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Critiques de Sue Monk Kidd (119)
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Le secret des abeilles

Retrouver la douce plume de Sue Monk Kidd fut un vrai plaisir. J'avais beaucoup aimé "l'invention des ailes" et dans ce livre, on replonge dans la moiteur de la Caroline du Sud en 64, avec tous les problèmes liés à cette époque : la ségrégation, le machisme, la violence, les injustices... Mais dans les 1eres pages, j'ai eu un peu peur que ce livre soit trop sirupeux, que les bons sentiments dégoulinent et me collent aux doigts. Mais c'était sans compter sur le talent de cette autrice : une fois le voile de nos apicultrices soulevés, j'ai finalement trouvé cette histoire douce, lumineuse et reposante malgré le bruissement incessant des ailes des nombreuses abeilles qui apportaient un peu de piquant et d'originalité à ce roman.
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Le secret des abeilles

Une très belle histoire, émouvante, pleine de sens et bien écrite. Tout est juste et bien dosé dans ce roman. L'histoire d'une gamine pas gâtée par la vie qui décide un jour de s'enfuir de chez son père et de fuir par la même occasion une société américaine où la ségrégation raciale règne en maître. Et qui en suivant son chemin finira par atterrir au sein d'une famille de femmes apicultrices et bienveillantes. J'ai retenu quelques larmes et en même temps ce roman m'a fait du bien. Une belle découverte.
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L'invention des ailes

4e de couverture : Caroline du Sud, 1803. Fille d'une riche famille de Charleston, Sarah Grimké sait dès le plus jeune âge qu'elle veut faire de grandes choses dans sa vie. Lorsque pour ses onze ans sa mère lui offre la petite Handful comme esclave personnelle, Sarah se dresse contre les horribles pratiques de telles servilité et inégalité, convictions qu'elle va nourrir tout au long de sa vie. Mais les limites imposées aux femmes écrasent ses ambitions.

Une belle amitié naît entre les deux fillettes, Sarah et Handful, qui aspirent toutes deux à s'échapper de l'enceinte étouffante de la maison Grimké. À travers les années, à travers de nombreux obstacles, elles deviennent des jeunes femmes avides de liberté et d'indépendance, qui se battent pour affirmer leur droit de vivre et se faire une place dans le monde.

Ce livre m’a été prêté. Quand j’ai juste lu la première phrase du résumé, je me suis dit que j’allais adorer.

Et bien oui !

C’est une belle histoire d’amitié entre une fille riche et son esclave. Sarah n’a jamais voulu avoir une esclave mais les traditions, les lois même, l’y obligent.

Elle voulait être juriste ou avocate, mais une femme n’avait pas le droit à cette époque.

Sarah devient Quaker (les quaker sont abolitionnistes) et sa ténacité lui permettra de faire entendre son histoire et son combat.

Je ne connaissais pas les quaker, j’ai appris beaucoup dans ce livre.

Moi qui adore cette période de l’Histoire et cette thématique, je suis heureuse d’avoir découvert cette histoire.

Je n’avais pas encore vu ce livre sur insta, et pourtant il date de 2016, il mériterait d’être plus connu.

Et surtout, Sarah Grimké n’est pas un personnage de fiction, elle a bel et bien existé. Il s’agit de sa biographie un peu romancée.


Lien : https://www.instagram.com/al..
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L'invention des ailes

Sa mauma lui racontait souvent que lorsque son peuple habitait leur pays, l’Afrique, ils avaient le pouvoir magique de voler au-dessus des arbres, comme des merles. Mais c’était avant qu’ils soient pris et vendus dans ce pays-là. Qu’avait-elle voulu dire à sa fille qui ne voit, à dix ans, que son statut d’esclave, totalement prisonnière de la famille Grimké à Charleston ? Même son prénom, Hetty, lui a été donné par Missus Grimké, celle a qui elle appartient selon les abominables lois de Caroline du Sud. Alors appelons-là plutôt Handful, son nom de couffin donné par sa mauma selon les pratiques africaines.



Handful dort avec sa mère au-dessus de l’écurie où les chevaux sont plus choyés que les esclaves mais elle n’aura plus le droit de s’allonger dans ce coin aux relents de crottin car Missus a décidé de l’offrir en cadeau à sa fille Sarah pour ses onze ans. Handful devra alors dormir par terre, devant la porte de sa nouvelle maîtresse. Sarah, déjà révoltée par ces pratiques esclavagistes qu’elle abhorre tente bien de refuser ce cadeau mais en vain. Avoir une esclave fait partie des règles de vie de la famille et ce n’est pas une gamine de onze ans qui va venir modifier leur façon de vivre qui ne peut d’ailleurs supporter aucune critique !



Ce roman fait entendre deux voix, celles de deux fillettes devenant deux femmes criant l’injustice du sort tout désigné qui leur est échu. L’une littéralement privée de toute liberté réunira toutes ses forces et son intelligence en vue d’un hypothétique affranchissement alors que l’autre, non moins prisonnière de son milieu aristocratique, butera contre les portes fermées de son avenir. Deux voix tellement émouvantes, aux accents déchirants, parfois inquiètes mais toujours pleines d’ardeur pour défendre leurs désirs de liberté.



À onze ans, Sarah Grimké reçoit sa première cuisante désillusion lorsqu’elle se voit railler par toute sa famille à l’évocation de son désir de devenir avocate. En 1803, l’unique avenir d’une fille fortunée est d’atteindre l’âge pour sa présentation dans la bonne société afin d’être demandée en mariage.

En attendant, elle décide de se consacrer à l’éducation de sa petite sœur Angelina qui naît à ce moment-là. Face à une mère intransigeante, obtuse, pleine de cruauté avec les esclaves, assénant ses coups de canne à la moindre peccadille, Sarah aura besoin de beaucoup d’audace pour se faire entendre. Son combat, pour suivre sa conscience, la mènera à militer ouvertement pour la cause abolitionniste.

La pierre angulaire de L’invention des ailes est l’histoire véridique de ces deux sœurs originaires de Charleston, le reste relevant de la fiction. L’auteure a souhaité donner toutes leurs places aux actions, aux luttes de ces femmes que l’histoire s’est efforcée d’oublier. Ce roman aborde en parallèle le thème de la naissance du féminisme et celui de la fin de l’esclavage. Les deux thèmes n’en font qu’un : celui de l’atteinte aux libertés humaines.



L’esclave et l’aristocrate sauront sortir du carcan imposé par les classes sociales. Elles vont tisser une relation étroite, de confiance, d’estime, de complicité, d’amitié. Mais, seules contre tous, vont-elles réellement acquérir chacune leur liberté ?

Sarah brave les interdits en apprenant à lire à Handful. Mauma les brave en faisant des travaux de couture qu’elle vend clandestinement, espérant pouvoir acheter leurs libertés. Mais, comme les biens matériels, le cheptel humain des Grimké, bien qu’il ne soit pas rémunéré, a une valeur certaine liée aux compétences. Mauma a bien trop de valeur marchande de par son savoir faire de couturière pour espérer acheter sa liberté. Si bien que la mère de Handful arrache à Sarah la promesse d’affranchir celle-ci, accentuant une culpabilité déjà bien ancrée.



En me promenant autour de chez moi, quelques plumes sur le sol convient immédiatement l’image d’Handul et sa mauma qui les auraient tout de suite ramassées afin de garnir leurs magnifiques quilts. C’est bien la preuve que ce roman, de par sa force émotive et ses thèmes saisissants, occupait mon esprit bien au-delà de sa lecture. La passion du quilt, venue d’Afrique, occupe une grande place dans la vie de nos esclaves. Sur une couverture de vie, Mauma retrace, par la technique de l’appliqué, toute son histoire, les moments forts de son existence, ses épreuves et ses espoirs, sans jamais oublier d’y coudre les triangles noirs symbolisant l’envol des merles qui pourrait préfigurer la délivrance des esclaves…

Tous les petits sabotages que mauma s’autorise pour ne pas abdiquer totalement face au pourvoir de leurs « propriétaires » m’ont fait osciller entre tristesse et satisfaction de ces petites révoltes hélas bien vite corrigées à coups de fouet ou autre torture. Ce sont ses propres paroles qu’elle ne cessait de répéter à sa fille qui reflètent le mieux la puissance de son caractère « faut savoir quel bout de l’aiguille on va être, celui qui est attaché au fil ou celui qui transperce le tissu. »



Parmi les nombreux sujets révoltants abordés dans ce roman, je retiendrai le dogmatisme des institutions religieuses qui cautionnement la différence de statut liée à la race, comme dans ce sermon : « Esclaves, je vous demande d’être satisfaits de votre sort, car telle est la volonté de Dieu ! Les Écritures exigent votre obéissance.» Un blanc qui a de la compassion pour son esclave ne respecte pas la volonté de Dieu telle qu’elle est interprétée par le révérend. Les sœurs en perdront la foi en l’église presbytérienne et rejoindront les Quakers.

Les propriétaires terriens ne sont certainement pas prêts à renoncer au luxe que leur permet l’esclavage. Ce genre de sermons permet de le justifier.



Les voix de Handful et de Sarah m’ont profondément émue car même si Sue Monk Kidd a romancé leur histoire, je me doute bien que tout ce qui a jalonné ce récit est fondé sur des faits qui ont forcément existé. Et le plus triste reste de constater que l’exploitation de l’homme par l’homme n’a malheureusement pas disparu aujourd’hui…

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L'invention des ailes

Une histoire de femmes que j’ai appréciée.

J’ai admiré la ténacité des deux sœurs, dressées devant l’avenir étriqué qui leur est réservé et partant en guerre contre l’esclavagisme, surtout en apprenant que ces combattantes ont réellement existé.

J’ai aussi aimé retrouver l’art du Quilt (découvert -tout comme les Quakers- dans « La dernière fugitive » de T. Chevalier), qui prend ici un vrai sens de porteur d’histoire pour transmettre la mémoire d’une vie lorsque l’écriture et la lecture sont bannies.

J’ai adoré le personnage fictif de Mauma, maman émouvante de Handful, tellement puissante et si indomptable… une vraie trouvaille !

Enfin la lecture de la postface qui détaille les recherches documentant ce récit est particulièrement intéressante.

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Le secret des abeilles

J'ai mis plus de la moitié du livre pour rentrer dans l'histoire.

J'ai trouvé ça assez long et moralisateur.

Mais l'histoire est tout de même jolie, même si parfois c'est d'une grande tristesse. La vie n'est pas facile pour les femmes du roman. Mais le bonheur est quand même accessible.
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L'invention des ailes

toujours un bonheur d'ouvrir un livre de Sue Monk Kidd !

Quel titre inspiré... on le réalise en lisant le récit...

Une réalité difficile qu'aborde l'auteure, mais son imaginaire et son humanité font de ce roman une oeuvre qui marque profondément et qui nous font nous interroger sur les inégalités et les racines de l'esclavage...

Très émouvant...
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Le secret des abeilles

Quel beau livre !

Un gros coup de coeur !

Tout y est : émotion, humanité, humour, entraide...

Des femmes fortes sous fond de ségrégation, du coeur et de la solidarité...

Une belle histoire bien racontée, une auteure que je suis depuis la lecture de ce livre. Son suivant, "L'invention des ailes" m'a tout aussi séduit".
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Le livre des ferveurs

J’aime cette auteure depuis « la vie secrète des abeilles » mais celui-ci m’a transportée, exaltée, émue aux larmes. Quelle maitrise de son art a atteint Sue Monk Kidd !

Son Jesus est plein d’humanité, et sa narratrice parvient à faire vivre autant l’amour que la ferveur d’être soi-même, et l’aspiration à la liberté des femmes oppressées . Sans compter la plongée très réussie dans l’époque.



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L'invention des ailes

Très bon livre pour bien comprendre, l'esclavage et toute cette atrocité sans non plus traumatiser. On suit l'histoire d'une jeune fille riche et de son esclave qui deviendra son amie . Une belle amitié nait . Un chapitre sur deux, on suit soit la vie, les sentiments de Sarah-Grimke soit ceux d'Handful... Les protagonistes se battent contre l'esclavages mais aussi pour la liberté des femmes. Le livre est inspiré de la vie de Sarah et Angelina Grimké. J'ai eu beaucoup de bonheur à lire ce livre et un peu de peine à le refermer...
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L'invention des ailes

Charleston, 1803. Sarah est l'une des filles du riche juge Grimké. Pour ses onze ans, elle reçoit en cadeau une esclave de la maison, Handful, du même âge qu'elle.

Au fil des années, une relation se tisse entre ces deux jeunes femmes, mélange de crainte, d'amitié et de respect. Chacune à leur manière, elles vont lutter pour leur liberté. Car Sarah se heurte à sa condition de femme, qui rend ses rêves inaccessibles.

"Mon corps est peut-être esclave, mais pas mon esprit. Pour vous, c'est l'inverse."

Au delà de l'esclavage, c'est donc la condition féminine dans son ensemble qui est abordée.

Que ce soit dans le chemin de l'abolition ou de l'émancipation, il y a une belle détermination, sans théâtralité.

On plonge aussi dans les racines et les traditions orales, les légendes qui constituent le socle d'une culture exilée.

C'est une très belle lecture.
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L'invention des ailes

Dans le sud des États-unis, en 1803, Sarah Grimké reçoit en cadeau pour son 11ème anniversaire une esclave, Handful... sauf que Sarah ne veut pas posséder d'être humain ! Depuis toute petite elle exprime des idées très progressistes au milieu de sa famille très conservatrice. Ce qui amusait ses parents pendant l'enfance devient très vite problématique dans la sphère privée puis publique son père était un riche juge, propriétaire terrien et humain... comment faire entendre sa voix, féministe, antiesclavagiste et égalitaire dans une Amérique si conservatrice ? Les soeurs Grimke (sarah et sa petite sœur Nina) ne fermeront jms ni les yeux ni leurs bouches !



J'ai adooooooré ce livre!! Nous suivons alternativement les points de vue de Sarah, maîtresse malgré elle et de Handful son esclave ce qui confère une certaine profondeur au récit. Une chose m'a frappé immédiatement c'est que très souvent les esclaves sont plus libres que leurs maîtres... certes ils ne sont pas libres de leurs corps mais ils le sont dans leurs cœurs et leurs esprits ! Alors que les maîtres n'appartiennent à personne mais ils sont prisonniers de leurs rangs/obligations, même pas libres de penser et encore moins de leurs actes ! Et c'est très flagrant si l'on compare les vies des 2 femmes.

J'ai envie d'en apprendre plus sur les soeurs Grimké qui m'ont impressionné de par leur courage, leur détermination et leur force face à l'adversité !



Vous avez lu ce livre ??

Il vous tente ??
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Le secret des abeilles

A truly uplifting book, full of estrogen, an hymn to female strength. Almost too much for my taste, but I did enjoy it!
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L'invention des ailes

Il s’agit d’une histoire greffant la fiction sur la réalité. J’ai vibré au rythme du combat des sœurs Grimke pour lutter contre l’esclavage mais également du combat pour Handful et sa mère pour survivre à cette inégalité raciale. Quel dommage que les deux soeurs soient tombées dans l’oubli. Si j’ai adoré l’histoire, j’ai eu un peu plus de mal avec l’écriture que j’ai trouvée fade et parfois assez lourde.
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L'invention des ailes

alors voilà le coup de cœur annoncé ne s’est pas produit car le style n’y est pas. l’histoire est prenante, intéressante surtout en cette période et mérite qu’on se penche sur ces femmes qui ont fait l’histoire de l’abolitionnisme et le féminisme, mais le style fait défaut, c’est peut-être du à la traduction, mais je n’ai pas été embarquée dans des émotions fortes.
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L'invention des ailes

Ce roman qui a pour sujet l'esclavagisme est en réalité une ode aux femmes qui ont lutté pour la justice, sous plusieurs formes.







Un roman fort, donc, qui nous expose de façon déchirante l'esclavagisme, et qui nous embarque à chaque page dans la quête de liberté de toutes ces femmes, héroïnes résolument modernes.
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Le secret des abeilles

Histoire incroyable qui montre le bon côté des gens, même si méfiants au premier abord, ainsi que les failles de chacun.



L'univers de Sue Monk Kidd (comme avec L'invention des ailes) me parle et me plait énormément. On découvre l'univers des personnages, leur environnement et on s'immerge totalement dedans.



Ce livre a longtemps été mon préféré et reste encore dans mon Top 5 à l'heure actuelle.
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L'invention des ailes

Ce livre est remarquable et fait partie de mon top 5.



On voyage, on vit la vie des personnages complètement. On est totalement immergé dans l'histoire.



Je l'ai lu il y a un moment, mais son histoire me parle encore aujourd'hui. Je le relirai pour sûr.



À lire!
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Le livre des ferveurs





Parce que j'avais beaucoup aimé ses deux premiers livres j’ai eu envie d’essayer celui-ci, car même si l’époque est très différente, le thème est toujours le même : la contrainte à laquelle sont soumises les femmes et leurs efforts pour s’en libérer..



L’auteur parle d’une femme de confession juive dans la Palestine du 1er siècle. C’est elle qui fait le récit. Ana est la fille unique d’un mariage arrangé assez mal assorti. Son père est scribe en chef d’Hérode Antipas. Sa famille est en conséquence assez détestée des Juifs pieux. Par intérêt et par ambition, ses parents décident de la fiancer à un veuf plus âgé qui la dégoûte immédiatement. De plus, le mariage l’empêcherait de continuer à écrire, ce que peu de filles sont autorisées à faire. C’est pourtant sa seule passion, étudier les textes sacrés et rédiger l’histoire des femmes qui l’entourent.

Lorsque son regard croise celui de Jésus ben Joseph, un jeune charpentier et tailleur de pierre, mamzer parce qu’on doute des circonstances de sa naissance, il lui plaît tout de suite.

Sue Monk Kidd s'intéresse au personnage historique de Jésus. La tradition chrétienne en a fait un célibataire chaste mais dans la vie des Juifs de cette époque, il était généralement admis qu’un homme devait se marier dès la vingtaine afin d’être pleinement adulte. Cependant les femmes avaient si peu d’importance qu’il n’était pas nécessaire d’y faire allusion. Nous ne savons donc pas quel était son statut matrimonial. L’auteur lui a inventé une épouse.



Sue Monk Kidd offre une vision plausible de la vie de Jésus et de son cheminement spirituel.

On y retrouve des épisodes, des paroles de Jésus et des personnages des Évangiles canoniques mais pas toujours dans le même contexte que dans les 4 évangiles choisis trois siècles après la vie de Jésus.



Il y a dans ce livre beaucoup de choses révoltantes : la soumission totale des femmes, leur invisibilité, le rejet des malades et des infirmes, le double langage de certains juifs mais il y a aussi une réflexion qui me touche.



J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce livre.

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Le secret des abeilles

Ne vous fiez pas au titre. Ce n’est pas un livre sur les abeilles ! Même si on en parle beaucoup, cela ne fait qu'enrichir et embellir l'histoire.



Le roman commence par un souvenir dramatique, le seul souvenir que Lilly a de sa mère. Elle avait 4 ans, une violente dispute éclate entre ses 2 parents, une arme à feu parterre qu’elle ramasse, un coup de feu puis la mort de sa mère. Un fantôme dont elle n’arrive pas à se débarrasser. « Oublie cette histoire, Lilly. C’était un accident. Tu ne l’as pas fait exprès. », lui a toujours dit son père. Un père méchant, violent, détestable, sa vie avec lui est une horreur.

Lilly a gardé de sa mère quelques objets : une photo, une paire de gants, une vierge noire.



Le jour de ses 14 ans, elle fugue en compagnie de Rosaleen, sa domestique noire, sa mère de substitution, un personnage truculent.

Elles trouvent refuge dans une ferme apicole, durant tout l’été. Un endroit que Lilly va aimer de tout son cœur.

Lilly, l’orpheline accablée de culpabilité, trouve l'amour, le bonheur et le réconfort dans la plus improbable des familles : un groupe de sœurs de couleur, des milliers d'abeilles et la Vierge noire. August, une des sœurs, a connu sa mère ; elle adoptera affectivement et spirituellement Lilly.

Cette histoire est à la fois saine et touchante. Elle traite de nombreux aspects de la vie : l’amour, le racisme, la famille, les amis, la spiritualité, la peur, le chagrin…



Les personnages sont tous attachants sauf les connards racistes et le père de Lilly.

Un roman beau, bien écrit que je n’hésiterais pas à recommander.

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