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Critiques de Sylvain Escallon (53)
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220 volts

Challenge ABC 2016-2017



Qui aurait imaginé qu'une panne de courant serait le remède à une panne sèche d'écrivain ? Sans doute pas Ramon Hill, 37 ans, auteur à succès, mais qui cale depuis des mois au beau milieu de son manuscrit. Surmené, angoissé par la page blanche, son manque d'inspiration lui tape sur les nerfs, sur ceux de Margot, sa femme, et ne vaut rien de bon à leur couple qui menace de partir en vrille. Margot prend alors les choses en mains, case les enfants chez les grands-parents et embarque son écrivain de mari pour une mise au vert dans un chalet perdu à la montagne. Chalet à l'installation électrique douteuse et mari pas bricoleur pour un sou forment une combinaison dangereuse, et Ramon se prend un bon coup de jus en essayant de réparer une prise. Et là, ô miracle, la lumière fusa soudain dans son cerveau engourdi, le Saint-Esprit de l'inspiration descendit de son perchoir, les muses de la littérature accoururent à bride abattue pour permettre à Ramon de boucler son roman en moins de temps qu'il n'en faut pour commettre un meurtre... Meurtre ? Mais oui, car ce survoltage a aussi réveillé en Ramon des démons bien plus dangereux que ceux qui torturent généralement les écrivains. Pétage de plombs assuré. Demandez donc aux cochons ce qu'ils en pensent, moi je ne peux spoiler davantage....



Un bon petit polar cynique avec amour (ou pas), sexe (un peu), mensonges (beaucoup), crime (à la folie) et subconscient. Avec son style enlevé mais guère recherché, ce roman pas très fin se mange sans faim, saupoudré qu'il est d'une bonne dose d'immoralité. Ce ne sont pas les cochons qui me contrediront.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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220 volts

Une simple histoire d'un homme et d'une femme: chabada chabada dada!

Une simple histoire d'une homme et d'une femme dont l'histoire finit mal: chabada chabada cha bada boum!

Pourtant c'est un couple qui a ont un truc a eux : un truc qui fait crac boum hue!

Mais ça suffit pas.

Tout commence avec le boulot du mari. Comme il est écrivain, on a evidemment droit au problème de la page blanche: il n'y arrive plus , panne d'idée, ile se laisse aller, il bouffe trop, il se lamente et, evidemment ,il ne bande plus, sans parler de son éditeur qui le harcèle. N'en déplaise aux féministes, quand un mec n'assure plus ni au boulot ni au pieux, la femme n'est pas au mieux. Alors celle ci décide de l'amener dans le chalet paumé de son père en pleine montagne pour qu'il se refasse une santé.

Tout en maugréant, il accepte et se met même à faire du sport: du VTT avec sa femme , sa femme le ridiculise , ce qui ne fait du bien ni à lui ni à elle.

Il se remet devant son écran et essaye de finir son roman et là: miracle! Panne d'electricité: il tripatouille les fils et se prend 200 volts dans la poire!

Inquietude, médecin, rien de grave mais faut vous reposer.

Et là, survolté, tout va changer, en noir, en fait le noir lui va trés bien.



J'ai rencontré l'auteur avec " derrière les panneaux , il y a des hommes" roman trés noir, trés cru mais de grande qualité. 220 volts est antérieur, déjà trés noir mais plus onirique, on est pas trés loin de la fable , mais fable cynique et amoral. En tout cas, je ne sais pas si vous aimerez ce court roman de 200 pages mais, l'auteur possède un style original et il écrit bien



Mais ce n'est que mon humble avis!
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Couleurs

J’ai aimé cette idée comme quoi les couleurs viendraient de l’intérieur, une allégorie de la création, de l’esprit créatif. La couleur n’apparaît qu'occasionnellement dans le récit, en noir et blanc, sans nuances, en contrastes forts, et aux détails minutieux.

Les premières planches, en introduction, proposent un panorama naturaliste, des détails de la campagne, des feuilles dans les arbres, une colonie de fourmis, juste du noir et blanc sans nuances, un contraste dur…

Le premier chapitre démarre par une scène qui se passe dans le train, un homme, un artiste célèbre, ramène chez lui un amnésique, pour l’aider à survivre, à se reconstruire, puis il lui propose de peindre, et de consulter un étrange médecin… L’ambiance, bien que très calme, est étrange, inquiétante, servie par ce noir intense et lourd. La couleur apparaît de temps en temps, semble surgir de la tête de l’amnésique, lors de ses séances chez le médecin, ou lorsqu’il peint. Le généreux bienfaiteur et le médecin deviennent de plus en plus inquiétants.

Le rythme est parfaitement maîtrisé, partant d’une certaine douceur, lent et paisible pour évoluer vers quelque chose de plus sombre, plus lourd, jusqu’à la chute, dure et cruelle, dans l’esprit des contes de Canterbury.

Très bonne BD, Sylvain Escallon est un jeune auteur que je ne connaissais pas encore, et qui me donne envie de découvrir d’autres de ses œuvres.
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220 volts (BD)

Ramon Hill est écrivain. Il passe une période difficile car il se retrouve devant le syndrome de la page blanche.

Sa femme Margot lui propose, et organise, un séjour en montagne, dans le chalet de sa famille. Le but étant que Ramon se ressource et s’isole de son quotidien afin de retrouver l’inspiration.

Cela part d’une bonne idée, mais tout ne se passera pas idéalement.



Voici un récit surprenant, bien amené, expliquant comment une vie peut basculer brutalement avec un tout petit rien… (En l’occurrence une panne de courant.)

Joseph Incardona est un maître des romans policiers, et celui-là est particulièrement noir.

Sylvain Escallon, jeune illustrateur, nous sert un dessin réaliste admirable en noir et blanc. Il maîtrise cette technique comme peu savent le faire et ses aplats sont majestueux. Et ce type de graphisme accompagne évidemment à merveille les récits glauques.



J’ai beaucoup aimé autant le visuel que le fond.

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220 volts

« Un auteur qui nous mène par le bout du nez !»



Joseph Incardona, écrivain, scénariste et réalisateur suisse est né en 1969 et a édité pas moins d'une dizaine de roman, principalement de série Noire où figure 220 Volts sorti en 2011.



Tout commence à notre époque, en zone métropolitaine. Non loin de la quarantaine, Ramon Hill, écrivain et auteur de deux Best-sellers, se voit vivre une période creuse de plus de quatre mois. Marié et père de deux enfants, il n'arrive plus à trouver l'inspiration. Embourbé, comme il le dit, dans le chapitre 43, la page blanche le hante nuit et jour. Il dépéri a vu d'oeil et tourne en rond tel un hamster en cage, le tout se répercutant sur son état psyco-physique.



Pour tenter de sauver la situation, y compris leur couple, sa femme Margot va l'obliger à se mettre au vert dans la vieille maison familiale, perdue à plus de six cent mètres d'altitude. Cependant, la solitude peut se révéler traîtresse quand l'ennui s'allie à sa cause et laisse du temps à un esprit tortueux de divaguer. Mais un jour, par un concours de circonstance, la lampe du bureau ne s'allume plus. Voulant la bricoler, il s'électrocute et reçoit une décharge de 220 Volts. A deux doigts de trépasser, cette expérience va tout changer, son quotidien, ses ressentis, son esprit, sa créativité. Ses sens chamboulés et mis en éveil, Hill ne sera plus jamais le même.



Joseph Incardona démontre une fois de plus ses qualités d'écrivain. Sa plume impitoyable, glauque et macabre - digne d'une série noire - se révèle aussi poétique, douce et érotique. Il vous fait basculer du calme à la tempête en un battement d'aile. Rapidement, il vous plante dans un décor, je site « dépourvu de chaleur humaine », faisant resurgir du passé des souvenirs lugubres. Vous serez rassasiiez d'un menu complet alliant intrigue, humour, suspense, amour et … je n'en dis pas plus. Il ne manquera pas de vous faire rêver avec ses pauses poétiques et viendra compléter votre tableau littéraire par quelques exemples d'auteurs tel que Jacques Roth (Français) ou Mickey Spillane (Américain).



D'un style intelligible, il percute avec Passion-Haine et Folie. L'alliance des trois en fait un polar très stimulant. On le suit sans nul peine, canalisés dans un quotidien et un amour en dérive, jusqu'à la tombée du rideau, stupéfiant !



NB : plus d'information sur l'auteur via http://www.viceversalitterature.ch/author/4996

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220 volts

Ramon Hill, écrivain à succès, marié à la belle Margot, et père de deux jeunes enfants, aurait tout pour être heureux.



"Mais Ramon Hill, trente-sept ans, écrivain de talent promis à un avenir littéraire radieux et père de famille comblé, c'est du flan."



Et pourtant, la machine semble s'enrayer, et à la crise de l'écrivain s'ajoute celle de son couple. Pour tenter de le relancer, Margot lui propose un séjour dans la maison de famille, sans les enfants, pour que Ramon puisse se consacrer à la rédaction de son dernier roman. Las, les tensions et les pressions s'accumulent, et la décharge électrique déclenchée par une menue réparation fait tout basculer.



"Verdict simple et cruel : réservoir vide".



Un polar qui, malgré un mieux très significatif dans la deuxième moitié, demeure décevant et assez plat. Cela m'a semblé écrit avec les pieds (à moins que ce soit un effet de style dont je n'ai pas perçu l'intérêt ?) ; si l'idée du thriller conjugal est excellente, elle est mal exploitée, pour ne pas dire un peu bâclée, dans ce roman de moins de 200 pages, où la tension n'a pas vraiment l'espace nécessaire pour s'épanouir convenablement.



Une déception, plutôt, donc, alors que j'avais piqué ce conseil sur le bon site de la médiathèque de Lyon dans les bibliothécaires font un excellent boulot (c'est là que j'ai récemment découvert Aller simple et Nager sans se mouiller de Salem). Je lis par ailleurs en navigant de-ci de-là qu'Incardona a obtenu pour un précédent roman, Lonely Betty, le prix du roman noir de Beaune, qui distingue des romans d'ordinaire lisibles ... à réessayer ?
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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220 volts

Si Ramon Hill est en manque d’inspiration pour son bouquin, l’auteur, lui, a une imagination foisonnante pour concocter un roman très noir.



Ramon n’arrive pas à boucler son roman, et avec Margot, sa femme, le couple est sur la corde raide. Aussi, pour tenter de sauver le roman et la vie du couple, ils décident de changer de décor pour aller vivre dans le chalet familial quelque temps. Et c’est là que Ramon découvre le pot aux roses : il est cocufié !



Si vous aimez les romans qui vous retournent l’estomac, celui-ci est parfait. Moi, j’ai eu toutes les peines du monde à poursuivre ma lecture.



Challenge ABC 2020-2021

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220 volts

Il y a deux bonnes semaines, j'ai assisté à une formation dont l'intitulé était «le roman policier», assurée par un libraire à la passion communicative. Rien de tel pour s'ouvrir à de nouveaux horizons, découvrir des auteurs ou des titres sur lesquels, pour des raisons purement subjectives on n'aurait même pas songé à se pencher. Le résultat ne s'est pas fait attendre, à la fin de la formation, j'étais en librairie pour me procurer plusieurs livres, en ayant la farouche et récurrente envie de tous les lire en même temps. Dans le lot, il n'y avait pas 220 volts de Joseph Incardona. Le livre n'était pas encore paru mais nous avions tout de même évoqué l'auteur pour ses précédents livres, notamment Lonely Betty.



Non, si je parle de ceci, c'est parce qu'à cette occasion j'ai réalisé à quel point parler bouquins de vive voix, plutôt parfois que de lire tel ou tel article en presse ou sur internet, pouvait avoir de capotant (je ne vois que l'expression québécoise pour toucher du doigt de la plus juste façon cette animation et cette passion qui nous habite quand on parle de livres nous ayant mis dans la plus réjouissante des ébullitions). Une gestuelle, l'évocation d'une histoire dont on laisse entre-apercevoir tout le potentiel en nous laissant avec l'envie de connaître la suite, des « waoouuu » et autres onomatopées qui fusent sans prévenir et qui en disent long sur l'impact laissé par un livre.



Aussi, j'ai bien pensé à réaliser une petite vidéo pour vous parler du 220 volts de Joseph Incardona, son cinquième roman. Seulement, j'ai dû y renoncer. Rhume et extinction de voix obligent. Et puis je ne savais pas quel masque choisir. Par conséquent, j'espère rendre au mieux par les mots la nouvelle claque littéraire de l'auteur. J'avais en effet déjà eu l'occasion de faire part de mon engouement pour Remington, notamment en disant ceci :



Il y a des signes qui ne trompent pas : quand, une fois entamée une lecture, la seule perspective de faire la queue à la préfecture ou à la sécu aurait plutôt tendance à vous enchanter ; quand vous prenez rendez-vous chez un médecin réputé pour son retard légendaire ; quand les personnages du livre en question se rappellent régulièrement à vous plusieurs fois par jours ; quand dans ces occasions vous vous surprenez à élaborer des hypothèses sur leur sort à venir ; quand, enfin, vous ne cessez de parler de cette lecture autour de vous, on peut penser que vous tenez là un bon, un très bon bouquin. De ceux qui comptent indéniablement.



Je pourrai presque me répéter mot pour mot. Presque. Parce qu'il y a néanmoins une différence. Car si vous vous êtes calé dans un endroit pour commencer 220 volts, c'est que vous avez du temps devant vous. Pas forcément beaucoup mais un peu. Et qu'il y a de fortes chances pour que vous fassiez en sorte que ce un peu prenne des airs de longueur, le temps pour vous d'en venir à bout. Alors oui, je sais ça fait toujours effet de manche ces «si prenant qu'on ne peut pas le lâcher». Mais là, en l'occurrence, le livre est relativement court pour que cela soit humainement possible, mais surtout le style et l'écriture sont si fluides, l'histoire si prenante que les pages tournent, tournent tandis que l'on passe par toute une palette de sentiments et de sensations, les uns et les unes se superposant aux autres pour, au final, nous laisser le souffle coupé, un goût amer dans la bouche.



Tout comme dans Remington, Joseph Incardona nous plonge dans l'histoire d'un dérapage humain, dans ce qu'on appelle communément un fait divers. Ce qui ne veut pas dire qu'il écrit encore et encore le même livre selon des déclinaisons différentes. Rien de ça ici. L'approche n'est pas la même, la mécanique non plus, même si celle qui nous est proposée dans 220 volts est toujours aussi efficace, redoutable et implacable.



Ramon Hill a connu le succès grâce à deux best-sellers. Le succès et l'amour, car c'est à l'occasion d'une signature qu'il a connu sa femme, Margot, avec qui il a eu deux enfants. Une belle histoire, en somme, qui aurait pu avoir des allures de Happy end si on avait été dans un film. Sauf que dans la vie, le temps va au-delà d'un générique de fin et accomplit sans relâche son travail de sape. Car arrive le moment où Ramon est confronté au syndrôme de la page blanche, où les hauts dans son couple ont joué aux vases communicants de façon presque irrémédiable avec les bas. Puis Margot propose un jour à Ramon de partir à la montagne, juste tous les deux, dans le chalet familial de ses parents. L'occasion pour eux de recharger les batteries, de repartir du bon pied. Ou du mauvais...



Dans ce huis-clos oppressant, roman d'ambiance indéniable, j'ai retrouvé des impressions laissées par d'autres œuvres cinématographiques ou littéraires. J'ai en effet pensé par moments à Hitchcock ou à Boileau et Narcejac, dans la façon de suggérer le doute, de susciter le trouble et l'interrogation, de doser le suspense et de le rendre latent. Avec l'écriture ciselée de Joseph Incardona, ces sensations ont néanmoins leur saveur propre. 220 volts s'inscrivant à notre époque, décortiquant les vicissitudes de la vie de couple et du quotidien, leur impact n'en est que plus effroyable. En onomatopées cela donne : Waouuu ... brrrrr. Et à mon avis, il y a des dents qui vont grincer...
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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220 volts (BD)

Ramon Hill a tout pour être heureux. Auteur de best-sellers, une épouse charmante, deux enfants, un niveau de vie plus que respectable… « Mais Ramon Hill, 37 ans, écrivain promis à toujours plus de succès littéraires et père de famille comblé, c’est du flan. » Parce que Ramon est en plein passage à vide. Incapable d’aligner trois mots pour faire avancer son nouveau manuscrit et incapable de gérer la crise qui secoue son couple. En désespoir de cause, madame organise une virée dans la maison secondaire de ses parents perdue en pleine cambrousse. L’occasion de se retrouver tous les deux sans les gosses et de recoller les morceaux. Arrivés sur place, les choses semblent prendre la bonne direction. Mais leur isolement met en lumière les failles de chacun et n’apaise en rien la situation. Et quand Ramon s’électrocute en voulant réparer une prise de courant, tout déraille…



Il serait scandaleux d’en dire plus tant cette histoire enchaîne les surprises inattendues. Sachez juste que l’on a affaire à du noir très serré, très amer, sans le moindre gramme de sucre. Adapté du roman éponyme de Joseph Incardona, ce huis-clos oppressant est cruel et immoral. Peu à peu l’amertume laisse sa place à l’acidité et il reste en bouche un arrière goût de bile difficile à avaler.



J’avais découvert le noir et blanc puissant de Sylvain Escallon avec « Les Zombies n’existent pas ».Il confirme ici l’étendue de son talent, notamment cette facilité à mettre en scène une atmosphère tendue où le sordide côtoie une certaine forme de légèreté.



J’enrage de ne pouvoir vous en dire davantage, notamment pourquoi j’ai adoré le personnage de Ramon et son attitude de fieffé salopard très politiquement incorrect. Et pour ceux qui connaissent l’histoire, je précise juste qu’il ne faut y voir en aucun cas une quelconque solidarité masculine… Un album qui ne plaira clairement pas à tout le monde tellement il gratte mais vous aurez compris que pour moi, c’est une réussite totale !


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Les Zombies n'existent pas

L’homme laisse les cadavres à la pelle sur son chemin. A st Brieuc, à Brest, à Agen, à Paris. A chaque victime, il coupe un doigt de la main gauche. Pas de sa faute, c’est la voix qui lui ordonne de passer à l’acte. L’inspecteur Kowalski, chargé de l’enquête, a du mal à comprendre le mode de fonctionnement et les motivations du tueur. Un tueur vite identifié d’ailleurs, un certain Picquier. Le problème, c’est que Picquier est mort et enterré. Depuis un an. Suicide par pendaison, le légiste qui a pratiqué l’autopsie l’a confirmé avec certitude. Or, les zombies n’existent pas, on a donc affaire à un sosie, pas possible autrement. Mais pour être sûr, il vaut mieux exhumer le corps du « vrai » Picquier. Seulement, en dessellant le caveau, on ne trouve à l’intérieur aucun cercueil…



Les Zombies n’existent pas est une adaptation du thriller « Lazarus » d’Emanuel Dadoun. Une histoire de Serial Killer glaçante, mystérieuse, chamanique. Le premier album d’un auteur de 23 ans que je qualifierais avec plaisir de « couillu ». Parce qu’il fallait oser se lancer dans un roman graphique aussi dense et ambitieux. La narration est aussi torturée que l’esprit du meurtrier et il faut parfois s’accrocher pour suivre mais tout se tient. On alterne entre le point de vue du tueur et celui de l’enquêteur, on saute en une page d’un lieu à l’autre, du présent au passé, de la France au Mexique. Et tout se tient. Ça mériterait parfois d’être un poil plus fluide, plus limpide, mais rien de bien méchant.



Et puis au niveau du dessin, c‘est énorme je trouve. Du noir et blanc très travaillé, un gros jeu sur les ombres et le cadrage, un trait qui n’est pas sans rappeler celui de l’excellentissime argentin Eduardo Risso, bref, j’adore.



Une bien belle surprise, donc. Un auteur débutant qui prend autant de risques et parvient à créer une ambiance pesante à souhait avec une telle maîtrise graphique, chapeau bas. Et vivement votre prochain album, monsieur Escallon !


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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220 volts

J'ai re-découvert Joseph Incardona avec "les corps solides" que j'avais adoré. Je poursuivais donc la découverte de cet auteur avec ce "220 volts". Il nous plongé ici dans un couplé en pleine crise qui cherche un second souffle. Et pour cela il nous pose tranquillement ses personnages. Ramon, auteur qui a connu le succès, mais qui est en pleine crise d'inspiration, et qui s'accompagne de différents troubles psychologiques et de laisser aller. De l autre côté Margot , femme conquérante, assurée, sportive. Ils partent tous deux se ressourcer et se reconquérir dans le chalet familial à la montagne. Mais rien ne va se passer comme prévu.

Je dois avouer que je dans un premier temps j avais trouver la première partie plutôt longuette. Et puis à la réflexion, je réalise que cela permet de vraiment bien nous poser les personnages, leur caractère antagoniste, et Incardona fait doucement monter la tension. La deuxième partie est juste hallucinante et maîtrisée, et les pages défilent à une vitesse incroyable, comme le rythme. Le final est amoral et cynique comme je les aime. C est un autre style, mais je vais indéniablement poursuivre ma découverte de l univers d Incardona.
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220 volts

J'ai eu du mal avec le prénom du personnage principal : Ramon.

J'ai aimé sentir la tension montée au gré des découvertes de Ramon dans la maison de montagne : sa femme le trompe-t-elle ?

Si j'ai trouvé incongrue la présence des cochons dans l'étable de la maison, j'ai fini par comprendre leur utilité.

Et j'ai été horrifiée par Ramon et ses actes.

J'ai adoré le titre au milieu du roman en comprenant pourquoi.

Mais des romans de l'auteur que j'ai déjà lu, celui-ci est le moins bon pour le moment.
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220 volts

Joseph Incardona, né en 1969 à Lausanne de mère suisse et de père sicilien, est un écrivain, scénariste et réalisateur suisse. Il est l'auteur de romans, de scénarios pour le théâtre, le cinéma et la bande dessinée, ainsi que réalisateur de cinéma. Ce roman, 220 Volts, date de 2011.

Ramon Hill, le narrateur, était un homme heureux, écrivain à succès, marié avec une jolie femme Margot, père de deux enfants. Sauf que depuis quelques mois il sèche, le syndrome de la page blanche, il n’arrive pas à terminer son roman et son éditeur le tarabuste. Conséquence ou hasard malheureux, son couple bat de l’aile aussi. Margot propose un séjour à deux dans leur chalet familial, la montagne, le bon air et tout va reprendre comme avant. Evidemment, rien ne sera aussi simple, sinon il n’y aurait pas ce roman !

Sur un scénario assez basique, Joseph Incardona réussit un roman noir plutôt sympathique. L’histoire se déroule en deux parties, avant et après un matin tragique.

Avant, c’est le séjour dans le chalet, les bons moments passés ensemble, le couple retrouve des élans passionnés. Certes, il y a aussi quelques étrangetés, un préservatif trouvé dans le syphon de la douche, un bouquin qui n’a pas sa place ici et qui ensuite disparaît et le pompon, un chat étranglé sur le seuil de la porte de la chambre ! Ramon s’interroge, et balaie tout cela de ses pensées, mais la jalousie le tenaille, des idées malsaines concernant les activités de sa femme lui encombrent l’esprit.

Jusqu’à ce matin fatidique. Quand il se réveille, Margot git morte étranglée, dans leur lit ! Et là, c’est l’après. Dont je ne vous dirai rien comme il se doit.

Le roman est très court, il est joliment écrit ce qui le rend particulièrement agréable à lire. Un roman affreusement amoral, ce qui pour moi en fait un roman d’humour noir. Je le conseille sans réserve.

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220 volts

Drôle de mécanique que le cœur, trop ou pas assez de jus. Ramon Hill est un écrivain à succès. Mais depuis plusieurs mois, rien. Panne sèche. Son roman n'avance pas, les dettes s'accumulent et avec sa femme, le courant ne passe plus. Un séjour au grand air, dans le chalet familial, leur fera le plus grand bien. Mais Ramon est somnambule et bientôt, Margot disparaît... Joseph Incardona fait d'une histoire d'amour un thriller immoral, érotique et noir. Car les histoires d'amour finissent mal, en général.

J'ai été moins accrochée qu'avec "Derrière les panneaux,...", j'ai été un peu déçue...trop d'attente?
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220 volts

Comme j'avais beaucoup aimé "Les corps solides" de Joseph INCARDONA, j'ai eu envie de mieux connaître cet auteur en lisant ce très court polar (lu en 2 heures).

Si la première moitié du livre m'a moyennement intéressé (seuls les indices sur l'adultère présumé de la femme du narrateur m'ont amusé), la suite m'a réjoui, ce concentré d'humour noir amoral comme j'aime, et le dénouement, tout en étant prévisible, est bien amené.

Le roman se termine sur une note d'amour familial bienvenue, pour faire passer l'énormité des actes précédents peut-être.

Je pense qu'un tel roman ne laisse pas indifférent, on aime ou on déteste, moi j'ai aimé.
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220 volts

Découvert il y a deux ans avec "Derrière les panneaux il y a des hommes", je me procure dès que je le peux tout ouvrage de cet auteur, rencontré aussi au salon du polar de Villeneuve les Avignon le mois dernier.

A chaque fois un registre, une ambiance, une intrigue et des personnages "différents", et dans ce "220 volts", méfiez-vous, car si Incardona vous balance un léger courant continu pendant la première partie du livre, et comme il vous a ensuite accrochés, ce sont des décharges et pire que du 220.

Surprise de l'histoire, surprise de l'écriture, écriture fluide, un polar dense -thriller plutôt-, et qui se lit d'une traite.

Incardona, une valeur sûre.

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220 volts

« 220 volts » est construit sur un schéma traditionnel : un écrivain, Ramon Hill, en panne d'inspiration, une épouse qu'il sent distante, une escapade en montagne pour relancer le tout… Et la décharge électrique frappe Ramon quand il veut réparer une lampe. En un « éclair », il reprend son manuscrit, mais commet l'irréparable. Joseph Incardona imprime un rythme au roman qui laisse le lecteur interrogatif : folie ? esprit machiavélique ? plan improbable ? Et pourtant, le dénouement surprend quand l'amitié n'est pas une valeur sûre et la solidarité s'avère salutaire. Un thriller court mais efficace.

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Couleurs

Le titre est un peu trompeur de même que la couverture assez colorée. En effet, globalement, cet album est plutôt en noir et blanc avec certes quelques touches colorées ici et là.



J'ai beaucoup aimé le style graphique ainsi que les cadrages notamment ceux du début qui nous introduisent peu à peu dans ce récit étrange et machiavélique. Il y a de véritables accents à la Lovecraft avec une ambiance assez particulière car pesante dans cette petite bourgade provinciale.



On comprend qu'un jeune homme soi-disant rescapé d'une grande catastrophe est manipulé par un riche propriétaire pour lui soutirer son talent.



J'avoue avoir été un peu déçu par le dénouement car je ne l'ai pas très bien compris.
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220 volts

En quelques 180 pages, Joseph Incardona signe un roman percutant, qui va droit au but, et sans raccourcis pourtant! J'adore ce genre de récits qui mettent en scène un écrivain au bord de la crise de nerfs, victime du syndrome de la page blanche. À cette difficulté majeure pour un homme ivre de son succès s'ajoute une relation de couple tumultueuse, où le sexe brut sert de voie d'issue aux époux. Mais le sexe ne suffit pas à reconstruire un amour. Et quand on est auteur de polars, il faut avoir la tête sur les épaules et parvenir à se distancer de ses sombres héros ou autres personnages sans scrupules.



220 Volts est un petit roman... survolté! Rempli d'un certain humour noir (qui ne plait pas nécessairement à tous). Un vrai tour de force, qui nous fait voyager dans le côté obscur d'un écrivain en mal d'inspiration! À lire et à découvrir, en une petite soirée.
Lien : http://les-lectures-de-thibe..
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220 volts



Bien écrit ; rythmé, efficace.

Un bon polar , court avec une histoire d'amour passionnelle.

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