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Critiques de Sue Monk Kidd (119)
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L'invention des ailes

Une belle histoire qui nous plonge dans une période où l'esclavage était installé mais où certain(e)s commençaient à se révolter et à agir pour que cela cesse. Une histoire de deux enfants qui tout au long de leurs vies vont se fortifier dans leurs rébellions respectives. Une histoire qui nous conte aussi les conditions de vie et les coutumes des uns et des autres. Bref c'est une histoire qui se lit très bien et qui vous fait passer un moment agréable même si l'histoire elle-même prête plutôt à pleurer tant cette époque devait être difficile pour celles et ceux qui ne sont pas nés du bon côté. A noter qu'on y voit aussi que dans le milieu "blanc", les femmes étaient elles aussi une sorte d'esclaves par rapport aux hommes.
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L'invention des ailes

Quand je vois les avis sur Babelio je me dis que je suis passée à côté.

Je ne me renseigne pas sur un livre avant de le lire car je souhaite éviter les spoilers mais là je pense que cela a été une erreur.

En effet j'aurais lu différemment si j'avais su avant que Sarah et Angelina (entre autres) étaient des personnages réels.

Certes leur histoire est romancée mais ils n'en reste pas moins que ce sont des personnages connus ayant joué un rôle dans l'Histoire.

Au niveau de l'écriture c'est très fluide. L'alternance entre les récits de Sarah et Handful donne du rythme.

Mais en revanche je n'ai pas trouvé le style très immersif. Je n'ai pas réussi en rentrer pleinement dans l'histoire pourtant très dure d'Handful et sa Mauma et ça m'a embêtée car j'ai eu l'impression d'être insensible. Pourtant ce n'est pas le cas et d'autres livres sur le thème de l'esclavage m'ont plus marquée. Donc petite déception à ce niveau.
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L'invention des ailes

Pour son onzième anniversaire, Sarah Grimké se voit offrir Handful, une jeune esclave. Elle est révoltée par ce cadeau qu’elle tente de refuser, puis finit par se lier d’amitié avec la jeune fille, qu'elle promet de libérer. 

Je reste sans voix en refermant ce roman. C’est en lisant les notes de l’auteur à la fin du livre, que j’ai su que les sœurs Grimké dont il est question, ont réellement existé, que ce combat pour l’abolition de l’esclavage était bien le leur, que ces deux femmes ont accompli de grandes choses. Et je m’en veux de mon ignorance. Pourquoi n’ai-je jamais entendu parler de Sarah et Angelina Grimké ? Même s’il s’agit bien là d’une fiction et que Sue Monk Kidd reconnait avoir brodé autour de la vie des frangines, les faits historiques sont bien réels et le roman est hyper bien documenté.

Un vrai coup de coeur. 
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L'invention des ailes

👱‍♀️👩🏾 L'invention des ailes - Sue Monk Kidd 👩🏾👱‍♀️

Traduction : Laurence Kiefé @editions1018



Charleston, 1803. Sarah Grimké, fille d'un grand planteur et magistrat à la cour de Caroline du sud, fête ses 11 ans et se voit offrir Handful, une jeune esclave. Révoltée par le fait de posséder un être humain, Sarah refuse le cadeau de sa mère mais se voit vertement remise à sa place : c'est une fille de bonne famille du sud, il est hors de question de remettre l'esclavage en question. C'est ainsi que les vies de Sarah et Handful se lient. Ces deux filles sont toutes les deux avides de liberté et ne cesseront de chercher à s'émanciper, à se faire une place dans ce monde qui ne les considère guère. Sarah, qui a vu ses illusions de petite fille déçues : elle n'aura pas accès à l'instruction de ses frères, ne deviendra jamais juriste, n'aura pas le droit d'exposer ses idées anti-esclavagiste car la seule chose que l'on attend d'elle est un comportement irréprochable, un bon mariage et des enfants ; va se battre pour le droit des femmes et l'abolition de l'esclavage. Handful, elle, comprend qu'elle n'aura jamais le droit aux beaux livres de Sarah ou aux belles robes que coud sa mauma pour les Grimké, elle est esclave et ne peut rien faire sans l'autorisation de sa Missus sous peine d'être punie sévèrement. Mais elle refuse d'accepter sa condition et n'hésite pas à braver les interdits... Ce roman est inspirée de l'histoire vraie des sœurs Grimké, Sarah et Angelina, les premières féministes des États-Unis et des abolitionnistes très engagées. L'auteure reconnaît cependant avoir pris des libertés sur les pensées de Sarah et sur la relation entre Sarah et Handful, qui si elle a vraiment existé, est décédée très tôt.

C'est un roman émouvant où l'on suit les vies de ces deux femmes qui se battent pour leurs libertés. Je suis passée par beaucoup d'émotions avec ce livre, la colère, la frustration, la révolte mais aussi la tendresse et l'espoir. Suivre leurs combats pour le droit à la parole, pour la liberté, pour le droit d'exister ne peut pas nous laisser indifférent(e)s.
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L'invention des ailes

Une lecture entre Histoire et fiction qui aborde de grand thème tel que l'esclavage aux Etats Unis, le féminisme, l'amitié et le désir d'égalité.



D'avoir les points de vue de nos 2 protagonistes, et donc des 2 mondes, est très intéressant et enrichissant. On peut voir comment les deux filles se développent et murissent pour devenir des femmes fortes et indépendantes qui cherche à acquérir leur place dans un monde d'oppressions, que ce soit en tant qu'esclave pour Handfull ou en tant que femme dans un monde patriarcale pour Sarah. Elles rêvent toutes les deux de libertés et d'égalités. Et je crois que dans le fond c'est ce qui les rapproche le plus!
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L'invention des ailes

Elles ont le même âge, elles vivent dans la même maison, l'une est blanche, fille d'une riche famille de Caroline du Sud, l'autre est noire et esclave. En cette Année 1802, les parents de Sarah lui offrent Handful la jeune esclave en cadeau d'anniversaire, Sarah refuse mais comment faire valoir son aversion contre l'esclavagisme quand on a 11 ans ? Au fil des années un lien indestructible va se tisser entre les deux jeunes filles, et ni les conditions de vie tellement différentes, ni l'éloignement lorsque Sarah quitte la Caroline du Sud pour devenir un personnage important du mouvement abolitionniste, rien ne brisera le lien qui s'est créé entre les deux fillettes.

Deux femmes, deux destins entremêlés et un amour commun pour la liberté et pour l'égalité. Un roman fort, de ceux qui vous marquent et qu'on garde en mémoire. Une très belle lecture qu'on a du mal à quitter
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L'invention des ailes

Merveilleux livre sur la cause des abolitionnistes et des femmes en Caroline du Sud 1803. Le livre raconte l'histoire de Sarah et Angelina Grimké, parmi les premières femmes abolitionnistes blanches et féministes aux Etats-Unis.

Célèbres pour leurs pamphlets et manifestes, pour leur engagement.
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L'invention des ailes

Attention : ENORME coup de coeur… je vais même vous le faire à l’américaine « Huge.. Amazing » D’ailleurs, Oprah Winfrey ne dit-elle pas en quatrième de couverture : « Un roman remarquable qui met en lumière tout ce que cela veut dire d’être une femme – esclave ou libre ».



Fêtant son onzième anniversaire en 1803, Sarah Grimké, qui a eu la chance de naître dans une famille riche en Caroline du Sud, reçoit en cadeau d’anniversaire de sa mère et à titre d’esclave personnelle, la petite Handful, fille d’une de la dizaine d’ esclaves appartenant à sa famille. La jeune Sarah est très choquée et écrit le soir même un billet d’affranchissement qu’elle dépose sur le bureau de son père, juge influent de la ville de Charleston. Elle retrouvera le billet déchiré en deux le lendemain matin devant la porte de sa chambre.



Sarah prendra conscience petit à petit de l’abomination de l’esclavage ; d’ailleurs à titre de rébellion, elle apprendra en cachette à lire à Handful. Des liens se créent entre les deux fillettes qui doivent faire face à la cruauté de la société dans laquelle elles vivent : l’une en tant qu’esclave, l’autre en tant que femme à qui l’on refuse toute velléité d’indépendance .



Sarah décidera de quitter sa famille, de s’installer dans le Nord où elle sera rejointe plus tard par sa plus jeune soeur. A elles deux, elles défendront la cause abolitionniste et celle de toutes les femmes, même si cela doit leur faire courir un grand danger.



Ce roman nous fait partager sur une trentaine d’années la vie de cette maisonnée, comment les maîtres se comportaient avec leurs esclaves, les peines et douleurs supportées par ces derniers. Il nous fait découvrir ce que les abolitionnistes ont enduré, et le courage qu’il leur a fallu pour clamer haut et fort leurs convictions.



Mais ce que j’ai découvert à la toute fin, et avec surprise, c’est que les soeurs Sarah et Angelina Grimké ont réellement existé, qu’elles ont écrit un pamphlet intitulé « American slavery as it is » dont s’est inspiré cinquante ans plus tard Harriet Beecher Stowe pour écrire « La case de l’oncle Tom ». Elles figurent d’ailleurs dans une liste répertoriant les noms de 999 femmes américaines ayant grandement contribué à écrire l’Histoire, même si leur histoire à elles est plutôt oubliée maintenant.



Je formulerai donc un énorme remerciement à Sue Monk Kidd de leur avoir redonné vie même de façon romancée.







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L'invention des ailes

Une histoire de femmes que j’ai appréciée.

J’ai admiré la ténacité des deux sœurs, dressées devant l’avenir étriqué qui leur est réservé et partant en guerre contre l’esclavagisme, surtout en apprenant que ces combattantes ont réellement existé.

J’ai aussi aimé retrouver l’art du Quilt (découvert -tout comme les Quakers- dans « La dernière fugitive » de T. Chevalier), qui prend ici un vrai sens de porteur d’histoire pour transmettre la mémoire d’une vie lorsque l’écriture et la lecture sont bannies.

J’ai adoré le personnage fictif de Mauma, maman émouvante de Handful, tellement puissante et si indomptable… une vraie trouvaille !

Enfin la lecture de la postface qui détaille les recherches documentant ce récit est particulièrement intéressante.

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L'invention des ailes

J'ai lu ce livre mêlant avec brio petite et grande histoire sur les conseils d'une bookstagrameuse qui me l'a conseillé pour prolonger ma lecture du magnifique Cotton County de Eleanor Henderson. Et je lui dois une très belle lecture que je n'aurai probablement jamais lu sans elle, ne connaissant pas du tout l'auteure. Cela fait plusieurs fois que je le dis et l'écrit mais 2019 est vraiment pour moi l'année des très belles découvertes au féminin.



L'histoire est racontée à deux voix, à hauteur d'enfant au démarrage, de jeunes femmes puis d'adultes. Les deux héroïnes sont merveilleusement vraies et attachantes. Nous sommes dans les années 1840, à Charleston, en Caroline du sud. L'ordre des choses semble immuable, régi par le principe de l'esclavage qui codifie les règles domestiques, la vie en société et nourrit la prospérité des blancs. Nous sommes loin, très loin de l'idée même d'une possible remise en cause de ce qui est un mode de vie ancré dans la culture séculaire de la région. Le Nord est tellement loin. Pourtant, bien que toute jeune, Sarah sent confusément que l'esclavage est contre-nature. Plus exactement, elle rejette l'idée qu'à son onzième anniversaire, elle reçoive en cadeau une servante personnelle, la petite Hetty ou plutôt Handful, son vrai nom, ce qui est pour ses parents la quintessence d'un cadeau précieux. Ce sera pour les deux fillettes le début d'une relation complexe, d'une amitié sincère bien que tourmentée du fait des origines des deux petites et du carcan de cette société où chacun doit rester à sa place.



Comme dans Cotton County, la vie des deux petites est déroulée sur plusieurs dizaines d'années, avec une alternance de point de vue. Nous sommes totalement immergés dans le monde de l'époque, la prison dans laquelle vivaient les esclaves. Certains chapitres sont extrêmement durs bien que racontés de manière très sobre. Les sévices physiques, bien sûr infligés pour presque rien, et pire encore la froideur absolue avec laquelle les maîtres blancs disposent des familles, séparent mère et fille, ne reconnaissent pas chez leurs esclaves la moindre humanité (sans parler même de droit). On le sait bien sûr mais ce livre nous le fait véritablement vivre (subir) de l'intérieur, au sein même de la plantation. Finalement, même si certains esclaves vivaient parfois des dizaines d'années avec les maîtres, cela ne changeait ni leur place ni la perception que les Blancs ont d'eux.



Sarah est une petite fille puis une femme à part par son empathie, sa capacité à ressentir d'abord intuitivement les choses avant de les conceptualiser. Elle a une conscience précoce et une intelligence hors du commun, qui lui permet de rêver à une carrière de juriste dans les pas de son père. Une carrière qui lui est fermée d'avance, comme l'instruction lui est interdite alors que sa mère la pousse à accomplir le destin qu'on attend d'elle - trouver un mari. Les dés sont pipés dès la naissance et inverser le cours du jeu est impossible. La grande force du livre est son réalisme au cordeau. Les règles de la société bien pensante n'épargnent pas non plus les frères de Sarah, son frère préféré devant renoncer à étudier la théologie pour reprendre le cabinet de juge de son père. Nul n'a le choix et les conventions régissent tout.



Sarah prendra sous son aile sa jeune soeur Angelina, dite Nina, à qui elle transmettra sa conscience et sa sensibilité et qui partagera très vite son combat, s'efforçant de s'échapper de leur cage dorée.

Outre la relation de Sarah et d'Handful puis des liens tissés avec Angelina, ce livre passionnant nous fait découvrir la lutte de Sarah, seule puis galvanisée par Angelina, pour dénoncer l'esclavage, prenant ainsi des risques immenses, la bonne société sudiste ne leur pardonnant pas leur trahison. Elles seront aussi des figures de proue du féminisme. J'ai adoré aussi les passages sur l'art du kilt pratiqué par la mère d'Handful pour transmettre ses racines, l'histoire de son peuple et partager ses souffrances. Des oeuvres qu'elle devait cacher, les blancs ne supportant de voir les représentations des souffrances qu'ils infligeaient pourtant sans aucune réserve.



Je suis impressionnée par la capacité de Sue Monk Kidd à donner à Sarah comme à Handful une voix singulière, profonde et juste, très réfléchie et intérieure pour Sarah, viscérale et empreinte de colère et de révolte pour Handful.



Et le plus est que Sarah et Angelina Grimké ont vraiment existé. L'auteure a découvert leur existence presque par hasard alors qu'elle vivait pourtant à Charleston. Elle raconte dans une postface passionnante la genèse de son livre, son intérêt croissant pour les deux soeurs, ses recherches, les faits véritables et les libertés qu'elle a prises. Encore plus que de rendre hommage à ces deux soeurs, elle leur a véritablement redonné vie. La meilleure reconnaissance qui soit.

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L'invention des ailes

Des personnages inoubliables surtout qu'ils ont réellement existé, enfin certains.

Si la trame historique est respectée, l'auteure nous rappelle qu'il s'agit d'un roman. Donc les réactions et pensées de Sarah et Nina sont pures suppositions. Mais elle nous entraine malgré tout dans un monde ou l'esclave est un objet de 300 dollars maxi et ou les femmes ne sont que des êtres sans cervelle. C'est un roman à deux voix : Sarah d'un côté avec sa révolte et Handful-Hetty, esclave qui rêve de liberté. Handful est l'esclave offerte à Sarah pour ses onze ans. Refus de Sarah devant cette fillette affublée de jolis noeux tel un paquet cadeau. Premier geste de Sarah, écrire et signer un document légal d'affranchissement qui fut purement et simplement déchiré par son père. Une étrange amitié nait entre ses deux fillettes, toutes deux prisonnières d'une époque. Sarah veut offrir à tout prix la liberté à Handful et cela commence par l'apprentissage de la lecture. Ce geste fut vite découvert et puni : Hetty est battue pour la première fois et Sarah enfermée dans sa chambre avec interdiction d'approcher de la bibliothèque.

Entre révolution et rêve, on se balade d'un personnage à l'autre et d'une vie à l'autre. C'est beau, c'est triste mais il y a tellement d'espoir dans ce récit que l'on tourne de plus plus en rapidement les pages pour arriver au dernier chapitre et pousser un gros soupir de soulagement.

Bravo à ses femmes qui malgré toutes les contraintes et privations ont réussie à changer la face du monde.
Lien : http://jelisquoi.blogspot.fr..
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L'invention des ailes

Un magnifique plaidoyer contre l'esclavage!! Ce livre est juste magnifique, grandiose! Un livre à lire impérativement!! Pour ne pas oublier...

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L'invention des ailes



Pourquoi ce livre ? :



Je remercie Babelio et sa Masse critique pour l'envoi de ce livre. Il me faisait très envie depuis que Fiona (et oui toujours ;) ) l'a lu ...



L'histoire en deux mots :



L'esclavage est monnaie courante en cette période en Amérique. La famille Grimké en "possède" comme dans toutes les familles respectables de la ville. Le père de famille est un juge reconnu et Sarah sa fille de 11 ans, rêve de marcher dans les pas de son père. Elle a des idées bien tranchés.

Alors que son effroyable mère lui offre à son anniversaire une "esclave"de son âge, Sarah va tout faire pour lui rendre la vie plus facile, facile étant un bien grand mot pour cette époque ...



Pourquoi ce livre m'a tant touché ?



Fiona a raison, on ne ressort pas de cette histoire pareille.



La Couleur des Sentiments, m'avait tellement touché avec ce sujet si sensible/horrible/touchant, et s'en est de même pour L'invention des Ailes.

Ce n'est pas un sujet que l'on traite à la légère et Sue Monk Kidd m'a donné des frissons, m'a donné les larmes aux yeux, m'a arraché le coeur.

Elle donne la parole à Sarah, mais aussi à Handful la petite fille noire qui n'a pas choisi de naître avec une certaine couleur de peau.

Les deux petites filles, vivent des choses différentes, mais Sarah considère Handful et c'est beau de voir ceci de la part de cette fillette à qui on inculque des principes totalement différents. La mère de Sarah m'a donné froid dans le dos, elle m'a dégoutée ...

L'histoire d'Handful m'a particulièrement touché, les atrocités qu'elle et sa mère subissent m'ont arraché le coeur un grand nombre de fois.



J'aurais voulu fermer les yeux parfois, comme dans un film au passage qui fait le plus peur, mais c'est la réalité, ces personnes ont subi des atrocités pour une couleur de peau, et je pense qu'il faut que l'on sache tout ce que ces personnes ont vécu pour qu'aujourd'hui (et je suis consciente que ce n'est pas fini) nous soyons tous égaux.



C'est plus qu'un livre que j'ai découvert, c'est une leçon de vie. J'ai aimé découvrir les récits de la maman d'Handful, cette mère battante qui rend fière de ses actions.

J'aurais aimé avoir la force de Sarah de revendiquer ces idées et de faire des choix importants.

J'ai découvert des personnages forts, que j'aurais aimé rencontrer dont j'ai eu l'impression de partager une page de l'histoire.

J'aurai aimé pouvoir leur dire que maintenant c'est différent et que c'est une personne Afro-Américaine qui dirige leurs pays. Mais ça Sue Monk Kidd a du leur dire lorsqu'elle a quitté ces personnages.



Je n'ai pas eu ded éceptions en lisant ce récit, on ne peut en avoir je pense en lisant un livre d'une telle intensité.



Le mot de la fin ? :



Si vous voulez lire une très belle histoire, qui changera certainement votre façon de voir de la vie,

découvrir une histoire poignante, je vous conseil ce livre.

Alors merci Fiona et merci Babelio de m'avoir donné la chance de découvrir ce livre.


Lien : http://livresdefilles.blogsp..
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L'invention des ailes

J’aime les romans qui racontent la vie de femmes hors du commun, au tempérament bien trempé ou en avance sur leur temps. Et là, Sue Monk Kidd m’a bien servi. Ce n’est pas une mais trois femmes que nous suivons en ce début de 19ème siècle dans une Amérique esclavagiste.

Elle nous raconte le parcours de Sarah et sa sœur Nina, héritières d’une famille de Charleston et de Handful, esclave au service de la famille.



Le mode de narration nous fait passer à chaque chapitre de Sarah à Handful. Nous progressons dans l’histoire en suivant le chemin de l’une ou de l’autre. Le cours de la vie fera quelques seront séparées mais l’amitié, le respect et leur soif de justice et de liberté les rassembleront.



Lorsqu’à la fin du roman en lisant les notes de l’auteur, j’ai appris que Sarah et Angelina Grimké ne sont pas que des personnages de roman. Elles ont vraiment pris part à la cause abolitionniste et ont été parmi les premières féministes américaines. Respect pour ces deux idéalistes qui à leur époque ont fait évoluer la mentalité étriquée des hommes.



Voilà un roman que je referme très satisfait. Je vais rapidement me procurer « le secret des abeilles » pour prolonger ma découverte des romans de Sue Monk Kidd.
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L'invention des ailes

Attirée par le petit Macaron "les Indispensables de l'été", j'ai acheté l'ouvrage de Sue Monk Kidd sans grande conviction, sans savoir à quoi m'attendre. Et pourtant ! Qu'elle surprise !



Roman à deux voix, "L'invention des ailes" nous fait revivre cette dure période de l'esclavage, dans le sud des Etats-Unis, où tant les Noirs que les femmes, même de la classe aisée, n'avaient ni leur mot à dire ni de décision à prendre. Sans basculer dans un cliché de violence ou de tristesse, le roman adopte un ton juste qui nous porte pendant près de 540 pages, qui nous happe et nous plonge dans l'histoire de ces deux femmes que tout oppose, Hetty, esclave noire, et Sarah, jeune fille riche débordant d'ambition.



Ces 540 pages, je dois le préciser, je les ai dévoré en quelques jours de lecture, incapable le soir de poser le livre au milieu d'un chapitre inachevé.

Très belle lecture donc, que je conseille, peut-être pas pour un moment sur la plage mais sûrement pour une semaine pluvieuse ou un soir d'insomnie.
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L'invention des ailes

Il fait partie de ces romans qui marquent une vie. L’auteur s’est inspirée de la vie de deux soeurs qui se sont battues contre l’esclavagisme et nous décrit avec ce roman le quotidien des esclaves avec une dureté parfois difficile. Ce roman m’a touchée, bouleversée, révoltée mais également beaucoup appris. C’est un des plus beaux romans que j’ai pu lire, mais aussi un des plus forts.


Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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L'invention des ailes

Cette histoire s'inspire de deux sœurs, Sarah et Angelina Grimké, qui ont réellement vécu au XIXème siècle. Elles sont originaires d'une riche famille de Charleston, une ville en Caroline du Sud. Aux États-Unis, elles sont reconnues pour avoir été les premières femmes à militer contre les pratiques de l'esclavage et à défendre l'égalité des sexes. En effet, elles souhaitaient une émancipation immédiate des esclaves ainsi que l'égalité entre les hommes et les femmes.

A partir de ces deux personnages, ainsi que la multitude d'éléments historiques qui ont entouré leur vie, l'auteure Sue Monk Kidd a développé un récit passionnant et émouvant qui nous permet, en plus de découvrir le quotidien et le destin de ces deux jeunes femmes, de découvrir une belle histoire d'amitié imaginée entre une jeune fille blanche issue d'une riche famille, et son esclave.



Au XIXème siècle à Charleston, il est naturel de posséder des esclaves, et c'est même un mode de vie que certains ne souhaitent pas changer. En effet, les esclaves, qui vivent dans la maison de la famille qui les possèdent, s'occupent des tâches ménagères, des trajets, de la cuisine... dans les familles les plus riches, certains d'entre eux sont envoyés dans les plantations à l'arrière-pays pour travailler. Leurs propriétaires n'ont d’ailleurs aucun scrupule à séparer des familles. Considérés comme des possessions dont il est possible d'établir la valeur, ils ne sont malheureusement pas traités comme il se doit, et subissent des restrictions importantes ainsi que des châtiments très durs. Au cours de l'histoire, les sanctions sont souvent décrites par Handfull, la jeune esclave de Sarah, et j'ai trouvé que le fait de faire subir, presque avec détachement, autant de cruautés à des êtres humains était bouleversant et inhumain. D'autant plus que toutes ces tortures sont décrites de façon sobre et réaliste. J'ai remarqué que la religion avait une place importante à cette époque, même pour les propriétaires d'esclaves, car ils justifient le fait de garder leurs esclaves prisonniers par la religion, comme si dieu leur avait demandé d'agir ainsi.

Dans la famille Grimké, il est commun d'offrir un esclave à l'anniversaire des onze ans de chacun des enfants, et c'est dans ce contexte que se sont rencontrées Handfull, une esclave chétive, et Sarah, une jeune fille rebelle aux cheveux roux. Une belle amitié se tisse alors entre les deux fillettes.



Sarah Grimké, le personnage mis en avant par l'auteure, n'a pas été désignée au hasard. Dans une note de l'auteure, j'ai lu qu'elle avait choisi Sarah par rapport à la vie qu'elle avait menée avant de devenir un personnage public, et qui l'a sans aucun doute forgée et entraînée vers sa vocation. [En effet, ce roman nous permet par exemple de découvrir ses ambitions lorsqu'elle était enfant, anéanties par le seul fait qu'elle n’était pas un garçon.] Sarah est souvent passée par des moments de doute, toujours en quête de sa vocation, et cela lui a permis entre autres de découvrir le quakerisme, un mouvement religieux. J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de Sarah au cours des années, ainsi que toutes les épreuves qu'elle a traversé pour devenir une femme affirmée et courageuse.

Angelina, dite Nina Grimké, est la plus jeune des sœurs de Sarah. Celle-ci a suivi les pas de sa grande sœur, et possède donc les mêmes valeurs. En revanche, j'ai trouvé que Nina était très différente de Sarah. Tandis que sa sœur a un vrai don pour l'écriture de pamphlet, Nina s'exprime très bien en public et capte facilement l'attention de son auditoire. Elle est plus téméraire également, et porte moins d'attention au regard des autres. J'ai trouvé que Sarah et Nina formaient un très bon duo.

Handfull est la jeune esclave de Sarah, un personnage rendu vivant par l'imagination de l'auteure. Lorsqu'elles étaient jeunes, Sarah et elle étaient très proches, mais en raison de la différence de leurs statuts, elles ont fini par s'éloigner. En effet, même si Sarah traite Handfull avec bienveillance et compassion, Handfull ne peut que ressentir de la colère et de l'indignation face à son injuste situation, c'est pour cela que leurs liens deviennent aussi précieux que délicats. Handfull a été élevée par sa mauma, Charlotte, une esclave d'une force et d'un courage incroyables, toujours en quête de liberté. Nous avons de nombreux passages dans lesquels sont décrits la couture des kilts, la signification de chacune des formes cousues, ainsi que les histoires racontées par Charlotte, notamment celle autour de l'arbre des âmes. J'ai trouvé ces passages très émouvants et intéressants.



Depuis son enfance, Sarah est contre les pratiques de l'esclavage, mais son avis ne compte pas pour le reste de sa famille. Cependant, à l'aide de ses voyages dans le Nord et de sa sœur Nina, elle affirme ses convictions et prend un rôle important dans cette lutte anti-esclavagiste, allant jusqu'à devenir, avec Nina, l'une des femmes les plus connues et les plus honnies des États-Unis. Elles réalisent des conférences dans de nombreuses villes, parfois devant des assemblées mixtes, ce qui n'était pas accepté à cette époque, et rédigent notamment le pamphlet «American slavery as it is» soit «L'esclavage américain tel qu'il est». Après s'être rendues compte qu'il était compliqué pour elles de faire entendre leur voix au cours de leur pèlerinage à travers le pays, Sarah et Nina décident également de militer pour le droit des femmes, une nouveauté pour cette époque.

La lutte contre l'esclavage est un combat difficilement mené. Cependant, tandis que quelques personnes de couleur de peau blanche tentent de prendre la parole contre les discriminations imposées aux personnes noires ainsi que l'esclavage, menant parfois quelques petites révoltes individuelles symboliques (comme le fait de s'asseoir sur les bancs réservés à l'église) les esclaves sont en quête de liberté et recherchent des changements rapides. Pour ce faire, ils décident d'avoir recours à la violence, comme pour l'action orchestrée par le noir libre Denmark Vesey et décrite dans le livre.



Pour terminer, j'aimerais mettre en avant la qualité de l'écriture de Sue Monk Kidd. Cette auteure a réussit à mettre en avant les exploits réalisés par ces deux jeunes femmes, malheureusement très peu connues aux Etats-Unis, même à Charleston alors que c'est la ville dans laquelle réside l'auteure. Il est détaillé, dans la post-face du roman, les événements qui se sont réellement déroulés, ceux que l'auteure a plus ou moins inventés et ceux qui ont été antidatés afin de rythmer et de construire l'histoire. La plupart des personnages historiques qui ont été en contact avec Sarah Grimké sont mentionnés dans le livre, comme Théodore Weld ou Lucretia Mott. De mon point de vue, je ne peux que vous recommander ce livre. Je l'ai trouvé instructif et enrichissant, car nous découvrons le quotidien des habitants et des esclaves de Charleston, décrit avec réalisme, ainsi que les conflits qui divisent cette époque. J'ai également trouvé cette histoire touchante et marquante.



Anastasia ♡
Lien : https://wantoread.wordpress...
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L'invention des ailes

Je ne sais pas vraiment si l’on peut qualifier de relation d’amitié, la relation qu’entretiennent Sarah et Handful. Sarah pense être l’amie de Handful, ça, c’est certain, mais l’amitié n’est certainement pas égale. Elles ont beaucoup de respect l’une pour l’autre, reconnaissent chacune chez l’autre de grandes qualités et un certain entêtement.



Sue Monk Kidd accompagne ses personnages sur une longue période, de leur dix ans à la cinquantaine. Elle dresse le portrait de Sarah Grimké, une féministe et abolitionniste américaine qui a réellement existé, comme je l’ai découvert à la fin de ma lecture. De jeune fille qui ne se reconnaît pas tout à fait dans les valeurs de sa famille, elle devient une femme convaincue que les inégalités doivent disparaître. Se sentant depuis toujours différente, elle finira par accepter sa différence et vivra comme elle l’entend.



Handful, elle aussi, forgera son caractère. Elle a eu la chance d’avoir sa mère avec elle dans la maison des Grimké, où elles étaient toutes les deux esclaves, et a grandi avec une figure maternelle forte, qui ne s’est jamais laissé démonter. Bercée par ses histoires, elle a grandi en connaissant son histoire et l’histoire des siens, ce passé d’esclaves qui leur colle à la peau.




Lien : http://milleviesenune.com/li..
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L'invention des ailes

C'est la couverture du livre qui m'a attirée et puis à la lecture de la quatrième, je me suis dit qu'il était pour moi : deux destins de femmes que tout oppose mais que la rage de vivre et la soif de liberté va animer toute leur vie... Et hop, en haut de ma PAL !



Au début du XIXème siécle, Sarah GRIMKE issue d'une famille respectée de CAROLINE DU SUD fête ses 11 ans. Pour son anniversaire, elle reçoit pour cadeau comme esclave personnelle une petite fille noire, Handful. Sarah qui a déjà un fort tempérament et des idées bien arrêtées refuse ce sordide cadeau mais se voit obligée d'accepter au nom des conventions sociales et familiales. Les deux jeunes filles vont nouer des liens qui malgré les aléas resteront solides, et deviendront des femmes éprises de liberté, se battant pour la reconnaissance des droits de chacun et bravant les conventions au prix de leur vie.



Que j'ai aimé suivre la vie de ces deux jeunes filles aux destins croisés qui jamais n'abandonnent ni ne renoncent à leurs idées. Chacune à leur façon, elles se battent sans cesse pour exister dans un monde où naître femme est un handicap quand on a des idées, des envies de liberté et dans lequel l'esclavagisme est bien ancré dans les moeurs.



A chaque chapitre, le lecteur suit l'une des deux héroïnes et s'attache à ces deux jeunes filles que tout sépare mais qui toutes les deux ont un fort tempérament et une volonté sans faille.



J'ai été émue aux larmes par les épreuves que traverse Handful et révoltée par tant d'inhumanité à son égard et à l'égard de ses semblables. Elle semble si frêle mais pourtant si forte. Quel personnage étonnant et fascinant. La complicité qu'elle partage avec sa mère si déterminée et si attachée à ses origines et l'amour qu'elle lui porte sont bouleversants. Les sévices qu'elle subit tout comme les autres esclaves du domaine sont décrits avec précision et cruauté et on ne peut rester insensible à ces descriptions. J'ai été effroyablement ébranlée par certains passages dignes des pires tortures... Que l'homme est inventif pour faire souffrir son prochain !



Sarah, quant à elle, aurait pu représenter les Sudistes esclavagistes et continuer à se reposer sur un mode de vie ancestral et confortable. Mais cette jeune fille éclairée et intelligente n'aura de cesse, toute sa vie durant, de combattre l'esclavagisme et de vouloir faire reconnaître les droits des femmes de son temps. Malgré le reniement d'une partie de sa famille et son exposition à la vindicte esclavagiste, Sarah GRIMKE fut une figure historique du mouvement abolitionniste, militante engagée et féministe qui se consacrera aux droits des femmes y compris le suffrage féminin. Elle saura préverver sa relation privilégiée avec Handful malgré les obstacles et la distance qui les séparera.



A la fin de son roman, Sue MONK KIDD explique sa démarche, ses recherches et son travail d'écriture. Sarah, son combat et sa famille ont réellement existé et l'auteur a romancé son propos en lui donnant cette petite esclave afin de présenter le point de vue des noirs à cette époque, leur souffrance et leur combat pour la liberté. Je trouve absolument pertinent cette voix d'esclave qui permet de mieux appréhender leur situation, leur condition et leur ressenti.



Vraiment, je vous conseille de vous plonger dans ce beau roman de femmes, vous ne serez pas déçus, c'est une histoire de combat et de révolte, d'amour et de liberté !







MYMY


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L'invention des ailes

J'ai aimé ce livre. Aisé à lire, les personnages sont attachants. Les sentiments sont magnifiquement retranscris. A lire....
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