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Citations de T. Trilby (162)


Elle avait un petit cœur pas moderne du tout, un petit cœur tendre et aimant qui s'inquétait pour la moindre chose.
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En général, ces salles sont bondées, pourtant les sujets traités sont toujours les mêmes : Molière et ses coquettes, Racine et ses tragédies, les femmes célèbres du premier et du second Empire, les grands tragiques grecs ; voilà le cercle dans lequel les conférenciers cherchent ce qu'il faut dire pour intéresser leur public. Ils y réussissent presque toujours. Quelques-uns ont le don de l'éloquence, leur voix est chaude, leurs gestes harmonieux ; ils pourraient entraîner des foules et se contentent d'être applaudis par un auditoire extrêmement distingué. Ce que disent ces hommes éminents, la plupart de ceux qui les écoutent le savent ; ce n'est rien de très neuf, et, comme ils s'adressent à de très jeunes intelligences, ils sont forcés de rester toujours dans la même note ; mais cette note est heureuse. Et comme on leur adjoint, pour corser leurs conférences, quelques acteurs qui viennent dire des vers ou chanter des chansons, ces heures d'études deviennent très amusantes.
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Elle aimait son père passionnément, mais ne le respectait guère ; elle admirait son intelligence si pareille à la sienne que, souvent, lorsqu'ils discutaient ensemble, les mêmes mots leur venaient aux lèvres.
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Grande et mince, Arlette avait des yeux clairs que d'épais cils noirs rendaient presque sombres, elle avait une manière de porter la tête, pleine d'arrogance ; son sourire était moqueur, une fossette, très marquée, le rendait charmant. Plus petite, mais non moins jolie, Germaine retenait aussi les regards. Elle était blonde comme une Anglaise, « avait un teint de poupée de cire », disait son amie. Toutes deux étaient sobrement habillées, mais leurs costumes tailleur, d'une coupe irréprochable, leurs petits chapeaux, que traversait une grande aile, leur donnaient un cachet d'élégance incontestable.
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Méfions-nous, toute affection est une entrave a la liberté, et je suis comme Jackie et Loune. J'aime la liberté.
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Entre deux lettres, j'examine l'étrange femme avec laquelle je vais vivre. Quand on ne voit pas ses admirables yeux et qu'on regarde cette silhouette si peu féminine, on se demande quel ensemble de faits, probablement douloureux, ont pu l'amener à ne vivre que pour les malheureux et à négliger tout artifice de toilette. Habillée par une grande couturière, ondulée, maquillée, Mme Perle serait une femme comme une autre, mais c'est probablement ce qu'elle ne veut pas être, elle doit avoir l'orgueil de son originalité.
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Ah ! mademoiselle Alphée, quelle douceur de dire ce nom, que d’œuvres stupides, prenant des bonnes volontés qui seraient autre part bienfaisantes ! Que d'erreurs, que d'argent gâché qui ne profite à personne ! Mais les belles madames veulent être présidentes, vice-présidentes, secrétaires générales, membres du comité. Un jour, je fonderai une œuvre qui aura pour but de supprimer tous les titres ; je grouperai des intelligences, des énergies, des cœurs et cette association pourrait faire de grandes choses, ne le croyez-vous pas ?
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— Aux chiens ! Mais croyez-vous que ces chéris aient l'habitude d'entendre de semblables paroles. Allez coucher ! En Amérique, nous ne disons cela qu'aux nègres. 
— Eh bien ! vous avez tort, car les nègres sont des créatures humaines qui ont une âme tout comme vous, alors que vos chiens n'en ont pas.
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Quand j'arrivais au milieu d'une réunion, je n'étais jamais à la page, mon père me l'a reproché bien souvent. On parlait de choses que je ne connaissais pas, on riait de plaisanteries que je trouvais stupides. J'avais l'air, moi la plus jeune, la surveillante de ces folles qui, approchant de la quarantaine s'accrochaient désespérément à leur jeunesse.
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J'ai le temps de flâner. J'irai à pied, économie, toute économie dans ma situation est appréciable. Et puis, traverser un coin de Paris, de ce cher vieux Paris que j'aime, c'est une petite joie qu'il ne faut pas dédaigner, et les petites joies, quand on sait les prendre et en profiter, réussissent à faire du bonheur. Le bonheur, nous, les voyageurs de la terre, nous voulons le connaître, nous espérons toujours le rencontrer. Combien de nous réussissent, fort peu, je crois.
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Un enfant n'accepte pas, il obéit, et puis je vais le préparer à ce changement de vie.
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C'est amusant d'avoir peur, mais enfin vous pourriez m'interroger, afin de savoir si j'ai bien tout ce qu'il faut pour ce long voyage. Ainsi, nous allons au Canada. C'est un pays terrible ; l'hiver, il faut des fourrures très chaudes et je n'ai que deux paletots usagés, démodés, et Philippe a tellement de frais pour ce départ qu'il ne peut m'en offrir un neuf. C'est pour moi une grosse préoccupation, je crains le froid et vous savez que j'ai facilement des bronchites. Il me faudrait un beau paletot de vison, c'est la fourrure la plus chaude, et puis cela cote une femme de financier. Hélas ! je ne peux me l'offrir, je n'en ai pas la possibilité.
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Un officier de marine ne devrait pas se marier. C'est ennuyeux pour une femme d'attendre toujours son mari.
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Il faut que tes yeux ne voient que de belles choses, que tes oreilles n'entendent que de la musique magnifique et que tout ton être se consacre à celui qui va venir. Tes défauts doivent disparaître, tu pourrais les retrouver en ton enfant et ils te feraient souffrir. Tes qualités, tu en as certainement, il faut les chercher, les faire jaillir de toi-même, la mère que tu seras doit être une maman dont un enfant se souvient.
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Je suis comme je suis, un monstre pour ma mère, une folle pour toi, un camarade agréable pour mon mari, une femme amusante pour mes amis. On me recherche, on m'invite, je m'amuse, c'est tout ce que je désire.
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Elle sait cueillir tous les bonheurs qui passent. Un ciel sans nuage, un soleil triomphant, une brise parfumée, — les jacinthes des massifs donnent généreusement leur odeur, — sont des choses qui la réjouissent. Elle a aime, elle a souffert, elle a pleuré, mais elle a su comprendre que la douleur est une épreuve qui doit vous conduire vers les cimes, là où rien ne peut plus vous atteindre.
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Dépensant sans compter fortune et santé, donnant, sa vie à la souffrance, elle est, pour ceux qui ont un cœur susceptible de comprendre, un exemple ; pour les indifférents, les blasés, les égoïstes, un reproche. On l'admire et on l'aime, on la déteste et on l'envie ; les imbéciles l'appellent « Mme Vincent, Présidente de la misère ».
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Et à l'heure où tant d'égoïsme, d'insouciance, règnent encore sur le monde, il est consolant de savoir que certains êtres consacrent leur jeunesse ou leur maturité ou leur vieillesse à essayer d'apaiser l'affreuse souffrance que la guerre a mise sur toute la terre.
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Elle est triste, d'une tristesse profonde et si douloureuse qu'elle n'en a jamais éprouvé une pareille. La mort de son mari ne l'a guère touchée, elle le connaissait peu et ne l'avait pas aimé. La disparition de ses parents, des deuils inévitables. Non, vraiment, jusqu'à ce jour, elle n'avait pas connu la douleur, les larmes, qui sont pour elle un signe de faiblesse, elle n'a jamais pleuré, l'apaiseraient peut-être ; mais non elle ne pleurera pas, et puis à quoi bon se laisser dominer par un sentiment ridicule ? Ce qu'elle a fait elle l'a voulu, personne ne l'a forcée, il faut savoir aller jusqu'au bout d'une décision prise.
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Elle devine les convoitises. Elle sent que pour ces marchands de biens, elle est actuellement la proie sur laquelle ils vont s'abattre. Pour mieux les juger, pour pouvoir à son tour les tenir, elle feint d'être une paysanne qui ne connaît pas la valeur actuelle des terres. Elle énumère ses richesses avec bonhomie, elle se plaît dans les plus petits détails et, sans en avoir l'air, attire l'attention de celui qui l'écoute sur la commodité d'une rivière traversant une propriété ; raconte, sans paraître y attacher d'importance, que les bâtiments de la porcherie sont tout neufs et qu'un monsieur qu'elle a mis à la porte, il y a bientôt trois mois de cela, lui avait proposé de mettre son domaine en société.
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