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Citations de Susan Smit (65)


Ma grand-mère disait toujours que la nature n'est pas là pour les humains. Elle n'inflige pas de punition et ne fait rien pour nous plaire, elle ne nous accorde tout bonnement aucune attention. Nous pouvons mettre son cours à notre profit dans notre intérêt et jouir de sa beauté; parfois il nous semble brièvement pouvoir la dompter, mais nous sommes finalement asservis à elle. Elle parcours son propre cycle - croissance, floraison, déclin, mort et renaissance- parce qu'elle n'a pas le choix. La seule chose que puisse faire le paysan ou la paysanne, c'est apprendre à connaître les lois et les dispositions de la nature, comprendre l'agencement de toutes les formes de vie et découvrir comment s'y adapter. Ce n'est pas une question de prédiction magiques, il suffit d'avoir une vue d'ensemble de l'organisation de la nature vivante et d'en tirer ses conclusions.
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Si une personne férue des grands espaces est une sorcière, j'en suis assurément une. Mon lieu de culte n'est pas l'église en tant que bâtiment, mais les champs, la lande, le bois. Si je lève les yeux vers le ciel, je n'y vois pas de chérubins potelés, mais les étoiles et la lune, les nuages se hâtant de dépasser le soleil qui les ourle de doré. Nous, les humains, nous croyons maîtres et seigneurs des terres et des domaines, mais les lieux que nul ne revendique sont le royaume de la nature où tout ce qui pousse est sacré. Tous les éléments font partie d'un splendide cœur sacral, d'un ensemble parfait, complémentaire et interdépendant. Là, rien n'est inférieur à moi. Il ne s'y trouve rien que je dois écraser ou plier à ma volonté.
(p.193)
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C'est au tour de l'autre pouce d'être inséré entre les lames. Cette fois, je laisse ma main là où elle est. Ma réaction à la douleur s'atténue, je n'éprouve plus l'envie de m'échapper, de contre-attaquer, mais me renferme comme un escargot en danger qui rentre la tête dans sa coquille. C'est ce qui m'a entravée toute ma vie - ne plus entrer en contact avec d'autres en cas de douleur ou de chagrin - me vient à point maintenant.
(p.201)
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En vieillissant, on s'habitue à ce que les gens ne vous regardent plus. Chez les femmes, la vieillesse est apparemment laide, humiliante, menaçante. Le regard des gens vous ignore, se fixe sur quelque chose derrière vous ou à côté de vous. Vous êtes un obstacle gênant à leur vue - dénué de beauté, de fertilité et donc d'utilité.
(p.18)
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À mon étonnement, je vis que la gouvernante du vicaire Kusters se tenait dans notre cuisine. Elle joignait les mains comme si elle priait.
.....
- Eh bien, voilà, chuchota-t-elle, monsieur le vicaire souffre d'un problème d'homme.
Elle plissa des yeux sans rien ajouter.
- Il a du mal à uriner ? la questionnai-je.
Cela me paraissait improbable car il était encore jeune.
Elle secoua la tête et baissa les yeux.
- Est-ce un problème qui se présente au lit ? demandai-je carrément.
Sans me regarder, elle opina du bonnet.
- Dans ce cas, j'ai ce qu'il faut.
Je fus bien aise de pouvoir me détourner car j'avais les joues brûlantes.
Je lui donnai un sachet d'armoise citronnelle et de graines de persil pour stimuler la virilité.
- Faites-en une tisane dont vous lui ferez boire un verre par jour.
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Il faut plus de courage pour être heureux que pour être malheureux.
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Vieillir commence dans le bas du dos qui fait des siennes quand on s'assied ou travaille trop longtemps dans la même position....
...C'est avec stupéfaction que j'examine ce corps rabougri, ces mains tremblantes. Chaque mouvement se fait lentement, par heurts et saccades, alors que j'envisageais une ligne fluide et régulière. Et pourtant, quelque part en moi, j'entends toujours la même mélodie. Mon cœur n'est pas vieux.
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C'est possible d'aimer quelqu'un qu'on n'a plus. C'est peut-être même plus facile. L'être aimé ne peut plus rien pour vous, il ne peut donc pas vous décevoir. On peu laisser livre cours a son amour et cela vous embrase le coeur.
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Tout ira bien, voilà ce qu'on ressent quand on est assis au soleil. Tout va déja bien.
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Les gens ne regardent plus autour d'eux, ils oublien ce qu'apprennent la terre et le ciel, les arbres, les plantes et le comportement des animaux. Tout ce qu'on veut savoir sur le temps se lit dans la nature.
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Je suis bien consciente que ma langue acérée et mon amour de la vérité m’ont souvent mise en danger et y ont entraîné d’autres. Mais quel être humain peut renier sa nature profonde ?
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En la voyant occupée, je savais que je pourrais sans problème lui transmettre ce que m’avait appris ma grand-mère : charger une semence d’une pensée avant de la mettre en terre. Le jour où je lui expliquai comment déposer la semence dans sa main, joindre l’autre main par-dessus et confier un souhait ou une intention à la graine, je compris qu’elle savait intuitivement que semer, c’est planter ses futures chances.
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Le mal humain, j'entends, pas le diable sur le dos de qui nous le rejetons si souvent. Le mal humain qui détruit, opprime, punit, assasine, trompe, viole et se cherche des excuses.
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Chez les femmes, la vieillesse est apparemment laide, humiliante, menaçante. Le regard des gens vous ignore, se fixe sur quelque chose derrière vous ou à côté de vous. Vous êtes un obstacle gênant à leur vue, dénué de beauté, de fertilité et donc d'utilité.
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Les gens ne regardent plus autour d'eux, ils oublient ce qu'apprennent la terre et le ciel, les arbres, les plantes et le comportement des animaux.
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Quoi qu'il en soit, le côté diabolique que j'ai rencontré durant ma longue vie se nichait toujours chez les gens pieux eux-mêmes. Il perçait sous une couche de politesse et de belles paroles, mais était néanmoins aussi noir que le pire mal.
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L'amour est un des rares biens qui paie immédiatement de retour celui qui le donne parce qu'il réchauffe le coeur, quoi qu'elle fasse celui qui le reçoit.
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Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Ce qui est dedans comme ce qui est dehors.
Ce qui est l'univers comme ce qui est l'âme.
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La majorité des souvenirs qui s’imposent sont pareils à de vieux amis qui vous visitent, que vous connaissez mieux que quiconque et qui n’apportent plus de surprises. Mais il y a aussi des souvenirs qui jaillissent comme une flamme d’un tas de cendres fumantes, des souvenirs que vous n’avez pas encore évoqués et qui dans leur acuité et leur immédiateté, déclenchent autant d’images qu’au moment où les faits se sont déroulés.
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Selon ma façon de voir les choses, il y a deux sortes de malfaiteurs : ceux qui sont submergés par la colère, obsédés par la violence ou même l’envie de tuer et ceux qui préparent méticuleusement leur forfait, convaincus de faire ce qui est juste, que le monde, et pas seulement eux, s’en portera mieux. Ces derniers sont les plus dangereux, s’ils commettent le mal, c’est à leurs yeux au service du bien : ils guérissent le monde en exterminant des gens ou des comportements comme s’ils éradiquaient un germe d’un corps malade.
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