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Marie Hooghe (Traducteur)
EAN : 9782266337823
288 pages
Pocket (01/02/2024)
4.18/5   232 notes
Résumé :
« Aujourd’hui, le 10 juillet 1674, par ordre du bailli et des échevins de Limbricht, vous êtes arrêtée pour suspicion de sorcellerie ou magie noire. »

Enfermée sans plus d’explications, Entgen Luijten ne peut compter que sur elle-même : elle n’a plus de famille et sait que personne ne se lamente sur son sort. Parce qu’elle préfère se rendre au bois qu’à l’église, parce qu’elle connaît le pouvoir des plantes qui soignent, parce qu’elle est un peu trop ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (115) Voir plus Ajouter une critique
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1674, Entgen Luijten, une veuve âgée de 74 ans vivant à Limbricht, près de Sittard, se retrouve accusée de sorcellerie. Dénoncée par des voisins, qu'elle a pourtant régulièrement aidés grâce à sa grande connaissance de la nature et des plantes, elle se retrouve enfermée dans un cachot froid et humide en attendant son procès… et les séances de torture visant à lui arracher une confession avant de finir sur le bûcher !

Ce roman néerlandais proposé dans la nouvelle collection « Les ailleurs » des éditions Charleston est une biographie romancée basée sur un procès qui a effectivement eu lieu et dont tous les documents ont été conservés dans leur intégralité. Un récit factuel qui démontre à quel point il était facile de se retrouver accusé de sorcellerie à l'époque, sans véritable échappatoire possible…

« La Sorcière de Limbricht » invite d'un part à suivre ce procès totalement inéquitable, ainsi que tous les moyens que l'Inquisition mettait à disposition afin de ne donner aucune chance à ces femmes fortes que la société cherchait à éliminer. À coups de flash-backs, il partage d'autre part les souvenirs de cette femme qui croupit sur le sol froid d'un donjon en attendant le terrible sort qui lui sera réservé. Des retours en arrière qui permettent de découvrir une femme indépendante qui cultive en écoutant les signes de la nature, qui soigne en utilisant des plantes, mais qui se mêle également de politique et de commerce en négociant régulièrement à la place de son mari. Une indépendance et un franc-parler qui sont malheureusement mal vus à l'époque… surtout lorsqu'on se retrouve veuve, sans la protection d'un homme !

« La Sorcière de Limbricht » n'est donc pas uniquement une chasse aux sorcières, mais surtout un hommage au courage de ces féministes avant l'heure. Des femmes libres et autonomes, qui font peur car elles menacent la société patriarcale et la foi chrétienne. Des femmes qui se retrouvent du coup persécutées, poursuivies, accusées de sorcellerie, puis brûlées devant tout le monde. Un féminicide comme il en existe encore dans certains pays et qu'il faut combattre à tout prix !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Hinnnhinnnhinnn ! Hinnnhinnnhinnn !
La sorcière échevelée touille potions et mixtures dans son chaudron magique. Ses cheveux poivre et sel crasseux encadrent son nez crochu. le chat noir famélique, posté comme il se doit à côté du balai, observe de ses yeux étrécis le bouillonnement des bulles qui éclatent à la surface de la fort prometteuse et odorante mixture verdâtre de la marmite suspendue dans l'âtre.
Bave de crapauds, cornes de bouc, pattes de scarabées et poudre de perlimpinpin, voilà qui promet un savoureux mélange. Enfin, ça c'est ce que j'espérais en commençant la lecture de ce livre. J'avais même emprunté son grimoire à Mercotte pour noter de nouvelles recettes, prête à succomber de gourmandise.
Et puis, là patatras ! non, je ne me suis pas pris les pieds dans le balai ni dans les pattes du chat (toujours à me tourner autour celui-là). Alors que je me réjouissais de pouvoir taper dans le dos de mes copines sorcières ordinaires, Susan Smit, en fait de sorcière épouvantable m'a dégoté avec une femme charmante, toujours prête à aider son prochain, toute serviable et gentille !
Que diable ?! On m'aurait menti à l'insu de mon plein gré ? Mais attention, Entgen Luitjen (la jolie sorcière, mais pas jeune hein, faut pas charrier, qui a déjà vu passer tout de même soixante-quatorze printemps) n'a pas que des copains dans sa verte campagne.
Je ne vous ai pas encore tout dit, Entgen a une grande gueule, qu'elle aime bien ouvrir un peu trop souvent, surtout quand son mari se laisse gentiment rouler dans la farine (les affaires c'est pas son fort), et parfois - et là ça devient beaucoup plus problématique pour l'époque- face aux puissants.
Car la société limbrichtoise goûte assez peu les femmes suffisamment fortes pour vivre seules après le décès de leur mari, à l'écoute de la nature, qui parviennent à engranger de meilleures récoltes que leurs voisins jaloux, et impliquées dans une révolte à l'encontre du riche seigneur de la région.
Cette peinture de la société du 17ème siècle s'avère intéressante, cependant, je ne me suis pas attachée particulièrement à Entgen Luitjen, ce qui fait que j'ai trouvé quelques redondances et longueurs dans ma lecture. Il m'a semblé que Susan Smit prêtait à cette femme des pensées trop actuelles, féministes et modernes pour me convaincre.
Le roman reste cependant instructif sur ces faits historiques au coeur de la campagne néerlandaise (qui ne semble pas beaucoup différer de ce qui se passait en France à la même époque).
J'ai ainsi appris l'existence d'un livre fabuleux nommé le Malleus Maleficarum (« Marteau des sorcières », comprenez le marteau contre les sorcières) : sorte de Petit guide pour les nuls destiné aux tribunaux de l'Inquisition : comment démasquer une sorcière, lui faire avouer ses crimes (la torture est recommandée) et dénoncer ses copines de Sabbat (plus on est de folles sur le bûcher meilleure est l'ambiance du méchoui).
Je ne peux pas résister à une petite citation croustillante : « Il est, paraît-il, écrit dans le Marteau des sorcières, que ces magiciennes peuvent faire disparaître le membre viril et en constituent de véritables collections dans des cercueils ou des nids d'oiseau où elles se vautrent désespérément. Si on considère les sorcières comme des femmes puissantes et exigeantes, il ne faut pas s'étonner qu'on raconte qu'elles ont le pouvoir de subtiliser aux hommes leurs parties génitales. Elles chevaucheraient aussi un balai, le manche coincé entre leurs cuisses, la preuve de leur sensualité débridée. À présent que je suis dans ce cachot, moi qui ne sais rien des chevauchées sur des balais ou des escamotages de pénis, tout cela me semble plus en plus absurde. Comment ai-je pu croire, ne serait-ce qu'un instant, à ces inepties ? » (p.154)

Cependant, pour celles et ceux que cette thématique des sorcières intéresse, je ne saurais que vous recommander chaudement la lecture d'Un bucher sous la neige (oui j'avais prévenu, ooouch ! ça brûle), qui m'avait bien plus ensorcelée que celui-ci.
Tu as vu, minouchette ?, c'est la pleine lune ! viens, on va faire un petit tour en balai ! (non non pas de partie de quidditch en vue, tu mélanges tout là, on va faire une petite virée entre copines, je crois que Yaena est pas loin !)
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Après ma période vampire, j'ai ma période sorcière. Et dites donc qu'est ce que j'en apprends des choses ! D'autant que La sorcière de Limbricht est un roman tiré d'une histoire vraie, celle de Entgen Luijten qui fut accusée de sorcellerie en 1674, une accusation floue quand on y pense. de quoi pouvait-on accuser ces femmes ? Et bien principalement d'avoir dansé au Sabbat avec d'autres sorcières en compagnie du Diable, et même d'avoir forniqué avec lui tant qu'à faire, d'avoir causé du tort aux voisins en tuant leurs vaches en les farcissant de vermine, de chauves souris et de serpents (étrange comme recette de cuisine) et, pourquoi pas au point où on en est, d'avoir fait de mauvaises récoltes ou d'avoir un mioche idiot. Bref tout et n'importe quoi.

Et comment on le prouve ? La sorcière porte la marque du Diable pardi ! Autant vous dire qu'à ce stade on est mal barré parce que tout le monde a ce genre de tâche ! Heureusement l'inquisition donc l'Église fait ça sérieusement il faut aussi des aveux… obtenus sous la torture. On est sauvé ! Une procédure judiciaire menée en grande pompe et des accusations impressionnantes qui ne sont en fait qu'un théâtre pour se donner une contenance. de la poudre aux yeux. Les accusateurs et les juges n'ont pas le courage de leurs actes, s'ils condamnent ces femmes c'est pour ce qu'elles sont, tout le reste n'est que mensonge.

Susan SMIT remet les pendules à l'heure et réhabilite les sorcières en leur rendant leur vrai visage. Être sorcière c'est être une femme seule qui se débrouille sans homme, souvent veuve, c'est être proche de la nature et savoir utiliser les ressources qu'elle offre pour apaiser les maux et guérir les petits bobos. Être sorcière c'est apprendre à observer la nature et les animaux pour mieux en tirer des conclusions utiles et améliorer sa récolte et son potager, la santé de son cheptel ou celui de ses arbres fruitiers. Être sorcière c'est avoir du caractère, s'affirmer, refuser la domination, se rebeller. Être sorcière c'est exister en tant que femme et non vivoter en tant que sexe faible.

Dans La chambre des Diablesses, Isabelle DUQUESNOY nous parlait de la Voisin, une sorcière qui a sombré dans l'ésotérisme, qui a fini par se conformer à l'image d'Épinal de la sorcière pour plaire à ses clients, jusqu'à coller au stéréotype, s'y perdre et devenir un monstre. Ici Susan SMIT nous parle de celles qui n'ont jamais cherché à être qualifiées de sorcières, celles qui ne vivaient pas des services qu'elles rendaient, celles qui étaient proches de la nature, des plantes, qui savaient qu'elles n'avaient pas de pouvoirs magiques et qui ne croyaient pas plus au Diable qu'à Dieu. Des herboristes, des sages femmes, des apothicairesses, des païennes, des grandes gueules, … Voilà qui étaient les sorcières, des femmes intelligentes à l'esprit libre à qui on a fait payé cher leur audace. Des femmes de science, des observatrices, pas des bigotes, des superstitieuses ou des soumises. Là était leur faute.

Tuer des sorcières ce n'était pas simplement tuer quelques femmes, c'était faire un exemple pour tenir les autres en laisse, les garder soumise. C'était aussi briser la sororité qui aurait pu les unir car il n'était pas rare que, ivre de douleur, une sorcière dénonce une autre femme pour abréger ses souffrances. Dans ces conditions pour une femme, toutes les autres étaient potentiellement dangereuses. Un bon moyen de garder la femme à la maison soumise à son mari et à Dieu. Discréditer ces femmes c'est renforcer l'emprise de l'Église: c'est Dieu qui accorde des faveurs et inflige les épreuves pas la nature, prétendre pouvoir adoucir les punitions de Dieu ou s'en prémunir relève du blasphème. Subir, prier, courber l'échine et rien d'autre.

Mais ce livre c'est avant tout l'histoire de la vie de Entgen. Une vie porteuse de réflexions sur les relations humaines entre un mari et sa femme, entre une mère et sa fille. Des questionnements riches et profonds.

C'est aussi une ode à la nature portée par une écriture sensorielle et poétique. J'ai aimé ces longues balades dans la lande néerlandaise, ses odeurs, ses couleurs, jusqu'à sentir le vent se poser sur moi. Des promenades comme un baume apaisant sur les coeurs. Un bonheur simple qui dompte les plus grandes colères et efface les injustices des hommes parce que la nature est au-delà de tout ça.

J'ai aimé écouter Entgen me parler de son mari qu'elle aimait à sa façon sans savoir si c'était la bonne, de sa relation compliquée avec sa mère, de celle plus douce avec ses frères et soeurs, de l'admiration qu'elle vouait à son père, du lien si particulier qui l'unissait à sa fille. J'ai aimé ce personnage tellement fort et fragile. Touchant par sa grandeur d'âme et par ses doutes.

Et par dessus tout j'ai aimé cette plume qui ressource le lecteur et lui procure une joie enfantine et une liberté que l'on respire à plein poumons.
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1674, Entgen Limbricht, une dame âgée de plus de 70 ans, trop franche de par ses propos, trop affirmée, un peu trop au courant du pouvoir de guérison des plantes, est accusée de sorcellerie.
Dans sa cellule, en attendant son procès, elle nous fait revivre son passé aux Pays-Bas où elle a toujours vécu.
Dans sa famille, elle aidait sa mère , catholique à l'excès et son père , régisseur.
Grâce à sa grand-mère paternelle, athée mais pas révoltée contre la religion, elle apprend une vie guidée par le bon sens humain, la sincérité. Elle lui apprend le pouvoir de guérison des plantes qu'elle cultive dans son jardin.
L'auteure, Susan Smit, nous livre quelques remèdes de cette époque de façon très intéressante.
Mariée à Jacob, Entgen nous livre sa vie de femme, vraie, honnête, maternelle, amoureuse de son mari, non empêtrée dans les bondieuseries.
Hélas, cette authenticité la mènera au cachot et davantage.
Le livre commence d'ailleurs par une citation qui prête à réflexion :
" Utopie : un monde où n'existerait plus que des différences, de sorte que se distinguer n'équivaudrait plus à s'exclure."
Roland Barthès 1975
Le livre est traduit du néerlandais par Marie Hooghe et j'ai apprécié la qualité du texte, des mots.
Je ne connaissais pas cette collection "Les ailleurs"chez Charleston. Une très belle édition écoresponsable au papier très lisse , à la couverture attirante et colorée.
Je le rangerai avec plaisir dans ma bibliothèque.
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En 1630, Entgen Luijten et sa famille s'installent à Limbricht, aux Pays-Bas.
Entre une mère qui ne voit que par sa foi chrétienne et une grand-mère qui lui raconte la nature et les plantes, elle a vite choisi.
Elle apprend les noms, certaines préparations pour aider ou soulager, humains et animaux.
Pour certains esprits bornés ou ceux qui se laissent abuser par les paroles des prêtres et de l'église, ce ne sont que des rites sataniques. Il suffit pourtant de regarder autour de soi pour comprendre.

"Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ; ce qui est en bas comme ce qui est en haut."
"Si on voit les alouettes voler haut dans le ciel, c'est parce qu'elles doivent aller chercher des moucherons dans l'air chaud : le temps restera donc provisoirement sec. Un soleil aqueux et une lune blafarde annoncent de la pluie. s'il n'y a pas de taupinières fraîches, c'est que les taupes doivent trouver leurs vers plus profondément dans le sol, signe que le froid persistera. A la lune décroissante, la sève est aspirée vers les racines, on peut alors mettre en terre les plantes-racines et les arbres qui doivent s'ancrer solidement ; à la lune ascendante, la sève est de nouveau aspirée vers le haut et c'est le moment favorable pour planter et semer les légumes et les végétaux qui poussent hors sol. Pas besoin d'être devin pour le savoir.
Ce n'est pas une question de prédictions magiques, il suffit d'avoir une vue d'ensemble de l'organisation de la nature vivante et d'en tirer ses conclusions."

Entgen se marie, contre l'avis de sa mère et du village. Elle ne se laisse pas déstabiliser, c'est une femme forte qui montre qu'il n'y a pas que les hommes qui peuvent marchander, assister à des réunions. Cela ne plait pas à tous ces messieurs grossiers qui se croient supérieurs à la gent féminine. Elle est généreuse, elle sait ce qu'elle veut et ne pliera jamais.

Le 10 juillet 1674, elle est arrêtée et enfermée pour sorcellerie. A la mort de son mari, elle se débrouillait seule, un peu en marge du village. Elle aidait les personnes qui en avaient besoin avec ses plantes et cela suffit à ce qu'elle soit qualifiée de sorcière. Elle subira des sévices terribles pour lui faire avouer.
"- M'examiner ? qu'est-ce que cela signifie ?
- Cela signifie que je dois examiner votre corps pour y détecter une potentielle stigma diabolicum, répond-il.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Des taches sombres, aussi appelées taches de naissance ou taches de vin, des verrues et d'autres marques du diable."

Basé sur des faits réels, La sorcière de Limbricht de Susan Smit, un livre captivant, touchant, beaucoup d'émotions. Une ode à toutes les femmes brisées ou brûlées au nom de la bêtise humaine et de croyances ancestrales.












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Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
J’ai consacré la moitié de ma vie a repousser les convictions d’autrui. Il vous en coûte plus d’efforts pour faire taire ces croyances que pour trouver votre propre vérité, car celle-ci semble avoir toujours été présente. Dès qu’elle n’est plus étouffée, elle est si claire et évidente que vous ne comprenez pas pourquoi vous ne l’avez pas entendue plutôt.
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Le soleil, la lune, les étoiles, les astres. Notre place est en dessous. Le monde a mal tourné le jour où l’homme s’est pris pour le soleil, pour une divinité n’existant que pour nous seuls et non pour les animaux, les plantes et la moindre touffe d’herbe. C’est alors qu’il a semé le chaos.
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Pour toutes les femmes massées derrière moi, qui ont été humiliées, ridiculisées, soupçonnées, exclues et dans le pire des cas assassinées. C’est pour vous que, chaque année, le jasmin blanc fleurit en mai.
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Ma grand-mère disait toujours que la nature n'est pas là pour les humains. Elle n'inflige pas de punition et ne fait rien pour nous plaire, elle ne nous accorde tout bonnement aucune attention. Nous pouvons mettre son cours à notre profit dans notre intérêt et jouir de sa beauté; parfois il nous semble brièvement pouvoir la dompter, mais nous sommes finalement asservis à elle. Elle parcours son propre cycle - croissance, floraison, déclin, mort et renaissance- parce qu'elle n'a pas le choix. La seule chose que puisse faire le paysan ou la paysanne, c'est apprendre à connaître les lois et les dispositions de la nature, comprendre l'agencement de toutes les formes de vie et découvrir comment s'y adapter. Ce n'est pas une question de prédiction magiques, il suffit d'avoir une vue d'ensemble de l'organisation de la nature vivante et d'en tirer ses conclusions.
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Si une personne férue des grands espaces est une sorcière, j'en suis assurément une. Mon lieu de culte n'est pas l'église en tant que bâtiment, mais les champs, la lande, le bois. Si je lève les yeux vers le ciel, je n'y vois pas de chérubins potelés, mais les étoiles et la lune, les nuages se hâtant de dépasser le soleil qui les ourle de doré. Nous, les humains, nous croyons maîtres et seigneurs des terres et des domaines, mais les lieux que nul ne revendique sont le royaume de la nature où tout ce qui pousse est sacré. Tous les éléments font partie d'un splendide cœur sacral, d'un ensemble parfait, complémentaire et interdépendant. Là, rien n'est inférieur à moi. Il ne s'y trouve rien que je dois écraser ou plier à ma volonté.
(p.193)
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Le premier roman de la collection Les ailleurs, "La Sorcière de Limbricht" de Susan Smit, est disponible en librairie et en ebook.
Plus d'informations https://bit.ly/lasorcieredelimbricht
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