Citations de Susan Smit (68)
C’est bizarre. C’est précisément dans les matières qu’on ne comprend pas chez sa propre mère qu’on lui ressemble apparemment en vieillissant. Comme si on s’était révolté contre un comportement qu’on reconnaissait, mais que l’on rejetait.
L'être humain croit vite que tout tourne autour de lui, que les étoiles et les planètes ont quelque chose de spécial à lui dire. Selon moi, c'est là un blasphème.
Certaines personnes doivent tout exprimer en mots pour y croire elles-mêmes. D'autres laissent les événements venir à elles et les emportent avec elles ; ça se lit dans leurs yeux et leurs gestes.
Les gens ne comprennent pas qu'une femme puisse se débrouiller seule, qu'elle n'ait pas besoin d'un homme. Selon eux, il doit y avoir-là de la sorcellerie.
L'être humain croit vite que tout tourne autour de lui, que les étoiles et les planètes ont quelque chose de spécial à lui dire. Selon moi, c'est là un blasphème.
Ce qui est neuf découle de ce qui précède. Aucun événement ne sort du néant, n'existe par lui-même - on peut toujours découvrir une ligne, aussi indéfinie ou ténue soit-elle, menant à un événement antérieur. Il peut s'agir d'une pensée, d'une intention, d'une idée, rien de plus.
Parcourir la lande et la forêt est la seule chose qui m'aide. La cadence, la transe de la répétition d'un pied devant l'autre, la respiration qui s'aligne sur le mouvement me calment. Le souffle et les pieds travaillent ensemble, se relient, adoptent un rythme commun. Cela me permet de repousser mes pensées. Et alors, la colère tombe.
L'amour est un des rares biens qui paie immediatement de retour celui qui le donne parce qu'il réchauffe le coeur, quoiqu'en fasse celui qui le reçoit.
J’ai consacré la moitié de ma vie a repousser les convictions d’autrui. Il vous en coûte plus d’efforts pour faire taire ces croyances que pour trouver votre propre vérité, car celle-ci semble avoir toujours été présente. Dès qu’elle n’est plus étouffée, elle est si claire et évidente que vous ne comprenez pas pourquoi vous ne l’avez pas entendue plutôt.
Pour toutes les femmes massées derrière moi, qui ont été humiliées, ridiculisées, soupçonnées, exclues et dans le pire des cas assassinées. C’est pour vous que, chaque année, le jasmin blanc fleurit en mai.
Se faire passer pour sourde vous épargne un tas d'ennuis. Souvent, je joue aussi à ne plus bien voir, ce qui me permet d'ignorer poliment les gens.
L'inquisition se soucie peu de ces femmes et du fait qu'elles soient ou non des sorcières, il s'agit de réduire au silence toutes celles qui sont moins dociles, moins dévotes, moins vertueuses que souhaitable.
On croit qu’il est difficile de vraiment connaitre l’autre, mais la vraie difficulté, c’est de se connaitre soi-même.
Tout bien mesuré, il faut peu de chose pour tomber amoureux, l'affaire est dans le sac en un instant. Un rien peut vous prendre de court : un homme qui se passe la main dans les cheveux, saute souplement par dessus une haie;, vous regarde avec des yeux triste. Ensuite vous pouvez soit endiguer la vague, soit lui permettre de vous emporter jusqu'au point de non retour.
« J’avais déjà trente ans lorsque nous vînmes habiter Limbricht. Le mariage ne m’avait jamais été présenté comme une possibilité. L’objectif était que, en tant que fille aînée, je m’occupe de mes parents le jour où ils n’en seraient plus capables, à l’exemple de ce qui se passait dans toutes les familles
les ecchymoses ont viré du mauve au bleu puis au vert, elles sont jaunes maintenant. Le corps semble pouvoir changer de couleur comme une feuille en automne.
- Les gens ont peur de toi, Entgen, me dit un jour Neele. - De moi ? Que leur ai-je donc fait ? - Tu n'as pas besoin d'eux, répondit-elle
"Parler aide, me disaient-ils, partager allège le fardeau. Moi je dis que partager, c'est multiplier. [...] La souffrance ne diminue pas, elle augmente. Je ne trouve là aucune consolation. "
« L'amour est un des rares biens qui paie immédiatement de retour celui qui le donne parce qu'il réchauffe le coeur, quoi qu'en fasse celui qui le reçoit. »
Ce que je sais, c'est que l'Inquisition se soucie peu de ces femmes et du fait qu'elles soient ou non des sorcières, il s'agit de réduire au silence toutes celles qui sont moins dociles, moins dévotes, moins vertueuses que souhaitable.