec plaisir même si on se demande où l’auteur veut en venir.

On commence à comprendre lors de la deuxième journée. La narrateur se réveille dans un autre corps et le même jour qu’avec le docteur Bell. Il finit par apprendre qu’il est là pour élucider le crime d’Évelyne Hardcastle qui aura lieu le soir même. Non pas l’empêcher mais savoir qui l’a tué. Il a 8 jours et 8 incarnations pour cela. Sinon, il faudra recommencer en ayant perdu tous les souvenirs. Piégé dans une boucle temporelle pour résoudre un meurtre qui n’a pas encore eut lieu.

Le reste du livre est un puzzle géant où l’on découvre toute l’histoire de la journée à travers différents personnages. Mais un puzzle non figé et parfois fluctuant.

C’est donc assez jouissif mais il vaut mieux ne pas laisser ce livre trop longtemps sur votre table de nuit et le lire le plus vite possible pour ne pas oublier trop d’information en route. C’est un peu l’élément de frustration que je mentionnais. Il faut presque un cahier et un stylo pour prendre des notes au fur et à mesure pour savoir qui est qui et qui est où et quand et … Bref, on s’y perd un peu, surtout en milieu de livre.

Toutefois, il y a toujours des rebondissements pour nous surprendre. Le meurtre à venir d’Évelyne Hardcastle est-il relié à une autre mort plus ancienne ? Tous ces personnages sont-ils réellement ce qu’ils prétendent être ? Et ce psychopathe qui se ballade ? Et puis toute cette histoire de boucle temporelle, Qui décide ? Pourquoi ? Les questions, les surprises se succèdent et entretiennent un récit qui aurait pu devenir répétitif.

Les deux dernières journées sont extraordinaires d’action, de suspense et de surprises.

En résumé un livre addictif qui vous fera travailler les méninges et la mémoire pour comprendre et suivre le fil de l’intrigue (aidez-vous du plan et de la liste des personnages en début de livre) mais qui vous embarquera dans une expérience de lecture inédite.
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Je guette ce livre depuis un moment. J'attendais sa sortie avec impatience.



Je trouvais la couverture sublime et le résumé m'intriguait au plus haut point!



J'ai donc plongé dans ce roman policier hors du commun et il faut dire qu'il m'a presque donné des migraines, le bougre. Il faut bien tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de vouloir expliquer ce livre ! Je tente le coup !



Disons le tout de suite, je pense que ce roman, véritable ovni du genre, ne plaira pas à tout le monde ! On aime ou on déteste !



Perso, et bien, j'ai adoré ! Je suis entré dans ce récit captivant et labyrinthique avec une vraie délectation !



« Mixez Agatha Christie, Downtown Abbey et Un Jour sans Fin … » au dos du livre résume complètement l'ambiance !



Construit de manière très intelligente, on plonge dans une enquête dans un univers à la Agatha Christie, oui mais sous acide !



En effet, dans ces pages, rien n'est classique et le lecteur doit s'accrocher pour accepter le postulat de départ. En effet, pour tenter de résumer et vous donner une petite idée, Evelyn Hardcastle ca être assassinée à sept reprises et le « héros » de cette histoire va revivre la même journée à travers différents protagonistes (et suspects) du meurtre …



Une fois lancé, je n'ai pu m'arrêter et cette idée m'a parue brillante. Voir des bribes des événements à travers un des protagonistes, puis le revivre avec un autre, entraîne révélations et suspense, une vraie bonne idée ! La psychologie des personnages est poussée et le héros en devient très attachant.



On a affaire à un roman policier à énigmes, véritable Cluedo captivant, mais teinté d'un fantastique qui permet surtout une lecture complètement jubilatoire ! Immense puzzle dont je me suis bien amusé à retrouver les pièces, je n'ai pas boudé mon plaisir !



A réserver aux lecteurs qui aiment se prendre la tête et aiment qu'un livre les bouscule dans leurs petites habitudes ! Ils ne seront pas déçus.



Les autres risquent bien de passer à côté …


Lien : https://labibliothequedejuju..
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle



Cinq heures du mat’ j’ai des frissons

Je claque des dents et bu trop de bourbon

Seul dans ce bois, smoking tout froissé

C’est l’inconnue, me suis-je saoulé ?

Je perds la tête et trop fait la fête

A me retrouver dans ce bois mouillé

Même pas d’Kleenex et d’bouteilles vides

J’suis tout seul, tout seul, tout seul



Pendant qu’on m’espionne par derrière

Je sens que je vais devoir faire ma prière

Clac je l’entends qui veut pas s’faire pécho

Cette jolie brune qui court vers l’eau

Je stérilise, les arbres qui dansent

L’alcool ça grise et ça commence

(Yeah, yeah, yeah, yeah)

Ça va être une drôle de journée



Et à c’moment-là, qu’est-ce que vous avez fait ?

J’crois qu’j’suis retourné au manoir

(Chacun cherche, cherche, cherche qui elle est, est, est !)

La sortie est au bout

(La sortie on s’en fout, chacun cherche, cherche, cherche qui elle est, est, est)

(Les indices qui brillent) qu’est-ce qu’ils ont à m’dire, les indices ?



Dix heures du mat’ faut qu’j’trouve à boire

Liqueur forte ou café noir

J’m’regarde dans le miroir, y’a rien à voir

Je serre les fesses, y’a tout qui m’stresse

« Ce n’est pas moi dans ce corps »

Je crie très fort. On m’a jeté un sort

J’vais devoir chercher qui l’a tuée



Ah qui c’est qu’a fait ça, qui c’est ?



Tout près d’ma chambre y’a le boudoir

Je pousse la porte et je vais m’asseoir

Trois, quatre invités notables

Tapent la causette autour de la table

Toute seule au bar dans un coin noir

Une brune cuivrée sirote son thé

Elle m’dit « on sort ? » ça sent la mort

Elle m’dit « vous trouverez ? » j’lui dis « j’vais essayer »



Et vous avez fait comment ?

J’ai recommencé la journée…

Ah, et une certaine Anna m’a bien aidé

(Chacun cherche, cherche, cherche qui elle est, est, est !)

Que d’pression dans le noir

(Personne te pousse à la croire, chacun cherche, cherche, cherche qui elle est, est, est)

Les gens ont d’ces secrets

Tous sont des suspects !



Trois heures l’aprem’, les écuries

Je cherche le fusil

Je fouille ses poches

Je sais c’est moche



Son sourire rouge, son corps qui bouge

Elle va mourir le cœur brisé

Mais qui l’a tuée ?

Peut-être avec le poison dans le petit salon ?

Ses ongles m’accrochent « raté, tant pis »

La journée finie, on recommence aujourd’hui

Seul depuis le début va falloir trouver

Peut-être dans le cottage du jardinier ?

Cet assassin c’est un malin

Avec le revolver dans le cimetière ?

La mort au rat dans la véranda ?

Minuit, c’est l’heure. On relance le minuteur



Et vous vous souvenez vraiment pas de c’qui s’est passé ?

Non, vraiment pas

(Chacun cherche, cherche, cherche qui elle est, est, est !)

L’valet d’pied veut la tuer

(l’valet d’pied, quelle pitié, chacun cherche, cherche, cherche qui elle est, est, est)

Mon Dieu, le couteau à steak

Je crois, dans la bibliothèque



J’essaye de me sauver dans le matin gris

C’est pas possible, c’est pas fini

Je cherche en vain la solution

Peut-être le hangar à bateaux

Ou la salle de billard, avec du curare

Ou le poignard, dans le placard

Huit hôtes différents pour trouver

Et recommencer la même journée







Onze heures du soir j’ai des frissons

Je crois que j’approche d’la solution

Seul dans ce bois, smoking tout froissé

C’est l’inconnue, mais j’vais trouver

Je sauve ma tête, fini la fête

Les masques tombés, qui va gagner ?

Même pas d’Kleenex et d’bouteilles vides

J’suis tout seul, tout seul, tout seul

Pendant qu’on m’espionne par derrière

Je sens que je vais devoir faire ma prière

Clac je l’entends qui veut pas s’faire pécho

Cette jolie brune qui court vers l’eau



(librement inspiré de « Chacun fait c’qui lui plait », de Chagrin d’amour)



--





Si vous êtes fan de Cluedo, ce livre est fait pour vous !

Si vous êtes fan d’Inception ou de Shutter Island, ce livre est fait pour vous !

Si vous êtes fan d’Hotel California, ce livre est fait pour vous !

Si vous êtes fan de Miss Marple ou d’Hercule Poirot, ce livre est fait pour vous !

Si vous aimez les intrigues policières bien ficelées, ce livre est fait pour vous !



Le moins que l’on puisse dire, c’est que Stuart Turton a une imagination débordante… Il aura mis trois ans pour peaufiner son premier roman. Et c’est une belle réussite !



Invité à un bal masqué donné à Blackheath House, Aiden Bishop va disposer d’une journée entière pour découvrir qui va assassiner Evelyn Hardcastle. Une seule journée, où Aiden fera ce qui lui plaira de faire… à moins que tout ne soit qu’éternel recommencement !



Pourquoi ? Et pourquoi Aiden Bishop ?

Plongez dans cette ambiance très Downton Abbey pour le découvrir !

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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Où l’on assiste au réveil d’Aiden Bishop, dans le corps du docteur Sébastian Bell, se demandant où il se trouve, alors qu’il vient de participer à une course poursuite dans les bois. Et l'on découvre les règles du « jeu » auquel il doit participer : trouver l’auteur de l’assassinat d’Evelyn Hardcastle dont le meurtre sera commis alors qu’une fête se déroulera à Blackheath, domaine appartenant à la famille Hardcastle.



Il est condamné à revivre cette journée dans le corps de l'un des invités à la fête, tant qu’il n’aura pas résolu cette énigme, et s'il réussit, il redeviendra lui-même. Avec lui, le médecin de peste, personnage ambigu, qui arrive de plus haut, recevant ses ordres de supérieurs vraisemblablement logés dans l’au-delà. Contre lui, le valet de pied qui va tenter de l'empêcher de mener son enquête et dont il doit se méfier.



Et Aiden évolue dans cette société, rebondissant au gré des intrigues, découvrant des personnages tous plus corrompus les uns que les autres, mais cela, il ne le découvrira que peu à peu, le tableau se constituant pas toutes petites touches.



J’ai trouvé cette idée de départ absolument géniale, avec une intrigue on ne peut plus originale, j’allais me régaler... Et j’ai apprécié ce roman, mais j’ai ressenti en progressant dans ce long récit, un peu d’ennui en raison des longues et fréquentes quoique nécessaires réflexions du héros, et un peu d’agacement, car ce roman complexe demande énormément de concentration, je ne compte d’ailleurs pas le nombre de fois ou je suis revenue en arrière dans ma lecture, pour être certaine de ne rien manquer.



Il faut dire que le héros, quand il échoue, se retrouve dans un autre corps, et qu’il croise d’autres "lui-même" habitant d’autres hôtes (pas très facile à expliquer), ce qui crée une importante confusion, mais tel est construit le récit et je pense que cette confusion est inévitable dans un tel écrit.



Ce roman serait difficile à adapter au cinéma, toutefois je l’imagine tout à fait en jeu vidéo et ne serais pas surprise qu’un concepteur en ait l’idée un jour.



Question ambiance, j’aurais envie de souhaiter à chaque nouveau lecteur, la bienvenue dans le panier de crabes assaisonné à souhait de corruption, de ressentiment, de haine, de rivalité, de trafic, de vengeance.



J’en suis sortie heureuse de l’avoir terminée quoique fatiguée avec l’impression d’avoir planché sur un écrit bien complexe.
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Quel plaisir ! Un vrai bonheur de découvrir ce livre.



Il est assez long, c'est sûr. Il faut tout de même se concentrer un minimum pour ne pas perdre le fil entre les différents personnages.



Et malgré tous ces méandres, toute cette profondeur dans laquelle on nous emmène, les mots, les phrases filent tout seuls.



J'aime cette Angleterre à la Downtown Abbey, les secrets, les non dits, les mensonges au prix desquels des gens meurent.



Et ne pas pouvoir découvrir "l'après" ne m'a pas dérangée plus que ça.
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

On dit parfois qu'il existe une sorte de subconscient collectif où se retrouveraient l'humanité toute entière durant le sommeil. le monde des rêves comme un réseau social des âmes endormies, immense toile d'araignée nous connectant tous les uns aux autres…

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Jour 1 (Pat elle est facile celle-là^^)

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J'erre sur Babélio et tombe sur la critique de Fabienne2909 - ou plutôt son appel à l'aide. Elle semble avoir été happée par un bouquin et ne plus pouvoir s'en dépatouiller : « Les 7 morts d'Evelyn Hardcastle ». Prudente, je mène l'enquête sur la fiche du livre : il s'agit d'une sorte de policier fantastique où la boucle du temps se répète pendant 8 jours, jusqu'à trouver qui a tué Evelyn. Oulà merci bien, le fantastique et les bonds dans le temps très peu pour moi ! Bon ,d'un autre côté personne n'a l'air de s'affoler pour Fabienne…

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[Et si elle y restait coincée ?]

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Ok Fabienne, bouge pas, Onee arrive, on va s'en sortir ! Je file à la librairie et commence ce bouquin à peine rentrée chez moi.

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Tout commence par une invitation de la famille Hardcastle à un bal masqué dans leur manoir. Chouette, on vient nous chercher au village en calèche. Voyons qui seront les invités… Deux médecins, trois avocats, divers mondains, un joueur professionnel, un policier… Oh non, il s'agit de tous ceux qui étaient présents il y a 19 ans, à la mort de Thomas !

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[Mais qui est Thomas ??]

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[Mais bordel comment je sais ça moi ?]

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(Onee c'est moi, Fabienne, tu ne dois surtout pas t'en-)

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Je ne l'entends déjà plus : la journée a été longue, je m'écroule dans un sommeil de plomb où je fais des rêves étranges. Un valet de pied me poursuit pour m'égorger à pleine main, et un médecin de peste pleure une larme d'argent.

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Jour 2

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« J'ouvre les yeux, levant la tête de mon bras replié. Quelle heure est-il ? Où suis-je ? Je ne me souviens pas… Une feuille posée sur la table non loin de moi m'intrigue, et je sais que mon destin repose sur son contenu, mais impossible de me rappeler précisément de quoi il retourne. Est-ce mon écriture ?

.

(Tu n'écris jamais…) »

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wow-wow-wow mais qui est dans ma tête ? Bien sûr que j'écris, très souvent même ! En plus j'ai déjà entendu ces phrases quelque part, mais où...? Oh mais qu'est-ce que c'est que ces fringues que je porte ?? Vite, un miroir !

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Oh. Mon. Dieu. le temps se fige. Je ne suis pas moi. Enfin si, je suis moi, Onee. Alors pourquoi je suis dans le corps de Fabienne ?! Et puis qu'est-ce que c'est que cet endroit ? Vite, la fenêtre !

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Wow. Un manoir. Anglais. Non-non-non-non-non alors c'est comme ça que ça se passe … Mais alors, la critique de Fab...

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- Bonjour, je suis Madeline, la femme de chambre d'Evelyn, s'annonce une tornade en dévalant brusquement dans ma chambre sans frapper. Nous manquons de personnel, alors on m'a demandé de m'occuper de vous ce matin. Ah, et une certaine Anna m'a donné ça pour vous.

.

- ?? Heu… Vous devez vous tromper je ne joue pas aux échecs, dis-je en lui rendant le cavalier de bois et en la contournant pour sortir… D'ailleurs je ne connais aucune Anna, je suis…

.

BAM ! La porte s'ouvre une nouvelle fois à la volée, ma tête éclate sous un voile de douleur et je perds connaissance.

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Jour 3

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La chaleur de nos deux corps entortillés me réveille. WOW pourquoi le corps que je fais bouger a des poils et l'autre pas ? Non mais qu'est-ce que c'est que ce délire ?! Un mot manuscrit dans ma main : « tu es le flic. maison palefrenier 9H ». Bordel quelle heure est-il ? Re-Wow je suis déjà en train de m'habiller : le corps et l'esprit de cet hôte vont plus vite que moi, j'ai du mal à suivre. Par chance, il a l'air de savoir où trouver le palefrenier, on traverse une meute de chasseurs sur le départ. On ? Onee, tu es en train de…

.

- Ah c'est vous l'agent de police ? Mon vieux, on m'envoie vous chercher, un fou avec une boussole prétend qu'une certaine Anna serait morte dans la forêt sous ses yeux. Prenez mon cheval, c'est par là !

.

[ bon sang qui est Anna déjà ?]

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(on s'en branle si elle est morte faut juste aller voir)

.

[hey mais restez poli deux minutes. Au fait, est-ce que vous savez où je peux trouver une certaine Fabienne ?]

.

(Ah, l'inconnue qui a débarqué à l'improviste habillée bizarrement ?)

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[probablement, selon vos critères. Je dois la ramener chez nous. Je sais que ça peut sembler dingue mais je crois que le livre dont vous êtes l'un des personnages en 2023 l'a happée au sens propre autant qu'au figuré.]

.

(Dingue ? Vous voulez dire plus que d'avoir la voix d'une femme du futur dans ma tête ?)

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[Ah, oui, parlons de ça justement : Pourquoi je suis dans votre tête alors que Fabi est arrivée avec son corps tout entier, elle ?]

.

(parce que le livre l'a happée et la garde prisonnière, alors que c'est vous qui avez décidé de venir de votre plein gré la sauver, et pour ça vous n'avez besoin que de votre cerveau, qui tente de garder le contrôle pour agir. La venue de votre amie est un grain de sable dans l'engrenage : depuis, cette journée n'en finit pas de se répéter et continuera jusqu'à ce que vous trouviez comment y mettre fin. Il n'y a pas d'autre issue.)

.

[ Evidemment. Ou plus possiblement, je suis en train de rêver et me réveiller va mettre fin à tout ça ! Comment vous avez compris tout ça d'abord ? Est-ce que c'était écrit dans le livre, ça faisait partie de l'histoire d'origine ? Tout le monde est au courant et va nous aider ?]

.

(Malheureuse ! Vous voulez vous faire tuer ? Pourquoi vous croyez que j'ai envoyé Madeline habiller Fabienne avant qu'elle ne se fasse repérer ? Vous endormir ou réveiller ne fait que vous faire changer de point de vue, dans cette même journée, jusqu'à ce que vous trouviez la solution pour nous sortir tous de cette boucle temporelle infernale. Je le sais parce que - Ah, on arrive. A vous de comprendre le reste toute seule et de nous sortir de là. Et vite, parce que les prisons ne sont pas connues pour réhabiliter les gens, elles accentuent ce qu'il y a de pire en eux… Souvenez-vous de ça : Plus ça durera…)

.

- Hey ! Vous êtes le policier ? Je m'appelle Davies. On vous attend là-bas à propos d'un meurtre mais… Comment dire… Avant, je voulais vous parler en privé. Vous allez me prendre pour un fou mais je me suis endormi en attendant que cette partie de chasse commence et… non, en fait Davies s'est endormi mais moi je ne suis pas lui - non ne dites rien, écoutez-moi. Voilà, je sais que ça paraît fou, mais je viens d'un autre monde. Non du même, mais en 2023 pour être précis.

.

- Laissez-moi deviner, vous avez ouvert un livre ?

.

- Comment vous savez ??! Je suis en train de rêver que je suis dans un Escape Game sur le thème du cluedo, c'est ça ?

.

- Puis-je vous demander quel livre et pourquoi vous l'avez ouvert ?

.

- Eh bien « les sept mort d'Evelyne Hardcastle », parce que ma femme s'est endormie sur ce livre depuis 48 heures et pas moyen de la réveiller, même avec un baiser - comme si elle y avait laissé son âme ! Alors je l'ai ouvert en jurant que quoi qu'il se passe j'allais la sauver - et j'ai lu à mon tour jusqu'à ce que le sommeil m'emporte avec lui, et que je me réveille ici.

.

- OH MON DIEU !!! CHOU ???

.

- ONEE ???!!!! Je vais te sortir de là mon coeur, on doit se dépêcher parce que d'après ce que j'ai lu, il y a beaucoup trop d'armes à feu, de secrets de famille et de manigances d'argent et de trafic de drogue pour qu'on ne survive longtemps.

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- Ok mais t'as un plan toi ?

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- J'en ai un mais je ne sais pas s'il va fonctionner.

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- A-t-on vraiment le choix ? Je prends…

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- Trouver un moyen pour publier une critique sur babélio qui donnerait à nos babélamis l'envie d'ouvrir ce livre à leur tour…

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- Et puis quoi, se retrouver piégés à dix ?

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- A nous tous ensemble, on trouverait une solution, j'en suis sûr.

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- Ok donc, tu proposes quoi exactement : comment on s'y prend pour trouver internet en 1930 ?

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- Il faut trouver le moyen d'écrire cette critique maintenant, puis de faire en sorte qu'elle soit absolument transmise de génération en génération, condition sine qua none pour percevoir l'héritage, ça devrait les motiver, et ce jusqu'en 2023. Les Hardcastle sont une famille importante, il en restera toujours des descendants de descendants en 2023.

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- Tu es un génie Chou : J'ai vu que les avocats de la famille sont invités à la fête. Il suffit de trouver un moyen de faire chanter un membre de la famille pour qu'il donne cette instruction dans son testament : transmettre le contenu de cette critique sur tout support lisible jusqu'au 16 mai 2023 et alors là : la publier sur babélio ! Comme ça, les amis la lisent et se ruent sur ce livre !

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- Ok, reste plus qu'à trouver comment on les fait chanter.

.

- J'ai mon idée là-dessus : D'après la quatrième de couv', à 23 heures ce soir, Evelyn Hardcastle va se faire assassiner par l'une des personnes présentes au bal, qui va maquiller ça en suicide. Alors vivons cette histoire, trouvons qui tue Evelyn, et servons-nous de ça ! Prêt ? Quoi qu'il se passe on se retrouve au lac après minuit. Je t'aime Chou ! HEY-HO, LES COPAINS ? ON COMPTE SUR VOUS !!!!
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Un homme se réveille dans une forêt, il est blessé et amnésique, mais il ne va pas avoir le temps de s’appesantir sur son sort, il va devoir résoudre un meurtre qui n’a pas encore eu lieu.

Dis comme ça, ça n’a pas l’air simple. En fait, les éléments sont amenés les uns après les autres et on comprend bien le déroulement de l’histoire, même si celle-ci semble complexe.

En effet, le protagoniste principal va revivre plusieurs fois la même journée, mais à chaque fois, il sera dans le corps d’une personne différente et sa mission sera toujours la même : identifier le coupable de meurtre d’Evelyn Hardcastle.



Je me suis plongée avec délice dans ce roman peu commun. J’ai adoré me balader dedans sans rien savoir à l’avance, sans plan établi, on est vraiment dans la peau du héros qui ne sait rien du tout, qui découvre des bribes d’informations chaque jour et doit les assembler les unes aux autres dans le but de reconstituer le puzzle.

Qui est-il lui-même, pourquoi est-ce à lui de résoudre le crime et surtout qui est cette fameuse Evelyn ?

Tout nous sera révélé en temps voulu, pas de frustration à ce niveau.

Un très grand moment de plaisir, avec une fin qui ne déçoit pas. Pour ceux qui ont dévoré tous les Agatha Christie et qui adorent les romans à énigmes.

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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Mais quelle petite merveille !

Si vous avez autour de vous quelques geeks férus de costplay qui passent leur vie dans un univers parallèle où ils perdent et regagnent des vies en changeant d’avatar, ricanez et dites: « Ah oui, votre truc, c’est une espèce de « Les sept morts d’Evelyn Hartcastle » en moins subtil, c’est ça? »

Car le roman reprend tous les codes du jeu vidéo: parcourir un monde à la fois complexe et fini, en disposant d’un nombre limité de vies (sinon, il faut recommencer depuis le début), et en contrôlant un nouveau personnage à chaque fois, qui dispose de forces et de faiblesses particulières. Et à l’intérieur de cette structure s’épanouit un magnifique whodunnit on ne peut plus littéraire, qui propose 3 niveaux de mystère diaboliquement enchâssés.

Qui a tué Evelyn Hardcastle?

Pourquoi les différents personnages agissent-ils de façon si peu logique ?

Et in fine c’est quoi ce truc? Qu’est-ce que cet enquêteur invraisemblable obligé de changer de corps comme de chemise pour résoudre un meurtre qu’il s’efforce d’ailleurs chaque jour d’empêcher ?

Chaque jour, l’enquêteur, et par là même le lecteur, en apprend un peu plus , et chaque soir il perd une vie. Chaque jour, il provoque les événements qu’il ne comprenait pas la veille et chaque nuit il est tué par le psychopathe de service, surgi de nulle part. Et cahin-caha, la vérité va se dessiner.

À la fin, bien sûr, les personnages réunis (enfin, ce qu’il en reste) vont dérouler le récit du meurtre. Or ce qui, chez Christie, est toujours artificiel (ben oui, pourquoi Hercule Poirot ne se contente-t-il pas de désigner le coupable à ce bon Japp au lieu de faire lanterner la justice ?) est ici remarquablement justifié. Au dernier mot, c’est sûr, tous les boulons ont été serrés, tous les secrets éventés, sinon ceux que réserve l’avenir. C’est une des qualités de l’ouvrage que de répondre à toutes les questions tout en laissant le mystère planer sur le passé et l’avenir.

Car il y a une vie après les jeux vidéo. Et tout le reste est littérature.
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Cela faisait un moment que j’étais intriguée par ce roman et ma curiosité a été enfin comblée. Un roman fantastique surprenant, non pas avec la boucle temporelle mais par les conditions dans lesquelles il se déroule.



Le schéma du parc et de la maison est bien utile, tout comme la liste des personnages. Je les ai consultés régulièrement au cours de la lecture car malgré tout je perdais régulièrement mes repères. C’est là tout le brio et l’intérêt de l’histoire avec ces sauts de puce temporels ! Le récit est fait à la première personne ce qui aide pour suivre les événements sans être totalement perdu, car il y a de quoi !



J’ai adoré le cadre de la campagne anglaise et l’ambiance façon manoir victorien en plein Cluedo ! Pour un premier roman aussi retors, l’auteur a fait montre d’une maîtrise parfaite du déroulement de son histoire et des caractères de ses personnages. Belle énigme qui ménage des surprises jusqu’à la fin !



Un livre à relire car je pense que pas mal de détails sont passés à la trappe. Une lecture que je recommande !



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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Il est assez rare qu’une couverture me donne envie d’acheter un livre, mais entre le titre, la couverture et la quatrième de couverture qui évoque Agatha Christie, Downtown Abbey et Un jour sans fin, difficile de résister. En réalité, Les sept morts d’Evelyn Hardcastle, c’est plutôt un Cluedo géant.

Un mystérieux château quelque part en Angleterre, une ruine de l’extérieur et quelques belles pièces à l’intérieur. Des hôtes qui n’ont rien de charmant, des domestiques qui ont aussi des secrets et des invités pas toujours sympathiques.

Et de ce château, vous ne pouvez pas sortir, du moins sans affronter le jeu auquel vous êtes convié, mais par qui ?

L’intrigue est un mécanisme bien huilé. Malheureusement, j’ai eu du mal à me souvenir de tous les détails qui permettent de l’apprécier. Quelques longueurs aussi, le livre parfois s’attarde et rien n’avance. Bref, ne laissez pas Les sept mots d’Evelyn Hardcastle traîner dans un coin, une fois que vous l’aurez commencé.




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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Que voilà une intrigue complexe et piquante !

Sur près de 600 pages, l'auteur nous emmène dans une quatrième dimension totalement captivante : un homme se réveille un matin dans les bois, sans savoir qui il est. Rencontrant d'autres personnes dans un manoir décrépit, il finit par découvrir son identité... sauf que son identité va changer 8 fois au cours des 8 jours à venir, et que chaque journée sera la même journée mais vécue dans un "hôte" différent. Le but de cette diablerie ? Trouver un assassin en assemblant les pièces du puzzle, tout en essayant d'échapper à un meurtrier, afin de quitter ce maudit manoir. Mais ce ne sera pas la seule quête.

L'idée de départ est fabuleuse, c'est bien écrit et ça se lit avec fluidité. J'ai apprécié de relire les mêmes scènes sous des angles différents, et d'entrer profondément dans la peau de personnages très divers. J'ai bien aimé aussi les réflexions sur l'oubli, la quête de soi, la rédemption, le Mal.... En outre, le suspense est bien maintenu, et on est vraiment à la jonction d'un Agatha Christie, d' "Un jour sans fin", et d'un Cluedo. Mais j'en suis sortie lessivée, tant il y a de choses à retenir, de détails à se rappeler -et mon cerveau s'est avéré trop petit pour tout ça.

Je salue néanmoins le travail d'orfèvre de l'auteur (3 ans d'écriture), mais je ne suis pas la lectrice idéale pour cette oeuvre. Rendez-vous semi-manqué.
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L'étrange traversée du Saardam

Aux amateurs de mystères à résoudre et qui cherchent autre chose que les sempiternelles enquêtes policières vues et revues. Aux lecteurs avides d’aventures et d’atmosphères uniques. Venez prendre part à L’étrange traversée du Saardam, vous ne serez pas déçus du voyage.



Voyage dans le temps, tout d’abord. Nous sommes en 1634, un énorme bateau avec plusieurs centaines de passagers prend la mer. Départ depuis les Indes néerlandaises pour Amsterdam, avec les cales remplies d’épices. Mais aussi de secrets, dont deux énigmatiques chargements.



Le départ est perturbé par d’étranges événements, un lépreux qui prend feu, un signe cabalistique qui apparaît sur la grande voile. Ce ne sont que les prémisses d’une ambiance ésotérique qui vite se met en place.



Il reste à découvrir le bateau dans son ensemble, les quelques passagers et membres d’équipage notables, dignitaires, officiers supérieurs. Et un prisonnier bien particulier.



Tous les ingrédients sont en place pour un fameux mystère à démêler. Qui est pour le moins singulier.



La quatrième de couverture parle d’Agatha Christie et Conan Doyle. L’influence des anciens est sans doute présente, mais Stuart Turton marque très vite sa différence dans cette sorte de Cluedo géant.



On est en effet loin d’une intrigue qui met en avant la toute puissance d’un seul enquêteur. La solution viendra collectivement par le biais de plusieurs personnages. Tous aux caractères bien marqués.



Il y a bien deux protagonistes qui ont pour spécialité de résoudre des affaires troubles (vols, meurtres…) par l’esprit et la déduction. Ils se nomment eux-même des « problémataires ». Sauf que dans les romans de Turton, rien n’est jamais simple.



L’écrivain anglais avait frappé un énorme coup avec son premier roman, Les sept morts d’Evelyn Hardcastle où il détournait les codes du genre de l’enquête pour proposer un récit complément fou, et l’un des romans les plus marquants de ces dernières années.



Avec L’étrange traversée du Saardam, le voilà qui se joue à nouveau de nous, mais d’une toute autre manière. L’histoire se déroule ici au gré des péripéties d’un remuant voyage, et des étranges phénomènes qui surgissent.



Vont se confronter tout du long la rationalité et les croyances, la logique et les superstitions.



La recherche de la vérité ne se fait pas à la manière d’un Hercule Poirot. Le voyage devient de plus en plus étrange, et le quotidien de la traversée prend des allures de survie.



Ils seront plusieurs à tenter de faire émerger la solution de cette intrigue mortifère, alors que les morts s’accumulent, que les douleurs s’agglutinent aux chairs, que la folie s’empare peu à peu des âmes.



L’ambiance développée par l’auteur est incroyable. Immersive pour le moins, à l’ancienne mais avec une pointe de modernité qui en rajoute sur l’étrangeté de cette expédition.



Ce n’est pas le genre d’histoire à lire à la va-vite, il faut de la concentration et vraiment s’y plonger pour profiter au maximum de l’immense richesse de l’environnement, de cette histoire et de ceux qui la composent. Sur 600 pages, il n’en fallait pas moins.



Les personnages sont forts, assez nombreux mais tous clairement reconnaissables. Pour aider, la liste des passagers marquants figure au début du livre.



Et le final est stupéfiant, les révélations sont surprenantes, de quoi tomber à la renverse. Sans surjouer pour autant.



L’étrange traversée du Saardam va vous bringuebaler de bâbord à tribord, de fond de cale en haut du grand mat, à travers une intrigue démente qui vous ballottera entre logique et fanatisme.



Stuart Turton est un auteur unique, qui construit des histoires qui semblent folles mais où le moindre détail est pensé, pesé, pour jouer avec le lecteur et rendre le dénouement encore plus étourdissant.
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Franchement j ai beaucoup aimé ce livre , l intrigue rebondit de personnages en personnages , de meurtres en meurtres , comme sur un trampoline fou ou un cheval sauvage on est secoué , ballotté .Il faut s'accrocher sérieusement à la selle si l on ne veut pas être éjecté .Souvente fois dans ces romans fleuve à la fin la montagne accouche d une souris ( heureusement pas le contraire pauvre bête !!) Là pas du tout sans être ébouriffante la révélation finale est agréablement surprenante Et surtout cette boucle temporelle qui se contourne , se vrille sur elle même toujours plus sanglante Oui c est comme le film un jour sans fin ( mais sans les marmottes )Un paradoxe spatio-temporel mortifère , faisant perdre le sens des réalités . Attention ami lecteur de ne pas tomber dans ce puits sans fin ni fond



Franchement j ai beaucoup aimé ce livre l intrigue rebondit de personnages en ..........Heu je vais peut - être aller me recoucher avec une poche de glace sur le crâne
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Début prometteur.

Suite lassante, impigeable.

Abandon de lecture.
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas été autant happée par une histoire. Et cela fait un bien fou ! Surtout lorsqu'on enchaîne des lectures pas très stimulantes. Les sept morts d'Evelyn Hardcastle ont été pour moi une découverte pittoresque, intelligente et prenante. J'ai eu du mal à lâcher ma lecture tellement je me suis prise au jeu.



J'avais sélectionné ce roman sur NetGalley il y a un petit moment. Tout ce dont je me souvenais lorsque j'ai commencé ma lecture, c'était que le résumé m'avait énormément plu et que j'avais hâte de le commencer. Pour le reste... mystère, mystère. J'ai donc commencé l'histoire de Stuart Turton dans le brouillard le plus complet et ce n'est pas le début de l'intrigue qui m'en a fait sortir ! Et pourtant, j'étais déjà prise au piège. Parce que je voulais savoir. Pas seulement qui était le meurtrier d'Evelyn, mais aussi qui était notre héros et pourquoi et pour quelles raisons se trouvait-il là ?



Tout est construit de façon très intelligente. La complexité du récit en est d'ailleurs sublimée. Je suis bluffée, encore maintenant d'ailleurs, de voir combien tout tient debout alors que le meurtre que l'on cherche à résoudre à de multiples ramifications, que tout le monde semble coupable et qu'en plus de cela, l'univers dans lequel on se trouve à ses propres règles. C'est grisant. Je me suis sentie perdue, et en même temps enivrée par toutes ces informations, tous ces secrets, toutes ces incertitudes. L'auteur décortique son intrigue sous les yeux du lecteur et le rend de plus en plus affamé. J'ai été de surprises en surprises sans pour autant trouver l'ensemble trop tiré par les cheveux. J'avais des soupçons qui ont été foulés sans ménagement, et il est assez rare que je reste dans le flou aussi longtemps avec ce genre littéraire.



Le génie de Stuart Turton réside aussi dans son choix, plutôt pittoresque, de faire de notre héros une âme qui va élucider le meurtre à travers les regards d'autres protagonistes. La nature humaine est ici décortiquée, mise à nue sans scrupule, utilisée pour modeler l'intrigue. On oscille entre dégoût, espoir, petits bonheurs, horreur, manipulation, intelligence, audace, déchéance... On s'attache à Aiden, mais aussi à ses hôtes. Certains m'ont émue, d'autres dégoûtée mais Aiden arrive à faire ressortir en chacun d'eux quelque chose d'unique. Son duo avec Anna est aussi tout en nuances. J'aime cette dualité constante entre confiance et défiance. On ne sait pas sur quel pied danser, et l'on voit aussi que l'être humain est capable du pire, mais aussi qu'il peut changer. Il y a pas mal de passages qui sont dures, mais en fin de compte, on ne perd pas espoir en l'humanité, bien au contraire. Il y a un message fort et sur lequel méditer.



La fin m'a assez décontenancée, mais dans le bon sens du terme. J'avais des doutes sur un personnage en particulier, certes, mais je ne m'attendais pas à ce revirement. C'était très bien joué. Et encore une fois, il y a cette humanité qui resplendit. Un vrai délice. Si bien que je n'aurais pas craché sur un petit peu plus de matière. J'entends par là que même si la fin est très bien comme cela, j'aurais aimé connaître l'après. En grande partie parce que je me suis très attachée à Aiden et Anna. J'espère sincèrement que Stuart Turton continuera à écrire de si passionnantes histoires dans l'avenir et qu'il saura encore me surprendre et m'enchanter.
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Un roman super original dans sa construction. Une sorte de cluedo géant mais avec une grosse dose de fantastique.

C'est simple : ce soir à 23 heures Evelyn Hardcastle va être assassinée.

Aiden Bishop n'a que quelques heures pour régler l'affaire... Avant que tout recommence.

Les candidats pour être l'auteur du crime sont nombreux. Beaucoup de mystères à résoudre.



Ce livre aurait pu, aurait du être un coup de coeur. J'aime le décor de l'intrigue, la campagne anglaise, les manoirs, les cottages, les médisances, l'ambiance à la Hercule Poirot et le cluedo j'aime bien ça...



Mais (et là j'ai envie de me tirer les oreilles) je l'ai écouté en version audio et je m'y suis perdue par moment. J'ai manqué de concentration. J'avais aussi la tête pleine d'autres choses.

Il m'a manqué du temps en toute tranquillité sans rien pour me perturber. J'y reviendrai sûrement car ce livre a tous les ingrédients pour réussir la recette parfaite. C'est moi qui n'étais pas au rendez vous.
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Je fais partie des lecteurs qui ont été subjugués par ce livre, sa construction et son originalité. Mais je peux aussi comprendre que le côté très particulier ne soit pas du goût de tout le monde. Sur moi, ça a très bien fonctionné. Aiden Bishop va vivre plusieurs fois la même journée dans plusieurs corps différents, afin de résoudre un meurtre qui a lieu à la fin de cette journée.

La construction est loin d'être linéaire, et c'est ça qui est intéressant. On passe d'un personnage à l'autre, on revient à un précédent, on se perd dans les évènements et dans les rencontres et on ne sait même pas réellement pourquoi on doit faire tout ça. Le pourquoi, c'est la deuxième enquête du livre. Et elle est tout aussi intéressante.

Tout ça est emballé dans une ambiance anglaise du début du XXème siècle : partie de chasse, mariage arrangé, apparences de la haute société, mensonges et trahisons. On est en plein milieu d'un partie de cluedo.

je reconnais que sa construction toute particulière mérite d'être attentif pour ne pas perdre le fil, mais si vous êtes dans une bonne période, votre esprit va se laisser happer par ce monde complètement fou et le lire d'une traite. Je ne dirais pas que ce livre m'a poussée à tourner les pages, juste pour voir ce qui allait se passer, comme un thriller haletant, mais plutôt qu'il m'a hypnotisée, comme si j'étais dans un monde à part. Un vrai coup de cœur pour moi.
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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Une grande demeure, un bal, des personnages énigmatiques, des décors anglais... Bienvenue à Blackheath house! Cette histoire est une énigme, ce livre est un labyrinthe dont il faudra tourner les pages encore et encore pour comprendre tous les mystères. Les lieux, les personnages, le temps, les hypothèses...tout se mélange! Alors oui c'est assez déconcertant, déroutant et il faudra être bien concentré lors de votre lecture. Vous allez essayer de démêler chaque ficelle de cette intrigue machiavélique. Il faudra suivre les règles du jeu. Cette histoire est un jeu de fous plongé dans une boucle du temps à en perdre la tête. J'ai adoré m'y perdre! J'ai trouvé ce livre original et captivant! Il y a effectivement un côté Agatha Christie qui n'est pas pour me déplaire. Alors, qui a tué Evelyn Hardcatle? Pour cela, elle devra mourir 7 fois...(...)



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Les sept morts d'Evelyn Hardcastle

Je lis peu de policiers, mais la référence à Agatha Christie m'a laissé penser que celui-ci pourrait me plaire. Et je me suis trompée.



Les premiers chapitres étaient assez déstabilisants, avec le héros amnésique qui n'a aucune idée de qui il est, ni de ce qui se passe exactement dans la grande demeure où il séjourne. Ajoutez à cela l'absence de repères spatio-temporels (une grande demeure isolée de tout au milieu des bois, une époque où le téléphone existe, mais où il est plus habituel de conduire une voiture à cheval qu'une automobile...), une atmosphère pesante (la demeure est délabrée, plusieurs agressions ont lieu, un des enfants de la famille a été assassiné sur la propriété des années plus tôt,...) et aucun personnage n'attire vraiment la sympathie...

On nage donc en pleine confusion, mais la curiosité est piquée et on a envie de comprendre ce qui se passe.



Et puis est arrivé le deuxième jour du récit, puis le troisième, C'est là que j'ai définitivement décroché, l'intrigue apparaissant comme un véritable labyrinthe au tracé changeant qui a fini par me donner l'impression que l'auteur n'était pas tout seul dans sa tête, ce qui est assez ironique vu l'intrigue .



N'ayant aucun plaisir à lire ce roman, j'ai jeté l'éponge au bout de 150 pages...

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